Les cahiers d’Esther, tome 8 : Histoires de mes 17 ans

Esther continue de grandir et, ma foi… commence à me lasser un peu.

Les cahiers d’Esther, tome 8 : Histoires de mes 17 ans de Riad Sattouf

Certes, à 17 ans, il y a forcément un peu moins de fraîcheur et d’innocence qu’à 10, mais les ficelles m’ont semblé usée, les clichés éculés, le déroulement prévisible, les cases et les planches déjà trop vues. Avec quand-même quelques pleines pages très réussies !

Et que dire de cette auto-promo posée là ?

Non, pas sûr que je me laisserais tenter par le dernier opus

Les tomes précédents

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je m'appelle Esther et j'ai 16 ans. J'habite toujours à Paris, dans le 17e arrondissement avec ma pure famille d'exception et je songe à arrêter mes études.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce huitième tome des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf, Esther est en première ! C'est bientôt le bac de français – AKA la condamnation à mort –, et Esther se pose des questions sur son avenir : pourquoi pas arrêter ses études en fait mdr ? Pour devenir libraire ? Vivre au milieu des livres ? Mais ça paie moins qu'Instagrameuse il paraît, c'est chaud... En attendant, elle prépare le BAFA, mais tout ne se passe pas comme prévu non plus...

Toujours accompagnée de son amie d'enfance, Cassandre, sa queen, d'Eva qui organise des grosses teufs sans le dire à ses darons ; et de Léa, en couple avec un dealer (mais " sensible " dans le fond en fait), elle survit au lycée Royal.

C'est alors que Poutine, le dictateur chauve, attaque l'Ukraine, et c'est la guerre. Et si ça nous arrivait ici en France aussi ?

Les cowboys sont toujours à l’Ouest

Dans le plus pur esprit Fluide Glacial, ces cowboys se déclinent en histoires courtes, drôles, parfois absurdes avec le seul but (mais quel but !) de nous faire sourire (ou même rire !)

Les cowboys sont toujours à l’Ouest de Olivier Supiot, dessins de Damien Geffroy et couleurs de Laure Durandelle

Des dessins sympas (avec quelques planches de liaisons plutôt réussies), des couleurs chatoyantes et des scénarios parfois un peu moyens mais généralement drôles.

Une chouette bandessinée qui fait le boulot. Pas un collector, mais un bon moment joyeux et souvent absurde dans l’ouest cruel et sanguinaire… vraiment très à l’ouest

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
New York, début du XXe siècle.
- Mademoiselle Willoughstone ?
- Oui
- Mister Carson va vous recevoir.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
New York, début du XXe siècle. Mlle Wiloughstone, journaliste, prépare un papier sur la collection de tableaux du magnat local. Derrière chaque toile se cache une histoire haute en couleur : les fantasmes de Betsy, jeune femme sulfureuse vivant au fin fond du bayou, une funeste chasse au trésor en plein coeur de l'Arizona ou la terrible mission des cent salopards au Nouveau-Mexique.

Une chaleur à décorner des bisons.
Des Colts qui vous rajoutent un trou de balle.
Du whisky frelaté qui rend aveugle les sourds.
De drôles d'indiens qui refusent de se faire plumer.
Et des cowboys qui sont toujours à l'ouest !

Incorrigible : de l’amour et du sexe

Dans la continuité d’Imperturbable Miranda Tacchia nous raconte en images (simples et géniales) ce qui ne se dit jamais, pas même à sa BFF.

Quand il sourit en regardant ta bibliothèque.
Incorrigible : de l’amour et du sexe de Miranda Tacchia

Jamais vous ne trouverez autant de petits instants du quotidien, de la drague ou du sexe racontés de façon aussi drôle et décomplexée. Les plaisirs et les gènes d’une jeune femme bien dans son corps et sa tête

Quand il t'avait promis de remettre le couvert et que maintenant il te dit qu'il doit se lever tôt le lendemain.

Une grosse partie de rigolade sans tabous, peut-être même encore plus drôle que le premier tome

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Quand c'est votre premier rencard et que ton radar à emmerdes commence à clignoter.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Avec un style graphique qui n'appartient qu'à elle, Miranda Tacchia croque les humeurs d'une jeune femme d'aujourd'hui, en s'attardant cette fois sur les relations hommes-femmes. Des petites disputes pas très glamours du quotidien aux coups de foudre inoubliables, en passant par les nuits sans sommeil - pour de bonnes ou mauvaises raisons - l'artiste californienne nous raconte sans tabou la vie amoureuse et sexuelle d'une jeune femme du XXIe siècle.

Sensibilités

A l’heure de la polémique autour de Que notre joie demeure, prix Décembre et Médicis, de Kevin Lambert et de la relecture prépublication par un sensitivity reader, ce livre tombe juste !

En plus, il est très drôle !

FEEL GOOD, UN MOMENT DE BONHEUR !
Partout sur les écrans, des femmes, des hommes, des enfants, des trans, des bis, des gays, des hétéros, des asexuels, de toutes les couleurs, tous les continents, tous les pays, tous les âges, tous les poids, toutes les tailles, tous les handicaps, toutes les religions, lisaient, au ralenti, des livres Feel-Good.
ET SI VOUS VOUS FAISIEZ DU BIEN? susurrait la voix moelleuse et sucrée qui accompagnait ces moments de pur bonheur.
Sensibilités de Tania de Montaigne

Sensibilités est une fable qui se passe dans une maison d’édition feel good et qui, suite au poignardage d’un auteur qui avait heurté la sensibilité d’un lecteur, se dote d’un code de bienveillance ! Mais est-ce possible, souhaitable, réaliste ?

Bienvenue dans une entreprise woke suiviste et jusqu’au-boutiste, secouée par la versatilité des réseaux sociaux et aveuglée par ses profits

Et bravo encore pour le nouveau titre de Noire qui devient Bus. Remarquez que j’aimais bien Jante aussi

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Un écrivain venait d'être poignardé à dix- huit reprises. Elle se rappellerait toujours que, le matin même, Feel Good s'apprêtait à entrer en Bourse. La journée, qui avait commencé dans la joie, s'était poursuivie dans le sang.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un écrivain est sauvagement poignardé. Son crime ? avoir heurté les sensibilités.

Immédiatement, une salariée de Feel Good, maison d'édition à la pointe du progrès, décide de tout mettre en oeuvre pour qu'une telle tragédie ne se reproduise jamais.

La méthode est simple et radicale : effacer certains mots des manuscrits, pour que plus personne ne soit heurté dans sa sensibilité. Corriger, couper, remplacer. Que chacun se sente heureux et calme. Les écrivains s'interrogent, luttent, mais le marché et les actionnaires applaudissent, les lectrices et les lecteurs adorent.

Pourtant, chaque jour apporte son lot de violence, de haine, de racisme, d'incompréhension. Ces maux n'ont-ils pas été eux aussi effacés de la société ?

Situations justes et terribles, où l'ironie se mêle à la tendresse. Dialogues acides et hilarants. Sensibilités est une fable de notre temps

Imperturbable

Un album de filles pour les filles. Un livre de confidences qu’on ne fait qu’à sa bestie… Et encore

Quand tout le monde peut aller se faire foutre.
Imperturbable de Miranda Tacchia

Chaque vignette est accompagnée d’une légende qui commence par « Quand… »

Quand tu es aux toilettes à ton boulot, et que tu guettes pour voir si tu peux chier tranquille.

Et si c’est très drôle et que les vignettes sont magnifiques d’expression avec une grande économie des moyens et en toute simplicité, la répétition gâche quelque peu le plaisir

Des situations regroupées en chapitres : l’amitié, le corps, les trucs sur lesquels on s’attarde, les petits tracas du quotidien, incorrigible, les petites victoires et finalement, suivre les règles (enfin, essayer)

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Quand vous préparez un mauvais coup ensemble.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Même si on souhaiterait l'être en toutes circonstances, il n'est pas évident de rester imperturbable, c'est même souvent le contraire.

Avec une hilarante justesse, Miranda Tacchia croque attitudes et mimiques des jeunes femmes d'aujourd'hui confrontées aux situations du quotidien, qu'elles soient entre amies, avec les mecs, au boulot ou seules face à leur smartphone... Des vignettes pop et colorées, qui font écho au vécu de toute une génération.

Scènes de la vie postmoderne : une étude de mœurs

Tout est dans le titre. Manque peut-être la notion d’humour.

 - Oh, je connais ce regard: toi, tu es encore en train de penser à l'effondrement de notre civilisation thermo-industrielle et à ses conséquences politiques, économiques et sociales...
Scènes de la vie postmoderne : une étude de mœurs de Maxime Morin, illustrations de Marguerite Hennebelle

Mais notre époque prête-t-elle à rire ou à pleurer ?
 - Maman, est-ce que quand on grandit nos peurs disparaissent ?
 - Haha non mon chéri, elles se transforment en névroses !

De l’humour comme une bonne petite claque derrière la nuque des nouvelles générations qui arrivent dans ce monde postmoderne

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Afin que tout malentendu soit dissipé, précisons-le de prime abord: cet ouvrage est le résultat d'un rigoureux travail scientifique. Notre équipe a voulu documenter la vie et les mœurs de l'individu contemporain ou, pour employer la terminologie en vigueur, de l'individu postmoderne.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- Alors Félix, qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ?
- Comme toi Papa : je veux être une pièce interchangeable du gigantesque dispositif d'exploitation technique des forces de la nature.
Avant que ne grille la Terre, une clé USB archivant cet ouvrage sera envoyée dans l'espace. On aura ainsi sauvé l'essentiel de la civilisation humaine.

Déréglée : journal d’une ménopause

Vous approchez de la cinquantaine et vous êtes une femme : ne lisez pas forcément ce roman graphique, ça risquerait de vous faire peur. Quoique, c’est tellement drôle ! Tout compte fait : lisez-le, c’est trop bien foutu.

Vous approchez de la cinquantaine et vous êtes un homme (ou si vous n’êtes pas personnellement concerné-e par la ménopause) : lisez le absolument ! En plus de passer un bon moment, vous apprendrez quelque chose et vous changerez probablement votre regard !

Déréglée : journal d’une ménopause de Francine Oomen

Après une première partie consacrée à la ménopause et aux dérèglement physiques, mentaux, sociaux, humains… qu’elle peut induire (oui, Francine parle d’elle et de son cas précis, difficile d’en tirer des généralités), la seconde partie est beaucoup plus introspective (et encore plus touchante)

Un vrai bijou de bande dessinée à la créativité assez folle !

J’ai adoré !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le titre... Euh... Hum... Quelque chose avec le mot ménopause ? Ménopause : le guide de survie ? Non ! Comment j'ai survécu à la ménopause ? Comment j'ai vécu la ménopause ? Non plus, ça ne va pas ! Euh... Déréglée, journal d'une ménopause ?
Yes ! Je l'ai ! Yes !

Merde... Encore une bouffée de chaleur !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un roman graphique bourré d'humour, dans lequel Francine Oomen décrit sa traversée personnelle de la ménopause et la crise existentielle qui l'accompagne.
À 52 ans, Francine ne comprend pas ce qui lui arrive : cerveau en compote, bouffées de chaleur, sautes d'humeur, syndrome de la page blanche... Elle ne se reconnaît plus. Jusqu'à ce qu'elle identifie la source de ces bouleversements : la ménopause bien sûr !
Avec fraîcheur, sincérité et humour, l'autrice nous entraîne dans sa traversée personnelle de cette période si redoutée, dont les symptômes envahissants la plongent dans une crise existentielle et la poussent dans une introspection aussi douloureuse que salutaire.
Et si le secret, pour se libérer des injonctions de la société et des traumatismes du passé, c'était de ralentir ? Et si, pour surfer la grande vague de la ménopause, il fallait d'abord accepter de s'y jeter ?

J’irai pas en enfer

C’est la vie d’un enfant. C’est triste parfois (sa maman est morte) et c’est drôle aussi, souvent.

J'ai une hostie collée au palais. Je n'ose pas bouger la langue, je n'ose pas remuer les mâchoires, parce que si je mords dedans, il paraît que ça va saigner. Je ne peux pas me servir de mon doigt pour la décoller, c'est interdit, c'est un péché mortel.
Qu'est-ce qu'il faut faire? Attendre que Jésus fonde ou se décolle. Mais si Jésus ne fond pas et ne se décolle pas ? Je ne vais plus pouvoir respirer, je vais étouffer, je vais mourir.
Je suis sûr d'aller au paradis, avec Jésus dans le bec. Quand j'arriverai là-haut, il suffira que j'ouvre la bouche, on me laissera tout de suite entrer.
J’irai pas en enfer de Jean-Louis Fournier

Par petites touches de deux ou trois pages, Jean-Louis raconte son enfance, la magie divine, la vie du village, l’école, les voisins et la famille… parfois aussi des bêtises.

C’est plein d’un délicieux humour enfantin plein de candeur, c’est parfois un peu long aussi

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je vous dis un Notre Père et dix Je vous salue Marie et vous la faites rentrer.
D'accord?
Je récite mon Notre Père, mes dix Je vous salue Marie et j'attends.
Elle ne rentre pas.
J'augmente la mise. Deux dizaines de chapelet. Je récite mes deux dizaines. Rien. Elle ne rentre pas.
Je suis en sueur. Je me retourne dans mon lit. J'ai peur.
J'augmente encore la mise. Cinq dizaines. C'est long, cinq dizaines, ça fait cinquante Je vous salue Marie. Je les récite. Elle ne rentre pas.
Maman, je veux pas que tu sois morte.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il a mis la Sainte Vierge dans les W.-C. de l'institution Saint-Joseph.
Il regarde les dames toutes nues dans les livres.
Et, surtout, il a fait à Dieu une promesse qu'il va certainement ne pas tenir.
Le petit Jean-Louis a toutes les bonnes raisons pour aller cuire dans les marmites de l'enfer. Pourtant, quelquefois, il va au ciel. Quand Alfred Cortot lui joue Chopin, quand Luis Mariano lui chante La Belle de Cadix...
Après ses démêlés avec un père alcoolique (Il a jamais tué personne, mon papa), ses démêlés avec le Père éternel

Le jardin du Bossu

Après être tombé sur la très drôle bande dessinée La cage aux cons, c’est avec hâte que j’ai cherché ce jardin du Bossu dont elle était tirée. Toutefois, si la BD est très fidèle au polar, le dessin lui ajoute une dimension graphique (oui… évidement) fort réussie et son dessin un peu cracra lui donne toute sa saveur.

 - Ça, vous savez faire ! j'ai dit.
 - Des années d'expérience ! Une discipline quotidienne! De l'entraînement ! Et encore de l'entraînement ! Des années! Un sacerdoce! C'est ce que je dis toujours: on n'a rien sans rien ! Il faut s'investir!
 - Je ne me suis pas ménagé, croyez-moi !
 - Que voulez-vous, la route est longue, mais c'est la route!
 - La route est longue, mais c'est la route! Belle formule.
 - Elle est de moi, j'ai dit.
 - Vous avez l'art des fulgurances, il a dit.
 - C'est que j'ai mouillé la chemise moi aussi, au niveau poésie ! Et j'ai jamais eu la télé pour me motiver! Je suis un bagnard de la création littéraire. Un peu comme Rimbaud de son vivant.
Le jardin du Bossu par Franz Bartelt

Un roman donc un poil décevant à l’écriture stéréotypée « polar à l’ancienne » qui, certes ne manque ni de gouaille ni d’imagination, mais que j’ai trouvée un peu plus terne que son adaptation graphique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il était là, le con ! Rond comme un bidon. Entouré d'une flopée d'ivrognes encore plus saouls que lui. Je ne l'avais jamais vu en ville. J'ai demandé au Gus qui c'était. Il n'en savait rien. J'ai recommandé une bière. Le type se vantait. Il ne parlait que de son pognon. Il en avait, puisqu'il payait les tournées en sortant de sa poche des poignées de billets. Il refusait la monnaie. Il s'y croyait. Le con. Ah, le con!


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un petit voyou se voit refuser l'entrée du foyer par sa femme tant qu'il n'aura pas trouvé une solution pour subvenir aux besoins de la famille. Alors qu'il s'introduit dans une maison pour voler de l'argent, le propriétaire surgit et l'empêche, sous la menace d'une arme, de repartir. Il devient désormais l'esclave de cet homme en attendant de mettre au point un moyen d'évasion

Les bracelets d’amour

Avec humour et tendresse, Emmanuelle Pol explore les relations parents-enfants, la maternité et le corps. Mères et filles se dévoilent ici, tendres, parfois ridicules, attentives ou dépassées. Et les pères ne sont pas forcément très loin.

Ballottant jusque sur son ventre, deux mamelles larges et plates aux aréoles brunes s'étalaient comme des besaces vides. Françoise se tourna vers Juliette.
 - J'en peux plus, j'y vais aussi.
Un peu gênée, elle se leva, marcha jusqu'à l'évier. C'est elle qui se sentait ridicule maintenant, avec son ventre concave, son bas de bikini rose et ses seins refaits, absurdes obus plantés sur son torse maigre. Un blanc de poulet, ricana-t-elle intérieurement. Un blanc de poulet aux hormones.
Les bracelets d’amour de Emmanuelle Pol

Neuf nouvelles autour de cette relation, c’est autant de portraits dressés avec plein d’humour, comme neuf sucreries aux parfums acidulés

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Un cri perçant déchire l'air. La mère a détaché le nourrisson de ses bras pour le déposer dans son relax : ce n'est visiblement pas du goût de l'enfant, qui manifeste sa colère par des vagissements stridents dont l'intensité va crescendo. On peut voir son minuscule visage crispé de fureur virer à l'écarlate, les traits déformés par la violence de ses pleurs, les sourcils gonflés au-dessus de ses yeux exorbités, les narines frémissant de colère impuissante et la bouche ouverte comme un four, large trou noir où la langue oscille en suspension au rythme de l'air expulsé.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La maternité n'est pas une mince affaire.

Emmanuelle Pol s'amuse à en explorer les marges, les franges sombres, à travers neuf histoires qui rendent compte de la complexité de ces étranges relations qui unissent parents et enfants, pour le meilleur ou pour le pire. Ici, pas de tendres portraits de famille, mais une exploration au scalpel des liens du sang.

Grâce à une écriture incisive et une subtile ironie, Emmanuelle Pol maltraite avec intelligence bon nombre de clichés autour de l'enfance et de la filiation