Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Une fable curieuse, un cormoran, mort, dans les filets d’un bateau de pêche… Et puis l’armée, l’occupant…
Et entre deux… ? Je ne sais pas, j’ai pas tout compris.
Littoral de Bertrand Belin
Dommage, l’écriture est belle. Heureusement, le livre est court.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) "L'armée d'un pays, informée par la rumeur, est montée chez lui en fin de journée quand la femme était là avec un seau de patates toute seule debout"
Magnifique ! Un livre sur la culpabilité. Celle d’un tueur qui a purgé sa peine, qui végète dans un trou perdu, employé communal, jardinier paysagiste. Et qui, un jour, tombe sur la fille de sa victime à la télévision. Écrivaine, qui passera dédicacer son livre dans sa ville paumée.
Au grand lavoir de Sophie Daull
Et la parole est aussi donnée à cette femme. Victime, fille de la victime.
Et pourtant… que trois étoiles ? Misère, cela commençait, cela s’annonçait, cela se passait pourtant si bien.
Un peu très beaucoup déçu par la non-fin du livre.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une romancière participe à une émission littéraire télévisée à l'occasion de la parution de son premier livre. Elle ne se doute pas qu'au même moment son image à l'écran bouleverse un employé des Espaces verts de la ville de Nogent-le-Rotrou. Repris de justice pour un crime commis il y a trente ans, menant désormais une vie bien rangée, ce dernier est confronté de façon inattendue à son passé, à son geste, à sa faute.
Car la romancière est la fille de sa victime. Et, dans cinq jours, elle viendra dédicacer son ouvrage dans la librairie de la ville.
Un compte à rebours se déploie alors pour cet homme solitaire, dans un climat à la fois banal et oppressant, en attendant le face-à-face qu'il redoute mais auquel il ne pourra se dérober.
Dans ce texte où chaque personnage est en quête d'une réparation intime, Sophie Daull intervient pour affirmer la fidélité qu'elle voue aux disparus, aux fleurs et aux sous-préfectures.
Un roman brillamment construit sur les ambiguïtés du désir de pardon
C’est rude, mais pas misérabiliste, le ton est juste. Mais c’est dur, vraiment !
Tenir jusqu’à l’aube de Carole Fives
Tous les jours, se battre, seule, pour son fils et pour soi. Impossible d’être malade, de payer un avocat, de trouver du temps pour soi…
Et la recherche d’un peu d’air. Pas même un bol, un brise, un souffle.
A lire même juste pour les commentaires sur Internet. Tellement inappropriés, sales, condescendants, humiliants… Criants de vérité !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Et l'enfant ?
Il dort, il dort.
Que peut-il faire d'autre ? »
Une jeune mère célibataire s'occupe de son fils de deux ans. Du matin au soir, sans crèche, sans famille à proximité, sans budget pour mie baby-sitter, ils vivent une relation fusionnelle. Pour échapper à l'étouffement, la mère s'autorise à fuguer certaines nuits. À quelques mètres de l'appartement d'abord, puis toujours un peu plus loin, toujours un peu plus tard, à la poursuite d'un semblant de légèreté.
Comme la chèvre de Monsieur Seguin, elle tire sur la corde, mais pour combien de temps encore ?
Une lecture choc, dans la viande, celle du bas. Le viol. Pire encore, la vie après.
Le malheur du bas de Inès Bayard
Un livre terrible et sans esquive, l’anéantissement d’une femme, l’impunité du salaud.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Au coeur de la nuit, face au mur qu'elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. »
Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d'une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant
C’est une histoire simple avec une construction plutôt subtile. Un roman sur les plaies qui mettent du temps à se refermer… si c’est possible. Une fuite dans l’attente d’une reconstruction espérée.
Vers la beauté de David Foenkinos
Mais de grâce, plus de notes de bas de pages, de grâce !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Le musée d'Orsay, à Paris, est une ancienne gare. Le passé dépose ainsi une trace insolite sur le présent. Entre les Manet et les Monet, on peut se laisser aller à imaginer les trains arrivant au milieu des tableaux. Ce sont d'autres voyages maintenant.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au musée d'Orsay. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu'il vient d'éprouver. Pour survivre, cet homme n'a trouvé qu'un remède, se tourner vers la beauté. Derrière son secret, on comprendra qu'il y a un autre destin, celui d'une jeune femme, Camille, hantée par un drame
Deux jeunes en été, un enfant que Lyla décide d’accoucher sous X sur une méprise et…
Coeur-Naufrage de Delphine Bertholon
… et dix-sept ans plus tard, Joris la retrouve ! Et vient le temps de la prise de conscience, des regrets, des envies et de la fin du déni.
Un roman en deux époques et à deux voix, doux et vivant, au plus proche de l’épiderme et soutenu par une écriture pleine de sentiments.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À bientôt trente-quatre ans, Lyla est tenaillée par le sentiment de passer à côté de l'existence. Elle enchaîne les fiascos amoureux, accumule les névroses et attend, sans trop savoir quoi. Jusqu'au jour où un étrange message la ramène dix-sept ans en arrière. Cet été-là, sur la côte landaise, tout allait basculer...
Un viol non déclaré, un violeur impuni. Une vie, deux vies, trois vies qui basculent dans une vicieuse spirale qui ne se termine jamais. Des mots qui semblent justes pour une histoire révoltante. Comme une démonstration par contraposée de la parole qui libère.
Je me suis tue de Mathieu Menegaux
Reste l’utilisation de paroles de chansons qui – pour sembler rigolotes s’il n’y en avait eu trop – finissent par gâcher un livre magnifique.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Du fond de sa cellule, Claire nous livre l'enchaînement des faits qui l'ont menée en prison : l'histoire d'une femme victime d'un crime odieux. Elle a choisi de porter seule ce fardeau, en silence. Les conséquences de cette décision vont se révéler dramatiques. Enfermée dans son mutisme, Claire va commettre l'irréparable. Personne, ni son mari, ni ses proches, ni la justice, ne saisira les ressorts de cette tragédie moderne
Un guide un peu comme un anti-guide. Un livre un peu drôle comme un livre drôle. Un peu sympa, (in)correct, (im)pertinent…
Rien à battre ! Pour en finir avec la mauvaise conscience de Tommy Jaud
Allez, il faut boire, baiser, bouffer, dormir, jouir, rêvasser et cesser de se préoccuper de ce qui n’est pas important, car rien n’est important… Enfin, juste un peu.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Elle a un problème, Julie : les hommes la quittent mais ne lui disent jamais pourquoi.
Lors d'un séjour chez ses parents dans les Pyrénées, elle rencontre un jeune inspecteur du fisc, qui la quitte le jour de leurs fiançailles. Sans lui dire pourquoi. Mais nous qui avons lu le livre, on sait pourquoi !
Dis-moi pourquoi est aussi la peinture - au pistolet dirait l'auteur - d'une bourgeoisie décomposée, burlesque, égoïste, immorale et, ainsi que le montre la fin du livre, complètement folle
Un suspense à la lenteur rurale, une tension qui monte par échelons, des événements qui se télescopent dans un réalisme glaçant. Un chien mort et tout s’emballe dans une spirale morbide.
Trois jours et une vie de Pierre Lemaitre
Trois périodes de la vie d’Antoine pour un fait divers avec un dénouement salement tendu.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « À la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt.
Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien... »
P.L.
Je ne sais pas trop où j’en suis avec les romances. Je trouve ça nunuche, mais j’aime bien quand même. Avec Je suis là, j’en suis exactement là. Je sais pas trop où.
Dans un hôpital pour revisiter la belle au bois dormant?
Je suis là de Clélie Avit
Et pis cette histoire du frère, c’est quand même pas trop bien ficelé. Non, ça va pas ce truc-là. Ou trop, ou trop peu. On en fait quoi à la fin? Hein?
Finalement, je crois que j’aime pas trop.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une histoire d'amour peut-elle naître en s'allongeant auprès d'une inconnue endormie ?