Love Addict : confessions d’un tombeur en série

K. (Koren ?) vit avec un colloc bien porté sur le cul, mais il se met en couple avec une copine. Six mois plus tard : rupture et retour en colloc.

Love Addict : confessions d’un tombeur en série de Koren Shadmi

Dépité et un peu déprimé, il suit les conseils de son colloc et s’inscrit sur LoveBug, un site de rencontre. Et bim, une, deux, trois… il enchaine rapidement les coups d’un soir.

Et la machine s’emballe…

Une fable sympa au dessin très soigné sur la vacuité du donjuanisme en ligne, son machisme et la marchandisation des individus (des proies comme des chasseuses-eurs)

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Vide-grenier du siècle
C'est le paradis ! J'adore l'été en ville.
Une torture chinoise, oui. J'en peux plus.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
A la suite d'une rupture, une relation de K. lui propose de rejoindre un site de rencontres : Lovebug. K. se rend à de nombreux rendez-vous et devient addict. Il perd son intégrité et ses amis

Souvenirs de l’empire de l’atome

Une bande dessinée de science-fiction atypique et fascinante.

Par le graphisme premièrement, en ligne directe des années 50 techno, tout en aplats, lignes et courbes, c’est magnifique et absolument réussi.

Souvenirs de l’empire de l’atome de Thierry Smolderen et Alexandre Clerisse

Ensuite l’histoire qui nous perd un peu, un peu trop complexe avec un schéma narratif alambiqué. C’est un peu mon gros zut ! Mais finalement, ce n’est pas si grave !

Et enfin, toutes les références SF, BD belge et comics, scientifiques et para scientifiques donnent à cet ovni sa touche « clin d’oeil averti » qui m’a beaucoup amusé.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Bien après la chute de l'Empire de l'Atome, Paul et sa famille passèrent quelques semaines de vacances au Mexique.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Au 722e siècle, Zelbub, travaillant pour le Pentagone sur les armes du futur, fomente un complot pour régner en maître sur la Terre. Il se sert de l'hypnose et d'une machine de son invention pour manipuler Paul, un scientifique de haut niveau. Édition augmentée d'un cahier retraçant les sources et la genèse de l'album

Parles-tu la langue ?

Trop gourmand pour prendre plaisir à la poésie, il me faut me tenir, m’imposer un instant, m’empêcher la vitesse et ignorer l’urgence de finir. C’est un effort.

Mais certains moments en valent la peine, c’est le cas avec ce délicat recueil de poésie de Nathalie Berthod.

Parles-tu la langue de Nathalie Berthod

Un moment à s’offrir, une tendre pause, une délicatesse qu’on ne referme qu’avec cette promesse de retrouvailles

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Parles-tu la langue ? Mais quelle langue ? Une langue universelle. Nathalie Berthod part à la quête des rêves, des amours et des mots pour les dire… Elle cherche les ponts, les ailes, les frontières, une terre sous ses pieds, elle se déplace avec lenteur entre les images, les sons, les odeurs, parfois les douleurs. Tout se mélange sur la toile de la vie, où elle aime se perdre pour tout recommencer

Le crépuscule des idiots

Une fable sur la bêtise, la cruauté, la crédulité et la cupidité des singes (ça ne parle évidement pas de notre propre inhumanité) de Jean-Paul Krassinscky.

L’histoire de singes assoiffés de pouvoir et utilisant un Diou pour s’installer sur le trône

Le crépuscule des idiots de Jean-Paul Krassinsky

Et tout y passe, l’adoration, les tables de la loi, le blasphème, le patriarcat, la domination des femelles, les rivalités, les schismes, les adorateurs…

Une bande dessinée démonstration, magnifique et consternante !

Et ces singes dans l’espace, et la chienne Laïca et tous les autres animaux sacrifiés ? Quelle merde, quelle saloperie !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Certains humains sont bêtes comme des singes, dit-on. Mais il est des singes qui sont sots comme des humains. »

Hommes à la mer

Une adaptation de nouvelles autour de l’enfer marin, contes et catastrophes, légendes et naufrages. Avec un dessin absolument adapté aux tons monochromes, Riff Reb’s met en images les nouvelles de : Joseph Conrad, William Hope Hodgson, Pierre Mac Orlan, Edgar Alan Poe, Marcel Schwob et Robert Louis Stevenson

Hommes à la mer de Riff Reb’s

Ambiances glauques, odeurs de vase, écume et sueur de pirates et galériens, des pôles à l’équateur, récifs et mirages pour une grande invitation… Attention aux tornades

Il y a trois sortes d’hommes :
les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Huit récits graphiques tirés de nouvelles d'auteurs célèbres, dont l'action se déroule sur les océans et entrecoupés de doubles pages illustrées de grands textes : Kernok le pirate, Le sphinx des glaces, etc. Dernier opus de la trilogie

Amours liquides

Le pitch est simple : Roxane, 40 ans, vient de divorcer. Elle semble ne pas le vivre très bien et décide de combler son manque en s’inscrivant sur un site de rencontre.

Amours liquides de Lilith

Et une rencontre en chassant l’autre, elle accumule les dates tous plus misérables les uns que les autres. Et arrive un nouveau boulot et là ! Un flash absolu sur son boss… marié.

Entre les projections et les rencontres de substitutions, Roxane se noie. Faut-il toucher le fond pour rebondir ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- Mais !? C'est quoi tout ça ?
- Ben, ce sont les dossiers pour chaque mec. Avec ce système de classement, j'y vois plus clair.
Ceci dit, lui, je n'arrive pas à le répertorier. Il ne correspond pas à mon mode d'emploi.
- Votre mode d'emploi ?!

Fatale

Une bonne histoire bien noire, avec une femme fatale et mystérieuse dans une petite ville du bord de mer avec ses petits bourgeois, sa petite noblesse, ses jalousies, petits secrets et scandales étouffés. Que cherche-t-elle à remuer ?

Fatale de Max Cabanes, Doug Headline adapté du roman de Jean-Patrick Manchette

Des thèmes classiques très bien mis en scène et en images

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- C'est comme d'habitude, non ? Ce sont toujours les histoires de cul qui apparaissent les premières... Puis viennent les questions d'intérêt... Et enfin les vieux crimes.

Tu as vu d'autres villes, ma douce, et tu en verras d'autres...

Elle s'appelle Aimée Joubert. Ou peut-être pas. Elle s'installe à Bléville. Ça aurait pu être ailleurs. Cette ville portuaire a-t-elle quelque chose de spécial ? Non, justement, c'est une ville comme les autres. Confinée dans ses certitudes, rongée par ses doutes. Un vase clos où les notables nagent en eaux troubles. Comme toujours, comme partout. Alors pourquoi Aimée Joubert a-t-elle choisi de remuer la vase ici ?

Parce que lorsque son doigt appuie sur la détente, il est aussi celui du destin. Aimée est venue apporter la tempête. Fatale.

Après La Princesse du sang, Max Cabanes et Doug Headline poursuivent leur travail d'exploration de l'oeuvre de Jean-Patrick Manchette, le maître français de la littérature noire. Avec l'adaptation fidèle et magistrale de Fatale, l'un des romans les plus sombres et les plus marquants de l'écrivain, les deux auteurs donnent une dimension inédite à la bande dessinée contemporaine

The Black Holes

Un vrai coup de coeur pour cette bande dessinée aux traits dépouillés et aux grand aplats unis. Un graphisme volontairement naïf pour un groupe de punkettes qui ne le sont pas moins

The Black Holes de Borja González

L’histoire d’une revenante qui vient glisser des paroles à une fille qui tente de monter un groupe punk avec deux copines

Très drôle, minimaliste et sans prétentions. Pas vraiment un chef-d’œuvre mais absolument une grande réussite !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Snif.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De nos jours, Gloria, Laura et Cristina, trois adolescentes, souhaitent former un groupe de punk appelé « The Black Holes ». Attitude, présence, instinct et musicalité, rien ne leur manque ! Mais à peine ont-elles commencé à répéter qu'une étrange présence surgit : une réminiscence aussi puissante que mystérieuse de quelque chose qui s'est passé il y a 160 ans et qui persécute l'une d'entre elles.

Une fable envoûtante et macabre sur les aspirations de la jeunesses

Je vais rester

Stupéfiant ! Après un début qui m’a laissé abasourdi et avoir revu plusieurs fois la même case pour être sûr d’avoir bien compris, je me suis retrouvé dans la même sidération que Fabienne.

Je vais rester de Lewis Trondheim et Hubert Chevillard

Et c’est tout le génie de cet album que de nous plonger immédiatement dans le sujet, de nous permettre cette identification surréaliste à cet événement invraisemblable

C’est à Palavas, au bord de mer, Fabienne et Roland qui désirent un enfant vont passer une semaine de vacances bien organisée et…

Une magnifique bande dessinée, un chef d’oeuvre de sensibilité, un scénario millimétré avec un dessin poétique au cordeau !

Splendide !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Non, dans les papiers ils disent bien : "Pas d'accès à la location avant 14h".


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Fabienne et Roland débarquent à Palavas pour passer la semaine. Roland a tout payé, tout organisé et scrupuleusement consigné chaque étape du séjour dans un carnet.
Ils s'apprêtent à déposer leurs bagages à l'appartement.

Soudain, elle se retrouve seule.
Stupeur, déni...
Contre toute attente, elle décide de rester

Hibakusha

Ludwig, traducteur allemand est envoyé en fin de 2e guerre mondiale traduire des documents importants au Japon.

Hibakusha de Thilde Barboni et Olivier Cinna

Il tombe amoureux, mais cette fin de guerre est difficile et les allemands passent du status d’alliés de l’Axe aux traîtres qui ont entrainé le Japon dans la défaite.

Une jolie BD au traits fins qui – malgré une fin détonante – n’évite malheureusement pas les clichés et le romantisme un peu mièvre.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cet épisode bref et douloureux, ce désir inassouvi a-t-il scellé mon destin ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- C'est ma jambe qui me fait mal.
- Vos muscles sont tétanisés. Le corps est un tout. On ne peut pas isoler ses différentes parties. Vous souffrez de migraines, n'est-ce pas ?
- J'ai souvent la tête lourde.
- Je vais tenter de soulager votre corps, mais pour votre âme, hélas... Je ne peux rien...

C'est une histoire d'amour. Pas au bon moment, pas au bon endroit. Ludwig est Allemand, elle est Japonaise. Ils se lient pour l'éternité en 1945 à Hiroshima. Depuis cette date, « hibakusha » est le nom donné aux survivants des attaques nucléaires américaines sur les villes de Nagasaki et d'Hiroshima. Témoins éternels de l'horreur. Mais au-delà de l'Histoire, de ses aléas, de ses drames et de ses déchirements, cet album pose les questions de l'instant d'après...
Que reste-t-il de la vie d'un homme, de ses engagements, de ses manquements, de ses fautes ? Que reste-t-il de ses émotions, de ses amitiés, de ses amours ?
Magistralement inspirés par la nouvelle de l'écrivaine Thilde Barboni, le trait sensuel et la palette délicate d'Olivier Cinna font d'Hibakusha une ode graphique à l'amour éternel