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Catégorie : Albums et BD
Bandes dessinées, romans graphiques, albums, récits graphiques, livres d’images, beaux livres, romans photos… Tous genres confondus
Dans la même série que Sacré Jésus, voici les aventures de Toi et Moi par Didier Tronchet. Une bonnedame et un bonhomme à oualpé, un couple de toujours avec leurs questions / réponses éternelles : est-ce que tu m’aimes ?
Les aventures de Toi et Moi
C’est rigolo, ça ne se veut pas beaucoup plus et pourtant, c’est tendre et plein de douceur pour Toi et Moi qui n’arrivent pas toujours à s’entendre sur ce qu’aimer veut dire ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Toi et moi forment un couple moderne qui se pose les vraies questions auxquelles Tronchet répond avec son humour habituel
Dans la même ligne qu’un Fabcaro, Germain Huby observe ses contemporains dans toute leur petitesse et en rajoute quelques brouettes pour la caricature et l’absurde.
Vivons décomplexés de Germain Huby
C’est absolument jouissif et surréaliste. On y reconnait nos travers et grâce à l’amplification, on ose sourire en se disant bien que non, ce n’est quand même pas nous.
Difficile d’y coller des mots clés tant cette BD tire partout, avec quand-même cette « parole décomplexée » populiste clairement dans le viseur.
Brillant
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À une époque où la parole se libère parfois à l'extrême, Germain Huby laisse ses personnages s'exprimer sans fard dans un registre absurde qui lui permet de décortiquer nos comportements.
Sexisme, racisme, harcèlement, posture pseudo-écolo, pandémie... tout y passe et en ressort décapé
Des brèves de cul, des situations cocasses, des petits bugs amusants, des problèmes d’érections, des surprises ou des fantasmes qui se concrétisent curieusement…
C’est bien drôle et rafraîchissant
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Cerveau gauche
Aaah...
Pfff...
Tic tic
On recommence ?
Mm
Hein ?
Euh...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Bande dessinée pour les adultes dans laquelle Zep met en scène de façon humoristique une galerie d'hommes et de femmes pour illustrer la diversité de leurs positions et de leurs comportements sexuels
Une BD difficile à positionner. Plutôt une œuvre graphique onirique quasiment sans paroles.
Hallali de Claire Malary
Hélas, le propos n’est pas suffisant pour en trouver une interprétation univoque. Certes, pas indispensable, mais…
Des fils trop légers pour en faire un bon album. Vraiment dommage, j’aurais bien aimé apprécier cette chasse, cette femme rousse… Mais je n’ai pas compris grand chose à ces 60 toutes petites pages
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) L'hallali est le dernier temps de la chasse à courre. Celui où la bête pourchassée est mise à mort
K. (Koren ?) vit avec un colloc bien porté sur le cul, mais il se met en couple avec une copine. Six mois plus tard : rupture et retour en colloc.
Love Addict : confessions d’un tombeur en série de Koren Shadmi
Dépité et un peu déprimé, il suit les conseils de son colloc et s’inscrit sur LoveBug, un site de rencontre. Et bim, une, deux, trois… il enchaine rapidement les coups d’un soir.
Et la machine s’emballe…
Une fable sympa au dessin très soigné sur la vacuité du donjuanisme en ligne, son machisme et la marchandisation des individus (des proies comme des chasseuses-eurs)
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Vide-grenier du siècle
C'est le paradis ! J'adore l'été en ville.
Une torture chinoise, oui. J'en peux plus.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) A la suite d'une rupture, une relation de K. lui propose de rejoindre un site de rencontres : Lovebug. K. se rend à de nombreux rendez-vous et devient addict. Il perd son intégrité et ses amis
Une bande dessinée de science-fiction atypique et fascinante.
Par le graphisme premièrement, en ligne directe des années 50 techno, tout en aplats, lignes et courbes, c’est magnifique et absolument réussi.
Souvenirs de l’empire de l’atome de Thierry Smolderen et Alexandre Clerisse
Ensuite l’histoire qui nous perd un peu, un peu trop complexe avec un schéma narratif alambiqué. C’est un peu mon gros zut ! Mais finalement, ce n’est pas si grave !
Et enfin, toutes les références SF, BD belge et comics, scientifiques et para scientifiques donnent à cet ovni sa touche « clin d’oeil averti » qui m’a beaucoup amusé.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Bien après la chute de l'Empire de l'Atome, Paul et sa famille passèrent quelques semaines de vacances au Mexique.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Au 722e siècle, Zelbub, travaillant pour le Pentagone sur les armes du futur, fomente un complot pour régner en maître sur la Terre. Il se sert de l'hypnose et d'une machine de son invention pour manipuler Paul, un scientifique de haut niveau. Édition augmentée d'un cahier retraçant les sources et la genèse de l'album
Magazine de ma jeunesse, j’ai découvert l’humour cucul avec Fluide Glacial, je me suis régalé avec Édika, Gotlib, Coyote, Léandri, Goossens, Alexis, Morell, Solé, Blutch ou Gimenez – Haaaa, les orgasmes fous de Gimenez – les romans photos et tous les autres…
Q extrait d’une planche de Gimenez
Vous dire si j’étais impatient de découvrir une pépite qui m’aurait échappé, une madeleine aux parfums enivrants
Q extrait d’une planche de Julien CDM
Mais voilà, les planches de mon enfance me semblaient plus incroyables et les extraits pas toujours les plus pertinents… Ma madeleine ou moi avons un peu vieilli, zut. J’ai quand même adoré certaines planches, la venue de nouveaux et les sélections de plagiats et censures de Bernard Joubert m’ont bien fait rigoler !
Q2 un dessin de Bertail
Reste deux volumes qui pourraient plaire aux collectionneurs
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Q : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur « Fluide Glacial et le sexe » sans jamais oser le demander est dans cet ouvrage.
De Forest et sa Barbarella pas farouche à Sanlaville et sa chef scoute très pédagogue, en passant par Alexis et Sourdrille (notre nouveau Crumb !), Fluide Glacial vous livre ce qu'il a de plus bouillant.
Peut-on rire de tout ? Oui, et même avec les plus belles femmes du monde !
Q2 : Des poils et de la poilade ! Des seins et du dessin !
Dans ce deuxième tome, les grands noms de la BD érotique, Magnus, Liberatore ou Sourdrille, côtoient le meilleur des auteurs de Fluide Glacial : Gotlib, Édika, Goossens, Hugot, Bouzard, Julien CDM, Tebo, Bertail, Salch, Pluttark, Sanlaville et tant d'autres. Et parce que plus on est nombreux, plus c'est joyeux, la sève de la nouvelle BD s'est également jointe à cette fantastique orgie dessinée !
Entrez, c'est ouvert !
Une fable sur la bêtise, la cruauté, la crédulité et la cupidité des singes (ça ne parle évidement pas de notre propre inhumanité) de Jean-Paul Krassinscky.
L’histoire de singes assoiffés de pouvoir et utilisant un Diou pour s’installer sur le trône
Le crépuscule des idiots de Jean-Paul Krassinsky
Et tout y passe, l’adoration, les tables de la loi, le blasphème, le patriarcat, la domination des femelles, les rivalités, les schismes, les adorateurs…
Une bande dessinée démonstration, magnifique et consternante !
Et ces singes dans l’espace, et la chienne Laïca et tous les autres animaux sacrifiés ? Quelle merde, quelle saloperie !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Certains humains sont bêtes comme des singes, dit-on. Mais il est des singes qui sont sots comme des humains. »
Passionné de photographie et de bande-dessinées, Jean-David Morvan contacte avec succès l’agence Magnum pour une série autour des photographes phares de l’agence. Ici, Abbas, le photographe d’un des combats du siècle passé : Ali – Foreman.
Mohamed Ali, Kinshasa 1974 de Jean-David Morvan, Abbas et Raphael Ortiz
Alternant habilement les photos et le dessin, cet album retrace plus la destinée de Mohamed Ali (et George Foreman) que la vie du photographe. Les clichés du monstre photogénique Ali valent absolument le détour.
Pourtant je suis resté un peu moins fan du dessin et du traitement des mouvements des boxeurs.
Un dossier complète la BD pour en saisir l’historique de création.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Le 30 octobre 1974 au Zaïre a lieu le combat de boxe le plus célèbre du vingtième siècle. Surnommé « The Rumble in the Jungle », il oppose Mohamed Ali, qui souhaite reconquérir sa ceinture de champion du monde, et George Foreman, le tenant du titre.
Foreman est une véritable machine à frapper. Il vient de vaincre par K.O. les deux seuls boxeurs à avoir battu Ali. De son propre aveu, Ali est terrifié à l'idée de l'affronter sur le ring...
Présent sur place, le photojournaliste Abbas immortalisera cette rencontre légendaire et les conservera dans ses archives pendant 36 ans avant de les dévoiler. Dans ce livre au croisement du documentaire, du photoreportage et du roman graphique, se révèlent donc dans leur contexte les images percutantes de l'un des plus grands photographes de l'agence Magnum Photos. Nourri par la parole d'Abbas lui-même, le scénario de Jean-David Morvan est mis en scène avec vigueur et rigueur par le dessinateur Rafael Ortiz
Julie Birmant propose ici une Isadora Duncan emportée par sa soif de vivre, un peu illuminée et capricieuse, obsédée par la gloire et rencontrant le grand monde à la recherche de notoriété.
Isadora de Julie Birmant et Clément Oubrerie
Malheureusement, peu de danse et d’envolée alors que le dessin de Clément Oubrerie est absolument parfait pour ces représentations.
Une artiste radicale qui tente d’imposer sa vision de la danse, peut-être un peu trop moderne pour l’époque
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Isadora Duncan a vingt ans et c'est une énigme.
Comment cette Américaine sans le sou, exaltée, aussi libre que naïve, parvient-elle au sommet de la gloire en 1903 ?
Scandaleuse sans le savoir, petite flamme que rien ne peut éteindre - sauf peut-être une écharpe trop longue - elle danse sa vie et ne ressemble à personne.
La musique la traverse, Chopin ou Wagner, elle bouge en s'inspirant des vagues, de la Grèce antique, de Rodin.
Que vient donc voir la foule qui se presse à ses spectacles ? Un phénomène, une artiste aux pieds nus ou une guerrière vaillante, livrant bataille contre l'Histoire et ses tragédies ?