Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Alors qu’elle avait disparu depuis plus de trente ans, Magdalena reçoit un téléphone : sa mère est vivante.
Revenir à toi de Léonor de Récondo
Lâchant tout, elle part à sa rencontre. Petite vieille de plus de 80 ans, dans une maison d’écluse.
Le récit d’une quête, du désir de comprendre, de retrouver sa mère, de retrouver ce lien.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « On a retrouvé ta mère. »
Lorsqu'elle reçoit ce message, Magdalena n'hésite pas, elle part vers l'adresse indiquée, une maison éclusière, dans le Sud-Ouest.
Comédienne de talent, Magdalena a vécu sans rien savoir de sa mère, Apollonia, disparue depuis trente ans. Mais aujourd'hui, son cœur est à nu. D'abord impossible, le dialogue se fait gestes et chuchotements. Puis, au fil du voyage qui ramène mère et fille à leurs enfances peuplées d'absences, se dévoile un secret tacitement transmis.
Hommage aux grands mythes littéraires qui nous façonnent, Revenir à toi tisse le silence et les mots en une magnifique réconciliation avec l'autre et avec soi-même
Du pur feel-good avec de la peine et de la douleur, des personnages perdus dans leurs vies et leurs relations aux autres et finalement… l’amitié et le temps qui leur permettront de se reconstruire.
La lettre oubliée de Nina George
Et même si ce n’est pas forcément ma tisane, passé les gros sentiments et les tire larmes… j’avoue, j’ai bien aimé ce libraire et son tour de France en péniche pharmacie littéraire
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Jean n'est pas un libraire comme les autres. Avec sa « pharmacie littéraire », il prescrit des livres pour guérir les maux de l'âme. S'il connaît le remède pour les autres, il n'a pas encore trouvé le sien. Quand Manon l'a quitté, 21 ans plus tôt, elle lui a laissé pour toute explication une lettre qu'il n'a jamais eu le courage d'ouvrir. Depuis, sa vie s'est arrêtée. Mais son destin bascule le jour où il découvre le terrible secret de Manon. Pour Jean, c'est le début d'un long périple au pays des souvenirs, en plein coeur de la Provence : son voyage vers la renaissance.
Dans cette BD post-apocalyptique, après un début très premier degré, le récit prend du volume avec une rencontre.
Femme sauvage de Tom Tirabosco
C’est très noir, et pourtant superbe et poétique. La fuite d’une société devenue folle.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) J'ai toujours pensé que les humains étaient une espèce toxique. Des super prédateurs. Les humains, à part tout bousiller et rendre ce monde plus laid, je sais pas à quoi ils servent... Celui qui nous a inventés, il aurait pas dû, car au final, il faut bien reconnaître qu'on est juste des gros cons... Les gros cons de la création
Un homme, obèse à la dérive. A la recherche du blast, le flash de lumière et de couleur, l’instant de contact avec l’univers et la conscience universelle. Une dérive dans le caniveau, la foret, les drogues, l’alcool, la violence et les barres chocolatées
Blast de Manu Larcenet
Un livre sur la descente en folie
Le tout sur le fond d’une enquête et de meurtres à élucider face au coupable idéal
Un chef d’oeuvre, noir et lumineux comme un oxymore sans contradiction
Quatre tomes : Grasse carcasse, L’apocalypse selon Saint Jacky, La tête la première, Pourvu que les Bouddhistes se trompent
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) 1 : Un homme seul, obèse et sale est amené au commissariat. Au cours de l'interrogatoire, il livre sa vie et explique comment il a, un jour, lâché prise, et est parti sur les routes à la recherche du Blast, cet instant magique où tout s'illumine et où la vie devient parfaite
2 : Je mens, Je mens toujours. Je dis que je ne me souviens de rien, que je suis né du matin, Je dis que je comprends, qu'à votre place, sans doute, j'aurais ri aussi. Je mens pour un peu de repos, d'indulgence, pour le pardon de ma dissemblance, Je mens aussi pour ne pas vous massacrer à mon tour.
Je mens toujours car, en réalité, je me souviens de tout
3 : Je pèse deux hommes.
L'un vous aime tant qu'il vous léchera la main pour l'aumône d'une caresse. Il fera où vous lui direz, demandera la permission, courbera le dos sous la trempe, pourvu que vous lui accordiez une place près de vous.
Un homme-chien. L'autre, sans trêve ni repos, depuis toujours, n'a d'autre obsession que de vous faire baisser les yeux.
Puis de les crever
4: Un vent lourd, puant suie et cadavre, gronde sur la route et me glace. L'orage approche. Je ne cherche aucun abri, il n'en existe pas à ma taille. Je claudique au bord du chemin, ivre comme toujours, dans l'espoir que la distance entre nous se réduise, que nos peaux se touchent enfin.
Sali, battu, hagard, je repousse le moment où, le souffle court et les pieds meurtris par de mauvaises chaussures, je devrai m'arrêter. Serai-je encore assez vivant pour repartir ?
Il y a des belles phrases, des belles pensées, de la tendresse et beaucoup d’amour dans ce livre qui parle d’un jeune qui saute d’un pont, de sa mère et de sa petite sœur (et un tout petit peu du père), de ses amis et de ses rêves.
Il fait bleu sous les tombes de Caroline Valentiny
Mais je n’ai pas réussi à m’accrocher à cette histoire qui m’a perdu, ne sachant trouver mon chemin et ne réussissant pas à me laisser guider… pour aller où d’ailleurs ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Enfant, lorsqu'il était en vie, il se couchait dans l'herbe, le soir, pour observer le ciel. Aujourd'hui, depuis son carré d'herbe étanche à la lumière, il a beau plisser les yeux, il ne peut plus rien voir. »
Jusqu'il y a peu, Alexis était vivant. À présent, il ne sait plus. Il perçoit encore la vie alentour, le bruissement des feuilles, le pas des visiteurs, et celui, sautillant, de sa petite soeur qui vient le visiter en cachette.
Il se sent plutôt bien, mais que fait-il là ? Il l'ignore. Ses proches n'y comprennent rien non plus. Quel est le mystère d'Alexis ? Qu'a-t-il voulu cacher à en mourir ?
Caroline Valentiny explore le clair-obscur de l'existence dans un premier roman d'une subtilité et d'une douceur impressionnante
Un livre qu’on ne peut plus poser une fois ouvert. Un voyage haletant de Hong-Kong à Bruxelles, de Tromsø à Tokyo et jusqu’en Antarctique. Un voyage qui ressemble autant à une traque qu’à une quête.
Ne pas laisser le temps à la nuit de Sonia Molinari
Un récit cinématographique à la frontière entre Lucy et Jason Bourne qui provoquera bien des nuits blanches.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Maiko se réveille dans une clinique de Bruxelles, une mystérieuse cicatrice au bas du dos et un souvenir lancinant dans sa mémoire en vrac : celui d'une adolescence heureuse à Hong Kong, brisée le jour où son père, microbiologiste de génie, a été porté disparu.
La jeune femme entreprend de se reconstruire et se jette à corps perdu sur les traces de son père. Même s'il lui faut arpenter les quatre coins du monde en hôtesse de l'air, talonnée par d'inquiétants poursuivants.
Dans ce récit d'une quête autant que d'une fuite en avant, Sonia Molinari saisit avec talent atmosphères et personnages, qu'elle observe et transcrit avec l'intuition d'une conteuse. C'est sans hésiter que l'on s'embarque à la suite de son héroïne rebelle et fragile
Un livre qui sonne vraiment juste, les émotions, les sentiments, les peurs… tout sonne juste. Peut-être un peu distant, mais même là, cela semble juste.
Juste comme quelque-chose d’incompréhensible, la disparition du conjoint, mari et père d’une petite fille de cinq ans.
Un matin d’hiver de Philippe Vilain
De la rencontre de l’amant au mariage puis de la maternité à l’impossible acceptation de la disparition… Philippe Vilain nous raconte la perte.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Elle a trente ans, elle est professeur de littérature. Lui enseigne la sociologie. Elle est française, solitaire et passionnée. Lui est américain, désinvolte et mystérieux. Ils se rencontrent à l'université, à Paris. Alors que tout les oppose, ils tombent amoureux, se marient, ont un enfant. Une vie de couple heureux. Banalité ? Bonheur ? Un jour, Dan disparaît.
Quinze ans après, le souvenir de sa disparition s'étant émoussé, leur fille ayant grandi, d'autres hommes étant entrés dans sa vie, elle tente de comprendre l'inexplicable. Peut-on vivre avec un fantôme ?
C’est vraiment chou, cette histoire. Et en même temps, c’est plus que ça. Oui, il y a cette fougue, cette jeunesse et cette candeur absolument touchante (ou cucul selon le degré de cynisme condescendant), mais il y a plus que ça, un apprentissage, un moment clé de la vie et aussi un brin d’autodérision bienvenu.
Petite de Sarah Gysler
Alors certes, il n’y a pas tout, et Alice, et la famille, et … il m’a manqué des clés et parfois je me suis demandé, mais…
…mais bon! Ce n’est qu’un premier livre, la vie est là et elle commence à peine. Et attention, elle va très vite aussi
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d'urgence par coeur et savent faire cuire des pâtes avant même d'être en mesure d'atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m'expliquer que j'avais des "origines" par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu'il a trop travaillé. En classe, j'écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m'a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c'est ce qu'il y avait de mieux pour moi, qu'assez vite j'aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité.
« À vingt ans, j'ai arrêté d'écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J'ai traversé l'Europe jusqu'au cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j'ai fui. C'était mon premier grand voyage.
« Dans ce livre, j'ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m'a sauvée. »
S.G.
Ce livre est un roman d'apprentissage foudroyant, celui d'une petite fille qui transforme sa colère en odyssée. Avec humour et tendresse, la jeune globe- trotteuse raconte les tourments de l'enfance, son dégoût d'une société uniformisée, mais aussi son irrésistible soif d'être libre qui la pousse à dépasser ses peurs
Deux livres délicats comme un grain de riz (oui, gros cliché). Une quête qui commence où elle se termine. Un chemin à la recherche de soi, comme un portrait qui se dessinerait au fil des esquisses pour ne finalement dévoiler que la blancheur de la toile sur laquelle il était sensé apparaître.
Un chemin à la recherche de soi et de l’autre dans laquelle notre enveloppe n’est la tangente entre notre intériorité et ce qui nous entoure.
Et du peintre de percer cette enveloppe
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Aujourd'hui, lorsque je me suis éveillé après une courte sieste, « l'homme sans visage » se tenait devant moi. Il était assis sur une chaise, en face du canapé sur lequel je m'étais assoupi, et, de ses yeux absents situés dans son non-visage, il me scrutait.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Peut-être un jour serais-je capable de faire le portrait du rien. De la même façon qu'un peintre avait été capable de dessiner Le Meurtre du Commandeur. Mais il me faudrait du temps avant d'y parvenir. Je devais faire du temps mon allié.
Quand sa femme lui a annoncé qu'elle voulait divorcer, le narrateur, un jeune peintre en panne d'inspiration, a voyagé seul à travers le Japon. Et puis, il s'est installé dans la montagne dans une maison isolée, ancienne propriété d'un artiste de génie, Tomohiko Amada.
Un jour, le narrateur reçoit une proposition alléchante : faire le portrait de Wataru Menshiki, un riche homme d'affaires. Tandis que celui-ci pose comme modèle, le narrateur a du mal à se concentrer. Quelque chose chez Menshiki résiste à la représentation.
Une nuit, il découvre un tableau dans le grenier, une oeuvre d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, comme tirée du Don Giovanni de Mozart. C'est Le Meurtre du Commandeur. Cette peinture obsède le narrateur. Et des choses étranges se produisent, comme si un autre monde s'était entrouvert. À qui se confier ? À Menshiki ? Mais peut-il vraiment lui faire confiance ?
Une quête d’identité en attendant la fin de l’autopsie de sa mère, retrouvée suicidée dans un hôtel en Grèce au côté de son compagnon.
Être en vie de Cristina Comencini
Plusieurs thèmes sont abordés, plutôt finement, c’est délicat.
Il m’a manqué des émotions, du ressenti. Il y étaient sûrement, mais je suis resté en surface.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Qu'est-ce que ça veut dire être en vie ?
- Pour moi, c'est comme une chanson, vous la savez par coeur, elle vous semble stupide, toujours la même, tout le monde la connaît, mais quand il vous arrive de la chanter à nouveau, elle vous donne le frisson... »
Caterina vit à Rome, a un travail qu'elle aime, un mari et deux enfants. Un destin inespéré pour la petite orpheline de Campanie.
Quand les corps sans vie de sa mère adoptive et de son compagnon, Sebastiano, sont retrouvés dans une chambre d'hôtel à Athènes, Caterina décide de s'y rendre, seule. À son arrivée, elle est rejointe par le fils de Sebastiano. Ils ont le même âge, sont liés par la même douleur. Pourtant, tout en lui l'irrite, la dérange, et l'attire.
Au cours de ces quelques jours intenses, ils vont revisiter leur enfance et faire ressurgir un passé au goût d'interdit et de liberté. Et se sentir, enfin, vivants