Le jeune acteur : aventures de Vincent Lacoste au cinéma

À quatorze ans, le jeune Vincent Lacoste est pris pour le premier rôle dans le casting du premier film de Riad Sattouf, les beaux gosses. C’est le début d’une carrière prometteuse. Les premiers pas, les espoirs fous, la gestion de la célébrité naissante, le jeu d’acteur… tout est nouveau !

Le jeune acteur, tome 1 : aventures de Vincent Lacoste au cinéma de Riad Sattouf

Une histoire qui sent bon le vrai et la « belle histoire » – un peu convenue

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 2008, Riad Sattouf réalise son premier film, Les Beaux Gosses. Il choisit comme premier rôle le jeune Vincent Lacoste, timide et complexé, qui n'avait jamais imaginé être acteur.
Le collégien de 14 ans se retrouve alors propulsé dans le monde secret, fascinant et parfois flippant du cinéma !
L'histoire vraie d'un adolescent anonyme devenu l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération

Robinsons père et fils : à Madagascar, l’île aux Nattes

Immédiatement après avoir lu la bande dessinée qui m’avait beaucoup touché, j’ai commandé le petit livre qui lui avait donné naissance.

Robinsons père et fils : à Madagascar, l’île aux Nattes de Didier Tronchet

Et au début de ma lecture, j’ai eu un peu peur d’être déçu, de ne pas y retrouver l’humour, de regretter les images si parlantes qui épargnaient bien des mots. Puis, petit à petit, je me suis laissé gagner par ce rythme différent, moins immédiat mais plus profond, plus intime et moins rigolard

Et j’ai été absolument conquis par sa tendre introspection, celle d’un père qui se retrouve confronté à l’adolescence de son enfant sur une île paradisiaque au large de Madagascar.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un îlot perdu dans l'océan Indien... quelques récits de voyageurs, une ou deux photos... il n'en faut pas plus à l'auteur pour quitter son univers urbain et s'expatrier plusieurs mois sur l'île aux Nattes, au large de Madagascar, quintessence du concept îlien, avec « la ferme intention de vivre sans les béquilles que la société moderne fait passer pour indispensables. »

Pourtant, une fois déchiré le voile du fantasme, la réalité rattrape vite le fugitif... À commencer par les réalités personnelles. Partir hors du monde n'est pas partir hors de soi...

Sur cette île sans issue, Didier Tronchet fait l'apprentissage d'une autre vie, non pas en solitaire, mais avec une bombe à retardement devant lui, sur la pirogue, un adolescent, son fils Antoine...

Robinsons, père et fils

Didier Tronchet, pour moi, c’était Fluide Glacial. Jean-Claude Tergal, Raymond Calbuth, Sacré Jésus, la bite à Urbain et toutes ces drôleries sans trop de second degré avec pourtant un regard assez aiguisé sur tous les gentils paumés qu’on comprenait généreusement saupoudrées d’autodérision.

Robinsons, père et fils de Didier Tronchet

Mais là, quelle BD ! Un vrai bijou aussi lumineux que l’île aux Nattes sur laquelle il est parti vivre une période indéterminée avec son fils de 13 ans.

Et paradoxalement sur cette île perdue au milieu de rien, il s’est mis à l’introspection. Et il raconte : lui et son fils, son rôle de père et le fossé que l’adolescence creuse entre eux au milieu d’un paradis post-colonial (oui, tout n’est pas si magnifique)

Une BD tirée d’un petit livre tout aussi sublime !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'auteur, urbain sur-connecté du XXIe siècle, tente l'aventure du naufragé volontaire sur une île lointaine et minuscule. Et en plus, il emmène son fils en pleine adolescence. Comment survivre à cette double épreuve ? S'isoler plusieurs mois sur l'île aux Nattes, un îlot proche de Madagascar, en profiter pour évaluer son niveau de résistance à l'absence de confort moderne, se confronter à un nouveau quotidien et le faire avec son ado de 13 ans pour goûter encore un peu à la joie d'être père, voilà une opportunité que Didier Tronchet n'était pas prêt à laisser passer. Mais il ne s'attendait pas vraiment à ça...

Appelez-moi Nathan

Nathan, un garçon né dans un corps de fille. L’âge de la puberté, de l’évidence, de l’acceptation et de la revendication de son identité !

Appelez-moi Nathan de Catherine Castro et Quentin Zuttion

Un peu à la manière d’un docu-fiction, la bande dessinée tente de montrer les étapes de façon positive sans éluder les difficultés. Un excellent album pédagogique !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quitte à devenir quelqu'un, autant que ce soit vous-même !

Lila coule une enfance parfaite jusqu'au jour où son corps fait des siennes et crie à tout le monde qu'elle est une fille.

Lila est seule à savoir qu'elle est un garçon. Ce corps étranger, cette identité féminine, ça ne va pas être possible.

Devenir « il » aux yeux de tous, corriger les résultats de la loterie génétique pour être enfin lui-même, va être son combat. On n'imagine pas, comment l'imaginer, ce qu'une telle décision représente ; ce qu'il faut de bravoure, de ténacité, pour y parvenir.

Appelez-moi Nathan est la fiction d'une très belle histoire vraie

L’arabe du futur, tome 5 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1992-1994)

Après que son père ait fui en Syrie avec son petit frère (à la fin du 4e album), Riad se retrouve avec sa mère et son second frère en Bretagne, près de ses grands-parents.

L’arabe du futur, tome 5 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1992-1994) de Riad Sattouf

Un album autour de l’absence du frère cadet, de la rage et de la dépression de la mère, et de la trahison du père.

Mais aussi une BD sur l’adolescence, les premiers émois, les peurs mêlées aux désirs, les boutons, la violence de l’école, les bandes de rebeux, les dominés et dominants

… Alors, le petit Sattouf, un futur dessinateur ?

L’arabe du futur, tome 4
L’arabe du futur, tome 6

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce livre raconte l'histoire vraie d'un adolescent plus du tout blond, de sa famille franco-syrienne et d'un fantôme

Les aérostats

Tout d’abord, cessons de nommer les productions annuelles d’Amélie Nothomb : romans ! Le terme nouvelles conviendrait mieux.

Ceci étant dit, voilà un livre qui a du charme, de l’élégance et de l’intelligence.

Les aérostats de Amélie Nothomb

C’est donc court, mais il n’est pas toujours obligatoire d’en faire des caisses pour réussir. Une jolie histoire de passage à l’âge adulte de deux jeunes un peu seuls dans des environnements familiaux toxiques ou absents.

C’est bien léger, mais c’est chou 😉

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"La jeunesse est un talent, il faut des années pour l'acquérir".

A mains nues

Une vie de femme, une sexualité de femme, un sexe de femme, une histoire

A mains nues de Amandine Dhée

Amandine regarde en arrière et se souvient, des premiers émois, des premières langue, de la première fois, des nombreuses fois, de l’habitude, des ruptures, de la solitude et du renouveau. Elle épluche les codes et les non-dits.

C’est absolument intime et très beau. Pourtant, cette distanciation entre « je » aujourd’hui et « elle » hier m’a un peu perdu.

Alors ? Autobiographie ou autofiction ? Finalement, si les mots sont vrais, qu’importe !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'aimerais montrer la complexité d'un chemin où l'individu est autant l'auteur de ses choix qu'il est "fabriqué" par les autres, où distinguer son propre désir peut prendre du temps, tout comme désobéir aux attentes, souvent implicites, de son entourage et de la société. J'explore la notion de norme, la façon dont elle nous sécurise et nous enferme à la fois.
Amandine Dhée

Notes à usage personnel

Le récit d’une vie mouvementée, d’un père alcoolique, d’une jeunesse intense, du désir d’enfant, d’être femme, de rage et d’apaisement.

Notes à usage personnel de Emilie Pine

Un livre d’une grande profondeur aux riches enseignements porté par une franchise déroutante et salvatrice.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« J'ai peur d'être cette femme qui dérange. Et peur de ne pas déranger assez. J'ai peur. Mais je le fais quand même. »

Au fil de six essais, Emilie Pine nous livre ses « mémoires accidentels », un magnifique témoignage sur sa vie de femme, ses failles intimes, ses combats, ses colères et ses renoncements. À la fois crue, vulnérable, drôle et radicalement honnête, elle aborde tous ces sujets que l'on a trop souvent l'habitude de taire : l'addiction, l'infertilité, les ruptures familiales, les violences sexuelles... Poignant et juste, Notes à usage personnel, dessine l'histoire en creux d'une femme qui dérange, en rébellion contre le silence

Le sel de tes yeux

Pas du tout croché sur cette histoire. Pourtant, le thème est fort. Une sorte de monologue imaginaire d’une écrivaine fascinée par une jeune fille qu’elle a aperçu courir. Comme des lettre à l’attention d’une jeune fille qui commence à assumer son homosexualité dans une famille qui ne veut pas en entendre parler.

Le sel de tes yeux de Fanny Chiarello

Mais voilà, impossible de me laisser aller avec cette histoire en « tu » que j’ai trouvé bien plate… zut.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Sarah aime les filles. Dans cette petite ville du bassin minier du nord de la France, l'homosexualité n'est pas bien vue. Lorsque sa mère découvre, planqué sous le matelas de l'adolescente, un roman ayant pour sujet une relation amoureuse entre deux filles, elle entre dans une rage folle.

Mais que se passera-t-il lorsque Sarah, au cours d'une soirée, se retrouvera face à l'autrice du roman ?

Le Sel de tes yeux est l'histoire de cette rencontre en partie imaginaire entre une écrivaine et son personnage.

En partie seulement. Car Sarah existe vraiment. Fanny Chiarello l'a croisée un jour, alors que la lycéenne passait en courant.

Elle l'a photographiée, sans pouvoir lui parler. Alors elle a écrit ce livre dans lequel elle s'adresse à la jeune fille en lui prêtant une famille, des amis, une amoureuse. Une « lettre à une inconnue », brûlante comme le sel des larmes que l'on n'a pas versées

Petite

C’est vraiment chou, cette histoire. Et en même temps, c’est plus que ça. Oui, il y a cette fougue, cette jeunesse et cette candeur absolument touchante (ou cucul selon le degré de cynisme condescendant), mais il y a plus que ça, un apprentissage, un moment clé de la vie et aussi un brin d’autodérision bienvenu.

Petite de Sarah Gysler

Alors certes, il n’y a pas tout, et Alice, et la famille, et … il m’a manqué des clés et parfois je me suis demandé, mais…

…mais bon! Ce n’est qu’un premier livre, la vie est là et elle commence à peine. Et attention, elle va très vite aussi

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d'urgence par coeur et savent faire cuire des pâtes avant même d'être en mesure d'atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m'expliquer que j'avais des "origines" par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu'il a trop travaillé. En classe, j'écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m'a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c'est ce qu'il y avait de mieux pour moi, qu'assez vite j'aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité.

« À vingt ans, j'ai arrêté d'écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J'ai traversé l'Europe jusqu'au cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j'ai fui. C'était mon premier grand voyage.

« Dans ce livre, j'ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m'a sauvée. »
S.G.

Ce livre est un roman d'apprentissage foudroyant, celui d'une petite fille qui transforme sa colère en odyssée. Avec humour et tendresse, la jeune globe- trotteuse raconte les tourments de l'enfance, son dégoût d'une société uniformisée, mais aussi son irrésistible soif d'être libre qui la pousse à dépasser ses peurs