Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Hé oui, la nature est facétieuse et parfois… et elle répartit bien inégalement les beautés et les défauts…La crevette de Zidrou, dessins de Paul SalomoneUne bande dessinée aux aquarelles magnifiques et fort suggestives de Salomone pour une histoire d’amour bien particulière qui commence fort mal.
Pour la petite histoire, ne connaissant pas les Gilles de Binche, j’ai eu, dans un premier temps, un petit peu de peine à comprendre… Merci Wikipedia. Et à postériori… c’est très drôle !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Si ça se trouve, c'était la première fois ?
Ben justement : la première fois, ça fait plus mal...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ah, si les mannequins du magasin pouvaient parler... Leurs yeux de plastique en ont vu défiler, des employés. Ils en connaissent tous les petits secrets... sauf un ! Un secret minuscule qui se niche chez Séraphin, l'acariâtre patron des lieux. Un secret qu`Aline, la nouvelle dactylo, va découvrir par inadvertance. Et qui pourrait faire du magasin Divine une bien triste comédie, s`il venait à être révélé...
Si Esther bouillonne de vie à l’aube de ses 18 ans, ses histoires s’épuisent.Les cahiers d’Esther, tome 9 : Histoires de mes 18 ans de Riad SattoufUn ultime tome pour une géniale série qui a vu grandir son héroïne pleine de candeur qui peine à mûrir.
Allez, que la vie lui soit belle et heureuse au pays des gentilles familles, des gentils voisins et des gentilles copines
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La rentrée
Je m'appelle Esther et j'ai 17 ans. J'habite à Paris dans le 17e arrondissement. Je vis dans le même appartement depuis ma naissance.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Esther est en terminale, ça y est !
C'est l'année du bac (cette horreur), des choix d'orientation qu'on ne veut pas faire, de Parcoursup, cette bénédiction (rires), des illusions qui se brisent, de l'enfance qui s'évapore, et des Cahiers d'Esther qui s'arrêtent... Mais c'est aussi l'année des 18 ans, de la liberté de pouvoir enfin faire ce qu'on veut ! Tout ce qu'on veut ! Et peut-être aussi l'année de la fin du célibat éternel, qui sait ?
D'où venons, où allons-nous, et surtout ça sert à quoi la vie en vrai ? Y a-t-il seulement une réponse à cette question qu'en pensez-vous vous avez 4 heures MDR... Esther philosophe et a un peu le vertige au moment du grand envol, mais c¸a va bien se passer, hein, on y croit...
Juliette est aussi indolente qu’Émile est nerveux. Elle fugue avec lui à Paris. Pourquoi ? L’aime-t-elle ? … peut-être ne le sait-elle même pas vraiment.Les suicidés de Georges SimenonUn roman dur plutôt psychologique sur l’échappée à Paris de deux jeunes maladroits.Le 11e roman dur de Simenon
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Juliette traversa la rue à pas précipités, comme elle le faisait chaque soir en quittant Bachelin, et déjà, avec des gestes que la peur rendait maladroits, elle fouillait son sac à main, atteignait le seuil, faisait cliqueter la clef contre la serrure.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Juliette parle peu. Elle a le regard fixe et se laisse emmener. Elle n'a jamais dit "Non !". Ni à sa mère trop effacée ni à son père qui la couve d'un amour sans génie. Dès lors, pourquoi ne pas suivre le jeune Émile Bachelin ? Pourquoi ne pas prendre le train ?
Moi qui avait mangé tous les Maigret, commissaire asexué, placide observateur des années 30 à 70 en France… Bonhomme au regard détaché devant la petitesse humaine. Témoin d’une époque patriarcale et bien pensante.En cas de malheur de Georges Simenon
Et là, voilà que l’auteur se lâche dans une sorte de confession à peine déguisée (ou me trompé-je tant ?). Lui, l’homme qui se vantait d’avoir connu plus de dix mille femmes (pour la plus part prostituées), le voilà qui nous propose paroles d’un homme épuisé par sa maîtresse (jeune prostituée qu’il a sauvée du trottoir), les convenances, son travail, son épouse et ses obligations sociales.
Plongée dans la France des années cinquante, gros plan sur les fantasmes et la vision des hommes sur les femmes ! Fascinante, répugnante, hypnotique. Témoignage presque attendrissant d’un homme pris au piège de… de qui ? Fallait-il vous plaindre, Georges ?
Et que dire de l’immonde fin ? Oui, témoignage d’une époque qu’on souhaiterait tant révolue !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Il y a deux heures à peine, après le déjeuner, dans le salon où nous venions de passer pour prendre le café, je me tenais debout devant la fenêtre, assez près de la vitre pour en sentir l'humidité froide, quand j'ai entendu derrière moi ma femme prononcer :
- Tu comptes sortir cet après-midi?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les femmes, Lucien Gobillot les connaît : à quarante-cinq ans, et bien que marié, cet avocat à la carrière brillante, due à un mariage ambitieux et à quelques complaisances, multiplie les aventures sans lendemain. Tout change lorsque Yvette accusée d'agression contre un vieil horloger, fait irruption dans son cabinet, prête à le payer de ses charmes. L'avocat parvient à la faire acquitter. Commence alors une histoire amoureuse qui va l'entraîner plus loin qu'il n'eût voulu aller, dans une aventure où surgiront la menace...
Terrasses, c’est la vie qui aime, joyeuse et impatiente et qui va rencontrer la mort, l’arbitraire, la violence indicible.
Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé de Laurent Gaudé
Comment comprendre ce que tout sépare ?
Au travers des voix qui seront au mauvais endroit, Laurent Gaudé célèbre la vie, l’entraide, l’amour et la résilience face à la barbarie
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) J'ouvre les yeux. Je me dis que cette journée est belle puisque nous allons nous voir ce soir. Je souris à l'idée de ce rendez-vous et sens, dès le matin, cette boule dans le ventre qui dit que je t'aime peut-être plus que je ne le pensais.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Vendredi 13 novembre 2015, il fait exceptionnellement doux à Paris - on rêve alors à cette soirée qui pourrait avoir des airs de fête. Deux amoureuses savourent l'impatience de se retrouver ; des jumelles s'apprêtent à célébrer leur anniversaire ; une mère s'autorise à sortir sans sa fille ni son mari pour quelques heures de musique. Partout on va bavarder, rire, boire, danser, laisser le temps au temps. Rien n'annonce encore l'horreur imminente.
Laurent Gaudé signe, avec Terrasses, un chant polyphonique qui réinvente les gestes, restitue les regards échangés, les quelques mots partagés, essentiels - écrit l'humanité qui éclot au cœur d'une nuit déchirée par l'impensable. Et offre à tous un refuge, face à un impossible oubli.
Rubén est devenue Francia. Arrivée en France, elle devient une TdS, une travailleuse du sexe au bois de Boulogne.
Francia de Nancy Huston
Francia, c’est la vie des prostituées, la drogue, l’insécurité, la précarité, la violence, la vulnérabilité, le sexe et l’argent. C’est aussi les clients, 17 portraits (trop) rapides intercalés dans la vie de Francia.
Un livre comme un constat – un peu stéréotypé – sans jugement ni moralisation… mais aussi sans trop de point de vue.
Et si on ressent une vraie empathie de Nancy Huston pour Francia… Zut. Me reste le sentiment de n’avoir que survolé le bois
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La conscience qui lui revient petit à petit.
Toujours allongée les yeux fermés, elle prend 'air dans ses poumons et laisse l'oxygène voyager jusqu'aux extrémités, ses vingt doigts aux ongles multicolores, les racines noires de ses cheveux orange aux boucles serrées, une allégresse verdienne dans chaque cellule de son nouveau corps - elle adore Verdi enfin elle ouvre les yeux.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Enfant à Girardot, en Colombie, Rubén préférait le monde des femmes. Adolescent il part pour Bogota, se travestit, se prostitue. Après sa transition, elle choisit le nom du pays où elle a décidé de s'installer : Paris - et devient pour toujours Francia.
Au fil des années, cette femme généreuse, fascinante, voluptueuse, cette combattante de chaque instant donne tout ce qu'elle a pour vivre et faire vivre les siens. Entre puissance et lucidité, violence et engagement, tendresse et espérances, son histoire se déploie au rythme effréné d'une de ses journées de travail : le bois de Boulogne, dix-sept clients, quatorze passes acceptées, autant dire une kyrielle d'hommes venus la prendre, se perdre ou revenir à eux-mêmes. Mais le roman ne s'arrête pas à l'expérience de Francia, car il donne corps à ces inconnus, ces mâles, ces clients, en évoquant qui ils sont, et dans quelles circonstances ils viennent là.
Un livre politique, toujours plus près du réel, plus sensible aux interconnexions humaines. Un roman d'espoir, de survies, mais également un portrait kaléidoscopique de la France contemporaine.
Voilà un coffret bien sympathique, poétique et magnifique !
Céleste, vol. 1 : Bien sûr, monsieur Proust de Chloé Cruchaudet
Les dessins sont plein de grâce, les aquarelles aériennes, les noirs profonds, les mises en pages créatives et variées, pleines de folie.
Céleste, vol. 2 : Il est temps, monsieur Proust de Chloé Cruchaudet
L’histoire ? celle de la servante-secrétaire-bonne-gouvernante de Marcel Proust qui fut bien maltraitée, puis révoltée et enfin affirmée et affairée auprès du « génie créatif littéraire« .
Deux inséparables albums magnifiques pour me décider – une fois de plus – à me plonger dans la Recherche
Celeste : Bien sûr, Monsieur Proust, première partie Celeste : Il est temps, Monsieur Proust, seconde partie
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Celeste : Bien sûr, Monsieur Proust, première partie
Paris, 1956.
Rue des Cannettes.
... Trois mois...
... Oh ?! Tu m'écoutes ?
Hein ?
Je disais : les polonais n'ont pas payé depuis trois mois.
Celeste : Il est temps, Monsieur Proust, seconde partie
Pas encore...
Voilààà...
Même avec l'âge...
... Je continue à déceler la note parfaite...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Portrait de Céleste Albaret (1891-1984), gouvernante de Marcel Proust et parfois secrétaire à laquelle il dicte son oeuvre.
Le premier volume met en lumière la particularité de leur lien et la construction d'un monument de la littérature ainsi que les multiples facettes et aspérités de l'écrivain.
Le second met en lumière la particularité de leur lien et comment il se resserre au fil du temps et des épreuves, entre désir de gloire pour l'un et d'ascension sociale pour l'autre. Avec un dossier documentaire.
Esther continue de grandir et, ma foi… commence à me lasser un peu. Les cahiers d’Esther, tome 8 : Histoires de mes 17 ans de Riad Sattouf
Certes, à 17 ans, il y a forcément un peu moins de fraîcheur et d’innocence qu’à 10, mais les ficelles m’ont semblé usée, les clichés éculés, le déroulement prévisible, les cases et les planches déjà trop vues. Avec quand-même quelques pleines pages très réussies !
Et que dire de cette auto-promo posée là ?
Non, pas sûr que je me laisserais tenter par le dernier opus
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je m'appelle Esther et j'ai 16 ans. J'habite toujours à Paris, dans le 17e arrondissement avec ma pure famille d'exception et je songe à arrêter mes études.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce huitième tome des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf, Esther est en première ! C'est bientôt le bac de français – AKA la condamnation à mort –, et Esther se pose des questions sur son avenir : pourquoi pas arrêter ses études en fait mdr ? Pour devenir libraire ? Vivre au milieu des livres ? Mais ça paie moins qu'Instagrameuse il paraît, c'est chaud... En attendant, elle prépare le BAFA, mais tout ne se passe pas comme prévu non plus...
Toujours accompagnée de son amie d'enfance, Cassandre, sa queen, d'Eva qui organise des grosses teufs sans le dire à ses darons ; et de Léa, en couple avec un dealer (mais " sensible " dans le fond en fait), elle survit au lycée Royal.
C'est alors que Poutine, le dictateur chauve, attaque l'Ukraine, et c'est la guerre. Et si ça nous arrivait ici en France aussi ?
Deux copains aux cheveux longs (les auteurs), décident sur un coup de tête d’enfourcher leur vélos pour quitter Paris le temps d’une semaine et descendre en Bourgogne.
La ride de Simon Boileau, dessins de Florent Pierre
Un road trip à la recherche du grand air, des petites boulangeries, des paysages avec des fleurs, des collines (les cols aussi !) et des ruraux un peu brutasses et hospitaliers.
Mais aussi… une fuite de la grande ville, du stress permanant, de l’enfumage continuel, de la sur-circulation et du bruit des moteurs.
Un bol d’air aux dessins qui collent parfaitement aux thématiques : la route, la zénitude, l’effort, l’amitié et les paysages qui se déroulent devant les vélos à coups de pédales
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Continuez tout droit pendant 800 m.
La distance restante est de 6.3 Km.
Votre allure actuelle est de 26 Km/h.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ride [« raïde »] nom féminin, dérivé de l'anglais
1. Virée à vélo
Pour changer d'air, Simon et Florent quittent Paris le temps d'une ride à travers la France.
2. Équipée sauvage, échappée belle, aventure en roue libre
En amitié comme en vélo, il y a des hauts et des bas. Et entre les deux, il y a la ride.
Pour changer d'air, Simon et Florent quittent Paris et entreprennent un voyage à vélo de Paris à la Bourgogne en cinq jours.