Une fille bien

L’histoire de retrouvailles avec une amie d’enfance qui débute un peu moyen, qui termine vaguement confusément et qui offre tout de même des bons moments. Une cinquantaine de mots clé pourraient être ajoutés à cette comédie un peu chick-lit qui, à trop vouloir embrasser, passe légèrement à côté de tout et ne termine rien.

Une fille bien de Valérie Toranian
Une fille bien de Valérie Toranian

Restent quelques bonnes pages sur les confusions. Celles de la mémoire, politiques, de la presse, de la vision occidentale du voile et de l’islam ou de l’homosexualité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pourquoi sa vie avait-elle basculé en si peu de temps ?

Quand Louise Castillo lui restitue le journal intime qu'elle avait oublié chez elle trente ans plus tôt, un malaise gagne la narratrice : des pages entières sont raturées, qui semblent évoquer un événement grave, lié à une relation avec un homme plus âgé. Pourquoi ne se souvient-elle de rien ?

Alors que Sibel, sa vieille tante fantasque dont le passé arménien est marqué par la tragédie, pense qu'elle est le jouet d'une malédiction familiale, ses amies lui intiment d'affronter son histoire forcément traumatique et ses fils s'inquiètent de sa nervosité grandissante. Quant à elle, elle redoute de s'enfermer dans le rôle de la victime.

Valérie Toranian dresse, sous la forme d'une enquête psychologique, le portrait d'une fille bien résolue à résister à toute forme de conformisme. Elle nous livre une véritable comédie dramatique mettant en scène, entre cocasserie et gravité, nos obsessions contemporaines

Innocence

Par de longues descriptions d’endroit, tenues, couleurs… l’auteure nous immerge dans la vision de l’enfant qu’elle était entre 4 et 10 ans. Une enfant utilisée, manipulée, objetisée, érotisée, pornographiée par sa mère. Salement malsain.

Innocence de Eva Ionesco
Innocence de Eva Ionesco

Entre séances photos, et voyages, Eva cherche son père. Un père trouble, tenu à l’écart par sa mère jalouse et abusive.

Parfois longuet, souvent même un peu chiant, le témoignage touchant d’une enfance bien salopée.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle s'appelle Eva, elle est adorable avec ses boucles blondes et ses bras potelés. Une enfant des années 70. Ses parents se séparent très vite. Dès lors, sa mère l'enferme dans un quotidien pervers et éloigne le père par tous les moyens en le traitant de nazi. Photographe, elle prend Eva comme modèle érotique dès l'âge de quatre ans, l'oblige à des postures toujours plus suggestives, vend son image à la presse magazine.

Emportée dans un monde de fêtes, de déguisements et d'expériences limites, entre féerie et cauchemar, la petite fille ne cesse d'espérer et de réclamer l'absent qui seul pourrait la sauver de son calvaire. Mais sa mère, elle-même fruit d'un inceste, maintient l'enfant-objet sous emprise et attendra deux ans avant de lui annoncer la disparition de son père.

Comment survivre parmi les mensonges, aux prises avec une telle mère, dans une société qui tolère le pire ? Une seule voie, pour Eva devenue adulte mais restée une petite fille en manque d'amour : mener l'enquête sur son père, tenter de reconstruire ce qui a été détruit. Une expérience vertigineuse

Un si long chemin jusqu’à moi

Engluée, empêtrée, envasée dans son couple, soumise à un mari abusif, Arielle trouvera-t-elle la force de s’en sortir. De la triste et morne vie des humiliantes acceptations et de la perte du ressort des manipulés.

Un si long chemin jusqu'à moi de Fabienne Périneau
Un si long chemin jusqu’à moi de Fabienne Périneau

Un amant y suffira-t-il ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout commence à Roissy, ce fameux jour de 2010 où un volcan islandais au nom imprononçable, l'Eyjafjöll, s'est brusquement réveillé, interdisant tout trafic aérien. Ce jour-là, Arielle, restauratrice de tableaux, devait s'envoler pour le Japon. Elle vit depuis des années sous la coupe de son mari, un obstétricien de renom, qui l'a isolée de ses amis, poussée à abandonner son métier et à prendre des médicaments pour la calmer, dit-il... D'autant que Daniel, son frère jumeau, son confident, est mort brutalement il y a quelques mois. Dans le chaos de l'aéroport un homme, Jack, séduisant et étonnamment généreux, propose de la ramener à Paris.

Cette rencontre est-elle l'amorce d'une renaissance pour Arielle ?

Quel chemin Arielle empruntera-t-elle pour sortir de son chagrin et de l'enfermement dans lequel son mari la maintient depuis des années ?

La consolation

Un livre comme une thérapie, un témoignage.

La consolation de Flavie Flament
La consolation de Flavie Flament

Un cri pour une vie à reconstruire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Que ceux qui dorment tranquilles sur l'oreiller de mon silence poli depuis tant d'années comprennent leur méprise : la petite fille que j'étais a toujours crié au fond de moi, et n'a jamais douté de la cause de son indignation.

Le silence a cette vertu de paraître éternel. Mais tant qu'on est vivant, on peut le briser.
F.F.

« À tous ces enfants réduits au silence, à qui la mémoire et la parole sont revenues trop tard. »

Les putes voilées n’iront jamais au Paradis !

Violent, cru, une écorcherie à la limite du supportable. Le témoignage de la non valeur d’une femme dans une société islamiste. Une viande à baiser pour des porcs tout-puissants et intouchables. Infect.

Les putes voilées n'iront jamais au Paradis ! de Chahdortt Djavann
Les putes voilées n’iront jamais au Paradis ! de Chahdortt Djavann

Un livre indispensable ! Mais je ne m’en remets pas

L’explication de texte sur La Grande Librairie

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l'âge de douze ans, et les témoignages d'outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran.

Leurs voix authentiques, parfois crues et teintées d'humour noir, surprennent, choquent, bousculent préjugés et émotions, bouleversent. Ces femmes sont si vivantes qu'elles resteront à jamais dans notre mémoire.

À travers ce voyage au bout de l'enfer des mollahs, on comprend le non-dit de la folie islamiste : la haine de la chair, du corps féminin et du plaisir. L'obsession mâle de la sexualité et la tartufferie de ceux qui célèbrent la mort en criant « Allah Akbar ! » pour mieux lui imputer leurs crimes.

Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu'un cheveu de femme

Ravie

Parfois, je l’avoue, j’y suis sensible, je choisis un livre comme une bouteille de vin, avec sa couverture. Rarement comme cette fois, le contenu ne m’a semblé encore meilleur que l’emballage.

Ravie de Sylvie Ohayon
Ravie de Sylvie Ohayon

L’histoire sensible et enlevée d’une femme dépressive et quittée, mais pas que !

C’est dur et doux, c’est très joli.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bourgeoise entre deux âges revenue de tout et parvenue à rien, Raphaëlle projette d'enlever Cindy, la jeune maîtresse de son mari, pour la séquestrer au fond d'une cave, la transformer en porc et ainsi récupérer le père de ses enfants.

Mais dans cette lutte sans pitié qui oppose les deux femmes, un homme va s'immiscer : Steven, visage d'ange et passé sombre, insoumis et libre, vorace et violent.

Steven apporte avec lui le désir de la réconciliation. Est-ce au moment où elle pensait s'abandonner entièrement à la haine que Raphaëlle la mal-aimée, l'épouse odieuse, la mauvaise mère, hystérique et jalouse, aura droit à cette fameuse seconde chance à laquelle aspirent les déçus de l'existence ?

Sylvie Ohayon signe avec Ravie un roman d'un genre nouveau entre le drame, la comédie et le récit d'apprentissage, où des personnages qui n'auraient jamais dû se croiser s'inventent ensemble une autre vie, une rédemption, l'espoir en des jours meilleurs

Féroces

K.O.!
Féroces de Robert Goolrick m’a laissé complètement groggy!

Féroces de Robert Goolrick
Féroces de Robert Goolrick
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les Goolrick étaient des princes. Et tout le monde voulait leur ressembler.

C'étaient les années 50, les femmes se faisaient des coiffures sophistiquées, elles portaient des robes de taffetas ou de soie, des gants et des chapeaux, et elles avaient de l'esprit.

Les hommes préparaient des cocktails, des Gimlet, des Manhattan, des Gibson, des Singapore Sling, c'était la seule chose qu'ils prenaient au sérieux. Dans cette petite ville de Virginie, on avait vraiment de la classe, d'ailleurs on trouvait son style en lisant le New Yorker.

Chez les Goolrick, il y avait trois enfants, tous brillants. Et une seule loi : on ne parle jamais à l'extérieur de ce qui se passe à la maison. À la maison, il y avait des secrets. Les Goolrick étaient féroces

La garçonnière

Une violente surprise pour ce début d’année. Bon, pas vraiment joyeux, joyeux… plutôt à conserver pour un jour de pluie.

La garçonnière de Hélène Grémillon
La garçonnière de Hélène Grémillon

Un brillant cauchemar

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce roman est inspiré d'une histoire vraie. Les événements se déroulent en Argentine, à Buenos Aires. Nous sommes en août 1987, c'est l'hiver. Les saisons ne sont pas les mêmes partout Les êtres humains, si