Douze : petit précis de pornographie

Voilà enfin un recueil érotique plutôt réussi. Premièrement, parce qu’il n’est pas exclusivement érotique et ne confond pas la mécanique et les intentions. Et rien que pour ça, c’est déjà apaisant.

Douze : petit précis de pornographie de Dot Pierson

Ensuite parce qu’il est drôle, plein de second degré et d’autodérision, léger et profond, sexe et torride, intelligent et assumé, féminin et féministe, assumé et revendicatif.

Et… d’un érotisme plein de désir

Reste les pulpes des doigts qui revenaient sans cesse sur les poils comme un motto que je ne comprenais pas…

Finalement… autobiographie, romancée ou pure fiction… qu’importe

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La vie et le parcours sexuel d'une femme en douze rencontres et situations qui n'ont rien de commun. Douze moment sur le chemin de l'épanouissement et de la découverte de soi, dans la mouvance de la sexualité positive et de l'érotisme au féminin.

La musique rythme ses désirs, ses dilemmes et ses ébats. Des amant(e)s, des amours, comme autant de chansons qu’on attache à des souvenirs, qu’on réécoutera peut-être.

Douze parle de l’intime et de la jouissance : où et comment ça se forme, ça se construit, ça se joue, ça se déploie. Une parole crue, sensuelle et décomplexée sur la manière de s’approprier le corps : le sien comme celui des autres.

Un jalon du féminisme pop !

Nu intérieur

Est-il possible d’aimer deux femmes ? La question ne semble pas se poser, mais comment faire ? Dire, cacher, mentir ? Est-ce satisfaisant et pour qui, pour combien de temps ?

Nu intérieur de Belinda Cannone

Belinda Cannone se met dans la peau de cet homme qui pense y parvenir et tente d’éviter la tempête qui s’annonce. Enfant gâté qui ne veut pas lâcher ses jouets mais qui n’a peut-être pas suffisamment de mains pour tout tenir

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Elle était exactement faite pour mon désir. Je lui chuchotai Je voudrais vous faire l'amour. Elle rit légèrement, Maintenant ou tout de suite ?»

Un homme amoureux de deux femmes, et que cela ne dérange en rien, quoi de plus banal aujourd'hui ? Le temps n'est plus où le péché d'adultère inspirait aux coupables les pires tourments - et à la littérature ses oeuvres les plus incandescentes.

Ce livre nous montre pourtant qu'il n'en est rien, et qu'à l'époque de la libération sexuelle, de la psychanalyse et du féminisme, la passion, la jalousie et la mauvaise foi ont encore de beaux jours devant elles. Car c'est bien de passion qu'il est question dans ce roman d'analyse. L'obscénité y croise le grand style, les mots crus se conjuguent à l'acuité du verbe, et le désordre des sentiments n'affecte jamais la syntaxe. Comme si les personnages d'un roman de Benjamin Constant et ceux d'un récit érotique s'étaient donné rendez-vous, afin de faire plus ample connaissance.

Cette confession d'un enfant du siècle - le nôtre - est un des romans les plus brûlants qui se puissent lire en ce moment. Car qu'y a-t-il de plus sexy que l'intelligence ?

Ta maîtresse, humblement : prix de la nouvelle érotique 2017

Un recueil d’une grande diversité dans lequel auteurs et autrices rivalisent de coquineries pour la double contrainte. En 2017, il fallait de plus terminer par un « ricochet ».

Ta maîtresse, humblement : prix de la nouvelle érotique 2017 des Avocats du Diable

Malgré un titre bien sexiste, tous les désirs et tous les plaisirs sont là, explicites et impudiques

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Créé par les Avocats du Diable, le Prix de la Nouvelle Érotique propose un nouveau défi littéraire : écrire durant la nuit la plus longue une nouvelle inédite en respectant la double contrainte d'un contexte et d'un mot final.

Du plus cru au plus sentimental, du fétichisme à l'humour lexical, les nouvelles de cette deuxième édition déclinent la contrainte « Est épris qui croyait prendre » et la chute : « Ricochet ». Les meilleurs auteurs de littérature érotique se sont pris à ce jeu qui replace l'érotisme dans la littérature d'aujourd'hui

Margot la ravaudeuse

Courtisane affairée, Margot raconte comment elle pu s’assurer une jolie rente à l’aide de ses charmes… Bien aidée par sa beauté, sa complaisance et la niaiserie des hommes.

Margot la ravaudeuse de Louis-Charles Fougeret de Monbron

Un joli manuel qui (bien heureusement) ne s’embarrasse pas de moralité et où les flatteurs vivent aux dépens de ceux qui les écoutent

Coquin et amusant

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Louis-Charles Fougeret de Monbron fut un homme de lettres, doublé d'un grand voyageur. Il mena une vie d'aventure et de bohème. Il profita de ses périples et de sa connaissance du vaste monde pour écrire Le Cosmopolite ou le Citoyen du monde. On lui doit également des pamphlets, la traduction d'un livre érotique anglais - Fanny Hill - et des récits libertins, dont le présent Margot la ravaudeuse, qui lui valut la prison. Une jeune ravaudeuse quitte le domicile parental pour user de ses charmes et soutirer quelque argent à de riches messieurs.
Le plaisir, elle le prend en compagnie d'hommes de bien plus basse extraction. Dans une langue impeccable et avec un humour féroce, Fougeret de Monbron brosse en vérité le portrait des bourgeois et des notables du XVIIIe siècle, du milieu de la finance à celui de l'église, à travers le regard d'une femme qui assume sa liberté sexuelle tout en portant un regard on ne peut plus lucide sur les travers des « grands » hommes qui pensent la posséder, et le monde avec

Les cousines de la colonelle

C’est chou et empesé d’un charme suranné. C’est chouchou et gentiment coquin.

Les cousines de la colonelle de Vicomtesse de Coeur-Brûlant

Qui était cette Vicomtesse ? Guy de Maupassant ou la Marquise Henriette de Mannoury d’Ectot… Allons savoir, et quand bien même, tout cela reste bien mièvre, même si, et c’est à souligner, le plaisir féminin s’y retrouve à l’honneur.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Un des seins de la jeune femme s'était échappé à demi de son fourreau blanc et dressait sa petite tête avide de jouissance : délicatement, Gaston la saisit entre ses lèvres en feu et la roula doucement. Julia, sous cette enivrante caresse se tordait de volupté. D'une main envahissante, il lui caressait les reins, glissait aux aines en gravissant doucement sur les collines ; enfin, il saisit à deux mains les cuisses de la jeune femme, les écarta et promena sa langue avide sur les contours purpurins qui bordent l'entrée du temple de l'amour… ».
C'est par un récit « parsemé de recommandations sur la façon de déshabiller et de caresser une femme » (Alexandrian) que la Vicomtesse de Cœur-Brûlant entre en littérature érotique. Considérée comme l'une des éclaireuses de la sexualité féminine, on s'est pourtant longtemps posé la question sur la véritable identité de l'auteur de ce roman. Est-ce Guy de Maupassant comme on l'a souvent supposé ? Le doute est vendeur et les éditeurs ont rusé pour entretenir le mystère. Cependant, la marquise de Mannoury d'Ectot est celle qui décrit dans les années 1880 ce roman sur la « dépravation des grandes dames du règne de Napoléon III ».
Cette énigmatique marquise, descendante de l'inventeur Nicolas Le Blanc, reçoit dans son château près d'Argentan des artistes dont Verlaine. La roue tourne : devenue veuve et ruinée par des gigolos peu scrupuleux, on la retrouve à Paris à la tête d'une agence matrimoniale et auteur de livres coquins. Grâce à des amitiés nouées dans les milieux artistiques et littéraires elle réussit à intéresser un éditeur, Kistemarker, qui passe le manuscrit des Cousines de la colonelle à Gay, un de ses confrères. « Le sentimentalisme s'entortille au libertinage ».
Dans ce roman, Florentine et Julia sont mariées grâce à leur cousine, la colonelle Briquart. Elles découvrent les plaisirs du sexe et la recherche de la volupté est le moteur du livre. Par un style clair et une étude des mœurs de son époque la Vicomtesse de Cœur-Brûlant montre son sens de l'observation et son habileté à décrire des scènes érotiques avec finesse. Alexandrian souligne que « si Mme de Mannoury conseillait ainsi les clients de son agence matrimoniale, elle a dû faire des heureuses »

L’image

L’histoire de la rencontre d’une maîtresse exigeante et de sa petite créature qui aime le fouet…

L’image de Jean de Berg

Voilà, voilà…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le récit commence dans une soirée parisienne durant laquelle Jean admire la beauté de Claire qui semble à peine le remarquer. Un livre sur la soumission et la domination sexuelle

One Mort Time : prix de la nouvelle érotique 2019

Une petit recueil de nouvelles créées à l’occasion du prix de la nouvelle érotique organisée par les Avocats du Diable.

One Mort Time : prix de la nouvelle érotique 2019

Une belle cuvée, un choix très éclectique et une petite préférence pour Nux Vomica de Faerie

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Créé par les Avocats du Diable, le Prix de la Nouvelle Érotique propose un nouveau défi littéraire : écrire durant la nuit la plus longue une nouvelle inédite en respectant la double contrainte d'un contexte et d'un mot final.

Les nouvelles de cette quatrième édition déclinent la contrainte « One Mort Time » et la chute « entonnoir ». Les meilleurs auteurs de littérature érotique se sont pris à ce jeu qui replace l'érotisme dans la littérature d'aujourd'hui

Petites luxures : histoires intimes

Un petit délice d’érotisme soft et suggestif.

Petites luxures : histoires intimes de Simon Frankart

Alors que le compte Instagram des Petites luxures s’épuisait en jeux de mots érotiques (à mon petit avis), il a été demandé aux followers de proposer des accroches de quelques lignes pouvant donner lieux à une illustration.

Le résultat est magnifique de poésie graphique

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
50 histoires intimes, vécues et écrites par 50 hommes et femmes du monde entier, mises en images par l'auteur-dessinateur du projet érotico-poétique Petites Luxures qui compte plus d'un million d'abonnés sur Instagram

Une soeur

C’est un peu court, un peu survolé, un peu léger et… en même temps, tout y est. Les premiers émois et les premières caresses en vacances, au bord de la plage avec des cigarettes, une bougie et une bouteille volée.

Une soeur de Bastien Vivès

Et c’est délicieux de tension érotique et sensuelle.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"- Y a beau avoir plein de monde, j'ai toujours l'impression d'être toute seule.
- Même quand t'es avec nous ?
- Non, avec vous c'est chouette."

Amour dans une petite ville

Parfois, on passe à côté d’un livre, on arrive pas à y entrer. On voit bien qu’il y a quelque chose, mais la porte résiste.

Amour dans une petite ville de Anyi Wang

Un petit échec donc, que cette histoire de jeune danseuse et jeune danseur. Je ne comprenais pas ce que je lisais et après avoir insisté, repris, continué jusqu’au bout… Je n’en ai rien retenu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans une petite ville de Chine, à l'époque de la Révolution culturelle, un garçon et une fille vivent une passion physique intense et bouleversante.

Tous deux danseurs dans la même compagnie, ils luttent avec violence contre l'irrésistible attirance qui les lie l'un à l'autre en défiant tous les interdits. Les corps qui dansent, qui se battent, qui s'aiment avec une fureur désespérée ou une joie radieuse, leurs odeurs, la sueur, la mélopée des porteurs d'eau près du fleuve où ils se rencontrent en secret, l'ardeur du soleil et le refuge de la nuit : dans une langue envoûtante, lancinante, d'une brûlante sensualité, ces pages racontent l'irruption du désir et des corps à une époque où ils étaient bannis.

Les deux adolescents combattent en vain cette flamme qui jaillit du plus profond de leur être et qui incarne la force même de la vie.

Ce roman, paru en 1986 en Chine, fit scandale par la franchise avec laquelle était abordée la sexualité. C'est un texte d'une grande violence, curieusement détaché aussi, sans autre morale que celle des corps, de la puissante palpitation du désir qui ne connaît ni mot d'ordre, ni loi, ni tabou