La femme qui n’aimait plus les hommes

Vu de l’extérieur, tout semblerait aller pour le mieux pour Jeanne, et pourtant ! Un mari violent qui la frappe alors qu’elle lui annonce être enceinte. Et le passé qui remonte avec le souvenir des abus de son beau-père.

La femme qui n’aimait plus les hommes de Isabelle Le Nouvel

L’histoire d’une femme qui tente de s’émanciper des ordures qui ont voulu la détruire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jeanne a tout pour être comblée : une carrière d'écrivain en pleine ascension, un mariage avec un intellectuel influent, une vie dans les beaux quartiers. Pourtant, tous ces signes extérieurs de bonheur ne font qu'occulter une réalité sordide. En ce soir d'automne, parce que son mari l'humilie une fois de plus, parce qu'il la terrorise une fois de trop, Jeanne va rassembler ce qui lui reste de forces pour s'extraire enfin de cette relation toxique.

Ce sursaut vital fait ressurgir en elle le souvenir d'autres violences, qu'elle n'a eu de cesse de vouloir refouler sa vie durant. Jeanne comprend qu elle devra emprunter à rebours, et seule, le chemin plein de déni sur lequel elle avait toujours refusé de retourner. Mais la route sur laquelle elle s'engage mêlera la violence du présent à celle du passé...

Le voyage dans l’Est

Christine Angot a besoin de dire ! Merci ! Rien à ajouter, elle l’a très bien fait.

Le voyage dans l’Est de Christine Angot

Un géniteur incestueux, abuseur et violeur face à toute la détresse d’une fille qui cherchait un père

Un livre qui se lit avec peine, il y a du sale, tout est sale… Mais dans tout cette saleté il y a une fille qui se bat et maintenant elle prend la parole.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« - Vu l'ancienneté des faits, il sera sans doute compliqué de les faire établir, et vraisemblablement, votre père ne sera pas condamné...
- Alors, il y a des faits plus récents, qui ont eu lieu à Nancy, à Nice, à Paris et à Tende, il y a deux ans. Ce serait peut-être plus facile...
- Certainement.
- Mais j'étais majeure.
- Ça reste des viols par ascendant, madame. Et qui ont eu un commencement d'exécution quand vous étiez mineure. Moi, je vais le faire convoquer dans un commissariat de Strasbourg. Il aura une grosse frayeur. Il sera difficile d'apporter les preuves. Il y aura sans doute un non-lieu... »

La familia grande

Un viol, un inceste ou un abus sur un-e enfant est plus qu’un crime. C’est une saloperie qui va marquer une vie, des vies même, des familles entières. Les broyer de noir, de colère et de culpabilité.

La familia grande de Camille Kouchner

Un livre remarquable qui décrit la lente destruction d’une familia grande, une nomenklatura bobo intello de gauche dans laquelle tout semblait permis, joyeux et festif…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est le récit incandescent d'une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande

Le sort tomba sur le plus jeune

Un livre sur les puants, les grosses merdes, les pédophiles, les abuseurs, les pères incestueux… Tous ces hommes qui, forts de leurs muscles, fric, statut ou pouvoir en profitent pour avilir, salir, déchirer et assassiner l’enfance et l’innocence pour leurs visqueuses jouissances.

Le sort tomba sur le plus jeune de Sophie Blandinières

C’est rude, pas toujours facile à lire, les phrases peuvent être aussi tortueuses que les hommes qu’elles décrivent, les consolations sont rares et les victimes trop souvent isolées dans leur douleur.

Un témoignage, un roman, un reportage ou une enquête, finalement, qu’importe…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je suis là pour nager, pour couler, pour sortir de l'eau casquée et en colère. Je suis venue empêcher que des enfants soient inhumés avec les faits sans clairons. On leur doit bien une oraison funèbre. Je suis venue porter plainte. Je suis venue réveiller les petits cadavres, leur prêter ma voix de stentor, faire une chaîne avec eux et nous allonger sur les places, sur les routes, nous suspendre aux nuages, nous jeter avec la pluie, menacer enfin, troubler l'ordre public en étant simples et laids, pitoyables et repoussants, prêts à horrifier. »

C'est une histoire d'enfants, dont elle fut, qui ne grandiront jamais comme les autres, prisonniers à perpétuité de ces années où ils ont été les jouets de prédateurs, pédophiles ou parents incestueux. Pour les raconter tous, Sophie Blandinières livre un roman aussi brûlant qu'une déposition collective

Barbara, roman

Le choix assumé de la romance fait cette biographie un livre très touchant. Pour autant, il faut accepter ce choix d’écriture plutôt osé tant les occasions de trahir semblent se présenter au fil de ce récit très intimiste.

Barbara, roman de Julie Bonnie
Barbara, roman de Julie Bonnie

Reste un livre fort sur une passion, sur l’inceste et sur une chanteuse hors du commun.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je décide de m'appeler Barbara Brodi. Grany, ma chère Grany s'appelait Brodsky. Je suis sa lignée, l'héritière de sa Moldavie. Je me plais dans ce nouveau nom, vierge de la petite Monique que l'on n'écoute pas. Barbara Brodi, ma nouvelle vie. Lorsque je l'annonce à Claude, il me dit, «Alors, Barbara, que nous chantes-tu ce soir ? » et je lui réponds, diva, « Ce soir, je chante pour toi, le répertoire de Barbara. » Nous éclatons de rire. »
J. B.

Julie Bonnie raconte Monique, enfant juive fuyant le nazisme, fille victime d'inceste, adolescente détestant son corps, pianiste empêchée. Sous ses yeux sensibles de chanteuse-écrivain, une jeune femme perdue décide de poursuivre son rêve, se transforme, s'invente. De l'enfant cachée pendant la guerre à la création de la chanson Nantes, comment Barbara est-elle devenue Barbara ?

La fabrique des pervers

Voilà bien un horrible livre. Ou plutôt, voilà bien un magnifique livre sur une horrible famille aux pères incestueux.

Depuis le dépeceur du Jardin des plantes, voilà trois générations, Sophie Chauveau parcourt une descendance de mâles abuseurs incestueux pour en arriver jusqu’à elle et sa cousine.

La fabrique des pervers de Sophie Chauveau
La fabrique des pervers de Sophie Chauveau

Un récit, une enquête glaçante (oui, bien plus qu’un petit froid dans le dos) au sein de sa propre famille que longtemps elle n’avait pas voulu regarder, sidérée, amnésiée par les abus de son père.

Un témoignage d’horreur

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comprenant qu'elle était loin d'être la seule à avoir connu une enfance et une adolescence saccagées, Sophie Chauveau a enquêté pour dresser l'inventaire des victimes et des bourreaux de sa famille. La dynastie de pervers, qui commence avec le dépeceur du Jardin des Plantes pendant le siège de Paris, se poursuit sur trois générations.

Unique par l'ampleur de ce qu'il dévoile, son témoignage sur l'inceste est d'une force inouïe.

Voici le roman monstrueux d'une famille hors normes

Un amour impossible

Gênant.
A proposer trop d’intimité crue, l’autobiographie impudique (ou autofiction? je ne sais pas très bien) me pose en voyeur. Je n’aime pas trop ça.

Un amour impossible de Christine Angot
Un amour impossible de Christine Angot

En plus, quand le mot de l’éditeur me résume le livre en une page et demi, ça me la met mauvaise

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« - Les gens veulent l'amour conjugal, Rachel, parce qu'il leur apporte un bien-être, une certaine paix. C'est un amour prévisible puisqu'ils l'attendent, qu'ils l'attendent pour des raisons précises. Un peu ennuyeux, comme tout ce qui est prévisible. La passion amoureuse, elle, est liée au surgissement. Elle brouille l'ordre, elle surprend. Il y a une troisième catégorie. Moins connue, que j'appellerai... la rencontre inévitable.
- Pour toi, notre rencontre, elle appartient à quelle catégorie ? »

Pierre et Rachel vivent une liaison courte mais intense à Châteauroux à la fin des années 1950. Pierre, érudit, issu d'une famille bourgeoise, fascine Rachel, employée à la Sécurité sociale. Il refuse de l'épouser, mais ils font un enfant. L'amour maternel devient pour Rachel et Christine le socle d'une vie heureuse. Pierre voit sa fille épisodiquement. Des années plus tard, Rachel apprend qu'il la viole. Le choc est immense. Un sentiment de culpabilité s'immisce progressivement entre la mère et la fille.

Christine Angot entreprend ici de mettre à nu une relation des plus complexes, entre amour inconditionnel pour la mère et ressentiment, dépeignant sans concession une guerre sociale amoureuse et le parcours d'une femme, détruite par son péché originel : la passion vouée à l'homme qui aura finalement anéanti tous les repères qu'elle s'était construits

Hématome

Crade, désagréable, malsain. Un bon thriller psy avec des viols, de l’inceste, un crochet (qu’on imagine de boucher) et une jolie fille perdue là au milieu.

Hématome de Maud Mayeras
Hématome de Maud Mayeras
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une jeune femme se réveille péniblement dans une chambre d'hôpital. Elle ne sait ni qui elle est, ni pourquoi son corps la fait autant souffrir : sa mémoire est comme effacée.

À son chevet, Karter, son compagnon. Effondré, il apprend à la jeune femme qu'on l'a agressée, puis violée. Il fera tout pour lui redonner le goût de vivre.

Dès sa sortie, Emma, assaillie par des flashs terrifiants, tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Les questions se suivent et les zones d'ombre apparaissent : qui l'a agressée alors qu'elle attendait un enfant ? Elle dirigeait une affaire prospère ; quel grand malheur a mis un terme à sa carrière ? Son frère et sa mère sont morts ; pourquoi le silence la sépare-t-elle de son père depuis toutes ces années ?

Bribe par bribe, les souvenirs resurgissent, sans apporter compréhension ni réconfort. Emma croise des personnages de plus en plus inquiétants et la mort semble peu à peu tout recouvrir autour d'elle, telle la neige qui prend doucement possession de la ville. Le mystère s'épaissit pour brutalement exploser dans un dénouement aveuglant, comme un flash dans l'obscurité

Claustria

Infect! Peut-être pas indispensable. A lire avec des sacs à vomi.
Brrr sordide.

Claustria de Régis Jauffret
Claustria de Régis Jauffret
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Platon, le mythe de la caverne. Des prisonniers qui ne verront jamais de la réalité que des ombres d'humains projetées sur la paroi de la grotte où ils sont enchaînés. Dans le souterrain les enfants n'ont vu de l'extérieur que les images tombées du ciel qui leur parvenaient par le câble de l'antenne.

Le mythe a traversé vingt-quatre siècles avant de s'incarner dans cette petite ville d'Autriche avec la complicité d'un ingénieur en béton et celle involontaire de l'Écossais John Baird qui inventa le premier téléviseur en 1926.

R. J.

Féroces

K.O.!
Féroces de Robert Goolrick m’a laissé complètement groggy!

Féroces de Robert Goolrick
Féroces de Robert Goolrick
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les Goolrick étaient des princes. Et tout le monde voulait leur ressembler.

C'étaient les années 50, les femmes se faisaient des coiffures sophistiquées, elles portaient des robes de taffetas ou de soie, des gants et des chapeaux, et elles avaient de l'esprit.

Les hommes préparaient des cocktails, des Gimlet, des Manhattan, des Gibson, des Singapore Sling, c'était la seule chose qu'ils prenaient au sérieux. Dans cette petite ville de Virginie, on avait vraiment de la classe, d'ailleurs on trouvait son style en lisant le New Yorker.

Chez les Goolrick, il y avait trois enfants, tous brillants. Et une seule loi : on ne parle jamais à l'extérieur de ce qui se passe à la maison. À la maison, il y avait des secrets. Les Goolrick étaient féroces