Factfulness

« There are three kinds of lies : lies, damned lies, and statistics. »

Mark Twain

Hans Rosling tente ici d’objectiver l’état du monde et de montrer qu’il ne va pas aussi mal que ce que nos préjugés nous poussent à croire. Pour cela il s’appuie sur des chiffres, des tableaux, des statistiques… des éléments aussi indiscutables que possible et il est très convainquant. Oui, le monde ne va pas aussi mal et sur beaucoup de points, il va même bien mieux !

Factfulness de Hans Rosling

Et pourtant… le passage d’échelles logarithmiques à des échelles linéaires sans trop d’explications et certains partis pris de l’auteur (oui, lui aussi) m’ont quand-même franchement chiffonné.

Et le réchauffement climatique, et la captation des richesses, la déforestation, la disparition des insectes et des espèces (autres que les rhinos ou les pandas) … on en parle un peu plus ?

Et sans cesse, me revenait cette citation de Mark Twain…

Alors, Non ! Tout ne va pas si mal et Oui ! Certaines choses vont même bien mieux que ce que nos a priori nous poussent à imaginer… Mais !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Nous nous croyons rationnels et informés. Ce n'est pas le cas. Nous nous trompons systématiquement, quel que soit notre niveau d'études, y compris - peut-être même plus - sur les sujets que nous croyons bien connaître.

Mais, comme le met au jour Hans Rosling, statisticien de génie et star des conférences TED, les raisons pour lesquelles nous nous trompons sont toujours les mêmes ! Hérité d'un ancestral instinct de survie, c'est le fonctionnement même de notre cerveau qui nous induit en erreur :
- En nous incitant à chercher un coupable à tout phénomène ;
- En résumant la plupart des problèmes en une stérile opposition binaire ;
- En nous intimant de réagir dans l'urgence (confondant ainsi peur et danger) ;
- En étant facilement ébloui par les gros chiffres ;
- En dramatisant à l'excès (et en adorant ça)...

Ce livre nous apprend à repérer les situations où nos biais de pensée déforment notre vision des choses. Indispensable pour comprendre le monde tel qu'il est, Factfulness permet de prendre, enfin, la saine habitude de ne fonder son opinion que sur des faits

Coup de philo… sur les idées reçues

Probable que les philosophes et les érudits laisseront dédaigneusement ce recueil sur la commode des commodités. Pourtant, voilà un petit livre qui y trouvera bien heureusement sa place, proposant des brèves philosophiques qui bousculent quelques idées reçues.

Coup de philo… sur les idées reçues de Julia de Funès

C’est frais, bref, pas prétentieux. Juste des petites amorces de réflexion et des invitations à penser

Perso, j’ai beaucoup aimé !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La démocratie, c'est le contraire de la tyrannie. »
« Quand on veut, on peut. »
« Il ne faut pas se fier aux apparences. »
Tout cela est évident ! Qui pourrait le nier ?

Eh bien... les philosophe ! Julia de Funès propose un coup de philo comme on donnerait un bon coup de balai, pour rétablir la vérité sur certaines expressions toutes faites qui feraient sûrement blêmir Kant, Descartes, Aristote ou Spinoza.

40 idées reçues passées au crible de la pensée philosophique

Devenir un expert du rakugaki : développer son imagination par le dessin

Petit manuel de dessin pour oser plus facilement et sans complexes inutiles, laisser glisser son stylo et apprendre à représenter ce qui nous entoure.

Devenir un expert du rakugaki : développer son imagination par le dessin de Bunpei Yorifuji

Des fourmis aux montagnes, des pandas aux licornes, des aubergines à la louche… comment représenter les grandes et petites choses simplement.

C’est quand même un petit plus compliqué que ça, quand même…

… mais avec un peu d’exercices

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bunpei Yorifuji est né en 1973 dans la préfecture de Nagano au Japon. Il a crée le studio de design graphique et d'illustration Bunpei Ginza en 2000. Il travaille comme directeur artistique dans le domaine de la publicité, conçoit des livres et poursuit parallèlement une activité artistique personnelle. Ses campagnes pour le métro de Tokyo sont certainement les plus connues, tout comme celles pour Japan Tabacco, Muji ou encore Milk Japan. Il est également l'auteur de plusieurs livres sur des sujets aussi variés que les éléments, la mort ou encore la notion d'échelle. Devenir un expert du rakugaki est sa méthode personnelle de dessin

Le génie lesbien

Voilà un livre qui dit les choses, n’évite pas, fonce et se bat. Pas de langue de bois et des opinions bien affirmées. Et si Alice Coffin fait part de ses points de vue assumés, elle les étaie, les confronte, cite ses sources et nomme les actes comme les personnes !

Le génie lesbien de Alice Coffin

L’essai féministe militant d’une lesbienne révoltée (dans lequel toutes ne se retrouveront évidement pas, et tel n’est probablement pas le but)

Et même si on peut lui reprocher ses partis pris, si j’ai trouvé le chapitre sur la placadrologie un peu plus faible, si quoi ou qu’est-ce et s’il déplaira forcément, voilà un bouquin qui tape fort… C’est réjouissant !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Enfant, j'adorais m'imaginer en garçon. J'ai depuis réalisé un rêve bien plus grand : je suis lesbienne. Faute de modèles auxquels m'identifier, il m'a fallu du temps pour le comprendre. Je me suis découvert une histoire, une culture, un héritage au nom desquels je me bats aujourd'hui, car ils ont bouleversé ma vie. »
A.C.

Dans cet essai très personnel, la journaliste féministe, lesbienne et militante, Alice Coffin, tente de comprendre pourquoi, soixante-dix ans après la publication du Deuxième Sexe, et malgré toutes les révolutions qui l'ont précédé et suivi, le constat énoncé par Simone de Beauvoir, « le neutre, c'est l'homme », est toujours d'actualité. Elle y évoque son activisme au sein du groupe féministe La Barbe, qui vise à « dénoncer le monopole du pouvoir, du prestige et de l'argent par quelques milliers d'hommes blancs ». Elle y questionne également un système médiatique qui peine à se repenser ; interroge la difficulté des personnalités publiques à « sortir du placard » ; revient sur l'importance d'étendre la PMA pour toutes, et sur l'explosion de la parole des femmes après #MeToo.

Combattif et joyeux, Le Génie lesbien est un livre sans concession, qui ne dissocie jamais l'intime du politique et nous aide à mieux comprendre ce qu'être lesbienne aujourd'hui veut dire, en France et dans le monde

Où est le sens ? : les découvertes sur notre cerveau qui changent l’avenir de notre civilisation

Un des meilleurs pires essais que j’ai pu lire sur la fuite en avant de notre civilisation et l’origine de ses causes dans le fonctionnement de notre cerveau. Brillant !

Après Le bug humain qui se terminait d’une façon un peu désespérante sa conclusion semble encore plus sombre…

Où est le sens ? : les découvertes sur notre cerveau qui changent l’avenir de notre civilisation de Sébastien Bohler

… enfin, plus sombre selon la foi que l’on peut placer dans l’humanité.

Comment le cortex cingulaire essentiel à notre survie et à la réussite de l’humanité nous mène à notre propre perte, comment le sens est indispensable à nos vies et tous les dénis nécessaires à la survie dans cette chute aux compensations matérielles.

A lire absolument ! Comme tous ses livres

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'humanité du XXIe siècle vit un cauchemar, mais nous avons une opportunité unique de nous réveiller.

Notre monde est ou bord de l'asphyxie. Les espèces vivantes s'éteignent, les calottes glaciaires se liquéfient, les eaux montent, la température grimpe. Demain, nous serons exposés à des pénuries, à des migrations climatiques, et devrons lutter contre de nouvelles pandémies.

Sommes-nous à ce point impuissants et résignés à périr ?

Certainement pas !

Une ressource insoupçonnée se trouve enfouie dans notre propre cerveau. Un centre nerveux appelé cortex angulaire nous pousse sans relâche à chercher du sens à nos existences. Cette quête de sens peut nous détourner de la croissance aveugle qui prépare notre perte.

Il s'agit de rééquilibrer notre cerveau en donnant la priorité à ce cortex cingulaire pour fonder une société basée sur la cohérence, la signification et le lien, qui nous motivera à moins produire et à ne plus consommer inutilement.

Ce centre cérébral est en chacun de nous. Depuis longtemps nous l'avions oublié. Aujourd'hui nous pouvons le réactiver !

La question qui tue : perfidies ordinaires, maladresses et autres…

Franchement… j’ai dû en poser quelques unes…

La question qui tue : perfidies ordinaires, maladresses et autres… de Sophia Aram

Maladroites, condescendantes voir franchement racistes, homophobes ou sexistes (j’en passe), Sophia Aram dresse la liste de ces micro-agressions et c’est très drôle et tout à fait consternant.

Après une première partie théorico-pratico-experiencielle, suit une belle collection de toutes ces petites merdasses à déguster

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je peux toucher tes cheveux ? »
« Vous fêtez les anniversaires dans ton pays ? »
« T'as pas l'air gay, pourtant. »
« L'important, c'est que tu te sentes bien dans ton corps. »
« T'as tes règles ou quoi ? »


Ces remarques aux faux airs amicaux charrient une tonne de préjugés. Elles sont pesantes précisément parce que les personnes qui les prononcent sont rarement conscientes de leur énormité et des effets qu'elles peuvent produire. C'est pourquoi il est important de prendre la mesure de ces micro-agressions et, pourquoi pas, d'en rire.

L'idée n'est pas d'organiser le plus grand procès d'intention de l'histoire mais de continuer de militer pour la tolérance afin que chacun puisse vivre paisiblement ses différences. Et puisque ça ne suffira pas, que ces « questions qui tuent » nous fassent hurler, sourire ou pleurer, finalement peu importe, l'idée serait simplement de ne pas s'y habituer

Singularité de l’éléphant d’Europe

Autant l’étonnante vie sexuelle et amoureuse de l’éléphant d’Europe m’avait amusé par son ton léger et moqueur, autant ici la quantité et l’exhaustivité nuisent au plaisir futile en noyant l’éléphant

Singularité de l’éléphant d’Europe de Pascal Varejka

Reste une compilation remarquable d’auteurs, de gravures et de citations loufoques tels que Pline l’ancien ou Vialatte et son fameux « L’éléphant est irréfutable » … (considérable ?)

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'éléphant d'Europe a trouvé en Pascal Varejka, détenteur de la chaire d'éléphantologie au collège de Pataphysique, son plus ardent défenseur. Moins connu que ses cousins africain ou asiatique, le pachyderme européen est l'objet de nombreuses études et représentations dans la littérature et l'art occidental depuis l'Antiquité. Intelligent, sérieux, mais aussi boulimique (Aristote le crédite d'un appétit démesuré), il est volontiers mélomane, voire prophétique ; amateur de belles femmes quand il n'est pas d'une chasteté exemplaire, il dégage une odeur suave qui peut guérir les maux de tête. C'est à un voyage dans l'imaginaire collectif européen que nous invite Pascal Varejka, avec humour et érudition.

Comme l'écrivait André Vialatte, fin connaisseur de l'animal, «l'éléphant est considérable»

Sexploratrices : à la conquête du plaisir

Des femmes à la découverte de leurs désirs, orgasmes, envies, corps… Avec des hommes, parfois, mais pas forcément…

Sexploratrices : à la conquête du plaisir de Dalila Kerchouche

Des histoires multiples avec des traumas à guérir, des explorations, des découvertes et de la joie. Des professionnelles du sexe et des femmes seules, en couple ou à plusieurs…

Des femmes qui ont (re)pris possession de leurs corps, de leur sexualité et de leurs orgasmes avec le sexe comme thérapie, démarche artistique ou spirituelle

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elles ont décidé de ne plus subir leur sexualité, mais d'en jouir. Elles défient les conditionnements qui ont verrouillé leur libido pendant des années. Elles bravent l'ordre social tacite qui les a privées de la puissance intime de leur sexe.

Grand reporter, j'ai rencontré pendant un an des femmes qui ont mis leur jouissance au centre de leur vie. Le jour, elles travaillent comme puéricultrice, businesswoman, ingénieure ou médecin. La nuit, elles deviennent libertines, polyamoureuses, maîtresses dominatrices, initiatrices saphiques, effeuilleuses burlesques ou masseuses tantriques.

De tous âges, de tous milieux sociaux, d'orientations sexuelles diverses, elles racontent leurs étonnants voyages sensuels tels des chemins de résilience. Leur corps, longtemps abandonné, ignoré, qui se met à vibrer. Leur vagin, jusqu'alors inerte, qui s'éveille, s'anime, se tonifie, pulse, s'embrase et irradie. Leurs paradoxes, aussi, quand certaines s'attachent pour se libérer. Toutes décrivent cette force intérieure organique, quasi viscérale, lorsque le clitoris se gorge de vie et se redresse fièrement.

Elles brisent les codes d'une sexualité passive centrée sur la jouissance masculine pour inventer une nouvelle culture du désir au féminin, qui n'est plus seulement génitale, mais aussi relationnelle, égalitaire, consciente et joyeuse.

En reprenant le pouvoir sur leur sexualité, en affirmant leurs désirs comme leurs non-désirs, elles transforment leur existence.

En s'affranchissant de la norme, elles gagnent en liberté intérieure. Elles sexplorent pour s'explorer et s'exprimer. Écoutons-les

Comment échapper à l’ennui du dimanche après-midi

Pourquoi s’ennuie-t-on le dimanche après-midi ? A cause du lundi et du travail ?

Et l’ennui, est-ce la mort ou la vie ?

Comment échapper à l’ennui du dimanche après-midi de Gilles Vervisch

Et que faire, alors ? Faut-il vraiment « faire » quelque chose ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Peindre ou faire l'amour, Aller à la messe ou chez Ikea ? Binge-watcher devant la télé pour s'enfiler des séries ? Jouer au Scrabble avec mamie, ou plutôt prendre l'air en faisant un jogging ? Ce livre, tout à la fois sérieux et décalé, vous aidera à trouver de quoi occuper votre dimanche après-midi, dans ces heures où pèse parfois une atmosphère un peu morose, de blues ou d'ennui. Mais que se passe-t-il ?

Au-delà du dimanche, l'ennui se révèle un sujet essentiel, soulevant des questions existentielles autour du temps, de la mort, du travail et du loisir, aussi. En un mot, c'est la vie ! Depuis Aristote jusqu'à Sartre ou Camus, en passant par saint Thomas, Thoreau, Schopenhauer, mais aussi John Carpenter, Sofia Coppola ou même Bill Murray, dans Un jour sans fin, tous se sont interrogés sur l'ennui qui pose le problème du sens même de l'existence, et pas seulement le dimanche après-midi.

Et n'oubliez pas ! Dans l'espace, personne ne vous entendra crier... « Qu'est-ce que j'peux faire ? J'sais pas quoi faire ! J'm'ennuie ! »

Interdiction de publier !

La censure est probablement née avec les premiers écrits… Enfin, sûrement avant… N’est-ce pas intrinsèquement lié à la nature des plus forts que de désirer faire taire les plus faibles.

Interdiction de publier ! de Jean-Yves Mollier

Dans cette revue de la censure fort bien étayée par de nombreux exemples, l’auteur commence par l’histoire avec la religion (dont le fameux Index Librorum Prohibitorum) et déroule jusqu’à aujourd’hui et les nouvelles formes telles que le politiquement correct, les réseaux sociaux, les groupes d’influence, les lanceurs d’alerte, les mafias, les intégristes et créationnistes… En passant, il n’a évidement pas oublié les censures politiques, économiques, d’opinion…

Rien de nouveau, certes, mais c’est très bien dit et documenté !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un essai sur la censure des livres, depuis ses formes passées jusqu'à sa résurgence moderne sous l'influence du politiquement correct et du retour de l'intégrisme religieux. Après avoir dressé un panorama historique de ce phénomène, l'historien met en garde contre les menaces envers la liberté de publier au nom d'un nouvel ordre moral