Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Bof, bof,
Pas indispensable ce roman sur… en fait, je sais plus trop sur quoi. Une rencontre entre une femme et un vieux. Des souvenirs, des erreurs, des émotions qui n’arrivent pas. Bof.
L’importun de Aude le Corff
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une nouvelle maison, pleine de charme, qui se révèle inquiétante. L'ancien propriétaire ombrageux qui s'impose. Lorsque la narratrice emménage avec son mari et ses enfants, elle n'imagine pas que sa vie va étrangement basculer. Quels souvenirs hantent le vieil homme ? Quelle réparation cherche-t-il auprès d'elle ? De quelle mémoire les murs de la maison sont-ils les gardiens ?
Aude Le Corff livre un second roman subtil, qui sonde les fragilités de l'âme humaine et s'interroge sur les stigmates de l'Histoire
Très touchante Agnès Soral. Des mots sur les blessures, son frère, mais aussi son père, sa vie.
Frangin de Agnes Soral
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Tiens, tu fais la couverture d'un magazine avec Dieudonné et Zemmour. En dessous du trio, les mots : "antisémitisme, racisme" et en rouge sang : "voyage dans une France xénophobe". Tu n'en es pas arrivé là ?! J'ai envie de m'allonger par terre, de pleurer, vomir, ou hurler ; je ne sais plus. Déjà je cours me réfugier à la maison où, sur ma porte à peine refermée, j'alterne les pleurs de rage, de colère, et surtout de chagrin... Ça va trop loin. Ça va s'arrêter où ?»
Révélée à dix-sept ans par Claude Berri, Agnès Soral n'a jamais quitté les écrans ni la scène. À travers son parcours, ses souvenirs d'enfance, ses blessures, l'actrice dresse en filigrane le portrait de son frère, le polémiste Alain Soral, pour tenter de comprendre comment il en est arrivé «là». Tour à tour drôle, révoltée ou tendre, elle livre un récit fort et rappelle que si l'on ne choisit pas sa famille, on ne doit pas en devenir la victime
Touchant le Gégé, vraiment. Plutôt inégal, mais authentique.
Ça s’est fait comme ça de Gerard Depardieu
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ma grand-mère habitait en bout de piste à Orly, elle était dame pipi à Orly où je passais mes vacances quand j'étais gamin. Dans les chiottes d'Orly - j'adorais ça : «Départ à destination de Rio de Janeiro...» Putain, ils s'en vont à Rio ! Et je courais voir. J'allais aussi regarder ceux qui revenaient. «Arrivée en provenance de...» Je voyais toutes les villes du monde défiler : Saigon, Addis-Abeba, Buenos Aires... Moi, j'étais dans les chiottes. Elle, elle nettoyait les chiottes, elle travaillait pour une boîte qui s'appelait L'Alsacienne. Ma grand-mère se rasait, j'étais toujours fasciné. Elle avait un Gillette double lame et elle se rasait. Quand je l'embrassais, je lui disais : «Tu piques encore, Mémé ! - Je me raserai demain, t'en fais pas...» Dame pipi, la mère de mon père. J'ai longtemps voyagé depuis les chiottes d'Orly d'où j'entendais des noms, des destinations qui me faisaient rêver. Depuis les chiottes, je me disais : «Un jour j'irai ! Un jour j'irai là-bas, moi aussi, et un jour je reviendrai, un jour, un jour...» C'était ça, ma vie. Plus tard, quand j'étais en apprentissage à l'imprimerie, le bruit de la machine dans ma tête... Le bruit de la machine m'emmenait dans des espèces de musiques, de tourbillons, et je me disais : «Putain, j'aimerais bien... ça doit être beau... ce que j'aimerais, tu vois, c'est avoir une maison avec des odeurs de pin, des épines de pin qui te piquent les pieds quand tu marches dessus. Là-bas, j'emmènerais toute ma famille... et moi je partirais à la découverte d'autres choses...» Je rêvais, je partais tout seul dans ma tête. Toujours, tout le temps. Jusqu'au jour où je me suis vraiment barré, mais sans violence. Je ne suis pas parti parce que mon père, le Dédé, était insupportable, ou parce que ma mère, la Lilette, pareil, non, non, je suis parti parce que j'étais libre. J'avais été aimé pour être libre et pour aller là où je devais aller. Je n'ai jamais été ni jugé par mes parents, ni tenu, ni rien du tout. J'ai toujours été libre.
Sans mentir, j’ai été très touché par l’homme qui ment, de ce sacré menteur de Marc Lavoine.
L’homme qui ment : ou le roman d’un enjoliveur : récit basé sur une histoire fausse
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu, beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle et inattendue.
Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l'aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves, nous étions unis, nous étions heureux.
Évidemment, un jour, les lendemains qui chantent se sont réduits à l'achat d'une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt.
Le clan allait-il survivre à l'érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d'esprit.
Sans nous en rendre compte, nous avions dansé sur un volcan. L'éruption était inévitable
De Grégoire Delacourt et avec ce titre, je m’attendais à une jolie petite histoire sympa où on ne verrait que le bonheur.
Mais il faut le reconnaître, c’est du brutal!
On ne voyait que le bonheur de Grégoire Delacourt
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Antoine, la quarantaine, est expert en assurances. Depuis longtemps, trop longtemps, il estime, indemnise la vie des autres. Une nuit, il s'intéresse à la valeur de la sienne et nous entraîne au coeur de notre humanité.
Du nord de la France à la côte ouest du Mexique, On ne voyait que le bonheur offre aussi une plongée dans le monde de l'adolescence, pays de tous les dangers et de toutes les promesses
Pas vraiment de quoi s’exciter avec la Puta Madre de Patrick Besson. Quelques drôles de réparties, mais c’est un peu tout…
Puta Madre de Patrick Besson
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Un Américain vient soudoyer la victime d'une agression commise par sa fille psychopathe, vous lui servez d'entremetteur, votre petite amie française couche avec lui, ils sont retrouvés morts tous les deux sur la route après avoir passé la nuit ensemble à l'hôtel où vous logez.
- Ça fait beaucoup, non ?
- Beaucoup de quoi ?»
Encore un peu de rose et de chocolat noir si chaud, si torride de Martina Chyba.
Vie en rose et chocolat noir de Martina Chyba
Et je ris encore de ce petit jeu de mots que j’ai mis bien trop longtemps à comprendre…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Les enfants de Cronos
Je m'appelle Poppy Maunoir. Dans une autre vie, j'épouserai un homme orphelin, ou plutôt non, je n'épouserai personne.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) A travers les destins de dix personnages, l'auteur évoque les contradictions de la société, comme le décalage entre les générations
Et voilà plusieurs jours que je me sens envahi par les invasions quotidiennes de Mazarine Pingeot.
Les invasions quotidiennes de Mazarine Pingeot
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Depuis quelque temps, rien ne tourne plus rond dans la vie de Joséphine. D'abord, c'est son ex-mari, père de ses deux garçons, qui ne semble pas vraiment d'accord sur le sens à donner au mot «séparation». Ensuite, c'est l'inspiration qui lui fait faux bond, au moment même où son nouvel éditeur s'impatiente de lire son prochain livre pour enfants, peuplé comme toujours d'animaux malades. Et puis, ce matin-là, choisissant l'instant où son banquier l'appelle (pour lui parler de son découvert), c'est son lave-vaisselle qui la lâche. Le début de la fin ? Ou bien... le début d'une nouvelle vie ?
Rompant sans crier gare avec la gravité de ses précédents ouvrages, Mazarine Pingeot dévoile un surprenant talent pour la comédie. Au fil de mésaventures désopilantes, son personnage, gaffeuse et borderline, incarne cette génération de mères célibataires, croulant sous les contraintes du quotidien, mais toujours en quête d'amour
Bof, des extraits sympas, mais il ne reste pas grand chose après. Des douleurs et le pardon. Et après?
La légende des fils de Laurent Seksik
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Phoenix, Arizona, automne 1962. Scott vit des instants de grâce auprès d'une mère aimante et tente d'échapper à l'ivresse sauvage d'un père revenu brisé de la guerre. Scott est un doux rêveur, en quête d'absolu et de grands espaces. Chaque jour s'ouvre sur les retrouvailles avec sa mère, infirmière de nuit au Mémorial Hospital, et s'achève sous la menace du tyran à la patte folle. Un matin d'octobre, mère et fils prennent la fuite en direction de Flagstaff. Le destin les attend sur la route 17
La vie est une succession de choix, encore faut-il pouvoir imposer les siens.
Une magnifique histoire d’histoires manquées.
L’écrivain de la famille de Grégoire Delacourt
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Je venais d'avoir le bac de justesse. Ma soeur avait quatorze ans, elle écoutait Sheila chanter Hôtel de la plage avec les B. Devotion, allongée sur son lit. Il y avait des posters de Richard Gere et de Thierry Lhermitte sur les murs. Elle croyait au prince charmant. Elle avait peur de coucher avec un garçon, à moins qu'il ne fût le prince. Elle m'avait demandé si ça avait été bien ma première fois et j'avais répondu, d'une voix douce, oui, oui, je crois que c'était bien, et elle avait eu envie qu'on dise ça d'elle un jour, juste ça, oui, oui, c'était bien.
Et puis notre frère était entré dans la chambre, il nous avait couverts de ses ailes et nos enfances avaient disparu.
À sept ans, Édouard écrit son premier poème, quatre rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l'écrivain de la famille. Mais le destin que les autres vous choisissent n'est jamais tout à fait le bon...
Avec grâce et délicatesse, Grégoire Delacourt nous conte une histoire simple, familiale, drôle et bouleversante