Sorcières : la puissance invaincue des femmes

Un livre important, pourtant dans une édition… mais diablesse, pourquoi de si petits caractères ! Misère, ce livre m’a arraché les yeux.

Sorcières de Mona Chollet
Sorcières de Mona Chollet

Pour revenir à plus de sérieux, un vrai bon livre sur le féminisme contemporain, bourré de références actuelles et historiques. Un essai aux avis tranchés ! Et si parfois on pourrait se mettre à penser « un peu trop », en suivant le cours de la réflexion, en comprenant le contexte et en s’attardant sur les citations… misère ! C’est juste !

Avec pour thématiques principales, l’autonomie, le droit à disposer de son corps, la non-maternité et le jeunisme.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?

Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante - puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; a femme sans enfant - puisque l'époque des chasses a marqué a fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée - devenue, et restée depuis, un objet d'horreur. Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever

Le noir qui infiltra le Ku Klux Klan

Cinq étoiles, évidement, pour Ron Stallworth et ses collègues qui ont infiltré le K.K.K. à la fin des années 70. Le ridicule des bouffons en robes et capuches pointues est délicieux. Des bras cassés qui rêvent de brûler des croix dans des délires suprématistes. Dangereux pourtant!

Le noir qui infiltra le Ku Klux Klan de Ron Stallworth
Le noir qui infiltra le Ku Klux Klan de Ron Stallworth

Bon, le bouquin… bof. Mais pour l’audace et le courage : chapeau !

Un passé pas si lointain au éternelles réminiscences bien présentes.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Tout a commencé un jour d'octobre 1978. Inspecteur à la brigade de renseignement de la police de Colorado Springs, j'avais notamment pour mission de parcourir les deux quotidiens de la ville à la recherche d'indices sur des activités subversives.
Les petites annonces ne manquaient jamais de m'étonner. Parfois, entre stupéfiants et prostitution, on tombait sur un message qui sortait de l'ordinaire. Ce fut le cas ce jour-là

À un clic du pire : la protection des mineurs à l’épreuve d’Internet

Un essai sans complaisance par une auteur qui maîtrise le sujet. Un regard critique sur le monde du porn et ses dérives, l’arrivée des tubes et leur totale impunité, les conditions du milieu de cette industrie, les messages véhiculés, les dérives sociétales et, finalement l’impact sur la jeunesse et les ados.

À un clic du pire : la protection des mineurs à l’épreuve d’Internet de Ovidie
À un clic du pire : la protection des mineurs à l’épreuve d’Internet de Ovidie

Dans ce panorama, Ovidie cherche des solutions et propose un dialogue non moralisateur et vertueux pour tenter de préserver les plus fragiles.

Un livre à mettre entre toutes les mains !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En dix ans, l'humanité a regardé l'équivalent de 1,2 million d'années de vidéos pornographiques. 95 % de cette consommation passent par des sites de streaming gratuits détenus par des compagnies offshore aux pratiques obscures. Jamais l'accès au porno n'aura été aussi facile : des millions de contenus piratés sont à disposition de façon permanente, sans restriction d'âge, sans aucune forme de contrôle quant à la violence des contenus diffusés. La gratuité combinée à l'immédiateté du streaming fait de ces sites un moyen prisé pour accéder aux images explicites, tant par les adultes que... par les mineurs.

C'est pourquoi nous devons nous réapproprier le sujet, sans panique morale ni désir de censure, mais sans minimiser non plus l'influence de la porn culture. Il est temps pour nous tous d'en comprendre les rouages, de connaître ses moyens de diffusion, de la décoder et d'en évaluer l'impact sur notre rapport au corps et à l'Autre

Planète Porn

Dommage, c’est pas mal, mais reste une impression de traitement de surface, comme si Marie Maurisse n’avait pas voulu ou pu voir au fond des choses, le glauque et le malsain (ou peut être ma vision est-elle biaisée). Même son voyage à Budapest parait bien gentil. En dehors de cette impression, le livre tente de faire le tour du sujet et ne semble éviter aucune facette.

Planète Porn de Marie Maurisse
Planète Porn de Marie Maurisse

Reste un livre équilibré pour aborder ce sujet et s’en faire une idée sans dogmatisme ni à priori.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le X est partout. Chaque année, près de cent milliards de vidéos sont regardées gratuitement sur le site Pornhub. Amateurs, fétichistes, libertins... Désormais, la pornographie est à portée de clic. Cette banalisation change la manière de travailler des professionnels du secteur, confrontés à une crise sans précédent. Doit-on avoir peur de cette nouvelle donne ? Comment appréhender les contenus pornos disponibles sur Internet ? Sont-ils de plus en plus violents ? Faudrait-il les censurer pour le bien-être de nos enfants ? Les femmes regardent-elles aussi du porno ? L'addiction existe-t-elle ?

De Los Angeles à Budapest, en passant par Paris, Newcastle et Barcelone, Marie Maurisse a rencontré les nouveaux acteurs du X et questionné des spécialistes sur ce que la diffusion massive de la pornographie change dans nos vies. Son récit mélange reportages, interviews et analyses qui nous donnent les clés pour réagir à ce nouvel âge

Ces hommes qui m’expliquent la vie

Féministe, revendicatif et engagé !

Ces hommes qui m'expliquent la vie de Rebecca Solnit
Ces hommes qui m’expliquent la vie de Rebecca Solnit

Un recueil d’articles brillants, pointus et parfois drôles qui sentent l’exaspération de l’impatience. Le monde et les mentalités changent, heureusement, mais il reste tant de travail et d’inégalités.

Les articles abordent différentes facettes, et du coup, c’est parfois redondant. Mais il est aussi bon de dire et redire !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d'expliquer aux femmes ce qu'elles savent déjà ? D'où vient leur certitude de savoir mieux qu'elles ce qu'elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l'Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.

Dans ce recueil d'essais où la colère le dispute à l'intelligence et à l'humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme.
Et fournit des armes pour les luttes à venir.

« Une portion significative des femmes de votre entourage entre dans la catégorie des survivantes. »

Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures

Un livre un peu terrible, laissant l’impression que même Jean Ziegler n’y croit plus. Et ça, malgré un titre qui pouvait sembler porteur d’espoir.

Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures de Jean Ziegler et Denis Lafay
Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures de Jean Ziegler et Denis Lafay

Dans cet ordre mondial inféodé au capital, on voit difficilement ou se trouvent les fissures même si le livre se termine par: « Ou bien c’est nous qui abattrons cet [l’]ordre cannibale, ou c’est personne. »

Un constat de la fin des utopies, même si… par-ci, par-là subsistent encore quelques irréductibles rêveurs.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« De plus en plus rares sont les critiques virulents du capitalisme et du libéralisme contemporains. Leur voix n'est pas éteinte, mais elle est muselée, sinon discréditée, au moins contestée par la suprématie que ce double modèle idéologique et économique exerce désormais, sous des formes certes disparates, sur la quasi-totalité du globe... et dans la quasi-totalité des consciences. Jean Ziegler est de ces opiniâtres résistants au capitalisme. Sa confrontation intellectuelle et physique, scientifique et émotionnelle, à la véracité de l'extrême pauvreté, au cynisme des mécanismes diplomatiques, aux obscurantismes multiformes, à l'étranglement des droits humains élémentaires, au dépérissement des utopies, lui confère d'être un observateur unique de l'état humain du monde. »
Denis Lafay

Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs

Un recueil d’essais autour du racisme et des États-Unis d’aujourd’hui. Différentes facettes des violences et discriminations institutionnalisées, sournoises ou flagrantes.

Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs de Brit Bennett
Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs de Brit Bennett

Comme autant de pistes de réflexion (de rage, de révolte…) face au « Make America great again » de Trump.

Et « Great Again » comme quand ? A quel moment l’Amérique a-t-elle été « grande » au juste ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 2020, la mort de George Floyd, homme noir qui succombe lors de son arrestation aux cris de « Ican't breathe » bouleverse le monde. En 2014 déjà, Eric Garner décédait dans les mêmes circonstances et en prononçant les mêmes paroles.

Ces neuf essais pétris d'une rage calme exposent l'omniprésence du racisme aux États-Unis, qu'il soit diffus, tapi dans des détails qui n'en sont pas, ou sidérant, énorme, invraisemblable. Du marketing des poupées d'enfants à l'absence de plaque commémorant les victimes de l'esclavage, Brit Bennett désigne de façon saisissante les manifestations de ce racisme qui n'en finit pas de tuer, et qui prospère aussi sur la bonne conscience des « gentils Blancs ». Portée par le désir d'aller de l'avant, elle rend hommage aux auteurs qui, de Toni Morrison à Ta-Nehisi Coates en passant par Jesmyn Ward, ouvrent la voie au changement en donnant à voir une expérience à nulle autre pareille

Docteur, j’ai un ami qui… : les réponses aux questions insolites et inavouables que vous vous posez

Un peu rigolo comme un livre à poser dans un coin du petit coin. Avec ces petits tracas inavouables et franchement désagréables.

Docteur, j'ai un ami qui...: Les réponses aux questions insolites et inavouables que vous vous posez de Mélanie Morin
Docteur, j’ai un ami qui…: Les réponses aux questions insolites et inavouables que vous vous posez de Mélanie Morin

Goût, odeurs, sécrétions, pellicules, champignons, tics et tocs… bienvenue dans le côté « un peu dégueu » du corps humain.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tous ces petits et gros tracas ont un point commun : il n'est pas aisé d'en parler à votre médecin. Trop anodin, trop loufoque, trop intime... Pourtant, aucune question n'est trop ridicule pour être posée. Et aucun désagrément n'a le droit de vous gâcher la vie, sous prétexte qu'il se niche sous vos aisselles ou dans votre intestin.

Haleine, poux, gaz, sécrétions... Mélanie Morin, chroniqueuse au « Magazine de la santé » , sur France 5, a mené l'enquête au fond de vos estomacs, à la racine de vos cheveux, sous vos draps et jusque dans votre culotte. Elle a sollicité des médecins chevronnés pour répondre aux questions les plus embarrassantes que vous vous posez.

Sans tabou, cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui, un jour, ont eu envie de commencer une phrase par : « Docteur, j'ai un ami qui... » . Soyons honnêtes, des questions « délicates » , on s'en pose tous ! Grâce à ce livre, apprenez à mieux connaître votre corps, à dédramatiser et à vous décider à parler de votre souci, aussi gênant soit-il !

Mortelle transparence

Ecrire un livre grand public sur la transparence des informations à l’heure numérique relève de la gageure. Les enjeux sont financièrement, politiquement, socialement, économiquement, individuellement, sociétalement (j’en passe) sont tellement vastes, importants, imbriqués et complexes qu’ils en deviennent abstraits tout en restant primordiaux.

Mortelle transparence de Denis Olivennes et Mathias Chichportich
Mortelle transparence de Denis Olivennes et Mathias Chichportich

Alors, à qui s’adresse ce livre qui tente de faire le tour de la question ? À toute personne un peu curieuse qui en ressortira fatalement dubitative. La vitesse des évolutions rend obsolètes les positions aussi rapidement que les spaghettis passent d’al dente à une bouillasse infâme.

Alors, autruche ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La transparence devient totale. Nos déplacements, nos achats, nos goûts, nos maladies, nos échanges, nos conversations : rien n'y échappe. Au bureau, des entreprises expérimentent des dispositifs enregistrant les conversations de leurs employés.

Une opération « suspecte » sur votre compte ? Votre banquier a l'obligation de vous dénoncer à une cellule anti-fraude. Vous souhaitez en parler à votre avocat ? Un juge d'instruction l'a peut-être placé sur écoute. Pour un entretien d'embauche, une visite approfondie des réseaux sociaux - ah les photos sur Facebook ! - est devenu un préalable.

Bientôt notre ADN sera séquencé de manière à ce que nos maladies soient prévisibles : les médecins s'en félicitent, les assureurs se frottent les mains.

Quand, au diktat de la transparence, s'ajoutent les effets pervers du progrès technique, c'est toute notre vie qui bascule.

Peut-on encore inverser le cours des choses ? Sommes-nous condamnés à l'autodestruction de cette société de libertés que nous avons mis tant de siècles à constituer ?

Big Data : le nouveau visage de Big Brother ?

Denis Olivennes et Mathias Chichportich analysent cette marche forcée et inconsciente vers une société soumise aux injonctions souvent absurdes d'une prétendue modernité

Enfance de terre

C’est un tout joli livre, avec trop.

Trop de jolis mots, de belles émotions, d’élans d’espoirs et de candide naïveté. Beaucoup trop pour un ex président et ministre des affaires étrangères.

Enfance de terre de Didier Burkhalter
Enfance de terre de Didier Burkhalter

On ressort avec la vague impression que tout est beau et pur dans un monde de monstres, d’horreur et d’inhumanité.

Mais c’est joli

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une année est une petite vie. Quatre saisons qui passent et s'en vont, qui partent pour repartir, apparemment sans fin. Ici, ce sont quatre années et quatre saisons qui filent, font défiler leurs histoires et les mêlent parfois. D'un printemps d'une année à un hiver d'une autre année. De l'Amérique à l'Océanie, en passant par l'Europe, l'Afrique et l'Asie. D'Angelica à Victor Preciado, d'Ahmed à Imane, de Merveille à Destin et à bien d'autres encore. Au fil de ce temps, autour du monde, des enfances sortent de terre, affirmant toujours plus fort-comme si elles en doutaient toujours davantage-qu'elles ne veulent pas être l'ultime génération ; se battant avec leurs énormes petits coeurs pour faire triompher le moteur tournant de la planète et de la condition humaine : l'espoir