Éloge de la fessée

Un petit essai autobiographique et égocentré sur l’art et la manière de fesser sa femme.

Éloge de la fessée de Jacques Serguine

Et même si c’est parfois tout à fait drôle, tout ça tient en une petite ligne même pas écrite : j’aime fesser ma femme parce que ça me fait bander.

Transgressif mais ennuyeux et donc : dispensable

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce petit manuel vise à une réhabilitation de la fessée qui a le privilège magique de demeurer un des gestes de l'amour. À partir d'une expérience personnelle, Jacques Serguine échafaude une théorie brillante et, en trois chapitres d'une grande précision, raconte pourquoi, quand et comment il pratique la fessée quand il est amoureux. Il fait ainsi une belle démonstration du plaisir, de l'enseignement et du rapprochement qu'un homme et une femme peuvent tirer de son usage.L'Éloge de la fessée est le contraire d'un livre sadique. Il est même attendrissant

Margot la ravaudeuse

Courtisane affairée, Margot raconte comment elle pu s’assurer une jolie rente à l’aide de ses charmes… Bien aidée par sa beauté, sa complaisance et la niaiserie des hommes.

Margot la ravaudeuse de Louis-Charles Fougeret de Monbron

Un joli manuel qui (bien heureusement) ne s’embarrasse pas de moralité et où les flatteurs vivent aux dépens de ceux qui les écoutent

Coquin et amusant

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Louis-Charles Fougeret de Monbron fut un homme de lettres, doublé d'un grand voyageur. Il mena une vie d'aventure et de bohème. Il profita de ses périples et de sa connaissance du vaste monde pour écrire Le Cosmopolite ou le Citoyen du monde. On lui doit également des pamphlets, la traduction d'un livre érotique anglais - Fanny Hill - et des récits libertins, dont le présent Margot la ravaudeuse, qui lui valut la prison. Une jeune ravaudeuse quitte le domicile parental pour user de ses charmes et soutirer quelque argent à de riches messieurs.
Le plaisir, elle le prend en compagnie d'hommes de bien plus basse extraction. Dans une langue impeccable et avec un humour féroce, Fougeret de Monbron brosse en vérité le portrait des bourgeois et des notables du XVIIIe siècle, du milieu de la finance à celui de l'église, à travers le regard d'une femme qui assume sa liberté sexuelle tout en portant un regard on ne peut plus lucide sur les travers des « grands » hommes qui pensent la posséder, et le monde avec

Les cousines de la colonelle

C’est chou et empesé d’un charme suranné. C’est chouchou et gentiment coquin.

Les cousines de la colonelle de Vicomtesse de Coeur-Brûlant

Qui était cette Vicomtesse ? Guy de Maupassant ou la Marquise Henriette de Mannoury d’Ectot… Allons savoir, et quand bien même, tout cela reste bien mièvre, même si, et c’est à souligner, le plaisir féminin s’y retrouve à l’honneur.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Un des seins de la jeune femme s'était échappé à demi de son fourreau blanc et dressait sa petite tête avide de jouissance : délicatement, Gaston la saisit entre ses lèvres en feu et la roula doucement. Julia, sous cette enivrante caresse se tordait de volupté. D'une main envahissante, il lui caressait les reins, glissait aux aines en gravissant doucement sur les collines ; enfin, il saisit à deux mains les cuisses de la jeune femme, les écarta et promena sa langue avide sur les contours purpurins qui bordent l'entrée du temple de l'amour… ».
C'est par un récit « parsemé de recommandations sur la façon de déshabiller et de caresser une femme » (Alexandrian) que la Vicomtesse de Cœur-Brûlant entre en littérature érotique. Considérée comme l'une des éclaireuses de la sexualité féminine, on s'est pourtant longtemps posé la question sur la véritable identité de l'auteur de ce roman. Est-ce Guy de Maupassant comme on l'a souvent supposé ? Le doute est vendeur et les éditeurs ont rusé pour entretenir le mystère. Cependant, la marquise de Mannoury d'Ectot est celle qui décrit dans les années 1880 ce roman sur la « dépravation des grandes dames du règne de Napoléon III ».
Cette énigmatique marquise, descendante de l'inventeur Nicolas Le Blanc, reçoit dans son château près d'Argentan des artistes dont Verlaine. La roue tourne : devenue veuve et ruinée par des gigolos peu scrupuleux, on la retrouve à Paris à la tête d'une agence matrimoniale et auteur de livres coquins. Grâce à des amitiés nouées dans les milieux artistiques et littéraires elle réussit à intéresser un éditeur, Kistemarker, qui passe le manuscrit des Cousines de la colonelle à Gay, un de ses confrères. « Le sentimentalisme s'entortille au libertinage ».
Dans ce roman, Florentine et Julia sont mariées grâce à leur cousine, la colonelle Briquart. Elles découvrent les plaisirs du sexe et la recherche de la volupté est le moteur du livre. Par un style clair et une étude des mœurs de son époque la Vicomtesse de Cœur-Brûlant montre son sens de l'observation et son habileté à décrire des scènes érotiques avec finesse. Alexandrian souligne que « si Mme de Mannoury conseillait ainsi les clients de son agence matrimoniale, elle a dû faire des heureuses »

L’image

L’histoire de la rencontre d’une maîtresse exigeante et de sa petite créature qui aime le fouet…

L’image de Jean de Berg

Voilà, voilà…

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Le récit commence dans une soirée parisienne durant laquelle Jean admire la beauté de Claire qui semble à peine le remarquer. Un livre sur la soumission et la domination sexuelle

Passage de l’ombre : et autres nouvelles

C’est toujours un peu pénible avec ces recueils posthumes… il y a des fonds de tiroirs et il y a des pépites, on retrouve des petites merveilles oubliées et on y colle des pages dispensables que les auteurs auraient probablement préféré oublier.

Passage de l’ombre : et autres nouvelles de Jacques Chessex

Un sentiment mitigé, donc, avec ce recueil de nouvelles inédites…

Mais au moins, on y lit du Chessex. Du noir, de l’obsessionnel, du sexuel, de l’amusé, du puissant et du dérangeant.

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Jacques Chessex était travaillé par la question du mal, du désir, du salut - que les paysages et montagnes vaudoises ne purent jamais enserrer ni résoudre.

Plusieurs des nouvelles de ce recueil se déroulent dans un espace clos : hôpital psychiatrique ou pensionnat.

Le Portier met en scène des jeunes filles dans un dortoir, s'abandonnant aux attouchements de Jonathan. Celui-ci, égaré, voit en elles des brebis, dont il est le berger et le consolateur.

Dans Le chat et l'argent du chat, une dame tente de racheter la vie d'un matou à un chauffeur de bus payé pour le noyer...

Chez Chessex, le monde de Dieu n'est jamais loin, mais inatteignable - et son calvinisme austère toujours transgressé : toute laideur peut devenir grâce, quand l'écriture et l'envie s'en mêlent.

Il y a dans ces pages une vitalité, un goût pour l'extase, pour l'amour sous toutes ses formes, et une écriture sublime, provocante et tendre, que n'oubliera jamais le lecteur - familier ou découvrant cette oeuvre

One Mort Time : prix de la nouvelle érotique 2019

Une petit recueil de nouvelles créées à l’occasion du prix de la nouvelle érotique organisée par les Avocats du Diable.

One Mort Time : prix de la nouvelle érotique 2019

Une belle cuvée, un choix très éclectique et une petite préférence pour Nux Vomica de Faerie

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Créé par les Avocats du Diable, le Prix de la Nouvelle Érotique propose un nouveau défi littéraire : écrire durant la nuit la plus longue une nouvelle inédite en respectant la double contrainte d'un contexte et d'un mot final.

Les nouvelles de cette quatrième édition déclinent la contrainte « One Mort Time » et la chute « entonnoir ». Les meilleurs auteurs de littérature érotique se sont pris à ce jeu qui replace l'érotisme dans la littérature d'aujourd'hui

Civilizations

Génial bouquin, quel boulot incroyable autour du « Et si ! »

Civilizations de Laurent Binet

Après un petit aparté Viking (fort plausible) permettant de se débarrasser de la grippe, Laurent Binet revisite la conquête des Amériques façon gros fiasco et inverse le cours de l’histoire.

C’est drôle et jubilatoire, ça tient la route et tout se mêle : les puissances, les guerres, la papauté et la montée du protestantisme, les personnalités et les coups du sort tout en proposant des réflexions morales assez piquantes sur les religions dans une époque de grands bouleversements.

Mais voilà… le mode narratif a fini par me lasser sur la fin. Zut !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Vers l'an mille : la fille d'Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l'Amérique.
1531 : les Incas envahissent l'Europe.

À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l'histoire du monde est à refaire.

Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l'Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ?

L'Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l'imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.

Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés.

De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu'à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu'au fond, il s'en fallut d'un rien pour qu'elle l'emporte, et devienne réalité

Petites luxures : histoires intimes

Un petit délice d’érotisme soft et suggestif.

Petites luxures : histoires intimes de Simon Frankart

Alors que le compte Instagram des Petites luxures s’épuisait en jeux de mots érotiques (à mon petit avis), il a été demandé aux followers de proposer des accroches de quelques lignes pouvant donner lieux à une illustration.

Le résultat est magnifique de poésie graphique

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
50 histoires intimes, vécues et écrites par 50 hommes et femmes du monde entier, mises en images par l'auteur-dessinateur du projet érotico-poétique Petites Luxures qui compte plus d'un million d'abonnés sur Instagram

84, Charing Cross Road

Mais quelle merveille de petit livre de rien du tout tellement beau !

84, Charing Cross Road de Helene Hanff

Aucune emphase, prétention ou effet de style ! Rien de tout ça, juste une simple correspondance entre une New-yorkaise amoureuse des beaux livres un peu fantasque et un libraire londonien.

Il parait qu’il y a un film… je ne sais pas si ça me fait envie. C’était trop tendrement joli.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un beau jour d'octobre 1949, la new-yorkaise Helene Hanff écrit à la librairie Marks et Co., au 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame au libraire Frank Doel des livres pour assouvir son insatiable soif de découvertes. Très vite, leurs échanges laissent place aux confidences et à une relation unique...

L'histoire vraie, émouvante et inoubliable de deux êtres que rapproche l'amour des lettres.

« Je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner tant de joie. »
Helene Hanff

Petite

C’est vraiment chou, cette histoire. Et en même temps, c’est plus que ça. Oui, il y a cette fougue, cette jeunesse et cette candeur absolument touchante (ou cucul selon le degré de cynisme condescendant), mais il y a plus que ça, un apprentissage, un moment clé de la vie et aussi un brin d’autodérision bienvenu.

Petite de Sarah Gysler

Alors certes, il n’y a pas tout, et Alice, et la famille, et … il m’a manqué des clés et parfois je me suis demandé, mais…

…mais bon! Ce n’est qu’un premier livre, la vie est là et elle commence à peine. Et attention, elle va très vite aussi

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d'urgence par coeur et savent faire cuire des pâtes avant même d'être en mesure d'atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m'expliquer que j'avais des "origines" par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu'il a trop travaillé. En classe, j'écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m'a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c'est ce qu'il y avait de mieux pour moi, qu'assez vite j'aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité.

« À vingt ans, j'ai arrêté d'écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J'ai traversé l'Europe jusqu'au cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j'ai fui. C'était mon premier grand voyage.

« Dans ce livre, j'ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m'a sauvée. »
S.G.

Ce livre est un roman d'apprentissage foudroyant, celui d'une petite fille qui transforme sa colère en odyssée. Avec humour et tendresse, la jeune globe- trotteuse raconte les tourments de l'enfance, son dégoût d'une société uniformisée, mais aussi son irrésistible soif d'être libre qui la pousse à dépasser ses peurs