Le Dalida noir

Petit chef-d’oeuvre (tout petit et pas très chef, ni oeuvre…) d’humour absurde un peu débile et attardé autour de la mort du Dalida noir (un sosie)

Le Dalida noir de Tra’b

C’est pas bon du tout, et pourtant… c’est presque un bon moment

Au cinéma, le Dalida noir aurait même une potentielle carrière de nanar culte

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une enquête confidentielle du détective privé Jean-Jacques Bichon sur un mystérieux meurtre

Ailleurs

Après Monstre et Innocent, Gérard a encore des choses à dire !

Ailleurs de Gérard Depardieu

Il parle de sa soif de vie, de son ennui d’un ici terne, aseptisé, silencieux et docile. Il veut vivre, au risque (ou la chance) de se tromper. Il veut voyager, rencontrer, partager, toucher, goûter, dévorer… Et même s’il se sent peut être moins vif sur la fin, il veut partir comme dans un western, les bottes aux pieds !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Je suis parfois un innocent, parfois un monstre.
Tout ce qui est entre les deux ne m'intéresse pas.
Tout ce qui est entre les deux est corrompu.
Seuls l'innocent et le monstre sont libres.

Ils sont ailleurs

Et ces êtres sans pénis !

Mais comment, mais pourquoi ? Comment et pourquoi un système peut-il exister dans lequel la moitié de la population n’a aucun autre droit que celui de se taire, se voiler et subir ? Dans quels esprits malades une telle organisation a-t-elle pu voir le jour, comment fait-elle pour perdurer ?

Et ces êtres sans pénis ! de Chahdortt Djavann

Un livre qui, sur le fond, rappelle fortement Les putes voilées n’iront pas au paradis, tout en mixant avec brio l’auto fiction, le documentaire et le roman.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je ne respecte les règles d'aucun romancier » affirme Chahdortt Djavann. En effet, la voilà qui entre et sort de manière virtuose de son roman, comme si elle franchissait les frontières d'un pays. Narratrice de sa fiction, elle en devient aussi un des personnages.

Après « faute de naissance », un premier chapitre intime où l'auteur confesse son « indélicatesse d'être née sans pénis après un frère mort », elle nous raconte, de Téhéran à Ispahan, le destin de plusieurs femmes qui paient un prix effroyable pour avoir joué autour d'une fontaine, refusé un mariage arrangé en vivant un amour homosexuel, ôté son voile en public ou tenu tête a un mari puissant.

Dans le dernier chapitre aux allures de conte, l'auteur traverse l'Europe, l'Arménie et l'Azerbaïdjan et rentre clandestinement dans son Iran natal, au risque d'être arrêtée comme espionne. Elle y retrouve deux cousines, devenues grandes résistantes, qui vont changer le cours de l'Histoire.

Voici le roman le plus atypique, le plus poétique et le plus audacieux de Chahdortt Djavann dont la plume, limpide et puissante, nous surprend et nous transporte

Factfulness

« There are three kinds of lies : lies, damned lies, and statistics. »

Mark Twain

Hans Rosling tente ici d’objectiver l’état du monde et de montrer qu’il ne va pas aussi mal que ce que nos préjugés nous poussent à croire. Pour cela il s’appuie sur des chiffres, des tableaux, des statistiques… des éléments aussi indiscutables que possible et il est très convainquant. Oui, le monde ne va pas aussi mal et sur beaucoup de points, il va même bien mieux !

Factfulness de Hans Rosling

Et pourtant… le passage d’échelles logarithmiques à des échelles linéaires sans trop d’explications et certains partis pris de l’auteur (oui, lui aussi) m’ont quand-même franchement chiffonné.

Et le réchauffement climatique, et la captation des richesses, la déforestation, la disparition des insectes et des espèces (autres que les rhinos ou les pandas) … on en parle un peu plus ?

Et sans cesse, me revenait cette citation de Mark Twain…

Alors, Non ! Tout ne va pas si mal et Oui ! Certaines choses vont même bien mieux que ce que nos a priori nous poussent à imaginer… Mais !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Nous nous croyons rationnels et informés. Ce n'est pas le cas. Nous nous trompons systématiquement, quel que soit notre niveau d'études, y compris - peut-être même plus - sur les sujets que nous croyons bien connaître.

Mais, comme le met au jour Hans Rosling, statisticien de génie et star des conférences TED, les raisons pour lesquelles nous nous trompons sont toujours les mêmes ! Hérité d'un ancestral instinct de survie, c'est le fonctionnement même de notre cerveau qui nous induit en erreur :
- En nous incitant à chercher un coupable à tout phénomène ;
- En résumant la plupart des problèmes en une stérile opposition binaire ;
- En nous intimant de réagir dans l'urgence (confondant ainsi peur et danger) ;
- En étant facilement ébloui par les gros chiffres ;
- En dramatisant à l'excès (et en adorant ça)...

Ce livre nous apprend à repérer les situations où nos biais de pensée déforment notre vision des choses. Indispensable pour comprendre le monde tel qu'il est, Factfulness permet de prendre, enfin, la saine habitude de ne fonder son opinion que sur des faits

Coup de philo… sur les idées reçues

Probable que les philosophes et les érudits laisseront dédaigneusement ce recueil sur la commode des commodités. Pourtant, voilà un petit livre qui y trouvera bien heureusement sa place, proposant des brèves philosophiques qui bousculent quelques idées reçues.

Coup de philo… sur les idées reçues de Julia de Funès

C’est frais, bref, pas prétentieux. Juste des petites amorces de réflexion et des invitations à penser

Perso, j’ai beaucoup aimé !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La démocratie, c'est le contraire de la tyrannie. »
« Quand on veut, on peut. »
« Il ne faut pas se fier aux apparences. »
Tout cela est évident ! Qui pourrait le nier ?

Eh bien... les philosophe ! Julia de Funès propose un coup de philo comme on donnerait un bon coup de balai, pour rétablir la vérité sur certaines expressions toutes faites qui feraient sûrement blêmir Kant, Descartes, Aristote ou Spinoza.

40 idées reçues passées au crible de la pensée philosophique

The White Darkness

Le livre des obsessions d’un homme, l’Antarctique et la personnalité d’Ernest Shackleton, qui mèneront à plusieurs reprises Henry Worsley à monter des expéditions au Pôle Sud sur les traces de son idole.

The White Darkness de David Grann

Le récit d’efforts surhumains au milieu d’un enfer blanc, nu et hostile

Avec des tons parfois grandiloquents… Toutefois bien en deçà des exploits décrits. Ceux des grands explorateurs !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« L'homme se sentait comme un grain de poussière dans le néant gelé. Tout autour de lui, il voyait la glace s'étendre jusqu'aux confins de la Terre : de la glace blanche et de la glace bleue, des langues et des saillies de glace. Il n'y avait pas de créatures vivantes en vue. Pas un phoque ni même un oiseau. Rien, à part lui. Il avait du mal à respirer et à chaque expiration la buée gelait sur son visage : un lustre de cristaux pendait à sa barbe ; ses sourcils étaient durcis par le givre, tels deux spécimens préservés dans la glace ; chaque fois qu'il battait des paupières, ses cils craquelaient. Si tu prends l'eau, t'es mort, se répétait-il fréquemment. Il faisait près de moins quatre degrés, mais la sensation de froid était renforcée par le vent, lequel soulevait parfois un nuage aveuglant de particules de glace qui le fouettait et le désorientait tant qu'il basculait, ses os s'entrechoquant à l'impact contre le sol. »

35 ans : dont 15 avant Internet

Nora Hamzawi publie une cinquantaine de chroniques pour ses 35 ans. Peut-être que 35 auraient été parfaites.

35 ans : dont 15 avant Internet de Nora Hamzawi

C’est drôle, plein d’auto-dérision, d’humour dépressif et désabusé, une pure et très bonne chick-lit.

Mais voilà, à la longue… j’ai trouvé ça un peu long

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Avec l'autodérision et la lucidité qui la caractérisent, Nora continue d'explorer l'époque et d'en subir les absurdités.

Des cigarettes en chocolat à la clope électronique, du Nokia 3310 à l'Iphone, de Snake à Instagram, elle nous livre le récit de son passage à l'âge adulte sans passer par la case Tinder.

Partagée entre l'envie d'avoir des likes et la nostalgie du temps d'avant les réseaux sociaux, elle se demande comment évoluer sereinement dans un monde où tout ce qui nous entoure n'existait pas au moment de se construire.

Parfois mélancolique, souvent acide et toujours drôle, Nora dresse un portrait-robot sans fard de nos névroses à tous

Combats et métamorphoses d’une femme

Après avoir parlé de lui puis de son père, Édouard Louis parle enfin de sa mère. Un livre tendre et apaisé qui décrit une relation qui n’a pas toujours été facile

Combats et métamorphoses d’une femme de Édouard Louis

Une vie de misère et de violence et enfin… sur le tard un peu de lumière

Un livre avec beaucoup de tendresse

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l'écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s'est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l'histoire de cette métamorphose

Kérozène

Curieux ce bouquin ! Au début, difficile de savoir où il va…

Kérozène de Adeline Dieudonné

Et à la fin, difficile de savoir où on est allé dans ce livre sans unité de temps, de lieu ni même d’action… à peine un prétexte de station service

Pourtant, c’est réussi, comme une galerie de portraits tous plus étranges, flippants, intrigants et décalés. Adeline se dispense même d’une pseudo justification de fin avec une grande scène finale… Et à posteriori, cela ne manque même pas

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une station-service le long de l’autoroute, une nuit d’été. Sous la lumière crue des néons, dans les odeurs d’essence et d’asphalte, quelques tables en plastique jaune délavé.

23h12. Ils sont quinze à se croiser, si on compte le cheval et le cadavre planqué à l’arrière d’un gros Hummer noir. Une minute encore, et tout bascule…

Adeline Dieudonné se joue des codes avec une irrésistible audace. Kérozène est drôle comme une comédie, tendu comme un thriller, mordant comme le réel

Adultère

Un garage en faillite, un couple qui se délite, des suspicions, des rancœurs, plus de dialogue… Toute la place est faite pour que ça tourne mal.

Adultère de Yves Ravey

Et ça va mal tourner, dans un style volontairement plat duquel semble avoir disparu toute émotion

Justement… d’émotions, je n’en ai pas ressenti

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jean Seghers est inquiet : sa station-service a été déclarée en faillite. Son veilleur de nuit-mécanicien lui réclame ses indemnités et, de surcroît, il craint que sa femme entretienne une liaison avec le président du tribunal de commerce.

Alors, il va employer les grands moyens