Regardez-moi jongler : l’orgueil

Au sein d’une collection qui regroupe les sept péchés capitaux, Laurent Nunez s’est occupé de l’orgueil

Regardez-moi jongler : l’orgueil de Laurent Nunez

Et ça commence très bien, c’est drôle et plein d’érudition et d’autodérision et puis… hop, je ne sais quoi, que ne sais comment… mystère et mise en abyme, grosse poilade… voilà qu’il nous propose ses poèmes (que j’avoue, j’ai lu de travers. Mais que voulez-vous, la poésie ne me parle pas. Je l’aperçois et je tire au flanc).

Bouarf…

4 étoiles pour le début, 2 pour la fin en forme de journal post-électoral (au demeurant plutôt drôle) et mille sabords pour la poésie.

Et bon… pourquoi ça ? Certes, c’est drôle… mais zut, Monsieur Nunez, vous allez trop vite pour moi

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les 7 péchés capitaux orgueil

« Sitôt que j'eus fini d'écrire ce conte, je sortis prendre l'air, marchant comme on danse sur les trottoirs de Paris, et j'étais si fier de moi - si fier de ce que j'avais écrit - que je compris bien sûr que j'avais échoué.

Impossible de composer tout un livre sur l'orgueil - c'est-à-dire de se confronter à ce péché, de le disséquer vraiment, de le dénoncer. On est si fier ensuite ! »

Histoires trop stylées : ou comment réinventer avec un brin de folie quatre histoires (supposées) connues

Un exercice de style à la Queneau autour de quatre contes joyeusement revisités.
Une souris verte, le bon roi Dagobert, le corbeau et le renard et les trois petits cochons.

Histoires trop stylées de Florence Jenner Metz

C’est drôle, frais et surprenant. Un (trop ?) petit moment de plaisir pour les petits et les grands

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Vérité générale : Les souris, ça fait des crottes. »

Redécouvrez chansons, comptines, fables et contes connus de tous... de façon inédite ! La Souris Verte se déguste à coups de rimes et de sornettes, le Bon Roi Dagobert a vraiment de quoi mettre sa culotte à l'envers, le Corbeau et le Renard se déguisent en voleurs des sous- bois et les Trois Petits Cochons se mettent aux haïkus ! Non, vraiment, les histoires ne sont plus ce qu'elles étaient... A moins que tous les personnages aient décide de nous jouer un tour à la façon de Queneau...

Son empire

Son empire explique la destruction méthodique d’une femme par un conjoint manipulateur (un gros salaud, je ne trouve pas d’autre terme… Pervers narcissique, sale merde, psychopathe… ?) Vu par les yeux d’une petite fille de 8 ans au début de la rencontre, on y voit la lente négation d’une femme et l’impuissance de l’entourage à la protéger.

Son empire de Claire Castillon

Glaçant !

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« Il la kidnappe. Comme un tour de magie. Je perds ma mère. J'ai sept ans.
Il faut voir comment ça se passe. Le déroulement. Heure par heure. C'est intense. Ma mère est pourtant sur des rails. Je me la rappelle très bien à ce moment-là, qui trace, voûtée parfois, toujours à la besogne, comme une machine en quelque sorte. Et soudain, le choc. Il l'expédie ailleurs. Il la prend, il la vide, il se met dedans et il ne ressort jamais. »

Une femme rencontre un homme qui prétend l'aimer. Sa fille observe, impuissante, la prise de pouvoir progressive de cet homme jaloux, menteur, obsessionnel, voleur et paranoïaque, sur l'esprit de sa mère subjuguée.

Dans ce roman inquiétant, à l'humour glacial, Claire Castillon excelle à disséquer les contradictions de la femme et la perversité de l'homme qui la manipule, tenant le lecteur sous le regard ambivalent de la fillette, témoin de l'effondrement de sa mère

Double Nelson

Et voilà que Djian se mettrait à écrire des histoires d’amour impossibles ? Des vraies, dans le plus pur style, avec des caractères antagonistes, des écueils, des rabibochages et, on espère, une fin heureuse avec un épilogue genre « ils ont traversé bien des épreuves, mais l’amour a été le plus fort ». Si oui, quelle bonne blague !

Philippe, reprends-toi !

Double Nelson de Philippe Djian

Reste une écriture magnifique, des effets de style bluffants, une densité impressionnante et, pour une fois depuis bien longtemps chez lui : une vraie histoire !

Blague ou non ? À voir. Elle est militaire des forces spéciales, il est romancier, il y a des voisins curieux, une prise d’otage, des blessés et… de l’amour qui peine mais plein d’espoir

Je me rappelle d’un plateau télé où il avait été invité pour la sortie de Vers chez les blancs et qu’il expliquait qu’il avait tenté d’écrire un livre érotique, qu’il avait pris ça un peu comme un exercice de style…
Et là, Philippe, vous avez tenté de revisiter Danielle Steel ou Barbara Cartland ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un « double Nelson », c'est une prise de soumission qui consiste, dans un match de catch, à faire abandonner l'adversaire. Mais on peut aussi s'en servir dans une relation amoureuse. Tout commence par une séparation. Luc et Edith ont vécu quelques mois d'un amour intense, jusqu'à ce que le métier de cette dernière - elle fait partie des forces spéciales d'intervention de l'armée - envahisse leur quotidien au point de le défaire. Sauf que quand, réchappée d'une mission qui a mal tourné, Edith le prie de la cacher chez lui le temps de tromper l'ennemi à ses trousses, c'est la vie de Luc qui bascule et son roman en cours d'écriture qui en prend un coup. Ces deux-là qui peinaient à vivre ensemble vont devoir réapprendre à s'apprivoiser, alors qu'autour d'eux la menace d'une riposte de mercenaires se fait de plus en plus pesante. Il faudra bien que certains se soumettent...

Son fils

Cette biographie romancée de la mère de Antonin Artaud parle d’amour, l’absolu, aveugle, inconditionnel ! Celui d’une mère adoratrice. Et c’en devient lassant… au début.

Son fils de Justine Lévy

Puis le livre prend une autre dimension quand arrivent l’enfermement en asile, l’abrutissement, les fous, les mauvais traitements, et l’état qui empire et pire encore. Comme une photo du traitement des maladies mentales au début du siècle passé. Inhumain, violent et barbare. Les asiles qui rendent fous !

Une mère ! Une mère seule face aux médecins, à l’administration, la police et la bêtise.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je suis arrivée dans la cellule où il se reposait et où un infirmier gentil m'a conduite. J'ai inspiré bien fort pour me donner du courage, mais j'étais sûre de moi, de mon bon droit, et de la puissance supérieure de la vérité. Je me suis campée devant lui et j'ai récité : Antonin, tu es né Antonin Marie Joseph Paul Artaud, le 4 septembre 1896 à 8 heures du matin au 15, rue du Jardin-des-Plantes, quatrième étage, en pleine santé, et je suis ta mère - que tu le veuilles ou pas, tu es mon fils et je suis ta mère. Ça ne lui a pas plu du tout. Il m'a considérée gravement, assez longtemps, avant de braquer un poing accusateur sur moi et de m'arracher le cœur : "Vous vous prétendez ma mère, madame, mais la mère de Nanaqui est morte et son âme a quitté ce monde et vous êtes une envoûteuse et le démon qui m'a empoisonné." »

Ouvre ton aile au vent

Dans un Paris post-apocalyptique, ravagé par une pandémie et sous la tutelle d’un gouvernement autoritaire à lieu, une fois par an, un lâcher de canard.

Ouvre ton aile au vent de Éloi Audoin-Rouzeau

Et joie à celle ou celui qui l’attrapera. Souper avec le président, dégustation du canard et plein de brousoufs !

Et nous voilà à suivre le vol du volatile traqué par les foules

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un Paris post-apocalyptique règnent une violence primitive et un pouvoir autoritaire. Une fois l'an, la foule a droit à son charivari rituel : une chasse au canard est organisée. Tous les moyens sont bons pour le capturer, et le vainqueur échappera à la misère. Les jeux sont ouverts et le peuple laisse libre cours à ses pulsions... Sauf que, cette fois, avec l'aide d'une poignée de rêveurs et d'insoumis, le canard joue crânement sa chance. Dans ce premier roman aux allures de course-poursuite, Éloi Audoin-Rouzeau Interroge la bestialité tapie en chacun de nous. Face à la violence sociale, il en appelle à l'individu. Une plume tendre qui dénonce la barbarie et célèbre la résistance

Le mode avion

Quelle merveille, quel cadeau !

Le mode avion de Laurent Nunez

Laurent Nunez m’avait ébloui avec ses mots nouveaux et voilà qu’il s’est mis en tête de nous faire une double biographie en partant d’une statue quelconque dans un bled perdu… Deux linguistes obscurs dont nul ne parle plus aujourd’hui, Étienne Choulier et Stefán Meinhof… D’ailleurs, à bien y regarder… Où donc peuvent bien se trouver leurs pages Wikipédia ?

Un bijou, une pépite d’humour et de tendresse à lire d’urgence ou à réserver pour les froides nuits auprès du feu.

Merci !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Choulier et Meinhof étaient de jeunes professeurs de grammaire, discrets, charmants, ambitieux et doués : mais par-delà le goût de l'apprentissage, la volupté de l'étude, la passion de la transmission, tous ces beaux et nobles sentiments dont leurs proches les félicitaient - et qu'ils ne ressentaient vraisemblablement pas -, ils auraient aimé découvrir quelque chose, apposer leurs deux noms sur un nouveau continent mental, déterrer un trésor philologique, construire un beau système philosophique, présenter au monde, enfin ! , une théorie incroyablement neuve

Open Bar

Les BD de Fabcaro se reconnaissent vite : elle font rire !

Open Bar : 1re tournée de Fabcaro

Quelques cases, souvent très similaires qui provoquent une sidération heureuse, un questionnement basique, une interrogation sur le possible des choses et… en filigrane, une réflexion malaisante sur nos habitus sociaux… Ça se dit ça, habitus sociaux, ou c’est pléonastique ?

Open Bar : 2e tournée de Fabcaro

Un peu inégal avec des perles diamantifères !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
1re tournée
Y a un bébé éléphant dans ma salade...

2.
Mmh, c'est très bon...
Mince, sans faire exprès, elle s'est mis une cuisse de poulet sur la tête en coupant son poulet...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une bande dessinée qui tourne en dérision certains travers humains et sociaux, comme les mécanismes de la séduction, les réunions de copropriété, le langage du marketing, les stages de développement personnel, le racisme, les trottinettes électriques, les embouteillages des vacances, les grèves ou encore la location d'appartements

Moins qu’hier (plus que demain)

S’il y a plusieurs sortes d’humours, ce livre est résolument à classer dans l’absurde-désespéré.

Moins qu’hier (plus que demain) de Fabcaro

Des vies de couple (enfin, ce qu’il en reste, ou même qui ne verra possiblement jamais le jour (ouf)). Des situations absurdes comme peut l’être parfois la vie (mais copieusement absurde quand même)

C’est très drôle et trop court… comme la vie, courte (mais pas toujours drôle)

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Vous êtes bien sur la messagerie de Géraldine. Je suis absente pour le moment, mais vous pouvez laisser un message après le bip...
* bip *


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une chronique à l'humour mordant des relations de couple, entre incompréhensions, compromis et moments absurdes ou cocasses de la vie à deux

La femme qui n’aimait plus les hommes

Vu de l’extérieur, tout semblerait aller pour le mieux pour Jeanne, et pourtant ! Un mari violent qui la frappe alors qu’elle lui annonce être enceinte. Et le passé qui remonte avec le souvenir des abus de son beau-père.

La femme qui n’aimait plus les hommes de Isabelle Le Nouvel

L’histoire d’une femme qui tente de s’émanciper des ordures qui ont voulu la détruire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jeanne a tout pour être comblée : une carrière d'écrivain en pleine ascension, un mariage avec un intellectuel influent, une vie dans les beaux quartiers. Pourtant, tous ces signes extérieurs de bonheur ne font qu'occulter une réalité sordide. En ce soir d'automne, parce que son mari l'humilie une fois de plus, parce qu'il la terrorise une fois de trop, Jeanne va rassembler ce qui lui reste de forces pour s'extraire enfin de cette relation toxique.

Ce sursaut vital fait ressurgir en elle le souvenir d'autres violences, qu'elle n'a eu de cesse de vouloir refouler sa vie durant. Jeanne comprend qu elle devra emprunter à rebours, et seule, le chemin plein de déni sur lequel elle avait toujours refusé de retourner. Mais la route sur laquelle elle s'engage mêlera la violence du présent à celle du passé...