Où allons-nous, mes amis ?

Parfait pour se questionner ou se réunir pour tenter de chercher des solutions, ce petit essai ne m’a pourtant pas emmené très loin avec lui. Un livre pourtant érudit et plein de bonnes intentions capable de mettre en évidences nos erreurs et nos manquements, mais sans pour autant proposer des solutions. Si ce n’est peut-être l’éducation et la discussion comme armes contre l’obscurantisme.

Où allons-nous, mes amis ? de Marek Halter
Où allons-nous, mes amis ? de Marek Halter

Oui, d’accord. L’intelligence contre la bêtise, soit ! Super, même. Mais…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Mes amis, il ya urgence. Nous marchons et ignorons où mènent nos pas. Même l'horizon, que certains tentent de nous dessiner, se dissout dans le brouillard. Nous sommes comme ce voyageur du Transsibérien qui, jour après jour, se lamente sur son siège. « Personne ne peut m'aider, personne. - Mais pourquoi ? - Parce que, depuis une semaine déjà, je roule dans un train qui ne va pas dans la bonne direction ! » Depuis une semaine ? Pour nous, depuis bien plus longtemps. Avons-nous essayé de tirer la sonnette d'alarme ? De changer de train ? De direction ? Mais pour aller où ? Vieille question. Quo Vadis. Domine ? « Où vas-Tu, Seigneur ? » Où allons-nous, mes amis ? Où voulons-nous aller ? »

Dans un monde dominé par la peur et menacé par les guerres de religion, Marek Halter tente inlassablement de restaurer le dialogue entre juifs, musulmans et chrétiens. D'une voix puissante, il lance avec ce texte un nouvel appel à la réconciliation et à la paix

Il se passe quelque chose

Un recueil de chroniques parues dans la Croix. Des textes courts exprimant – entre autres – la déconvenue devant la facilité politique, les raccourcis populistes et la sensation de glisser dans les passions tristes de Spinoza que sont la jalousie, le ressentiment et, surtout, la peur.

Il se passe quelque chose de Jérôme Ferrari
Il se passe quelque chose de Jérôme Ferrari

Un appel à ne pas céder à la bêtise, au racisme, à l’antisémitisme ou à toutes sortes d’exclusions. Une incitation à la réflexion.

C’est frais, mais un peut court. Mais c’est frais et bienvenu !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, nous vivons dans une ambiance détestable que la classe politique, par cynisme ou par simple bêtise, a contribué à rendre plus détestable encore en favorisant ce que Spinoza appelle les passions tristes - la jalousie, le ressentiment et, surtout, la peur. Le pouvoir de ces passions est terrifiant. On ne peut évidemment pas y faire efficacement obstacle en publiant des articles dans les journaux. Mais il est des moments, en dehors de toute considération d'efficacité, où se taire, quand on a le privilège de pouvoir s'exprimer, devient une faute. »
J.F.

De la joie d’être bordélique

Comme un antiguide, une ode à la liberté de vivre comme bon pourrait sembler. Acheter, entasser, laisser traîner et vivre dans un joyeux bordel créatif, tel serait le credo du bonheur à retrouver. Et si cela ne suffisait pas, ajoutez de l’alcool et des drogues !

De la joie d'être bordélique de Jennifer McCartney
De la joie d’être bordélique de Jennifer McCartney

C’est plein d’humour, mais ça pêche aussi par là où cela veut soigner : ce livre s’adresse aux acheteurs compulsifs qui trouvent l’accomplissement dans l’acquisition et la capitalisation extatique.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La magie du rangement a fait son temps. Faisons la peau à cette absurdité, et commençons à acheter plein de trucs, pour les semer partout où nous en avons envie ! Savez-vous que la science a prouvé que les personnes désordonnées sont plus créatives (et aussi plus intelligentes et plus séduisantes) ?

Mais être un vrai bordélique et se laisser aller est un art !

Ce livre va vous apprendre comment vivre dans le bazar (en toute chose et de la cave au plafond), en pleine conscience et dans la joie. Et le résultat est époustouflant : vos plantes vont cesser de mourir, votre bouteille de whisky ne s'asséchera plus jamais, vous allez pouvoir vous lâcher, et vous découvrirez que vous avez perdu du poids...

Il est temps de reprendre votre vie en main et de la débarrasser de la manie du rangement

Le royaume des femmes : voyage au cœur du matriarcat

Comme anthropologue, Ricardo Coler ne doit pas valoir grand chose. Pas plus que pour son écriture (ou celle de son traducteur, je ne sais). Mais la culture des Mosuo est tellement différente de la notre, leur mœurs si diamétralement éloignées des nôtres que ce reportage reste fascinant.

Le royaume des femmes de Ricardo Coler
Le royaume des femmes de Ricardo Coler

Alors, certes, chez les Mosuo (comme ailleurs?) ce sont les femmes qui bossent, et peut-être plus encore. Mais leur organisation sociale centrée autour des femmes qui ont le pouvoir (et le taf, donc) est riche d’enseignements pour un monde occidental qui persiste à reproduire des schémas machistes et patriarcaux.

Un livre pour ouvrir la pensée et découvrir d’autres fonctionnements possibles.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les Mosuo sont l'une des dernières sociétés matriarcales au monde. En 2006, le journaliste argentin Ricardo Coler a séjourné parmi eux pendant plusieurs mois. Il souhaitait voir de ses propres yeux le fonctionnement d'une communauté dans laquelle les femmes ont le pouvoir, où l'homme et la femme ne vivent jamais en couple. Une société dans laquelle les enfants ne savent pas ce qu'est un père. Une société aux antipodes de la nôtre et qui, pourtant, semble fonctionner parfaitement.

Un témoignage captivant qui bouscule les idées préconçues sur le féminin et le masculin

Mon cousin le faciste

Le cousin de Philippe Pujol est un facho. Pas un petit, effacé, discret qui râle en cinquième ligne derrière sa télévision, non! C’est un vrai, dur, froid, violent, militant, fondateur de l’Oeuvre française. Le poing levé revendiquant fièrement son fiel haineux.

Mon cousin le fasciste de Philippe Pujol
Mon cousin le fasciste de Philippe Pujol

De la repoussante crasse brutalité des crânes rasés jusqu’à la gourdasse acceptation des masses bêlantes fascinés par les Zemour et Dieudonné, pyromanes décomplexés… Un panorama de la normalisation des idées rances.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En octobre 2010, dans une stratégie de « normalisation » idéologique, le Front national écarte plusieurs militants proches des courants les plus extrémistes qui traversent le parti. Parmi eux, Yvan Benedetti est traduit devant la commission de discipline du mouvement pour cause de double appartenance au Front national et à l'OEuvre française, un groupuscule nationaliste extrême. Cet homme, représentant d'une frange fasciste affirmée gommée par l'opération de communication du Front national, n'est autre que le cousin germain, de dix ans son aîné, du journaliste Philippe Pujol, Prix Albert-Londres. Grand reporter, l'auteur s'interroge sur les destins croisés et pourtant opposés, dans une mise en regard fascinante. Il dresse le portrait de son double en négatif et tente, au-delà des caricatures, de dépeindre un fascisme plus contemporain qu'il n'y paraît. Dans un studio parisien surchauffé, autour d'une stèle de l'OAS, dans les pas des processions de la Phalange en Espagne ou encore lors d'un rassemblement sur la tombe du maréchal Pétain sur l'île d'Yeu, en reporter, Philippe Pujol sonde l'âme rance et familière d'une idéologie française

Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite

Fabrique à stéréotypes sexistes, rétrogrades, simplistes, systématiquement hétéros, machistes, réacs et réducteurs, le mommy porn de masse est une industrie formatée et enfermée dans des modèles ou l’homme riche est dominant et la jeune femme est belle et ingénue et où tous les deux cachent une blessure intime (mais pas trop grave). Camille Emmanuelle démonte les secrets de fabrication de cette machine trop bien pensante sans style ni saveur où la femme rougissante confie sa jouissance à l’homme inaccessible.

Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite de Camille Emmanuelle
Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite de Camille Emmanuelle

Une repentance en forme de plaidoyer pour une indispensable qualitative diversité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« L'homme est blanc, dominant riche, musclé, performant sexuellement et pénétrant. La femme est blanche aussi, pauvre, pénétrée, elle attend qu'un homme la comble sexuellement (et si possible la comble aussi de cadeaux). »

Les romances érotiques se suivent et se ressemblent : la femme et l'homme répondent à des stéréotypes étriqués, leurs interactions sont autant simplistes que convenues et le désir féminin doit se cantonner à quelques clichés hyper réducteurs.

Quant aux maisons d'édition friandes de ce genre littéraire, qui séduit de plus en plus de lectrices, elles empruntent à la production industrielle ses méthodes et ses cadences. Saviez-vous que chaque personnage doit avoir une blessure secrète ? Qu'il y a des tapis en poils de bête sur lesquels il ne fait pas bon faire l'amour ? Que six jours peuvent suffire à écrire une romance ? Ou encore que chaque personnage a une « fiche » consignée sur un tableau Excel ? ...

Camille Emmanuelle, qui a écrit sous pseudo une douzaine de romances érotiques, nous ouvre les portes de ce genre littéraire qui, à force de favoriser une sexualité normalisée, devient un obstacle à une réelle libération sexuelle de la femme. Avec la verve qui la caractérise, elle dénonce l'éternelle comédie qu'on veut, encore, faire jouer à l'homme et à la femme

Les SMS des grands écrivains : petit guide éprouvé de la correspondance amoureuse

En manque d’inspiration ou envie de se balader au fils des correspondances amoureuses célèbres? Ce petit recueil est taillé pour ça. Avec de la passion, de l’envol, du cru, de la résignation, des suppliques et de l’amour. Du rose bonbon au rouge sang.

Les SMS des grands écrivains : petit guide éprouvé de la correspondance amoureuse de Morgane Ortin et Léa Mazet
Les SMS des grands écrivains : petit guide éprouvé de la correspondance amoureuse de Morgane Ortin et Léa Mazet

Peut être un peu succin, mais tout à fait délicieux.

Occupy

Un livre porteur de valeurs humanistes, mais fatalement un peu daté après l’essoufflement. Il était pourtant beau d’y croire.

Occupy de Noam Chomsky
Occupy de Noam Chomsky

Et forcément un peu ridicule après l’arrivée de Donald à la tête des Etats-Unis.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voilà maintenant trente ans que les politiques mises en oeuvre consistent à monopoliser les richesses au profit d'un secteur infime de la population, une fraction si petite qu'elle n'apparaît même pas dans le recensement. Cette concentration des richesses entraîne forcément une corruption du pouvoir politique qui se répercute sur la législation. Un cercle vicieux qui génère colère, ressentiment et frustrations et creuse la fracture sociale. Occupy est l'une des plus importantes réactions populaires face à cette crise

Sur les chemins noirs

A force de marcher, il semblerait que le ce soit le style, plutôt que les pieds, qui s’ampoule chez Sylvain Tesson.

Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson
Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson

C’est joli, c’est poétique… Mais plus trop rock’n’roll.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides.

La vie me laissait une chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs.

Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir, ni quoi penser, ni même la direction à prendre.
S. T.

Dernières nouvelles des trous noirs

Pour une fois que je comprends quelque chose à un livre de Stephen Hawking, je me dis que je ne devrais pas faire la fine bouche. Mais justement, cela parait trop facile et à force de simplifier, il me semble qu’il ne reste plus que quelques étincelles perdues au fond de l’univers.
Auxquelles, je n’ai d’ailleurs finalement pas vraiment tout compris, si ce n’est que les trous noirs n’ont pas de poils.

Dernières nouvelles des trous noirs de Stephen Hawking
Dernières nouvelles des trous noirs de Stephen Hawking

I know you think you understand what you thought I said but I’m not sure you realize that what you heard is not what I meant
Alan Greenspan

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce sont les objets les plus mystérieux de notre cosmos, des monstres si denses qu'ils engloutissent à jamais tout ce qui passe à leur portée, même la lumière. Du moins le croyait-on, jusqu'à ce que Stephen Hawking montre que les trous noirs s'évaporaient en émettant des particules dans l'espace...

Pourquoi ne sont-ils pas si noirs ? Que deviennent les astres qui ont le malheur de s'en approcher de trop près ? Se pourrait-il que les trous noirs soient la porte d'entrée vers d'autres univers ?

C'est bien ce que suggère le grand physicien, qui nous livre ici le fruit d'une vie de recherche et les dernières et stupéfiantes nouvelles de ces entités