Vernon Subutex 3

Virginie Despentes voit en nous, en l’humain. Elle en dévoile les petitesses et les grandeurs, la merde et les délices, la haine et la générosité. Un panorama d’humanités qui va du facho au bobo et du cadre au clodo, de l’homo à l’hétéro, du soumis au violent… tout le monde y passe, les petits comme les insignifiants.

Vernon Subutex 3 de Virginie Despentes
Vernon Subutex 3 de Virginie Despentes

Ni psychologue, ni sociologue, mais plutôt une humanologue affûtée.

Trois tomes au service d’une fin brillante en forme d’anti 2084.

Vernon Subutex 2
Vernon Subutex 1

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Vous l'attendez depuis deux ans, le voici ! Vernon Subutex 3, le retour de Vernon, suite et fin de la trilogie

La viande des chiens, le sang des loups

C’est crade, sale, c’est violent et plutôt bien stylé, assez pour ressentir le goût du sang dans la bouche, l’odeur de la peur et entendre le bruit des dents qui cassent.

La viande des chiens le sang des loups de Misha Halden
La viande des chiens le sang des loups de Misha Halden

Mais ces histoires de Gardiens, d’enfants et d’Archers… ça m’a un peu semblé pénible au bout d’un moment.

La viande des chiens le sang des loups de Misha Halden

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La môme, elle a les yeux verts, quelque chose entre l'eau et la mousse d'arbre. Un truc sombre, qui te donne envie de te noyer. Quand elle mouline, quand elle fouille dans son cerveau, ça devient un gouffre, comme les photos des entrées de grottes, et tu sais que, même si c'est pas possible, y a des monstres qui vivent au fond. Et t'as envie de te pencher, pour écouter leur coeur battre salement. »

Cette môme, c'est Lupa, sorte de femme-enfant surgie des bois qui fait irruption dans la vie de Rory. D'ou vient-elle ? Que fuit-elle ? Qui sont ceux qui la traquent ? Qu'inspire-t-elle de si crucial pour qu'on la surveille à ce point ? Et que vient faire Rory dans ce conte noir ? Lui qui se vit comme un vieux chien sans collier en cultivant gentiment sa misanthropie va devoir renouer avec une certaine forme d'humanité

Permis C

Découpé en petits chapitres, Permis C, c’est l’histoire de la xénophobie ordinaire, de l’enfance et de la découverte de la beauté et de la laideur. C’est l’histoire des petits, des poings dans la gueule et des premiers émois.

Permis C de Joseph Incardona
Permis C de Joseph Incardona

C’est rude et ça fait mal, mais Permis C vise juste! Juste à côté du permis de saisonnier.

La Suisse, pays d’accueil ? Une histoire d’il y a 40 ans mais toujours d’actualité, même si les origines et les raisons des migrations ont changé.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Une fois le train expulsé du tunnel, la voix du contrôleur a grésillé dans les haut-parleurs, prononçant une autre de ces phrases qui en disait bien davantage que son sens littéral, les phrases de la petite légende personnelle et immigrée qui mettaient un terme définitif aux vacances : Wir treffen in Brig ein. »

Permis C est mon livre le plus personnel. Je parle des bouleversements de l'enfance, je parle de ce que chacun de nous rencontre pour la première fois, ces épreuves qui nous déterminent. Car, tout est là, en nous, prêt à germer d'une façon ou d'une autre. En me remémorant ces années et en distordant le souvenir, j'ai enfin compris pourquoi je suis l'homme et l'écrivain que je ne cesse de devenir. Tout ça tient à très peu de chose : cet instant précis dans mon enfance où j'ai su que la vie est une tragédie qu'on est prêt à rejouer quoi qu'il arrive, pourvu que ça dure et que les jours nous soient cléments

Tropique de la violence

C’est moite, collant et glauque. C’est sale, violent et c’est sûr une île paradisiaque.

Tropique de la violence de Nathacha Appanah
Tropique de la violence de Nathacha Appanah

Comme un appel au secours, attention, ça va mal finir à Mayotte !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ne t'endors pas, né te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n'est pas terminé. Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement des barriques vides, on dirait le tonnerre en janvier mais tu te trompes si tu crois que c'est ça. Écoute mon pays qui gronde, écoute la colère qui rampe et qui rappe jusqu'à nous. Tu entends cette musique, tu sens la braise contre ton visage balafré ? Ils viennent pour toi. »

Tropique de la violence est une plongée dans l'enfer d'une jeunesse livrée à elle-même sur l'île française de Mayotte, dans l'océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien

Laëtitia ou la fin des hommes

Beaucoup d’empathie et d’attachement dans la reconstitution d’une histoire de vie de marquée par la violence des hommes, la justice et la récupération. Dégueulasse et pourtant extrêmement touchant.

Laëtitia ou la fin des hommes de Ivan Jablonka
Laëtitia ou la fin des hommes de Ivan Jablonka

Un livre après la colère. Pourtant, il en faudrait peut-être encore un peu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laetitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d'être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans.

Ce fait divers s'est transformé en affaire d'État : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du « présumé coupable », précipitant 8000 magistrats dans la rue.

Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille et les acteurs de l'enquête, avant d'assister au procès du meurtrier en 2015. Il a étudié le fait divers comme un objet d histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social. Car, dès sa plus jeune enfance, Laëtitia a été maltraitée, accoutumée à vivre dans la peur. Ce parcours de violences éclaire à la fois sa fin tragique et notre société tout entière : un monde où les femmes se font harceler, frapper, violer, tuer

Big Daddy

La rencontre entre Rody, triple meurtrier incarcéré à perpétuité à 13 ans et une avocate. Une histoire sensible dans un cloaque de violence.

Big Daddy de Chahdortt Djavann
Big Daddy de Chahdortt Djavann

Rude et subtil.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un gamin des rues, Rody, est condamné à perpétuité pour un triple meurtre dans un trou perdu de l'Amérique profonde.

Lors de ses tête-à-tête dominicaux avec l'avocate commise d'office, Rody lui raconte son intimité avec Big Daddy, grand pervers criminel qui avait fait de lui son « fiston ».

Argent, drogue, sexe et loi de la haine, Blancs, Noirs, obèses, prostituées : tout y passe... mais rien ne se passe comme on peut l'imaginer.

« Rody's case », l'affaire Rody, est médiatisée et devient un enjeu de la campagne politique du gouverneur : consentira-t-il à le relaxer ?

Trois voix, trois histoires tendent cette intrigue pour composer un suspense psychologique d'une rare efficacité où chaque chapitre recèle une surprise, un retournement ou un coup de théâtre.

Roman politique et social, roman intime, roman noir : âmes sensibles, s'abstenir !

Les putes voilées n’iront jamais au Paradis !

Violent, cru, une écorcherie à la limite du supportable. Le témoignage de la non valeur d’une femme dans une société islamiste. Une viande à baiser pour des porcs tout-puissants et intouchables. Infect.

Les putes voilées n'iront jamais au Paradis ! de Chahdortt Djavann
Les putes voilées n’iront jamais au Paradis ! de Chahdortt Djavann

Un livre indispensable ! Mais je ne m’en remets pas

L’explication de texte sur La Grande Librairie

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l'âge de douze ans, et les témoignages d'outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran.

Leurs voix authentiques, parfois crues et teintées d'humour noir, surprennent, choquent, bousculent préjugés et émotions, bouleversent. Ces femmes sont si vivantes qu'elles resteront à jamais dans notre mémoire.

À travers ce voyage au bout de l'enfer des mollahs, on comprend le non-dit de la folie islamiste : la haine de la chair, du corps féminin et du plaisir. L'obsession mâle de la sexualité et la tartufferie de ceux qui célèbrent la mort en criant « Allah Akbar ! » pour mieux lui imputer leurs crimes.

Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu'un cheveu de femme

Ravie

Parfois, je l’avoue, j’y suis sensible, je choisis un livre comme une bouteille de vin, avec sa couverture. Rarement comme cette fois, le contenu ne m’a semblé encore meilleur que l’emballage.

Ravie de Sylvie Ohayon
Ravie de Sylvie Ohayon

L’histoire sensible et enlevée d’une femme dépressive et quittée, mais pas que !

C’est dur et doux, c’est très joli.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bourgeoise entre deux âges revenue de tout et parvenue à rien, Raphaëlle projette d'enlever Cindy, la jeune maîtresse de son mari, pour la séquestrer au fond d'une cave, la transformer en porc et ainsi récupérer le père de ses enfants.

Mais dans cette lutte sans pitié qui oppose les deux femmes, un homme va s'immiscer : Steven, visage d'ange et passé sombre, insoumis et libre, vorace et violent.

Steven apporte avec lui le désir de la réconciliation. Est-ce au moment où elle pensait s'abandonner entièrement à la haine que Raphaëlle la mal-aimée, l'épouse odieuse, la mauvaise mère, hystérique et jalouse, aura droit à cette fameuse seconde chance à laquelle aspirent les déçus de l'existence ?

Sylvie Ohayon signe avec Ravie un roman d'un genre nouveau entre le drame, la comédie et le récit d'apprentissage, où des personnages qui n'auraient jamais dû se croiser s'inventent ensemble une autre vie, une rédemption, l'espoir en des jours meilleurs

Sex toy

Dans le genre descente aux enfers, difficile de faire mieux que cette ado ivre morte en pleine parano qui perd pied.

Sex-Toy de Jean-Marie Gourio
Sex-Toy de Jean-Marie Gourio

Pour les amateurs de sensations extrêmes et munis d’un sac à vomi.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Didrie, treize ans, traîne avec des garçons de son âge qui passent leur temps à boire et à surfer sur des sites pornos. Hantée par une sexualité malsaine qu'elle croit voir dans les yeux de tous les hommes (y compris dans ceux de son propre père), Didrie s'enlise dans l'alcool. À force de perdre pied avec la réalité, ses pires cauchemars vont prendre le dessus, jusqu'à faire d'elle à la fois la victime et l'instigatrice d'un drame effroyable.

Sex Toy est un monologue écrit d'un seul souffle. Dès la première page, on est happés par ce flot de mots empruntés au registre d'adolescents fracassés par la vie, en complète perte de repères. Le verbe est cru, d'une violence presque insoutenable, le suspense infernal. Roman noir, Sex Toy est aussi un réquisitoire contre la démission des adultes face au désarroi de la jeunesse. Un livre coup de poing qui ne peut laisser personne indifférent

Une colère noire : lettre à mon fils

Une lettre à son fils pour lui expliquer qui est son père, ses peurs, sa colère, ses origines, les inégalités, la violence, le système et la rue.

Une colère noire : lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates
Une colère noire : lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates

Un message à 5 étoiles ! Mais un texte souvent répété et seriné. Comme la rage.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voilà ce qu'il faut que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est une tradition - un héritage. Je ne voudrais pas que tu te couches dans un rêve. Je voudrais que tu sois un citoyen de ce monde beau et terrible à la fois, un citoyen conscient. J'ai décidé de ne rien te cacher.

« Je me suis demandé qui remplirait le vide intellectuel après la mort de James Baldwin. Sans aucun doute, c'est Ta-Nehisi Coates... Une lecture indispensable. »
Toni Morrison