Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
L’histoire d’une quête d’identité qui va de la compréhension à l’affirmation en passant par de multiples étapes telles que l’acceptation. Un parcours aux nombreuses difficultés sous des regards pas toujours bienveillants (à commencer par le sien). Une histoire comme un théâtre Kabuki qui laisse tomber les masques. Kabuki de Tiago Minamisawa, illustrations de Guilherme PetrecaLes dessins sont splendides dans un constant mélange entre onirisme et réalité et qui soutiennent un message fort.
A noter, le très beau dossier qui complète la bd et parle du projet, du drame transphobe qui l’inspira, du film et des traditions théâtrales au Japon
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Aïe !
Oh, Bonjour !
Qui es-tu ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À la suite d’une expérience traumatisante, Kabuki décide de porter un masque et de renoncer à jamais à son identité. Et si se fondre parmi les Hommes lui permettait de trouver sa place ?
Errant sans but et sans âme, Kabuki se perd dans les opiacés et le désespoir jusqu’à sa rencontre avec Alma, sorte d’alter ego bienveillant. Celle-ci lui apportera son soutien et lui apprendra à se nourrir du monde afin de répondre aux questions l’habitant depuis toujours.
S’inspirant d’une histoire vraie et prenant place dans le décor du théâtre traditionnel japonais, Kabuki raconte, avec poésie, les obstacles et les combats que rencontre une femme née dans le mauvais corps.
Idéal est déroutant à plus d’un titre. La narration est lente avec de longues planches sans textes, le dessin est très épuré et les lignes tracées au couteau. Et pourtant, au fil des pages, les émotions apparaissent, les sentiments, les intentions se font plus claires et les aplats prennent du volume.Idéal de Baptiste Chaubard et Thomas HaymanBienvenue dans une enclave protégée de la modernité dans un Japon futuriste où l’IA et les androïdes sont omniprésents.L’histoire d’un couple qui s’étiole et que rien ne semble pouvoir sauver… Rien, vraiment ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Tu te rappelles ce conte... ?
Celui dont tu m'avais parlé lorsque nous étions allés voir les estampes au palais d'Osu ?
Tu sais, l'histoire de ce vieux roi qui se fait duper par « l'esprit aux mille visages ».
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les androïdes ont envahi la vie quotidienne, dans le monde entier, partout, sauf sur l’île japonaise très conservatrice de Kino qui résiste à la modernité et aux nouvelles technologies, pour reproduire un Japon de la fin du XXe siècle, gardé sous cloche de verre. Dans cette enclave idéale d’un monde disparu, Hélène et Edo, mari et femme, vivent heureux depuis de nombreuses années. Mais s’il est figé à Kino, le temps commence, pour le couple, à leur jouer des tours. Pianiste de renom, Hélène voit en effet sa place au sein de l’orchestre philharmonique mise en péril depuis l’arrivée d’une musicienne plus jeune et plus talentueuse qu’elle. De son côté, Edo sent que son désir pour sa femme s’étiole peu à peu. Alors, Hélène décide d’introduire dans leur maison un robot, clone parfait d’elle quand elle était jeune, et programmé pour satisfaire les désirs de ses propriétaires.
Mais quand on transgresse les lois, qu’elles soient celles des hommes, de l’amour ou du temps, le prix à payer peut s’avérer élevé…
Voilà une sublime intégrale et pas juste une addition de titres ! Jonathan, tome 1 : Souviens-toi, Jonathan de Cosey
Tout d’abord, l’édition est vraiment soignée ! Le papier, les regroupements, l’impression et les couleurs sont parfaits. Jonathan, tome 2 : Et la montagne chantera pour toi de Cosey
De plus, chaque tome commence par un dossier-entretien-préface permettant de comprendre le processus et les différentes époques de la création de la série, l’évolution du personnage, du dessin, des couleurs et des différents personnages. Jonathan, tome 3 : Pieds nus sous les rhododendrons de Cosey
L’intégrale permet aussi de retrouver toutes les femmes (et filles) qui ont traversé la vie de Jonathan, à commencer par Saïcha, dans Souviens-toi, Jonathan Jonathan, tome 4 : Le berceau du Bodhisattva de Cosey
Suivent la petite Drolma puis Kate, la colonel Jung Lan, Atsuko et Ambapali Jonathan, tome 5 : L’espace bleu entre les nuages de Cosey
C’est aussi une visite de l’Asie : Tibet, Chine, Inde, Myanmar… Mais aussi le Japon et, curieusement, les États-Unis pour deux tomes à la Crocodile Dundee avec Oncle Howard est de retour et Greyshore Island qui permettent de retrouver Kate. Jonathan, tome 6 : Douniacha, il y a longtemps… de Cosey
Car Jonathan semble en Teflon et les femmes de sa vie ne font que passer… On les retrouve parfois pour plusieurs épisodes, mais très vite, bon gré, mal gré, on retrouve Jonathan ailleurs. Jonathan, tome 7 : Kate de Cosey
L’occasion de contempler les paysages et les décors de Cosey. Ses montagnes directement inspirées de Derib et Hergé (Tintin au Tibet), pour les premiers albums, avec un style qui devient au fil des albums (46 ans entre le premier et le dernier album) de plus en plus affirmé. Jonathan, tome 8 : Le privilège du serpent de Cosey
L’évolution du style est très impressionnante lorsqu’on tient tous les albums. Si les chevaux et paysages du début rappellent fortement Buddy Longway et le journal de Tintin, le trait s’épure de plus en plus au fil des années pour rendu devenu très personnel. Jonathan, tome 9 : Neal et Sylvester de Cosey
Les décorations et les encadrements des planches disparaissent, les cases s’agrandissent, les fioritures s’estompent pour ne laisser que l’essentiel en suggérerant le reste et en laissant aux lectrices et lecteurs le reste du travail. Jonathan, tome 10 : Oncle Howard est de retour de Cosey
Et si je reste de façon un peu nostalgique (c’est très personnel) très attaché au style des débuts et que je vois dans Kate une sorte de moment de grâce de la série, le dernier album et ses carnets de croquis reconstituent un ensemble remarquable, une oeuvre graphique exceptionnelle. Jonathan, tome 11 : Greyshore Island de Cosey
Sous cet angle là, l’année passée, je lisais À l’heure où les dieux dorment encore et ce carnet de croquis pourrait parfaitement compléter cette intégrale. Jonathan, tome 12 : Celui qui mène les fleuves à la mer de Cosey
Il faut aussi souligner la grande valeur ajoutée des préfaces de cette intégrale de Claude B. Levenson, Antoine Maurel, Isabelle Dillmann et Nelly Rieuf Bista. Les entretiens et commentaires permettent de beaucoup mieux comprendre l’évolution de la série et… de l’auteur. Jonathan, tome 13 : La saveur du Songrong de Cosey
Impossible de parler de Jonathan sans parler de spiritualité, de bouddhisme… Jonathan, c’est aussi une quête spirituelle, une recherche de soi qui commence justement par l’amnésie du premier album. Jonathan, tome 14 : Elle (ou Dix mille lucioles) de Cosey
C’est aussi le Tibet occupé par la Chine, les militaires et la résistance de la lignée des Dalaï-Lama et du bouddhisme tibétain. Jonathan, tome 15 : Atsuko de Cosey
Et le Tibet, c’est les montagnes et les grands espaces ! Jonathan, tome 16 : Celle qui fut de Cosey
Finalement, le dernier album publié en 2021 clôt de magnifique façon cette série ! Jonathan, tome 17 : La piste de Yéshé de Cosey
Une intégrale sublime, pour une oeuvre majeure de la bande dessinée !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Aux confins du Népal et du Tibet, un jeune Occidental, amnésique, marche à la recherche de son passé. Rencontres mystérieuses, personnages attachants, Jonathan nous entraîne dans une aventure intérieure et contemporaine.
Un bon polar à l’ancienne qui, plus que de chercher whodunit va s’attacher à how, tant le coupable semble être désigné d’emblée. Mais, bon-sang-de-bon-soir, comment a-t’il pu ? alors qu’il se trouvait de l’autre côté du Japon, sans cesse de train en train ou en bateau ?
Tokyo express de Seichō Matsumoto
Une histoire de corruption au ministère X et de deux suicidés au cyanure retrouvés sur une plage.
Un chouette bouquin pour les amateurs du genre avec une enquête un peu complexe mais qui se dénoue petit à petit et avec suffisamment d’explications pour que tout reste clair, même pour qui ne connaîtrait absolument pas le Japon et ses horaires de trains à la précision légendaire (oui… difficile de transposer ça au pays de la SNCF)
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Le treize janvier au soir, Tatsuo Yasuda invitait un de ses clients au Koyuki, un restaurant de luxe d'Akasaka. L'invité était un directeur de ministère.
Tatsuo Yasuda dirigeait la société Yasuda de matériel pour machines. Celle-ci s'était considérablement développée ces dernières années. On disait que des subventions ministérielles y étaient pour quelque chose. Cela expliquait sans doute pourquoi Yasuda invitait très souvent des clients d'une telle importance au Koyuki.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un double suicide d'amoureux et une sordide affaire de corruption. Un meurtrier très méticuleux et une enquête bien embrouillée qui pourrait ressembler à première vue à une visite touristique dans tout le Japon.
Dans les bars de Tokyo, l'inspecteur Mihara découvre des pots-de-vin et la vérité au fond d'un verre. Dans les trains, de Kamakura à Hokkaido, il a de curieux pressentiments devant un paysage de chiffres et apprend aussi la poésie japonaise dans un annuaire des chemins de fer.
Tokyo Express est un des plus célèbres polars japonais contemporains. C'est ce livre qui consacrera en effet Matsumoto comme le meilleur écrivain de romans policiers du Japon. Vendu à plusieurs millions d'exemplaires, il obtint un succès légendaire et sa réédition faisait de lui un des plus grands best sellers de l'après-guerre
Sayo Koizumi a deux chats, une femelle et un mâle, un gros et une petite, une stérilisée et un castré, une grise et un noir et blanc (enfin presque).
Chattitudes de Sayo Koizumi
Et elle les dessine et nous en parle en 100 questions-réponses.
C’est kawaii et choupinou, c’est parfait si votre nièce ou votre filleul a envie d’un chaton, un petit plaisir à offrir pour faire craquer les parents
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) AIMEZ-VOUS LES CHATS ?
JE SUPPOSE QUE OUI PUISQUE VOUS TENEZ CET OUVRAGE ENTRE LES MAINS.
J'ai pour ma part une profonde affection pour les chats, et voilà près de vingt ans que je vis en leur compagnie.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Sayo Koizumi nous fait partager avec humour et un grand sens de l'observation 100 moments complices qui en disent long sur le tempérament des chats : comment ils nous disent bonjour, leurs jeux préférés, ce qu'ils expriment quand ils remuent la queue, pourquoi ils dorment tant et dans des postures incroyables...
Chôjirô, le grand frère et Raku la petite soeur, sont les deux chats adorés de Sayo Koizumi, une illustratrice vivant à Tokyo. Comme tous les chats du monde, ils ont leurs habitudes, leurs petits défauts, leur langage, leurs mystères...
Le guide complètement « kawaii » des amoureux des chats !
Depuis plus de 20 ans, Sayo Koizumi dessine et met en scène ses chats. Amusée, tendre, voire taquine, elle les croque dans toutes les situations de la vie quotidienne, nous faisant partager de délicieux moments de complicité...
Après Première personne du singulier, Haruki Murakami continue avec son besoin de se raconter, de se dévoiler. Et lui même s’interroge sur l’intérêt de cette démarche.
Abandonner un chat : souvenirs de mon père de Haruki Murakami
Dans une autobiographie, pourquoi pas. Mais là, je ne comprends pas vraiment. Certes, le manque de dialogue avec son père le questionne et le laisse plein de regrets. Mais alors, pourquoi ne pas en faire un livre, continuer à creuser ? Pourquoi en faire une nouvelle aussi inaboutie que l’était cette relation ?
Avec des illustrations d’Emiliano Ponzi
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Un après-midi d'été, mon père et moi sommes partis à vélo afin d'amener le chat sur la plage. Mon père pédalait et moi j'étais assis sur le porte-bagages, avec dans les bras une boite en carton où se trouvait l'animal.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) "Je suis le fils ordinaire d'un homme ordinaire. C'est parfaitement évident. Mais au fur et à mesure que j'ai approfondi cette réalité, j'ai été convaincu que nous sommes tous le fruit du hasard, et que ce qui a eu lieu dans ma vie et dans celle de mon père a été accidentel. Et pourtant, nous, les humains, ne vivons-nous pas en considérant comme la seule réalité possible ce qui n'est après tout que le simple fait du hasard ?"
Dans ce texte inédit en France, superbement illustré, Haruki Murakami se livre comme jamais. Au gré de ses souvenirs teintés d'une poignante nostalgie, il remonte le fil de l'histoire de son père, interroge la responsabilité de ce dernier pendant la guerre et lève le voile sur leur relation complexe...
Un bol qui se casse et une vie bascule. Simon, psychanalyste, laisse tout et part au Japon dans une petite pension. Partir loin pour se trouver soi-même.
La patience des traces de Jeanne Benameur
Un livre tout en suggestions et introspections, en lenteur et en drapés délicats, ceux de Madame Itô.
La vie comme la porcelaine ne se décasse pas, mais à l’instar du Kintsugi nos brisures peuvent dévoiler des trésors
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Simon est assis dans sa cuisine, seul. Il vient de ramasser les deux parties d'un vieux bol bleu. Une dans chaque main.
Le bol est tombé sans qu'il s'en rende compte. Il lui a échappé des mains.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Il lui faudra quitter sa ville au bord de l'océan et l'île des émotions intenses de sa jeunesse, s'éloigner du trio tragiquement éclaté qui hante son ciel depuis si longtemps. Aussi laisser derrière lui les vies, les dérives intimes si patiemment écoutées dans le secret de son cabinet.
Ce sera un Japon inconnu - un autre rivage. Et sur les îles subtropicales de Yaeyama, avec les très sages et très vifs Monsieur et Madame Itô, la naissance d'une nouvelle géométrie amicale. Une confiance. À l'autre bout du monde et au-delà du langage, Simon en fait l'expérience sensible : la rencontre avec soi passe par la rencontre avec l'autre.
Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté dans un livre de vie riche et stratifié : roman d'apprentissage, de fougue et de feu ; histoire d'amitié et d'amour foudroyés ; entrée dans la complexité du désir ; ode à la nage, à l'eau, aux silences et aux rencontres d'une rare justesse
Que dire de ce recueil de nouvelles un peu quelconques d’un auteur si talentueux. Qu’il a besoin de se raconter, qu’il est en panne de créativité, qu’il vieillit, qu’il se retrouve en manque de liquidités ?
Première personne du singulier de Haruki Murakami
Huit nouvelles pas forcément désagréables qui parlent de lui, de souvenirs, de musique, de rencontres féminines, de baseball ou même parfois un peu fantastiques avec un singe qui savait parler (et qui sauve ce recueil).
La sensation de passer une soirée avec un grand-père qui raconte des anecdotes de sa longue vie : – en 1964, je me souviens, les Beatles chantaient « I Want to Hold Your Hand »
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Sur un oreiller de pierre
Ce dont je veux parler ici, c'est d'une jeune femme.
À vrai dire, je ne sais absolument rien d'elle. Je ne me souviens même pas de son nom ou de son visage. Et il y a tout à parier qu'elle non plus ne se rappelle ni mon nom ni mon visage.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Après le succès de Des hommes sans femmes, Murakami renoue avec la forme courte. Composé de huit nouvelles inédites, écrites, comme son titre l'indique, à la première personne du singulier, un recueil troublant, empreint d'une profonde nostalgie, une sorte d'autobiographie déguisée dont nous ferait cadeau le maître des lettres japonaises.
Un homme se souvient
De la femme qui criait le nom d'un autre pendant l'amour
Du vieil homme qui lui avait révélé le secret de l'existence, la « crème de la crème » de la vie
De Charlie Parker qui aurait fait un merveilleux disque de bossa-nova s'il en avait eu le temps
De sa première petite amie qui serrait contre son coeur le vinyle With the Beatles
Des matchs de base-bail si souvent perdus par son équipe préférée
De cette femme si laide et si séduisante qui écoutait le Carnaval de Schumann
Du singe qui lui avait confessé voler le nom des femmes qu'il ne pouvait séduire
De ces costumes qu'on endosse pour être un autre ou être davantage nous-même.
Un homme, Murakami peut-être, se souvient que tous ces instants, toutes ces rencontres, anodines ou essentielles, décevantes ou exaltantes, honteuses ou heureuses, font de lui qui il est
Catherine Meurisse a pu profiter d’une résidence d’artistes au Japon, juste au bord de mer. Elle se trouvait également au Japon lors d’un tsunami.
La jeune femme et la mer de Catherine Meurisse
Elle en a tiré ce récit en y mêlant sa fascination pour les paysages et les personnes, la mer et la nature, les forêts et leurs habitants.
Oscillant entre humour, poésie et fantastique, avec certaines planches splendides entrecoupées de pages plus discutables, La jeune femme et la mer ressemble à un conte graphique au message quelque peu sibyllin
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Arigato !
Vous avez fait bon voyage ?
Vous devez être fatiguée !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Je voudrais peindre la nature», déclare la jeune dessinatrice française débarquant au Japon. Sur son chemin, un peintre japonais, lui, cherche à « peindre une femme ». Quelle nature ? Celle qui apaise ou celle qui submerge ? Et quelle femme ? Nami, qui tient l'auberge thermale où les deux artistes vont séjourner ? Nami n'est pas un modèle facile. Mystérieusement liée aux éléments naturels, elle sait lire l'arrivée des typhons dans les plis de la mer. C'est en tout cas ce que prétend le tanuki effronté, animal mythologique nippon incontournable, qui surgit au gré des déambulations des deux voyageurs...
Conte philosophique, La Jeune femme et la mer rappelle que notre vie dépend de notre capacité à entrer en résonance avec la nature
Ludwig, traducteur allemand est envoyé en fin de 2e guerre mondiale traduire des documents importants au Japon.
Hibakusha de Thilde Barboni et Olivier Cinna
Il tombe amoureux, mais cette fin de guerre est difficile et les allemands passent du status d’alliés de l’Axe aux traîtres qui ont entrainé le Japon dans la défaite.
Une jolie BD au traits fins qui – malgré une fin détonante – n’évite malheureusement pas les clichés et le romantisme un peu mièvre.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Cet épisode bref et douloureux, ce désir inassouvi a-t-il scellé mon destin ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) - C'est ma jambe qui me fait mal.
- Vos muscles sont tétanisés. Le corps est un tout. On ne peut pas isoler ses différentes parties. Vous souffrez de migraines, n'est-ce pas ?
- J'ai souvent la tête lourde.
- Je vais tenter de soulager votre corps, mais pour votre âme, hélas... Je ne peux rien...
C'est une histoire d'amour. Pas au bon moment, pas au bon endroit. Ludwig est Allemand, elle est Japonaise. Ils se lient pour l'éternité en 1945 à Hiroshima. Depuis cette date, « hibakusha » est le nom donné aux survivants des attaques nucléaires américaines sur les villes de Nagasaki et d'Hiroshima. Témoins éternels de l'horreur. Mais au-delà de l'Histoire, de ses aléas, de ses drames et de ses déchirements, cet album pose les questions de l'instant d'après...
Que reste-t-il de la vie d'un homme, de ses engagements, de ses manquements, de ses fautes ? Que reste-t-il de ses émotions, de ses amitiés, de ses amours ?
Magistralement inspirés par la nouvelle de l'écrivaine Thilde Barboni, le trait sensuel et la palette délicate d'Olivier Cinna font d'Hibakusha une ode graphique à l'amour éternel