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Excellente bande dessinée sur la bêtise humaine, la bétise crasse, sale, infecte. Celle des mouvements de groupes, racistes et nationalistes.
En plus, non contents d’être seulement méchants, voilà de sacrées bandes de crétins, idiots dégénérés !
Tiré d’une histoire possiblement vraie où un pauvre petit singe fera les frais de son uniforme français. (Des français pas moins cons et que les anglais, d’ailleurs. Pas de frontière pour ça !)
Un magnifique album avec un scénario à la hauteur du dessin !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) 1814 au large des côtes du petit village anglais de Hartlepool, un navire de la flotte napoléonienne fait naufrage lors d'une tempête. Au petit matin, sur la plage, les villageois retrouvent un survivant parmi les débris. C'est un singe qui jouait le rôle de mascotte à bord du vaisseau, et qui porte l'uniforme français. Or les habitants de Hartlepool détestent les Français, même s'ils n'en ont jamais vu en vrai. D'ailleurs, ils n'ont jamais vu de singe non plus. Mais ce naufragé arrogant et bestial correspond assez bien à l'idée qu'ils se font d'un Français... Il n'en faut pas plus pour qu'une cour martiale s'improvise.
Inspiré d'une légende tristement célèbre du Nord de l'Angleterre, Le Singe de Hartlepool est une fable tragi-comique qui parle de nationalisme va-t-en-guerre et du racisme ignorant qui ne connaît pas de frontières...
Y aurait-il eu un dialogue possible entre un militaire allemand raciste et un officier français, noir, ex tirailleur sénégalais, fait prisonnier lors de la blitzkrieg, la défaite française ?
Rien est moins sûr !
Et pourtant, Jean-Marie Quemener se prend à en rêver dans un récit aussi court que désespéré, urgent et intemporel.
Avertissement au lecteur
Charles Ntchorere n’est pas le fruit de mon imagination. C’est un héros bien réel. Né à Libreville, il a combattu en tant que tirailleur sénégalais lors de la Première Guerre mondiale qu’il achève en qualité de sergent. Il parvient au grade de capitaine avant la Seconde. Cet « indigène », comme l’on disait alors dans l’armée, et ailleurs, a reçu de nombreuses décorations pour sa bravoure.
Son histoire s’achève le 7 juin 1940 dans le village d’Airaines, près d’Amiens. Après quelques jours de combat, ses hommes, une unité « mixte », et lui doivent se rendre, débordés par la Blitzkrieg – la guerre éclair qui permettra aux Allemands d’entrer dans Paris dès le 14 juin – et l’avancée de la 7e division blindée de Rommel. Les troupes du capitaine sont restées là, un sacrifice volontaire, pour couvrir la retraite du reste de leur régiment. La Wehrmacht, à son habitude, trie les prisonniers : les simples soldats d’un côté, les officiers de l’autre.
Le capitaine Ntchorere, lui, considéré comme un animal par les nazis, sera froidement exécuté d’une balle derrière la tête.
S’achève l’Histoire, commence la mienne.
Et si?
Et si un officier allemand, prussien de grande famille, tout en rigueur militaire, avait saisi une chance de parler avec lui ? Et si les deux hommes avaient pu échanger sur les concepts d’humanité, d’honneur, de nation, de combat, d’amour, de vie?
Et si l’ignorance et la barbarie avaient reculé, ne fût-ce qu’un instant ? Et si, au cœur de l’horreur des combats, dans la poussière grise, deux guerriers avaient pu s’entendre?
Je ne refais pas l’Histoire. Elle est tragique. Je l’interroge, puis je l’imagine. Qu’auraient-ils eu à se dire, ces deux hommes ? Et si ?…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Un trou noir. Un abîme. Une fin sombre, fine... si fine. Un simple tube en acier, étroit. Un tunnel de vie ou de mort. Tout dépend de sa position.
Derrière la crosse, la vie.
Devant le canon, la mort.
L'un donne, l'autre reçoit. Sans rémission. Une vérité de plomb.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « 7 juin 1940. Dans le village d'Airaines, près d'Amiens, s'achève l'histoire d'un homme héroïque, celle d'un tirailleur sénégalais devenu capitaine, Charles Ntchorere. Après des jours de combat, dans un sacrifice volontaire, ses Hommes et lui se rendent aux mains de la 7e division blindée vie Rommel.
Considéré comme un simple animal par les nazis, Charles Ntchorere est froidement exécuté par un officier de la Wehrmacht.
Ici s'achève l'Histoire, ici commence la mienne... »
De feu et d’or raconte de magnifique façon l’histoire d’une famille noire des États-Unis. Portés par plusieurs voix, nous traversons plusieurs époques en partant du massacre de Tulsa jusqu’à la maison de Brooklyn et la fameuse dernière marche des escaliers.
Un livre choral qui parle de racisme, de transmission familiale, du désir, de la maternité. La vie de Melody, Aubrey, Idris et ses grands parents dans une famille ou les filles deviennent femmes à 16 ans. Ou parfois plus (trop ?) tôt.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Tout de même, cet après-midi-là, il y avait un orchestre. La musique emplissait la maison de grès brun. Des doigts noirs tiraient des archets de violon, grattaient des cordes de violoncelle ; des lèvres foncées enserraient des trompettes; une fillette brune effleurait une flûte de ses ongles rose clair.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Pendant que nous dansons, je ne suis ni Melody, qui a seize ans, ni la fille autrefois illégitime de mes parents. Je suis un récit, une histoire presque oubliée. Dont on se souvient. »
En ce jour de printemps 2001, toute la famille est réunie à Brooklyn pour fêter le seizième anniversaire de Melody. Tandis qu'elle fait son entrée sur une musique de Prince, resplendissante dans sa robe blanche, une certaine mélancolie s'installe. Cette robe fut cousue seize ans auparavant pour une autre jeune fille : Iris, la mère de Melody, qui n'eut jamais l'occasion de la porter.
Déroulant l'histoire de Melody, de son père, d'iris et de ses grands-parents - du massacre de Tulsa en 1921 au 11 septembre 2001 -, Jacqueline Woodson reconstitue leurs ambitions et leur fureur de vivre, mais aussi le prix payé pour échapper à leur destin
De passage à Paris, je me suis arrêté dans l’excellente librairie du Québec et j’en suis ressorti (entre autre) avec ce tout petit essai à la couverture drôlissime – et plein d’humour à l’intérieur aussi !
Daniel Sioui est libraire et éditeur, il est également un indien Wendat des premières nations et il exprime sa juste colère. Pas seulement pour crier seul au fond des bois (il en reste encore), mais pour tenter de faire avancer les choses ensemble et pour que dans sept générations (pourquoi 7 ? Je vous laisse lire) il soit possible de tous vivre ensemble au Québec et au Canada.
AVERTISSEMENT
Dans ce livre, j’utilise abondamment le mot Indien parce que je ne sais pas quoi utiliser d’autre. Je ne suis vraiment pas un fan du mot Autochtone, qui sonne bizarre, je trouve, mais comme il est politiquement correct, je vais l’utiliser pareil. Le mot Amérindien me fait toujours penser au touriste français qui se promène avec sa plume fluo dans les cheveux lors d’un pow-wow, alors très peu pour moi. Il reste Premières Nations, qui est trop impersonnel à mon goût. J’utiliserais bien le vrai mot qui existe dans ma langue, Onkwehonwe, qui veut dire « vrai homme », mais je trouve ça un peu péjoratif pour les Blancs, et moi aussi j’ai des amis blancs. Je me donne donc le droit d’utiliser le mot Indien comme j’ai le goût, et tant pis. Si ça vous choque, ne lisez pas ce livre, car il n’est vraiment pas pour vous!
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je ne suis pas l'écrivain de la famille, je ne trouve aucun plaisir dans l'écriture, mais j'ai récemment vécu un épisode plutôt banal qui m'a mis vraiment en rogne, pour ne pas dire en tabarnak, et qui me pousse à sortir de ma coquille.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À un moment donné, un gars se tanne et il doit faire sortir le méchant. C’est exactement ce qui s’est passé ici. Une petite anecdote anodine a fait déborder le vase, et la colère s’est déversée dans ces pages. L’auteur en profite pour déballer sa frustration, et ce ne sont pas les sujets d’insatisfaction qui manquent pour un Autochtone vivant dans le Québec d’aujourd’hui…
Mais ce n’est pas une raison pour le prendre trop au sérieux. Ce n’est qu’un Indien, de toute façon.
Indien stoïque est le premier titre de la collection « Harangues », une collection destinée aux voix autochtones désireuses de se faire entendre sur l’avenir des Premières Nations.
Les vieux fourneaux sont toujours verts ! Peut-être un peu moins vifs, moins drôles, moins percutants.
Et même si le discours reste toujours pertinent, la franchise a des hauts et des bas et cet opus n’est pas vraiment au sommet.
Des histoires de village, de feu et d’usines qui rapportent plus en finance qu’en production. De jeunes qui tournent facho sans qu’il soit vraiment possible de comprendre pourquoi… Du sentiment que la violence monte inexorablement
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je suis vraiment navré de vous déranger, mais vous avez coupé votre téléphone, apparemment, et...
J'avais besoin de réfléchir
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) C'est la fête à Montcoeur ! Le maire a décidé d'organiser un « pique-nique de l'amitié et du vivre-ensemble ». Hélas, le vivre-ensemble a du plomb dans l'aile, ou plutôt un pic à brochette dans les fesses. Celles du maire, en l'occurrence, victimes d'une agression de Berthe, l'ancienne amante de Mimile.
La fête est donc de courte durée, d'autant qu'on apprend bientôt la mort d'Armand Garan-Servier, le patron de l'entreprise qui porte son nom.
À son décès s'ajoutent d'ailleurs plusieurs incendies inexpliqués qui ne font qu'attiser les tensions déjà palpables dans le village...
De son côté, à Paris, Antoine participe à la manifestation du 1er mai, où il s'oppose à la violence d'un militant des « black blocs », avant de se retrouver à l'hôpital après une charge policière musclée. Et il n'est pas au bout de ses peines...
L'événement lui vaut également une empoignade avec Pierrot, venu lui rendre visite. Un accrochage symbolique, qui témoignerait presque de l'impossible réconciliation au sein de la grande famille de la gauche...
Sous ce drôle de titre se trouve un bien drôle de livre. Drôle parce qu’il est plein d’humour, mais aussi parce qu’il m’a semblé plus curieux qu’attendu, plus profond, souvent subtil, déconcertant et qui – s’il était trop vite lu – pourrait bien démontrer l’exact contraire de son propos. Oui, Gilles Vervisch semble s’amuser à obliger le lecteur à un minimum de réflexion et de pensée.
Un très bon livre où l’auteur n’hésite pas à rire du pire, à démontrer par l’absurde, à inviter les lectrices-eurs à se faire un avis sans qu’il ne taise le sien. Un livre qui invite au doute et qui décortique wokisme, féminisme, #metoo, moralité et point Goodwin, climatoseptiques et complotistes…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) « Y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! »
Tout le monde pense avoir raison ! Vous, moi... Même si moi, c'est vrai : j'ai raison ! Alors que vous... c'est moins sûr. Mes goûts et mes couleurs sont les meilleurs ; mes valeurs morales, mes croyances, mes convictions politiques sont les bonnes.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Tout le monde pense avoir raison. Et s'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, on peut faire confiance à la mauvaise foi de chacun pour défendre ses opinions lors des débats en famille ou sur les réseaux sociaux ; vaccin, pass sanitaire, #MeToo, complotisme, climat, wokisme, politique, religion, etc.
J'y mettrais ma main au feu, ma tête à couper. Mais comment puis-je être sûr de ne pas me tromper ? D'où nous viennent nos opinions et nos certitudes ? Pourquoi y sommes-nous tant attaché(e)s ? Et dans le fond, faut-il avoir raison ?
A la suite des cahiers préparatoires Baudelaire, voici l’impressionnant résultat. Un chef-d’œuvre aux dessins oniriques et érotiques avec quelques pleines pages époustouflantes ! Une histoire qui a gagné en consistance et cohérence, un dessin qui a pris encore plus de force et de matière et des personnages plus incarnés et vivants dans une époque plus réaliste.
Un résultat beaucoup plus sexuel que les cahiers – en tout cas dans la première partie – pour terminer dans une sombre torpeur.
Une histoire racontée par Jeanne Duval, Vénus noire adorée et détestée, muse sulfureuse. Une passion violente ; sous le regard réprobateur de la mère de Charles, l’aigre Madame Aupick.
Et si quelques pages un peu moins folles ou une typo un peu lassante m’ont chagriné, cette Madame Baudelaire témoigne magnifiquement de la puissance d’un embrasement venimeux qui ne sut s’éteindre
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Madame Aupick,
À vous, je peux le dire qui me demandez qui je suis.
Mais, au risque de paraître orgueilleuse,
aucun lecteur des Fleurs du mal n'oubliera
la Vénus noire de Charles Baudelaire,
la muse immorale, damnée du plus grand des poètes maudits.
Oui, c'est moi, la belle ténébreuse, cette chère
indolente, qui marche en cadence, belle d'abandon,
comme un serpent qui danse...
Deux cents ans après sa naissance, Baudelaire continue de marquer les générations et l'ombre portée de son (oeuvre plane sur celle d'Yslaire depuis ses origines.
C'est Jeanne Duval, la femme que le poète a le plus aimée et le plus maudite, que le dessinateur a choisie comme narratrice pour revisiter la matière sulfureuse et autobiographique des Fleurs du mal. De Jeanne, pourtant, on ne sait presque rien : il reste une photo de Nadar non authentifiée, des portraits dessinés par Baudelaire lui-même, et surtout les poèmes qu'elle lui a inspirés. Jeanne, « c'est l'invisible de toute une époque » qui réapparaît dans la résonance féministe de la nôtre. Stigmatisée comme mulâtresse, surnommée « Vénus noire », elle aimante tous les préjugés d'un siècle misogyne et raciste. Mais c'est avant tout une histoire d'amour, âpre et sensuelle, destructrice et illuminée, dont s'empare Bernard Yslaire. Avec pertinence et maestria, son trait aiguisé ravive le parfum de scandale et la sexualité crue d'une poésie en quête d'absolu. Avec cette Mademoiselle Baudelaire, l'artiste signe ici son chef-d'oeuvre de la maturité.
Si on commence par ce qui est très bon dans cette bande dessinée, on peut parler du dessin, de la créativité du contexte, du développement, du scénario, des points de vue politiques, sociaux et économiques, de la construction des métaphores et… Oui ! Il y a vraiment plein de trucs géniaux dans Shangri-La
Mais si certaines planches sont magnifiques, d’autres m’ont laissé froid et fatalement, au fil de la lecture, je me suis éloigné.
Reste un space opera graphique impressionnant au service d’une critique sociale très contemporaine de nos compulsions acheteuses abruties par un pouvoir économique omnipotent. Portrait d’une société lobotomisée qui court à sa perte en croyant à un paradis promis lui permettant d’oublier les oeillères qu’elle s’est mise elle-même.
Un album au flashback éblouissant
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) L'espace infini. L'Homme et Tianzhu Enterprises.
Une bande-dessinée sur un moment clé de la vie de Miles Davis et Juliette Gréco, une des époques clés du jazz. Une passion, brève, intense ! Miles à Paris, Saint-Germain-des-Prés, Boris Vian, Sartre et tous les autres.
Un trait très jazzy, absolument parfait pour ce sujet. Un album qui a même réussi à me faire re-voir des photos d’époque et remarquer que j’avais une vision un peu différente de leurs physionomies.
Une BD suivie d’un mini dossier et d’une playlist, plutôt sympa !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À Paris, en 1949, Miles et Juliette se rencontrent et se trouvent...
À 22 ans, Miles a déjà joué aux côtés des plus grands jazzmen, Dizzy Gillespie, Charlie Parker... Mais le jazz se fait vieux, et Miles, lui, est à la recherche d'autre chose, de nouvelles harmonies, d'un nouveau son.
Invité au Festival de jazz de Paris, Miles découvre un pays où il n'est pas jugé sur la couleur de sa peau.
Juliette est la reine des zazous, la muse de l'existentialisme... Avec Boris Vian et la joyeuse faune des caveaux de la Rive gauche, elle est au cœur de la vie bouillonnante de Saint-Germain-des-Près.
Leur romance sera aussi brève que marquante...
Salva Rubio et Sagar s'inspirent des témoignages sur la rencontre entre deux jeunes artistes - Juliette Gréco et Miles Davis - pour déployer une superbe histoire d'amour, au rythme tourbillonnant.
En quelques pages, en quelques jours, on les accompagne dans leurs gammes amoureuses...
Et voilà, je me suis fait cueillir par ce petit bouquin dans lequel – après quelques pages – je m’étais attendu à trouver une bluette estivale et rafraîchissante.
Mais non, cette histoire va aller bien plus loin qu’une bande d’ado de la Riviera Vaudoise qui se retrouve quinze ans après pour un mariage.
C’est doux et subtil, les événements sont bien amenés et, petit à petit, le sujet devient plus lourd et pourtant impossible à lâcher.
Un brillant premier livre !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Vevey, Suisse, 2001. Louise rentre au lycée où elle rencontre Gabriel. Vingt ans plus tard, installée à Milan, elle apprend que sa meilleure amie va se marier. Entre ces deux époques, le récit déroule une intrigue tragique où se mêlent amours adolescentes et affrontements en bande, remontant le temps pour éclairer le fils des événements : l'incendie d'un chalet, un meurtre, un suicide