Vivre la nuit, rêver le jour : souvenirs

En 2011-2012, Christophe a eu envie d’écrire sa vie – la nuit, des anecdotes, des rencontres, ses femmes et conquêtes, sa fille, les voitures et le poker.

Vivre la nuit, rêver le jour : souvenirs de Christophe

Il a eu aussi besoin de parler de sa création, du son, de l’expérimentation musicale, de ses disques, de sa vision de la musique, et aussi de son rapport à la célébrité.

Il en ressort un livre aux phrases courtes (comme il parlait, d’ailleurs), bourré de name dropping et d’égo, ni déplaisant, ni surprenant tant il semble correspondre à l’image qu’il donnait de lui. Un livre somme toute assez cohérent et paru à sa demande en 2021

Le livre se termine avec une sélection des textes et poèmes qu’il a écrit… quelques mots bleus

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Personne ne peut expliquer vraiment qui il est ni ce qu'il aime. Il y a trop de paramètres cachés et mystérieux. Pour créer, je me sers de ces choses qui sont terriblement secrètes et ancrées en moi, de souvenirs très importants. Plus j'avance, plus je reviens en arrière, plus j'aime l'intouchable que j'étais. »

Les souvenirs bruts et incandescents de la plus singulière étoile de la chanson française.

Enfant d'une famille italienne aimante mais chaotique, jeune dragueur de Saint-Germain-des-Prés, fan d'Elvis et de John Lee Hooker, version frenchy de James Dean, dandy moustachu en smoking crème, fou de bagnoles, chasseur de sons aux verres fumés, Christophe a traversé avec élégance les époques sans jamais se démoder.

Du Golf-Drouot à la salle Pleyel, du hit-parade au frisson underground, ses souvenirs dessinent une autre histoire de la chanson française. Esthète, obsessionnel, anticonformiste, Christophe s'apprêtait à publier le récit sans filtre de son existence quand la mort s'est interposée

Fin de la parenthèse

Un dessinateur enfermé dans un hôtel particulier avec quatre top modèles nues durant les quatre jours de la résurrection d’un Salvador Dali cryogénisé… Le cocktail parfait aux champignons hallucinogènes pour une bande dessinées intrigante et inclassable.

Fin de la parenthèse de Joann Sfar

L’occasion d’en tirer des dessins magnifiques, de philosopher (délirer ?) sur la religion, la mode, la vie/mort, le sexe, le corps, la beauté, les drogues, la violence aveugle… et Dali

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La chose qui te fait retourner en France n'a aucune logique.
Appelons ça du patriotisme.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Et si l'art était la seule alternative à la violence et à l'obscurantisme contemporain ?
Et si seul Salvador Dali, en prophète surréaliste, pouvait nous en montrer le chemin ?


Après tu n'as rien à craindre de moi, Joann Sfar nous convie à une parenthèse de quelques jours avec cinq personnages au bord de la crise de nerf. Confinés dans un hôtel particulier. Ils tentent une expérience artistique sans limites

Femme sauvage

Dans cette BD post-apocalyptique, après un début très premier degré, le récit prend du volume avec une rencontre.

Femme sauvage de Tom Tirabosco

C’est très noir, et pourtant superbe et poétique. La fuite d’une société devenue folle.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai toujours pensé que les humains étaient une espèce toxique. Des super prédateurs. Les humains, à part tout bousiller et rendre ce monde plus laid, je sais pas à quoi ils servent... Celui qui nous a inventés, il aurait pas dû, car au final, il faut bien reconnaître qu'on est juste des gros cons... Les gros cons de la création

Saint Jacques

Une histoire d’amour, de transmission familiale, de relations mère-fille mal vécues, de vies loupées, de rencontres et de résiliation.

Saint Jacques de Bénédicte Belpois

Des histoires de vies…

C’est simple et très fort, des émotions justes sans trop de mélo

Si, quand même… pas mal de mélo, mais c’est bon et bien fait

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À la mort de sa mère, Paloma hérite d'une maison abandonnée, chargée de secrets au pied des montagnes cévenoles. Tout d'abord décidée à s'en débarrasser, elle choisit sur un coup de tête de s'installer dans la vieille demeure et de la restaurer. La rencontre de Jacques, un entrepreneur de la région, son attachement naissant pour lui, réveillent chez cette femme qui n'attendait pourtant plus rien de l'existence bien des fragilités et des espoirs.

Ode à la nature et à l'amour, Saint Jacques s'inscrit dans la lignée de Suiza, le premier roman de Bénédicte Belpois, paru en 2019 aux Éditions Gallimard. Avec une simplicité et une sincérité à nulles autres pareilles, l'auteure nous offre une galerie de personnages abîmés par la vie mais terriblement touchants

Sexploratrices : à la conquête du plaisir

Des femmes à la découverte de leurs désirs, orgasmes, envies, corps… Avec des hommes, parfois, mais pas forcément…

Sexploratrices : à la conquête du plaisir de Dalila Kerchouche

Des histoires multiples avec des traumas à guérir, des explorations, des découvertes et de la joie. Des professionnelles du sexe et des femmes seules, en couple ou à plusieurs…

Des femmes qui ont (re)pris possession de leurs corps, de leur sexualité et de leurs orgasmes avec le sexe comme thérapie, démarche artistique ou spirituelle

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elles ont décidé de ne plus subir leur sexualité, mais d'en jouir. Elles défient les conditionnements qui ont verrouillé leur libido pendant des années. Elles bravent l'ordre social tacite qui les a privées de la puissance intime de leur sexe.

Grand reporter, j'ai rencontré pendant un an des femmes qui ont mis leur jouissance au centre de leur vie. Le jour, elles travaillent comme puéricultrice, businesswoman, ingénieure ou médecin. La nuit, elles deviennent libertines, polyamoureuses, maîtresses dominatrices, initiatrices saphiques, effeuilleuses burlesques ou masseuses tantriques.

De tous âges, de tous milieux sociaux, d'orientations sexuelles diverses, elles racontent leurs étonnants voyages sensuels tels des chemins de résilience. Leur corps, longtemps abandonné, ignoré, qui se met à vibrer. Leur vagin, jusqu'alors inerte, qui s'éveille, s'anime, se tonifie, pulse, s'embrase et irradie. Leurs paradoxes, aussi, quand certaines s'attachent pour se libérer. Toutes décrivent cette force intérieure organique, quasi viscérale, lorsque le clitoris se gorge de vie et se redresse fièrement.

Elles brisent les codes d'une sexualité passive centrée sur la jouissance masculine pour inventer une nouvelle culture du désir au féminin, qui n'est plus seulement génitale, mais aussi relationnelle, égalitaire, consciente et joyeuse.

En reprenant le pouvoir sur leur sexualité, en affirmant leurs désirs comme leurs non-désirs, elles transforment leur existence.

En s'affranchissant de la norme, elles gagnent en liberté intérieure. Elles sexplorent pour s'explorer et s'exprimer. Écoutons-les

Les femmes de

Le soir de réveillon, toutes ses femmes sont là, mais Vittorio ne vient pas.

Les femmes de de Caterina Bonvicini

Le livre, donnant la voix à chacune, dresse des portraits teintés de jalousies et de rancœurs, de regrets et d’incompréhensions.

Une construction sympa et bien menée qui, hélas tend à s’épuiser rapidement…

… pour un rebondissement final bienvenu mais qui m’a semblé un peu bricolé

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Milan. Le soir de Noël. La mère, la soeur, la femme, l'ex-femme, l'amante et les deux filles de Vittorio attendent en vain cet écrivain à la carrière déclinante. Une enquête pour disparition est ouverte. Au fil des mois, un nouvel équilibre vient régir les rapports entre ces femmes. Chacune des protagonistes narre son histoire avec l'absent

Anne-Marie la Beauté

Dans un monologue destiné à la scène, Anne-Marie la Beauté se souvient de Gigi, Gisèle Fayolle, comédienne contemporaine… ayant visiblement mieux réussi qu’elle sa carrière cinématographique.

Anne-Marie la Beauté de Yasmina Reza

Une petite vieille qui se rend à la cérémonie du décès de sa rivale et amie. Touchante

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle s'enduisait de la vieille crème de huit heures d'Elizabeth Arden. Tu pues le camphre Gigi, je disais. Elle répondait c'est un aphrodisiaque, la pauvre
Au temps du Théâtre de Clichy, j'étais sa seule amie. Les autres étaient jalouses
Les hommes tournicotaient comme des mouches. Elle tombait amoureuse plusieurs fois par mois. À vingt-trois ans elle s'est trouvée enceinte. Pendant deux jours on s'est cassé la tête pour savoir quoi faire et puis elle a dit, allez hop je le garde. Ça ne l'intéressait pas de connaître le père : de toute façon il me fera chier

Dix petites anarchistes

Histoire vraie, romancée ou pur roman ? Qu’importe ! Ça ce serait passé ainsi. Une description bien rude de la Suisse fin 1800, de la condition ouvrière et féminine et des utopies anarchistes !

Et départ ! Dix femmes en route pour l’Amérique du Sud parties pour fonder une communauté et qui se retrouvent confrontées à la brutale réalité d’une colonisation machiste et sanguinaire.

Dix petites anarchistes de Daniel de Roulet

Comme un témoignage au plus près de la réalité, mais manquant malheureusement de panache… Et pourtant, quelle aventure ! Bref, un livre passionnant qui m’ennuya un peu à sa lecture. Paradoxal ? Un peu, sûrement.

Et finalement, j’aurais bien aimé que tout ceci fut vrai, qu’on aie pu avoir des vrais noms, des références, des photos d’archives et un petit texte de fin comme dans les films de Hollywood qui nous dirait que cette histoire fut tirée de faits réels…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Suisse, fin du XIXe siècle. À Saint-lmier, on vivote entre misère et exploitation, entre les étables et une industrie horlogère encore balbutiante. La visite de Bakounine, plein de l'ardeur de la Commune de Paris, éveille l'idée qu'une autre vie est possible. Dix jeunes femmes font le pari insensé de bâtir, à l'autre bout du monde, une communauté où régnerait « l'anarchie à l'état pur ». Valentine, dernière survivante des « dix petites anarchistes », nous fait le récit de cette utopie en acte qui les conduit de Suisse en Patagonie jusqu'à Buenos Aires, en passant par l'île de Robinson Crusoé.

L'extraordinaire épopée de femmes soudées par un amour farouche de la liberté, qui ont choisi de « se réjouir de l'imprévu sans perdre la force de s'insurger »

Carmilla

Un roman gothique dans toute sa splendeur, avec de l’horreur, de la sensualité, du religieux, et du fantastique médiéval.

Carmilla de Joseph-Sheridan Le Fanu

La vampire est une femme magnifique et sa victime l’est tout autant. Un livre paru en 1871 qui inspira certainement Bram Stocker pour écrire son Dracula vingt-six ans plus tard et qui en fera un chef d’oeuvre.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
" Deux grands yeux s'approchèrent de mon visage et soudain, je ressentis une douleur fulgurante, comme si deux grandes aiguilles espacées de quelques pouces seulement s'enfonçaient profondément dans ma poitrine. Je me réveillai en hurlant. La chambre était éclairée par la chandelle qui était restée allumée toute la nuit, et je vis une silhouette féminine au pied de mon lit, un peu sur la droite. " L'action se passe dans un château de Styrie.
L'héroïne, la jeune Laura, tombe sous le charme de la belle et mystérieuse Carmilla, dont l'arrivée énigmatique dans ce lieu isolé marque l'initiale d'une amitié tendre et exaltée. De l'ouverture presque bucolique à la destruction du vampire que se révèle finalement être Carmilla, tout est là, des ingrédients d'un roman gothique, classique du genre. Mais ici, le vampire est une femme, et à la transgression vampirique s'ajoute celle de l'homosexualité féminine, dans un récit tout de séduction et de sensualité

Une joie féroce

Dommage, je n’y ai pas vraiment cru. Un joli conte, mais un peu léger quand même.

Une joie féroce de Sorj Chalandon

Une histoire de maladie, de perte de repères et de solidarité féminine.

Un Sorj Chalandon… surprenant.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jeanne est une femme formidable. Tout le monde l'aime, Jeanne. Libraire, on l'apprécie parce qu'elle écoute et parle peu. Elle a peur de déranger la vie. Pudique, transparente, elle fait du bien aux autres sans rien exiger d'eux. A l'image de Matt, son mari, dont elle connaît chaque regard sans qu'il ne se soit jamais préoccupé du sien. Jeanne bien élevée, polie par l'épreuve, qui demande pardon à tous et salue jusqu'aux réverbères.
Jeanne, qui a passé ses jours à s'excuser est brusquement frappée par le mal. " Il y a quelque chose " , lui a dit le médecin en découvrant ses examens médicaux. Quelque chose. Pauvre mot. Stupéfaction. Et autour d'elle, tout se fane. Son mari, les autres, sa vie d'avant. En guerre contre ce qui la ronge, elle va prendre les armes. Jamais elle ne s'en serait crue capable. Elle était résignée, la voilà résistante.
Jeanne ne murmure plus, ne sourit plus en écoutant les autres. Elle se dresse, gueule, griffe, se bat comme une furie. Elle s'éprend de liberté. Elle découvre l'urgence de vivre, l'insoumission, l'illégalité, le bonheur interdit, une ivresse qu'elle ne soupçonnait pas. Avec Brigitte la flamboyante, Assia l'écorchée et l'étrange Mélody, trois amies d'affliction, Jeanne la rebelle va détruire le pavillon des cancéreux et élever une joyeuse citadelle