Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Après avoir été bluffé par Le football, je me suis dit que j’allais me faire toute la série… Mais !
Bastien Vivès, tome 5 : La guerre de Bastien Vivès
Mais il semblerait que ces petits formats de Bastien Vivès soient bien inégaux et cette guerre m’a semblé bien fadasse, limite pas vraiment drôle.
Zut
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) L'explorateur
Moi, Michel...
Et toi ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Bastien Vivès, spécialiste du romantisme assumé (Polina, Le Goût du Chlore, L'Amour), est-il un fervent partisan du " faites l'amour pas la guerre " ? Pas si sûr. A en croire ses dires, " il est important de se battre pour des idées. Enfin de ne pas se battre soi-même, mais de faire se battre des gens pour nos idées, c'est comme ça que ça marche non ? "... A la guerre comme à la guerre !
Bastien Vivès, tome 7 : Le football de Bastien Vivès
Avec ces petits formats, on peu éventuellement se demander si c’est pas un petit peu une arnaque, 190 pages de papier pour ça ? Mais voilà, c’est de l’humour de qualité, ça !
Des blagues (pas toujours) absurdes sur le foot, les joueurs et les joueuses, les épouses, les arbitres, les entraineurs, les vestiaires, le public, l’économie du foot, les exploités du foot, l’hypocrisie du milieu, les médias… Tous y passent, purs et passionnés, crétins, salauds, profiteurs, par hasard, cousin machin et tous les autres
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les conséquences de la mondialisation, les contrats mirobolants, la féminisation difficile du sport, le harcèlement sur le terrain mais aussi les supporters obsessionnels, les épouses des joueurs, les chorégraphies d'arbitres ou les stratégies d'entraîneurs... autant de sujets brûlants que notre reporter de l'extrême aborde avec courage. Forcément un album au succès "Mundial"
J’avais cru qu’en digne héritier de Reiser, Philippe Vuillemin avait tout osé. Je n’avais pas encore croisé Éric Salch !
Les misérables de Éric Salch
Et mazette, Victor Hugo revisité par Éric Salch, c’est quelque chose ! C’est crade, ça pue, c’est sordide, gore, immonde et putride (prenez tous les synonymes et ajoutez les gaiement)
En même temps, c’est assez drôle et cette adaptation irrévérencieuse du chef d’œuvre intouchable a quelque chose de très réussi où des planches très travaillées côtoient ce qui ressemble à des brouillons emballant des andouillettes.
Jean Valjean, Cosette, Javert et les Thénadrier dans un gros bol de vomi risquent de surprendre les cœurs purs
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) La périgourdine n'arrangera pas leurs misères... On ne va pas vous réexpliquer Les Misérables de Victor Hugo. On connaît tous les histoires de ses personnages. Celle du pauvre bougre Jean Valjean qui un jour vola un pain, se fit mettre au bagne pendant 19 ans et toute sa vie tenta de racheter ses pêchés. Celle de la petite Cosette, orpheline et élevée par les raclures de Thénardier. Celle de cet indécrottable adorateur du livre des lois qu'est Javert, défenseur obstiné de la justice. Celle de Marius, jeune intellectuel bohème et amoureux de Cosette. Celle de Gavroche, archétype du joyeux gamin des rues parisien... Tout ça, on le sait déjà plus ou moins, mais ce qu'on ne connait pas, ce que jamais on n'aurait pu imaginer, c'est la version des faits par Eric Salch. Drôle et tragique, aidé d'une poésie fiévreuse et souillée bien à lui, Eric Salch livre une vision personnelle et décalée des Misérables. Si le récit suit parfaitement la narration de l'oeuvre originale et que la pertinence de son propos reste indéniable, Eric Salch grossit les traits, ajoute anachronismes et absurdités pour ainsi nous faire rire du drame et du terrible de cette sublime tragédie romanesque
Mathilde va présenter Fabien, son amoureux surveillant au Louvre, à sa famille. Et là, le pépé sort un tableau de famille et dit qu’il pourrait peut-être trouver sa place au musée. Non ? Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’une oeuvre, laquelle a sa place au musée et qui décide ?
Le chien qui louche de Étienne Davodeau
L’histoire chouki d’un jeune couple, d’un tableau un peu moche (portrait d’un chien qui louche), d’une société secrète et… du Louvre édité aux éditions du Louvre.
Une BD rigolote qui doit se trouver en bonne position dans la boutique du musée
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Personnages hauts en couleur, dialogues vifs, quiproquos pittoresques, le Chien qui louche est une comédie alerte et réjouissante. Et, derrière la farce, se pose la question : qui peut affirmer qu'un tableau a droit ou non d'être accroché, pour la postérité, aux cimaises d'un musée prestigieux comme le Louvre ? Une lueur d'inquiétude passa alors dans le regard de la Joconde
Elle(s), bande dessinée de jeunesse de Bastien Vivès raconte une rencontre, un amour naissant (difficilement), deux copines et un garçon un peu timide.
Elle(s) : Alice, Charlotte & Renaud de Bastien Vivès
Une BD aux boobs grands comme les yeux (si, si)
Une historiette chouchou, des moments tendres (et parfois difficiles) ou tout est hypertrophié comme les débuts peuvent l’être
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Allô...
Ouais Alice !
Ça va ? Je peux pas te parler fort : je suis dans le train...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Elle(s) sont deux. Vous les avez sans doute croisées. Elle(s) sont vos amies, ou vous peut-être.. Elle(s) sont celles qu'on a aimées et celles dont on a rêvé. Elle(s) ont 18 ans, nous aussi
Thérapie de groupe, tome 3 : La tristesse durera toujours de Manu Larcenet
Et grâce à son désespoir de bédéiste has been bipolaire au bout du rouleau, il continue cette série de BD à la papa d’une créativité folle et hilarante.
Un album où chaque page est une pépite tourmentée de la sève du grand canal de la folie inventive brillant de mille éclats (j’exagère un peu, mais cette Thérapie de groupe vaut bien ça) dans la fière lignée des tomes un et deux
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce dernier album l'auteur poursuit toujours sa recherche de l'inspiration. Mais de manière plus apaisée et plus linéaire, il met en scène sa découverte de la contemplation et son retour dans sa famille. Un mélange rare d'humour et de tendresse. Et un final surprenant et plein d'autodérision
Premier opus qui en a vu deux avec Olympia, la grande Odalisque est une BD à suspense d’un groupe de femmes monte en l’air, des voleuses d’art un peu obsédées sexuelles, un peu branquignoles et qui n’ont pas froid aux yeux.
La grande Odalisque de Bastien Vivès, illustrations de Florent Ruppert et Jérôme Mulot, couleurs d’Isabelle Merlet
Une bande dessinée vraiment impressionnante dans le traitement du mouvement, des corps et de la représentation des espaces.
Un scénario hollywoodien pour une production française bien rythmée
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller chercher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. À la recherche d'un chauffeur, elles rencontrent Sam, une championne de moto aux multiples talents. Le trio qui vient de naitre est appelé à entrer dans la légende... Quand l'étoile montante de la BD française s'associe à l'un des meilleurs duos de la BD indépendante pour réinventer les trois héroïnes les plus connues (et les plus sexy) de l'animation japonaise, le résultat ne peut que faire des étincelles
Comme pour le premier opus, le scénario peut sembler bricolé, mais la sauce prend et on se retrouve vite à se laisser charmer par ce trio de voleuses un peu foutraques, Alex, Carole et Sam.
Olympia de Bastien Vivès, illustrations de Florent Ruppert et Jérôme Mulot, couleurs de Isabelle Merlet et Jean-Jacques Rouger
Une histoire à la Ocean (onze, douze ou que sais-je) à la française et au féminin
Une bande dessinée aux graphismes et couleurs de haut niveau pour un bon petit thriller bien tendu à la fin qui dégomme tout ! Ou pas ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Alex, Sam et Carole sont les braqueuses les plus sexy que la terre (et la bande dessinée) ait portées. Drôles de dames des temps modernes, elles peuvent accomplir les plus grands coups et ne reculent devant aucun obstacle. Après "La Grande Odalisque", prix Landerneau 2012, les auteurs à succès Bastien Vivès (Polina, Last Man) et Ruppert & Mulot ("La technique du périnée") redonnent vie à leurs héroïnes favorites. On les avait quittées en mauvaise posture après le périlleux cambriolage du Louvre et la disparition de Carole. Pour qu'elles reprennent du service, il leur faudra cette fois une mission incroyable ? ce sera le vol de trois tableaux, parmi lesquels l'Olympia de Manet, exceptionnellement exposé au Petit Palais, à Paris. La suite d'un univers créé à six mains avec un plaisir évident, au sein duquel le fantasme devient joyeuse série B, les dialogues truculents rythment l'action et où l'aventure se transforme en un récit moderne, dynamique et terriblement drôle
Le défi était de taille, adapter un polar un petit peu complexe dans une bande dessinée de 64 pages.
Miss Marple : un cadavre dans la bibliothèque de Dominique Ziegler, dessins d’Olivier Dauger adapté d’un roman d’Agatha Christie
Le dessin à la ligne claire et les indispensables explications et dialogues et l’ambiance so british donnent à cette BD un petit air de Black et Mortimer.
La tâche était toutefois bien ardue et le résultat me laisse mitigé
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Le cadavre étranglé d'une femme inconnue est découvert au petit matin sur le tapis de la bibliothèque de la demeure du colonel Arthur Bantry et de son épouse Dolly. Celle-ci fait immédiatement appel au bon sens de son amie Jane Marple, pour dénouer un écheveau encore plus compliqué qu'il n'y paraît au premier abord. Jane Marple, plus connue sous le nom de Miss Marple, est un personnage de fiction créé par la romancière Agatha Christie. Un Cadavre dans la bibliothèque est la seconde aventure de ce personnage atypique, sorte de « détective en fauteuil » (en anglais : armchair detective) qui vit à St Mara Mead, village imaginaire de la campagne anglaise. Une de ses maximes favorites dit que « la nature humaine est partout la même »
Soldat polonais pendant la 2e guerre mondiale, capturé, engagé dans la résistance, capturé, torturé, échappé, infiltré dans le volontaire ghetto de Varsovie et dans un camp d’extermination (possiblement celui de Bełżec), Jan Karski à témoigné de l’horreur de la solution finale nazie devant les dirigeants Anglais et États-uniens.
Jan Karski : l’homme qui a découvert l’Holocauste de Marco Rizzo et dessins de Lelio Bonaccorso
Avec l’espoir de mettre fin plus rapidement à l’horreur.
Une bande-dessinée aux traits malheureusement inégaux, alternant entre réalisme froid et personnage de comics.
L’histoire d’un Juste parmi les Nations
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Monsieur, je n'ai pas dit que ce jeune homme mentait. J'ai dit que je suis incapable de le croire.
Ce n'est pas la même chose»
1939. Jan Kozielewski, jeune Polonais de bonne famille, catholique, est happé par la guerre.
Sous le nom de Jan Karski, il devient un agent de la résistance.
Sa mission : s'introduire au coeur du ghetto de Varsovie puis dans un camp d'extermination et transmettre son rapport au Président des États-Unis.
Peu de livres relatent l'histoire extraordinaire, incroyable et passionnante de Karski.
Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso lui ont rendu hommage à travers ce roman graphique