Sombre éclat

Y aurait-il eu un dialogue possible entre un militaire allemand raciste et un officier français, noir, ex tirailleur sénégalais, fait prisonnier lors de la blitzkrieg, la défaite française ?

 - Ne suis-je pas capitaine de l'armée française? Croyez-vous que cela a été simple?
 - Les Français font ce qu'ils veulent avec leur semblant d'armée! La pauvre! Y aurait-il moins de nègres dans son sein, elle compterait sans doute moins de prisonniers et moins de défaites...
 - Et pourquoi ne m'accordez-vous point le bénéfice de mon grade?
 - Parce que vous êtes noir! Une bête évoluée! Un singe savant!
 - Nous y voilà... Et donc vous parlez souvent aux animaux? Je n'aimerais pas visiter un zoo avec vous...
 - Cessez! Immédiatement!
Sombre éclat de Jean-Marie Quemener

Rien est moins sûr !

Et pourtant, Jean-Marie Quemener se prend à en rêver dans un récit aussi court que désespéré, urgent et intemporel.

Avertissement au lecteur
Charles Ntchorere n’est pas le fruit de mon imagination. C’est un héros bien réel. Né à Libreville, il a combattu en tant que tirailleur sénégalais lors de la Première Guerre mondiale qu’il achève en qualité de sergent. Il parvient au grade de capitaine avant la Seconde. Cet « indigène », comme l’on disait alors dans l’armée, et ailleurs, a reçu de nombreuses décorations pour sa bravoure.
Son histoire s’achève le 7 juin 1940 dans le village d’Airaines, près d’Amiens. Après quelques jours de combat, ses hommes, une unité « mixte », et lui doivent se rendre, débordés par la Blitzkrieg – la guerre éclair qui permettra aux Allemands d’entrer dans Paris dès le 14 juin – et l’avancée de la 7e division blindée de Rommel. Les troupes du capitaine sont restées là, un sacrifice volontaire, pour couvrir la retraite du reste de leur régiment. La Wehrmacht, à son habitude, trie les prisonniers : les simples soldats d’un côté, les officiers de l’autre.
Le capitaine Ntchorere, lui, considéré comme un animal par les nazis, sera froidement exécuté d’une balle derrière la tête.
S’achève l’Histoire, commence la mienne.
Et si?
Et si un officier allemand, prussien de grande famille, tout en rigueur militaire, avait saisi une chance de parler avec lui ? Et si les deux hommes avaient pu échanger sur les concepts d’humanité, d’honneur, de nation, de combat, d’amour, de vie?
Et si l’ignorance et la barbarie avaient reculé, ne fût-ce qu’un instant ? Et si, au cœur de l’horreur des combats, dans la poussière grise, deux guerriers avaient pu s’entendre?
Je ne refais pas l’Histoire. Elle est tragique. Je l’interroge, puis je l’imagine. Qu’auraient-ils eu à se dire, ces deux hommes ? Et si ?…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Un trou noir. Un abîme. Une fin sombre, fine... si fine. Un simple tube en acier, étroit. Un tunnel de vie ou de mort. Tout dépend de sa position.
Derrière la crosse, la vie.
Devant le canon, la mort.
L'un donne, l'autre reçoit. Sans rémission. Une vérité de plomb.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« 7 juin 1940. Dans le village d'Airaines, près d'Amiens, s'achève l'histoire d'un homme héroïque, celle d'un tirailleur sénégalais devenu capitaine, Charles Ntchorere. Après des jours de combat, dans un sacrifice volontaire, ses Hommes et lui se rendent aux mains de la 7e division blindée vie Rommel.

Considéré comme un simple animal par les nazis, Charles Ntchorere est froidement exécuté par un officier de la Wehrmacht.

Ici s'achève l'Histoire, ici commence la mienne... »

Candy

Ils sont deux, portés par une passion, Candy et Mathurin.

Les amants voguent sur l'Atlantique depuis un moment déjà...
Le temps se noie dans les vagues se brisant sur la coque de leur vaisseau... 
Candy et Mathurin sont allongés côte à côte dans leurs cercueils au fond de la cale...
Un lourd grondement de machines, d'hélices et de contre-courants marins endigue leur dérive vers le de large...
Candy de Gagnon Chainey Benjamin

Dans ce petit livre à l’écriture originale, soignée et créative, nous les suivons de Paris au Canada, dans une fuite qui ressemble à une quête (ou serait-ce le contraire ?), un amour fou et aveugle.

Un peu trop fou pour moi tout de même, je me suis perdu

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mon corps est un chaos qui jamais ne se coagule.
Les nuits me suivent mais ne me ressemblent pas.
Seule en silence au creux de ma loge, je m'assieds devant mon miroir, fébrile et nerveuse. Mon spectacle va bientôt commencer.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Candy, drag queen étoile du cabaret Rocambole, à Villecresnes, en a assez de mourir à la chaîne toutes les nuits. Dansante diva dans sa robe de paillettes, elle rêve de devenir une icône. Une nuit hantée de janvier 198*, Candy prendra la fuite au bras de son amant Mathurin, jeune carabin de l'Université Paris-Descartes. Au détour d'une ruelle, les amoureux tomberont sur une étrange apparition. Ce sera leur premier meurtre. Cette nuit-là, les fugitifs passeront à l'acte. Ils uniront leurs destins de parias dans le sang et mettront le cap sur le paradis. Candy raconte une histoire d'amour, d'aventures et de métamorphoses... Une cavale fantasmagorique contre la montre, la maladie et la mort

Mensonges au paradis

Il y a dans ces romans autobiographiques un petit quelque chose qui me dérange. Ne pas pouvoir trancher entre le vrai et l’imaginaire me gène. Pourtant, en quoi cela pourrait-il changer la lecture ? Je ne sais pas trop, mais je n’arrive pas à m’y faire. Certes, pour des questions juridiques, je peux comprendre qu’on s’en tienne au terme « roman », mais même là encore, reste un goût d’inassumé.

En plus, dans ce livre qui explore justement la fiabilité des souvenirs et cette tendance que nous avons tous à remodeler notre mémoire pour la rendre consistante, n’aurait-il pas justement fallu trouver un autre mot ? Un terme indiquant qu’il s’agit d’un livre basé sur des souvenirs, forcément inexacts et remodelés par les années et qui n’engagent en rien de plus ?

J'hésitais.
Si j'avais l'intention de travailler sérieusement, il me fallait réexaminer notre montagne au risque de casser mes illusions. L'ignorance et l'oubli me conviennent bien, écrire un roman suisse m'aurait arrangée. Je devais donc y renoncer, consciente que la réalité aussi cruelle soit-elle était plus intéressante que la jolie histoire que j'avais commencé à imaginer.
Mensonges au paradis de Colombe Schneck

Retour sur des années heureuses dans un home d’enfants en Valais. Heureuses ? Vraiment ? Pour toutes et tous ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est un grand chalet aux fenêtres encadrées par des volets peints en vert foncé.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« J'ai passé toutes mes vacances, de mes six ans à mes vingt ans, dans un Home d'enfants situé dans une vallée suisse. Comme à tant d'autres jeunes aux familles absentes, ces heures de marche dans la montagne, les punitions et les frites me plaisaient infiniment. Le chalet était tenu par la famille Ammann, les parents et leurs enfants Patou et Vava. Trois décennies plus tard, je suis retournée dans la vallée, que j'ai trouvée intacte. Quand je commence à écrire ce livre, je le rêve pur comme ce passé. Mais j'apprends que Patou est en prison pour escroquerie, que Vava, mon amie d'enfance, est en souffrance psychique et passe ses journées sur les réseaux sociaux.

Sidérée, j'ai enquêté de manière obsessionnelle. Pourquoi ont-ils renoncé à la réalité pour vivre au pays du mensonge ? Mais répondre à cette question n'était pas suffisant : il m'a fallu ouvrir les yeux sur mes propres impostures. »

Le monde d’avant

La famille de l’académicien vient du Nivernais, d’Imphy pour être exact.

J'écris ici comme un être de la mémoire secondaire qui a vécu quelques étés d'avant dans un monde finissant. Sans ces fantômes, la main qui paraphe ne grifferait qu'une page blanche. Ces pauvres m'ont fait riche.
J'ai le souci de ne pas décevoir leur digne passé.
Le monde d’avant de Marc Lambron

Au travers d’une biographie familiale, Marc Lambron souhaite rendre honneur et témoigner de la vie de ses parents et grands parents qui vécurent ici. Tableau d’une France rurale, accrochée au terroir comme dans des romans de Signol, Anglade ou Peyramaure. Un tableau qui traverse les deux guerres et qui laisse belle part aux jolies images sépia.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dans un court-métrage de 1995, Imphy, capitale de la France, le réalisateur Luc Moullet préconise de déclasser Paris, « ville très humide, froide et sans soleil », engorgée de voitures et menacée de surpopulation, au profit d'une nouvelle capitale détachée de la métropole principale, comme il en va de Washington, Berne, Ottawa ou Brasília.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je paie ma dette. Le petit garçon qui regardait est devenu l'homme qui se souvient. J'ai désormais atteint l'âge de mon grand-père lorsque je le côtoyais dans mon enfance. On croit parfois conquérir avant de comprendre que l'on retrouve. J'écris ici comme un être de la mémoire secondaire qui a vécu quelques étés d'avant dans un monde finissant. Sans ces fantômes, la main qui paraphe ne grifferait qu'une page blanche. Ces pauvres m'ont fait riche. J'ai le souci de ne pas décevoir leur digne passé. »

À partir de la figure de son grand-père, Marc Lambron revisite une France perdue dans un texte bref qui a la densité d'un tombeau et la beauté d'une élégie

De feu et d’or

De feu et d’or raconte de magnifique façon l’histoire d’une famille noire des États-Unis. Portés par plusieurs voix, nous traversons plusieurs époques en partant du massacre de Tulsa jusqu’à la maison de Brooklyn et la fameuse dernière marche des escaliers.

« Où. Allons. Nous. Iris ? »
Et puis. Et puis. Et puis.
Il arrive que le corps élimine le souvenir. Je vois les valises de ma mère portées au rez-de-chaussée, son dos disparaître par la porte. Le cou et les épaules de papa se lèvent vers mon visage, mes sanglots, mes hurlements. Les hanches de papa sont labourées par mes coups de pied. Ses mains me serrent fort. Mon papa. Qui tient bon.
De feu et d’or de Jacqueline Woodson

Un livre choral qui parle de racisme, de transmission familiale, du désir, de la maternité. La vie de Melody, Aubrey, Idris et ses grands parents dans une famille ou les filles deviennent femmes à 16 ans. Ou parfois plus (trop ?) tôt.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tout de même, cet après-midi-là, il y avait un orchestre. La musique emplissait la maison de grès brun. Des doigts noirs tiraient des archets de violon, grattaient des cordes de violoncelle ; des lèvres foncées enserraient des trompettes; une fillette brune effleurait une flûte de ses ongles rose clair.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Pendant que nous dansons, je ne suis ni Melody, qui a seize ans, ni la fille autrefois illégitime de mes parents. Je suis un récit, une histoire presque oubliée. Dont on se souvient. »

En ce jour de printemps 2001, toute la famille est réunie à Brooklyn pour fêter le seizième anniversaire de Melody. Tandis qu'elle fait son entrée sur une musique de Prince, resplendissante dans sa robe blanche, une certaine mélancolie s'installe. Cette robe fut cousue seize ans auparavant pour une autre jeune fille : Iris, la mère de Melody, qui n'eut jamais l'occasion de la porter.

Déroulant l'histoire de Melody, de son père, d'iris et de ses grands-parents - du massacre de Tulsa en 1921 au 11 septembre 2001 -, Jacqueline Woodson reconstitue leurs ambitions et leur fureur de vivre, mais aussi le prix payé pour échapper à leur destin

La souterraine

Alors que tout ça m’a semblé fort bien écrit, je n’ai pas vraiment saisi ce que Sophie Marceau nous racontait là. Quel serait le ou les messages de cette souterraine ?

Ma mère est belle. Pourtant née d'un sol pauvre et peu exigeant, semblable à la terre d'argile où pousse la vigne. Le travail séricigène du bombyx du mûrier a fait des merveilles pour produire tant de beauté brute. Des kilomètres de fil de soie ont fabriqué le tissu de sa peau. Probablement qu'un providentiel ministre des Affaires esthétiques a arrangé le mariage d'une brodeuse bretonne avec un sculpteur d'ivoire pour ciseler l'architecture de son visage. C'est en tout cas ce qu'elle croit. Sa beauté, à défaut du reste, dans sa vie, est un don du ciel et pas un simple héritage temporel.
La souterraine de Sophie Marceau

Des histoires de familles, d’amitié, de corps, beaux, laids, détestés comme les meilleurs alliés qui nous trahissent. Des objets aussi.

Et que dire de cette histoire de déshabillage qui ne fut pas sans me rappeler ce passage de l’autobiographie de Julio Iglesias reprise par Pierre Desproges ?
Lorsque je me déshabille, je commence toujours par le bas, par la partie inférieure de mon corps, la plus lourde, celle qui supporte la supérieure. Le pantalon descend le long de mes jambes et je me retrouve ainsi en culotte, exhibant la partie de mon corps qui me met le plus mal à l'aise, celle que j'aime le moins mais qui pourtant est toujours celle par laquelle je commence à me déshabiller.

Passage que je ne résiste pas à retranscrire ici :

Je passe d’abord ma chemise que je boutonne de haut en bas, puis mon pantalon[…] Je ne porte pas de ceinture, je n’en ai pas besoin. J’ajuste mon pantalon avec ma chemise par–dessus. C’est ainsi que je me peigne. Je sais que je ne dois pas tout de suite rentrer ma chemise dans mon pantalon c’est pour ça que je la laisse dépasser le temps de mettre ma cravate. Je porte des cravates toutes simples, de couleur sombre, unie, en soie. Mon pantalon est une sorte de seconde peau que je dois enfiler. C’est là le point commun avec les toreros … Il faut en effet que je tortille, qu’on tire sur le pantalon jusqu’à ce qu’il colle à moi comme une seconde peau. Je mets également mon gilet en le boutonnant lentement. et j’ai besoin qu’il me fasse un peu mal et qu’il me serre… Lorsque habillé, je me regarde dans la glace, généralement de profil, il m’arrive parfois de pousser un grand cri de satisfaction : – Ahhhhhhhhhh !
Julio Iglesias Entre le ciel et l’enfer

Bon, je suis passé à côté, zut !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ils louent le rez-de-chaussée d'un pavillon de banlieue avec un garage. Ils ont un numéro de sécurité sociale, un berger allemand et une Renault 16.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les treize histoires et sept poèmes qui composent ce livre se répondent et se complètent : d'un décor à l'autre (plateaux de cinéma, jardins d'enfance, hôtels de luxe ou terrains vagues), les héroïnes (filles, jeunes femmes, amantes ou amoureuses, mères ou grands-mères) incarnent chacune à leur manière le sort d'être femme, qu'il s'exprime par un corps, un rôle, un héritage.

Au fil des récits, des fables, des fragments de vie, des poésies, il s'agit toujours de dévoiler un mystère, un secret, la part souterraine... Les mots s'insinuent comme il faut pour toucher ce qu'il y a à toucher, et dire ce qu'il y a à en dire. Avec finesse et intensité. Et c'est un plaisir de plonger dans ces textes – débordants d'imagination, de fantaisie, basculant souvent de l'observation la plus juste à une imprévisible drôlerie

Tiny Pantone Objects

Un petit album photo de petits objets classés selon un nuancier pantone.

Tiny Pantone Objects de Inka Mathew

C’est drôle et choupinou, à conseiller à tous les graphistes, imprimeurs, coloristes, artistes et licornes arc-en-ciel

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tiny PANTONE Objects is the perfect exploration of PANTONE colors in the everyday world. Inka Mathew has spent years photographing miniature objects that perfectly match the hues of the PANTONE rainbow. In this book, inspired by her Tiny PMS Match Tumblr, Mathew takes readers on a visual journey by pairing these objects—some found in nature and some man-made—with their exact PANTONE color, giving life and depth to the PANTONE colors we’ve all come to know. With objects that range from fruit to candy to toys to replicas of famous landmarks—and even more whimsical items such as a tiny rubber chicken—Tiny PANTONE Objects is a beloved treasure trove of the colors that make up our lives

Le renard

Après un essai cash, frontal et très premier degré, je suis retombé sur Pauline Harmange qui vient de publier (en mars) un conte d’une grande tendresse à l’écriture très poétique.

Se blottir
Je ne sais pas depuis combien de temps je marche, on dirait une éternité. Il me semble que le jour commence à décliner. Ça ne peut pas faire si longtemps, pourtant, c'est improbable. Je martèle ces trois syllabes, im-pro-bable, sur le tambour de ma tête tandis que je continue d'avancer à la recherche du sentier que j'ai perdu.
Le renard de Pauline Harmange

Une jeune fille se perd dans la forêt et y croise un renard.

Je suis réveillée par une moiteur désagréable qui chatouille ma joue dans le noir compact d'une nuit douteuse. Les yeux jaunes, immenses, dardent sur moi leurs reflets d'or.

Un conte aux multiples ramifications (dont je n’ai pas forcément compris toutes les significations) qui parle du passage à l’âge adulte, celui où parfois l’on se perd, où l’on peut se sentir abandonné, trahi, perdu ou même coupable de ses propres errances (voir même celles des autres)

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il était une fois une jeune fille, et cette jeune fille c'était moi - ou bien peut-être pas.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lors de l'habituelle promenade dominicale, une jeune fille fausse compagnie à ses parents et ses soeurs pour s'enfoncer dans la forêt. Happée par la pénombre, incapable de retrouver son chemin, la voici seule. Des souvenirs ressurgissent, aussi angoissants que la peur de se perdre. Jusqu'au moment où la jeune fille rencontre un renard avec lequel elle tente de communiquer.

C'est un rituel de passage que raconte Pauline Harmange dans ce conte moderne, saisissant magnifiquement la fin de l'enfance et le début de l'âge adulte. La maturité ne viendra pas ici du monde humain, mais d'une rencontre avec un animal aussi intelligent qu'énigmatique