Les grandes oubliées : pourquoi l’Histoire a effacé les femmes

Quel essai remarquable ! Sans même parler du sujet, il est facile à lire, drôle (vraiment, très !) et sa structure linéaire reste pleine de rebondissements. Un vrai page turner !

Les grandes oubliées : pourquoi l’Histoire a effacé les femmes de Titiou Lecoq

Pour parler du fond, c’est une révélation à quasi chaque chapitre. Dans le même ordre d’idée que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire, ce sont les hommes qui ont rédigé les manuels, publié les encyclopédies, effectué les recherches, justifié leur position et, finalement, effacé les femmes.

Et ce livre le démontre aisément : oui, les femmes ont toujours été présentes, actives, puissantes et agissantes. Si nous ne les retrouvons pas dans nos livres d’histoire c’est qu’elles en ont été effacées. Et ce, des grottes de la préhistoire jusqu’à aujourd’hui.

L’histoire de l’égalité n’est pas récente, elle est préhistorique et est faite d’avancées comme de reculs. Non, rien n’est gagné à tout jamais.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d'histoire.

« C'est maintenant, à l'âge adulte, que je réalise la tromperie dont j'ai été victime sur les bancs de l'école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l'on nous a apprise. »

Pourquoi ce grand oubli ? De l'âge des cavernes jusqu'à nos jours, Titiou Lecoq s'appuie sur les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l'Histoire. Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s'éclaire. Les femmes ne se sont jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix

Promises

Un album d’illustrations autour de l’amour et du couple de Yuval Robichek

Promises de Yuval Robichek

C’est drôle et délicat. Comme des énigmes poétiques, des dessins à clés autour des saisons

Et pour retrouver son travail c’est un peu sur tous les réseaux sociaux et ici : https://www.yuvalrob.com/

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
‘Promises’ is a chance to rediscover the thought-provoking illustrations of Yuval Robichek.
Ninety-six pages of drawings speak louder than words.
Surreal romantic illustrations, selected from the past years

Les aventures de Toi et Moi

Dans la même série que Sacré Jésus, voici les aventures de Toi et Moi par Didier Tronchet. Une bonnedame et un bonhomme à oualpé, un couple de toujours avec leurs questions / réponses éternelles : est-ce que tu m’aimes ?

Les aventures de Toi et Moi

C’est rigolo, ça ne se veut pas beaucoup plus et pourtant, c’est tendre et plein de douceur pour Toi et Moi qui n’arrivent pas toujours à s’entendre sur ce qu’aimer veut dire ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Toi et moi forment un couple moderne qui se pose les vraies questions auxquelles Tronchet répond avec son humour habituel

Vivons décomplexés

Dans la même ligne qu’un Fabcaro, Germain Huby observe ses contemporains dans toute leur petitesse et en rajoute quelques brouettes pour la caricature et l’absurde.

Vivons décomplexés de Germain Huby

C’est absolument jouissif et surréaliste. On y reconnait nos travers et grâce à l’amplification, on ose sourire en se disant bien que non, ce n’est quand même pas nous.

Difficile d’y coller des mots clés tant cette BD tire partout, avec quand-même cette « parole décomplexée » populiste clairement dans le viseur.

Brillant

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À une époque où la parole se libère parfois à l'extrême, Germain Huby laisse ses personnages s'exprimer sans fard dans un registre absurde qui lui permet de décortiquer nos comportements.

Sexisme, racisme, harcèlement, posture pseudo-écolo, pandémie... tout y passe et en ressort décapé

Happy Sex

Bande dessinée adultes ! Oui, clairement, sexplicite !

Happy Sex de Zep

Des brèves de cul, des situations cocasses, des petits bugs amusants, des problèmes d’érections, des surprises ou des fantasmes qui se concrétisent curieusement…

C’est bien drôle et rafraîchissant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cerveau gauche
Aaah...
Pfff...
Tic tic
On recommence ?
Mm
Hein ?
Euh...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bande dessinée pour les adultes dans laquelle Zep met en scène de façon humoristique une galerie d'hommes et de femmes pour illustrer la diversité de leurs positions et de leurs comportements sexuels

Hallali

Une BD difficile à positionner. Plutôt une œuvre graphique onirique quasiment sans paroles.

Hallali de Claire Malary

Hélas, le propos n’est pas suffisant pour en trouver une interprétation univoque. Certes, pas indispensable, mais…

Des fils trop légers pour en faire un bon album. Vraiment dommage, j’aurais bien aimé apprécier cette chasse, cette femme rousse… Mais je n’ai pas compris grand chose à ces 60 toutes petites pages

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'hallali est le dernier temps de la chasse à courre. Celui où la bête pourchassée est mise à mort

Love Addict : confessions d’un tombeur en série

K. (Koren ?) vit avec un colloc bien porté sur le cul, mais il se met en couple avec une copine. Six mois plus tard : rupture et retour en colloc.

Love Addict : confessions d’un tombeur en série de Koren Shadmi

Dépité et un peu déprimé, il suit les conseils de son colloc et s’inscrit sur LoveBug, un site de rencontre. Et bim, une, deux, trois… il enchaine rapidement les coups d’un soir.

Et la machine s’emballe…

Une fable sympa au dessin très soigné sur la vacuité du donjuanisme en ligne, son machisme et la marchandisation des individus (des proies comme des chasseuses-eurs)

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Vide-grenier du siècle
C'est le paradis ! J'adore l'été en ville.
Une torture chinoise, oui. J'en peux plus.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
A la suite d'une rupture, une relation de K. lui propose de rejoindre un site de rencontres : Lovebug. K. se rend à de nombreux rendez-vous et devient addict. Il perd son intégrité et ses amis

Immortelle Anne

Le film avec Brad Pitt et Tom Cruise m’avait alors fasciné et j’avais foncé sur le roman dévoré toute la série de ses vampires déjà parus.

Anne Rice est partie les rejoindre

Certes, elle avait aussi commis des grosses bouses, mais elle restera pour moi toujours une sainte icône des vampires avec son fabuleux Entretien avec un vampire suivi des excellents Lestat le vampire, La Reine des damnés, Le Voleur de corps, Memnoch le démon et Armand le vampire et je m’étais arrêté là. Suivirent encore Merrick , Le Sang et l’Or, Le Domaine Blackwood, Cantique sanglant, Prince Lestat, Prince Lestat et l’Atlantide et finalement Blood Communion en 2018.

Souvenirs de l’empire de l’atome

Une bande dessinée de science-fiction atypique et fascinante.

Par le graphisme premièrement, en ligne directe des années 50 techno, tout en aplats, lignes et courbes, c’est magnifique et absolument réussi.

Souvenirs de l’empire de l’atome de Thierry Smolderen et Alexandre Clerisse

Ensuite l’histoire qui nous perd un peu, un peu trop complexe avec un schéma narratif alambiqué. C’est un peu mon gros zut ! Mais finalement, ce n’est pas si grave !

Et enfin, toutes les références SF, BD belge et comics, scientifiques et para scientifiques donnent à cet ovni sa touche « clin d’oeil averti » qui m’a beaucoup amusé.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Bien après la chute de l'Empire de l'Atome, Paul et sa famille passèrent quelques semaines de vacances au Mexique.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Au 722e siècle, Zelbub, travaillant pour le Pentagone sur les armes du futur, fomente un complot pour régner en maître sur la Terre. Il se sert de l'hypnose et d'une machine de son invention pour manipuler Paul, un scientifique de haut niveau. Édition augmentée d'un cahier retraçant les sources et la genèse de l'album

Parles-tu la langue ?

Trop gourmand pour prendre plaisir à la poésie, il me faut me tenir, m’imposer un instant, m’empêcher la vitesse et ignorer l’urgence de finir. C’est un effort.

Mais certains moments en valent la peine, c’est le cas avec ce délicat recueil de poésie de Nathalie Berthod.

Parles-tu la langue de Nathalie Berthod

Un moment à s’offrir, une tendre pause, une délicatesse qu’on ne referme qu’avec cette promesse de retrouvailles

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Parles-tu la langue ? Mais quelle langue ? Une langue universelle. Nathalie Berthod part à la quête des rêves, des amours et des mots pour les dire… Elle cherche les ponts, les ailes, les frontières, une terre sous ses pieds, elle se déplace avec lenteur entre les images, les sons, les odeurs, parfois les douleurs. Tout se mélange sur la toile de la vie, où elle aime se perdre pour tout recommencer