Magasin général, tomes 1 à 3 : Marie ; Serge ; Les hommes

A notre-Dame-des-Lacs, un petit bled paumé du Québec dans les années 20, Félix Ducharme, l’épicier du village est mort laissant sa femme seule.

Marie devra reprendre en main le commerce, les clients exigeants et mauvais payeurs dans une ambiance très religieuse.

Magasin général, tome 1 : Marie de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp

Et arrive un étranger sur une moto, coincé dans le village par la neige et accueilli par Marie. Mais voilà… qu’en dira-t-on ?
Passé un accueil mitigé, tout le village tombe d’accord finalement pour lui trouver des qualités, d’autant qu’il fut vétérinaire et qu’il cuisine divinement et fini par ouvrir le premier restaurant dans l’épicerie avec Marie.

Magasin général, tome 2 : Serge de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp

Les liens se tissent et Marie n’est pas insensible au charme du nouveau venu mais voilà que débarquent les hommes à la fin de l’hiver, accompagnés de leur virilité toxique !

Magasin général, tome 3 : Les hommes de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp

Une bande dessiné assez fine sur la vie rurale et ses règles sociales, les amours impossibles, les jalousies…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Marie
Je m'appelle Félix Ducharme
Je suis né ici à Notre-Dame-des-Lacs, au Québéc

Serge
Bonjour Madame.
Oh... B... Bon matin Monsieur.

Les hommes
... Euh...
On va pouvoir commencer !...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
1. Dans les années 1920, dans un village du Québec rural, l'histoire de Marie, jeune veuve héritière du principal commerce général, qui retrouve le bonheur auprès d'un étranger fraîchement débarqué dans la petite communauté

2. Dans les années 1920, dans un village du Québec rural, l'histoire de Marie, jeune veuve héritière du principal commerce général, qui retrouve le bonheur auprès de Serge, un étranger fraîchement débarqué dans la petite communauté. Dans cet épisode, Serge entreprend d'ouvrir un restaurant

3. Les hommes de Notre-Dame-des-Lacs reviennent de leur campagne d'hiver. Comment vont-il réagir face à ce Serge venu de France qui s'est mis en tête d'ouvrir un restaurant à côté du magasin de Marie ?

Chems

La descente aux enfers ! Beark, dégeu !
Il faut de la tripaille bien accrochée pour lire ça. Bon, c’est un peu fait pour, semblerait-il, mais quelle chute !

 - Tu t'es déjà tapé une transsexuelle ? me demande Jerome.
Je range mon portable, fixe son ordinateur. Sur l'écran, une transgenre a la peau cuivrée, visage de cochonne et seins énormes, se tient accroupie, fringuée dans une tenue en latex, un immense braquemart pendant entre ses cuisses. J'admire son corps, ses seins, son sexe, ses grosses jambes musclées et moulées dans cette combi en latex. Les matières comme le cuir, le vinyle et le latex, ces deuxièmes peaux, m'ont toujours attiré.
 - Je me suis fait tailler une pipe au bois de Boulogne, il y a longtemps. Mais a part ca, nan.
 - Et celle-là, elle te branche ?
Je la mate a nouveau, ébloui par son air salace et son corps de pornostar.
 - Ben ouais, ouais. J'aime bien, ouais !
 - Elle se déplace et elle prend 100 euros de l'heure. Si t'es partant, je lui passe un coup de fil tout de suite.
J'acquiesce, sans reflechir.
Chems de Johann Zarca

Zède, journaliste gonzo s’intéresse au chemsex. Et quoi de mieux que de goûter pour en parler ?

Je ne suis plus un homme mais un animal. Un porc. Noyé dans ma libido, je mate porno sur porno

Et c’est un engrenage extrêmement rapide qui l’attend et tout y passe, tout s’y perd : la thune, la dignité, le couple, les enfants, les amis, la santé, la famille… il ne restera rien. Juste un écœurement et un mal de crâne au milieu des ruines… ou encore plus bas

Bienvenue aux NA

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'inauguration de la revue LATX - un magazine « fétichiste » aux faux airs de fanzine - a lieu dans mon quartier, le bas Ménil', à la boutique Démonia. Dans ce hangar customisé en temple du BDSM, on achète surtout des sapes et de la lingerie - cuir, latex, vinyle, plastique, jupes, combinaisons, tenues de Catwoman, cagoules - mais aussi des accessoires - fouets, matos de contrainte, chaînes, colliers, cordes, kits de suspension, électrostimulation, cockrings et j'en passe. Fred, le taulier, a libéré l'espace shoes pour le lancement du mag.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mi-récit mi-journalisme gonzo, Chems est un texte âpre, cash, rugueux, ultrarapide. Quand Zède rencontre Jérôme Dumont, artiste homo sur le déclin, et que celui-ci l’initie au sexe sous substance chimique, il ne sait pas dans quelle spirale infernale il vient de tomber. Âmes prudes, passez votre chemin !

L’odeur des garçons affamés

Mais qui est qui dans cette bande dessinée ? Car dans ce western personne n’est vraiment celui qu’il dit et tous les protagonistes avancent masqués.

L’odeur des garçons affamés de Loo Hui Phang, illustrations de Frederik Peeters

Une belle histoire ou le fantastique s’invite discrètement dans les territoires indiens où les esprits ne sont jamais loin.

Un album avec diverses thématiques qui se côtoient, se frôlent et s’affrontent. L’histoire de la colonisation des terres, du désir, des corps et de l’identité

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Texas, 1872. Oscar Forrest, photographe, répertorie les paysages de l'Ouest pour le compte du géologue Stingley. Entre Oscar et Milton, jeune garçon à tout faire du groupe, s'installe une relation ambiguë. ... Alors qu'autour de l'expédition, rôdent un inquiétant homme en noir et un Indien mutique. Stingley a conduit la mission aux portes d'une région hostile, dernier bastion de résistance des redoutables Comanches. Sur cette frontière lointaine, les limites entre civilisation et sauvagerie s'estompent. Un western intense où la Nature révèle les secrets les plus troubles

Mon père, ma mère et Sheila

Comme un albums de souvenirs, cette petite collections d’instants parle d’enfance, de la famille, de l’école, d’homosexualité et de Sheila.

Mon père, ma mère et Sheila de Éric Romand

C’est souvent très drôle mais cette drôlerie un peu triste, comme si en dépit de tout, il fallait quand même garder le sourire.

Et c’est très touchant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Londres, 1er janvier 2012. Je suis heureux. J'ai bien l'intention de jouir de ce premier voyage avec toi. De retour à l'hôtel après une longue balade, nous faisons l'amour et nous endormons l'un contre l'autre.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C’est l’album d’une famille, issue d’un milieu populaire, avec ses codes, ses tabous, ses complexes, son ignorance, ses contentieux, dans les années 70 et 80. Le narrateur y raconte son enfance solitaire au milieu des turbulences. Pour son entourage, il a des goûts bizarres, des attitudes gênantes, des manières qui provoquent la colère de son père et la désolation de sa mère. Il dessine des robes et coiffe les poupées de sa sœur. Il fait son possible pour ne pas ajouter au malaise. Pour s’échapper, il colle son oreille à son mange-disque. Regarde les émissions de variétés scintillantes… Et admire une célèbre chanteuse dont il aime les robes à paillettes, les refrains joyeux. Il voudrait être elle. Il voudrait être ailleurs. Un premier roman tout en sensibilité sur fond de nostalgie douce amère et d’humour salutaire

Blackwater, tome 4 : l’épique saga de la famille Caskey : La guerre

Dans ce quatrième opus, après une première partie de transition et de passages de pouvoir, la famille Caskey retrouve une nouvelle harmonie.

La seconde guerre mondiale arrive et les affaires explosent pour la scierie qui voit les commandes affluer.

Blackwater, tome 4 : l’épique saga de la famille Caskey : La guerre de Michael McDowell

Un livre plus tranquille, dans lequel toutes et tous semblent trouver un certain apaisement.

Bien sûr, ce tome reste fidèle aux Blackwater avec quelques drames et morts (étranges ou non), mais où les personnalités peuvent enfin vivre sans se cacher. Enfin… presque

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mary-Love était morte depuis deux ans. Dans les mois qui suivirent l'enterrement, les Caskey avaient guetté les changements qui bouleverseraient immanquablement la structure de la famille. Ceux-ci furent lents et subtils.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s'ouvre pour le clan Caskey : les années d'acharnement d'Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d'hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surgissent d'où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu'à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey. Sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu'à un fil

De mon plein gré

Un court roman sur une déposition dans un commissariat suite à un viol. Un récit qui part dans tous les sens, chaotique, répétitif, digressif et parfois incohérent à l’instar de l’inévitable confusion suite à une telle agression et à un état de choc post-traumatique.

De mon plein gré de Mathilde Forget

Et même si je n’ai pas apprécié cette lecture, à postériori, j’ai trouvé ça plutôt bien fait même si ce fut ardu et parfois même désagréable. Tous les livres n’ont pas vocation à être faciles !

Un livre qui pourrait rejoindre le brillant Zéro virgule neuf pour cent de Jeanne Broucq et de la difficulté d’accueillir les victimes au sortir de leur agression.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle pensait venir porter plainte, mais très vite elle se demande si ce n'est pas elle qui a commis le crime cette nuit-là.
L'enquête est en cours.

Changer : méthode

Edouard Louis semble avoir un inépuisable besoin de réparer. De se réparer, réparer ses amitiés perdues, réparer ses regrets, ses erreurs…

Changer : méthode de Édouard Louis

Un livre qui tente de revenir aux sources pour expliquer ses fuites, défendre ses choix, prouver son honnêteté, dissiper les malentendus et justifier ses maladresses.

Une biographie de ses choix de vie et de ses motivations. Mais aussi un témoignage duquel semble affleurer une constante culpabilité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Une question s'est imposée au centre de ma vie, elle a concentré toutes mes réflexions, occupé tous les moments où j'étais seul avec moi-même : comment est-ce que je pouvais prendre ma revanche sur mon passé, par quels moyens ? J'essayais tout»

Combats et métamorphoses d’une femme

Après avoir parlé de lui puis de son père, Édouard Louis parle enfin de sa mère. Un livre tendre et apaisé qui décrit une relation qui n’a pas toujours été facile

Combats et métamorphoses d’une femme de Édouard Louis

Une vie de misère et de violence et enfin… sur le tard un peu de lumière

Un livre avec beaucoup de tendresse

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l'écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s'est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l'histoire de cette métamorphose

Over the Rainbow

Le père de Constance, Jacques, est homosexuel et mort du SIDA au début des années 90, avant les trithérapies.

Over the Rainbow de Constance Joly

A travers ce livre elle livre un portrait très touchant de son père, de ses amours, de ses choix de vie, de l’acceptation de son homosexualité et de sa relation avec sa fille.

C’est très beau et plein d’amour

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Celle qui raconte cette histoire, c'est sa fille, Constance. Le père, c'est Jacques, jeune professeur d'Italien passionné, qui aime l'opéra, la littérature et les antiquaires. Ce qu'il trouve en fuyant Nice en 1968 pour se mêler à l'effervescence parisienne, c'est la force d'être enfin lui-même, de se laisser aller à son désir pour les hommes. Il est parmi les premiers à mourir du sida au début des années 1990, elle est l'une des premières enfants à vivre en partie avec un couple d'hommes.

Over the Rainbow est le roman d'un amour lointain mais toujours fiévreux, l'amour d'une fille grandie qui saisit de quel bois elle est faite : du bois de la liberté, celui d'être soi contre vents et marées

Love me Tender

C’est bien rude et bien trash, pas du tout « love me tender, my sweety ». C’est la vie vache et merdique. Des choix assumés dans la douleur.

Love me Tender de Constance Debré

Une séparation qui se passe mal et une mère séparée de son fils sous prétextes d’instabilité, d’homosexualité, de raisons incompréhensibles, la lenteur de la justice, les blocages du père… Et la dèche, la loose et une sexualité comme une fuite en avant

… L’amour est une sauvagerie

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je ne vois pas pourquoi l'amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s'aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'en foutre, une fois pour toutes, de l'amour. »

Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l'identité se pose la question de l'autre et de l'amour sous toutes ses formes, de l'amour maternel aux variations amoureuses. Faut-il, pour être libre, accueillir tout ce qui nous arrive ? Faut-il tout embrasser, jusqu'à nos propres défaites ? Peut-on renverser le chagrin ?