Souvenirs dormants

Patrick Modiano se promène dans les rues de Paris, Il se rappelle, il rencontre, il retrouve des notes, des papiers et des carnets, des personnes, des événements…

Souvenirs dormants de Patrick Modiano
Souvenirs dormants de Patrick Modiano

C’est long, il ne se passe rien, juste quelques souvenirs, parfois violents, mais aux teintes pastel du passé.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« "Vous en avez de la mémoire..."
Oui, beaucoup... Mais j'ai aussi la mémoire de détails de ma vie, de personnes que je me suis efforcé d'oublier. Je croyais y être parvenu et sans que je m'y attende, après des dizaines d'années, ils remontent à la surface, comme des noyés, au détour d'une rue, à certaines heures de la journée. »

Innocence

Par de longues descriptions d’endroit, tenues, couleurs… l’auteure nous immerge dans la vision de l’enfant qu’elle était entre 4 et 10 ans. Une enfant utilisée, manipulée, objetisée, érotisée, pornographiée par sa mère. Salement malsain.

Innocence de Eva Ionesco
Innocence de Eva Ionesco

Entre séances photos, et voyages, Eva cherche son père. Un père trouble, tenu à l’écart par sa mère jalouse et abusive.

Parfois longuet, souvent même un peu chiant, le témoignage touchant d’une enfance bien salopée.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle s'appelle Eva, elle est adorable avec ses boucles blondes et ses bras potelés. Une enfant des années 70. Ses parents se séparent très vite. Dès lors, sa mère l'enferme dans un quotidien pervers et éloigne le père par tous les moyens en le traitant de nazi. Photographe, elle prend Eva comme modèle érotique dès l'âge de quatre ans, l'oblige à des postures toujours plus suggestives, vend son image à la presse magazine.

Emportée dans un monde de fêtes, de déguisements et d'expériences limites, entre féerie et cauchemar, la petite fille ne cesse d'espérer et de réclamer l'absent qui seul pourrait la sauver de son calvaire. Mais sa mère, elle-même fruit d'un inceste, maintient l'enfant-objet sous emprise et attendra deux ans avant de lui annoncer la disparition de son père.

Comment survivre parmi les mensonges, aux prises avec une telle mère, dans une société qui tolère le pire ? Une seule voie, pour Eva devenue adulte mais restée une petite fille en manque d'amour : mener l'enquête sur son père, tenter de reconstruire ce qui a été détruit. Une expérience vertigineuse

Bonheur à gogos ! 

Ça commence comme un réquisitoire contre les livres de développement personnel et la mode de l’impératif du bonheur. Puis de pensées en remarques, les psy passent sur le divan. Comme une ode au droit à la tristesse, à la beauté du cafard, au romantisme de la dépression et à la créativité du mal-être.

Bonheur à gogo de Jean-Louis Fournier
Bonheur à gogo de Jean-Louis Fournier

Rigolo, désabusé et plutôt cynique, un malheureux livre qui fait sourire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Au Moyen Âge, quand on était malheureux, on s'enfilait une pinte de cervoise et on attendait que ça passe. Au XIXe, on a remplacé la cervoise par de l'absinthe. Et puis l'absinthe a été interdite, et le bonheur est devenu obligatoire. »

Comment être heureux ? Exercices pratiques de confiance en soi, méditation, huiles essentielles, pierre de rhinocérite, croisière du bien-être... Jean-Louis Fournier a testé pour vous les thérapies en tout genre et la montagne de petits conseils qui peuvent tout changer. Résultat : un livre drôle, sensible et d'une grande justesse, qui nous fait rire de nos petits ou grands malheurs et nous libère de la tyrannie du bonheur

Hope

Sans avoir lu la première partie, Bianca, j’ai mis du temps à comprendre et entrer dans une histoire où tout se mélange… Comme dans sa tête.
Une arrivée à New-York, dans toute la rude violence froide d’une ville anonyme.

Hope de Loulou Robert
Hope de Loulou Robert

Mauvaises rencontres et sales plans trash pour la belle Bianca, mannequin anorexique et ses fantômes.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Dans le ferry, je regarde Brooklyn rétrécir. Je me tourne vers Manhattan. Il est neuf heures, c'est le jour de la rentrée scolaire. Je ferme les yeux, le soleil réchauffe ma peau. Les nuages s'écartent pour laisser place au grand bleu. Il faut arrêter de regarder en arrière. Les souvenirs filent des torticolis et rendent malheureux. L'avenir est un trou noir. Il se dresse devant moi. Crève, Bianca. Rêve, Bianca. Cours, Bianca, tu vas rater ta rentrée. Le bateau arrive à quai. Je suis la dernière à le quitter. Je me perds dans la foule. Welcome to New York. »

Bianca vient de quitter la France en laissant derrière elle son mal de vivre. De New York, elle absorbe sans retenue l'énergie frénétique, se laisse entraîner par un tourbillon de rencontres, découvre l'univers du mannequinat, sa violence et sa solitude. Aux prises avec la complexité d'une ville aussi bouillonnante que ses émotions, Bianca doit apprivoiser ses fantômes et apprendre à slalomer parmi les vivants.

Dans cette fresque en perpétuel mouvement, on retrouve l'héroïne du premier roman de Loulou Robert, Bianca, paru en 2016. Avec son écriture sauvage et son sens inné de la narration, l'auteure poursuit ici son exploration du récit initiatique

L’appel de Portobello road

Des fois, on passe à côté, on se dit qu’il faudrait laisser une chance, un doute… Mais même, je n’ai pas trouvé grand chose dans ce petit livre, si ce n’est une couverture séduisante.

L'appel de Portobello road de Jérôme Attal
L’appel de Portobello road de Jérôme Attal

Dommage, les parents décédés de Ethan qui l’appellent pour dire qu’ils pensent à sa sœur tous les jours alors qu’il se croyait fils unique… Voilà un joli point de départ pour une quête aux milles espérances. Mais non, ce petit livre s’essouffle bien vite.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En pleine nuit, Ethan reçoit un appel téléphonique étrange. Au bout du fil, il reconnaît la voix de ses parents disparus depuis deux ans. Après avoir pris de ses nouvelles, sa mère raccroche sur ces mots : « Dis à ta soeur qu'on pense à elle tous les jours. » Le problème, c'est qu'Ethan est fils unique.
C'est le début d'une folle aventure.

Un secret de famille tombé du ciel. Un compositeur de chansons. Des nuits parisiennes et le vacarme de la solitude. Une décision à prendre. Une fille au bout de la route. Deux pom-pom girls originaires de Tchéquie. Une fête monstre sur la route de Mons. Une tarte au riz partagée avec le fantôme d'une star du rock. De la porcelaine anglaise. Comme est la vie. Fragile et robuste à la fois. Et une ode à l'amour au tournant de chaque page

Le mal noir

Une difficile renaissance, une quête ou un vagabondage ? Veuf, Evguéni Petrovitch erre tristement dans ce tout petit livre à la détresse nostalgique.

Le mal noir de Nina Berberova
Le mal noir de Nina Berberova

Comme un instant de mélancolie de Paris à Chicago.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le Mal noir raconte l'exil vers les Etats-Unis d'un émigré russe dont la compagne est morte pendant un bombardement en France, alors qu'ils faisaient tendrement l'amour. C'est le sixième récit de Nina Berberova à paraître en français, et c'est, de son propre aveu, le plus important. Jamais elle n'avait, comme ici, poussé l'ellipse et la métaphore à ce point d'excellence où le moindre détail illumine l'obscure absurdité du destin.
Le héros incarne cette fois à lui seul la détresse profonde des humanistes slaves qui ont erré longtemps, dépouillés de leur territoire, de leurs affections, de leurs lecteurs et de leur langue

Il faut se méfier des hommes nus

Ecrire le scénario d’un biopic sur Brando à Tahiti alors que l’on est soi-même née sur l’île, que l’on s’appelle Cheyenne et que toutes sortes de drogues défilent… voilà qui augure de la difficile tenue de ce livre introspectif, désabusé, déprimant et fasciné.

Il faut se méfier des hommes nus de Anne Akrich
Il faut se méfier des hommes nus de Anne Akrich

Avec l’ombre abusive de Brando et son spectre manipulateur qui hante les atolls coralliens.

Il faut se méfier des hommes nus de Anne Akrich 2

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Si Dieu ne s'était pas mis en tête de planter ce foutu jardin en Éden, on n'en serait pas là. Si, au milieu de ce jardin, Il n'avait pas fait pousser l'arbre de la connaissance, la femme n'aurait pas croqué dans le fruit et ne l'aurait pas tendu à l'homme. Tout le monde serait resté nu. On aurait continué à cultiver sagement la terre et à dompter les fleuves. Si l'homme-poussière et la femme-côtelette n'avaient pas entrepris de se venger en lançant la rumeur de l'Éden, leurs descendants n'auraient pas eu cette idée fixe : retrouver le jardin ! Ils n'auraient pas construit de beaux bateaux pour partir à sa recherche. Ils n'auraient donc jamais trouvé Tahiti, ni ne l'auraient baptisée ainsi : Paradis perdu. S'il n'avait pas été perdu, personne n'aurait songé à le retrouver.
Pas même Marlon Brando. »

À mi-chemin entre la biographie tragi-comique d'un monstre sacré du cinéma et le thriller introspectif, ce roman jubilatoire dynamite en un seul récit deux mythes toujours enracinés : le glamour hollywoodien et le paradis terrestre

Une femme dangereuse

Ça commence plutôt bien cette histoire! Une femme qui, après vous avoir sauvé la vie, vous demande si vous seriez prêt à tout pour elle.
    Même tuer ?
    Même la tuer, elle ?
Oui, c’est une histoire qui commence diablement bien.

Une femme dangereuse de Jérôme Prieur
Une femme dangereuse de Jérôme Prieur

Et pis après, ça s’emmêle, s’enconfusionne, s’entricotte et s’emberlificotte.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tuer quelqu'un, c'est moins simple qu'on ne croit. Surtout quand cela ne vous est jamais arrivé. Et puis tuer une femme, je ne me serais pas douté que c'était plus difficile à faire qu'à imaginer.

Avant de me débarrasser d'elle, il fallait déjà que je la retrouve. Elle avait disparu, elle s'appelait Madeleine. J'avais trois jours devant moi, trois jours et trois nuits pour remonter le temps. Je marcherais sur ses pas, je guetterais son ombre. Je n'aurais qu'à suivre les traces qu'elle avait dû semer. Ne passons-nous pas chacun nos vies à en faire autant ?

J'étais prêt à voir ce que ses yeux avaient vu, à sentir son souffle, à toucher son empreinte. Je fouillerais sa vie, je remuerais ses souvenirs, j'aimerais ses amies. Elles me mèneraient jusqu'à elle, j'en étais sûr. J'étais prêt à courir le risque que mon passé m'explose au visage

Recherche femme parfaite

Une petite histoire sympa, une photographe qui part à la recherche d’un mythe : la femme parfaite. S’en suit une galerie de portraits.

Recherche femme parfaite de Anne Berest
Recherche femme parfaite de Anne Berest

Mais là, il n’y aurait pas comme une petite erreur de conjugaison ? Dites-moi.

Voilà, voilà.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je ne sais pas s'il existe une femme parfaite. Mais je sais ce qu'un amour parfait veut dire. »

La fiancée était à dos d’âne

Une délicate histoire en dentelle, parfois un peu trop fragile.

La jeune Yudah est offerte à un sultan. De gré, de force, on suit son chemin erratique du désert à la mer et du couvent à Paris.

La fiancée était à dos d'âne de Vénus Khoury-Ghata
La fiancée était à dos d’âne de Vénus Khoury-Ghata

Peut-être un fil trop fin pour une histoire labyrinthique.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Deux jours à dos d'âne pour trouver la fiancée idéale. Jambes et bras épilés, mains teintes au henné, une fille à marier doit ressemblera un miroir. Chacune espère être l'élue et partir vivre en ville. Le désert est fait pour les hommes, leur regard croit voir des oasis avec des palmiers lourds de fruits quand les femmes ne voient que du sable sur du sable. Un regard circulaire a suffi au rabbin pour trouver l'élue. Il choisit Yudah pour son nom, une contraction de Yahuda, et pour ses yeux baissés lorsqu'il l'a regardée. Toute femme est belle pour le rabbin du moment qu'elle n'est ni manchote ni borgne.

Yudah est une jeune fille juive du désert algérien. Le jour où le rabbin Haïm la choisit pour être la nouvelle épouse de l'Émir Abdelkader, sa vie bascule. Yudah rêvait de palais mais se retrouve dans un campement de tentes balayé par le vent. Occupé sur d'autres fronts, l'Émir, lui, demeure invisible. Bientôt Abdelkader rend les armes : il est débarqué avec ses généraux à Toulon pendant que le reste de ses fidèles est envoyé sur l'île Sainte-Marguerite. Yudah est de ce voyage. C'est donc en France qu'elle poursuivra sa quête, inlassablement, à la recherche d'un époux qu'elle n'a toujours pas vu... Le destin merveilleux de la jeune fille du désert se réalisera-t-il ?