De feu et d’or

De feu et d’or raconte de magnifique façon l’histoire d’une famille noire des États-Unis. Portés par plusieurs voix, nous traversons plusieurs époques en partant du massacre de Tulsa jusqu’à la maison de Brooklyn et la fameuse dernière marche des escaliers.

« Où. Allons. Nous. Iris ? »
Et puis. Et puis. Et puis.
Il arrive que le corps élimine le souvenir. Je vois les valises de ma mère portées au rez-de-chaussée, son dos disparaître par la porte. Le cou et les épaules de papa se lèvent vers mon visage, mes sanglots, mes hurlements. Les hanches de papa sont labourées par mes coups de pied. Ses mains me serrent fort. Mon papa. Qui tient bon.
De feu et d’or de Jacqueline Woodson

Un livre choral qui parle de racisme, de transmission familiale, du désir, de la maternité. La vie de Melody, Aubrey, Idris et ses grands parents dans une famille ou les filles deviennent femmes à 16 ans. Ou parfois plus (trop ?) tôt.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tout de même, cet après-midi-là, il y avait un orchestre. La musique emplissait la maison de grès brun. Des doigts noirs tiraient des archets de violon, grattaient des cordes de violoncelle ; des lèvres foncées enserraient des trompettes; une fillette brune effleurait une flûte de ses ongles rose clair.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Pendant que nous dansons, je ne suis ni Melody, qui a seize ans, ni la fille autrefois illégitime de mes parents. Je suis un récit, une histoire presque oubliée. Dont on se souvient. »

En ce jour de printemps 2001, toute la famille est réunie à Brooklyn pour fêter le seizième anniversaire de Melody. Tandis qu'elle fait son entrée sur une musique de Prince, resplendissante dans sa robe blanche, une certaine mélancolie s'installe. Cette robe fut cousue seize ans auparavant pour une autre jeune fille : Iris, la mère de Melody, qui n'eut jamais l'occasion de la porter.

Déroulant l'histoire de Melody, de son père, d'iris et de ses grands-parents - du massacre de Tulsa en 1921 au 11 septembre 2001 -, Jacqueline Woodson reconstitue leurs ambitions et leur fureur de vivre, mais aussi le prix payé pour échapper à leur destin

La souterraine

Alors que tout ça m’a semblé fort bien écrit, je n’ai pas vraiment saisi ce que Sophie Marceau nous racontait là. Quel serait le ou les messages de cette souterraine ?

Ma mère est belle. Pourtant née d'un sol pauvre et peu exigeant, semblable à la terre d'argile où pousse la vigne. Le travail séricigène du bombyx du mûrier a fait des merveilles pour produire tant de beauté brute. Des kilomètres de fil de soie ont fabriqué le tissu de sa peau. Probablement qu'un providentiel ministre des Affaires esthétiques a arrangé le mariage d'une brodeuse bretonne avec un sculpteur d'ivoire pour ciseler l'architecture de son visage. C'est en tout cas ce qu'elle croit. Sa beauté, à défaut du reste, dans sa vie, est un don du ciel et pas un simple héritage temporel.
La souterraine de Sophie Marceau

Des histoires de familles, d’amitié, de corps, beaux, laids, détestés comme les meilleurs alliés qui nous trahissent. Des objets aussi.

Et que dire de cette histoire de déshabillage qui ne fut pas sans me rappeler ce passage de l’autobiographie de Julio Iglesias reprise par Pierre Desproges ?
Lorsque je me déshabille, je commence toujours par le bas, par la partie inférieure de mon corps, la plus lourde, celle qui supporte la supérieure. Le pantalon descend le long de mes jambes et je me retrouve ainsi en culotte, exhibant la partie de mon corps qui me met le plus mal à l'aise, celle que j'aime le moins mais qui pourtant est toujours celle par laquelle je commence à me déshabiller.

Passage que je ne résiste pas à retranscrire ici :

Je passe d’abord ma chemise que je boutonne de haut en bas, puis mon pantalon[…] Je ne porte pas de ceinture, je n’en ai pas besoin. J’ajuste mon pantalon avec ma chemise par–dessus. C’est ainsi que je me peigne. Je sais que je ne dois pas tout de suite rentrer ma chemise dans mon pantalon c’est pour ça que je la laisse dépasser le temps de mettre ma cravate. Je porte des cravates toutes simples, de couleur sombre, unie, en soie. Mon pantalon est une sorte de seconde peau que je dois enfiler. C’est là le point commun avec les toreros … Il faut en effet que je tortille, qu’on tire sur le pantalon jusqu’à ce qu’il colle à moi comme une seconde peau. Je mets également mon gilet en le boutonnant lentement. et j’ai besoin qu’il me fasse un peu mal et qu’il me serre… Lorsque habillé, je me regarde dans la glace, généralement de profil, il m’arrive parfois de pousser un grand cri de satisfaction : – Ahhhhhhhhhh !
Julio Iglesias Entre le ciel et l’enfer

Bon, je suis passé à côté, zut !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ils louent le rez-de-chaussée d'un pavillon de banlieue avec un garage. Ils ont un numéro de sécurité sociale, un berger allemand et une Renault 16.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les treize histoires et sept poèmes qui composent ce livre se répondent et se complètent : d'un décor à l'autre (plateaux de cinéma, jardins d'enfance, hôtels de luxe ou terrains vagues), les héroïnes (filles, jeunes femmes, amantes ou amoureuses, mères ou grands-mères) incarnent chacune à leur manière le sort d'être femme, qu'il s'exprime par un corps, un rôle, un héritage.

Au fil des récits, des fables, des fragments de vie, des poésies, il s'agit toujours de dévoiler un mystère, un secret, la part souterraine... Les mots s'insinuent comme il faut pour toucher ce qu'il y a à toucher, et dire ce qu'il y a à en dire. Avec finesse et intensité. Et c'est un plaisir de plonger dans ces textes – débordants d'imagination, de fantaisie, basculant souvent de l'observation la plus juste à une imprévisible drôlerie

Une vie heureuse

Ginette a invité Marion pour une causerie dans son salon. On les imagine très bien avec un thé et des spéculos (ou un petit verre de blanc ?)

Souvent, on me pose la question : comment avez-vous fait pour survivre ? 
Je ne sais pas.
Une vie heureuse de Ginette Kolinka et Marion Ruggieri

Et derrière cette apparente légèreté, Ginette Kolinka (la maman du batteur de Téléphone) raconte sa vie, sa jeunesse, la déportation à Auschwitz-Birkenau, le camp, la faim, la maladie, la violence, le retour et surtout : la vie qui reprend !

On a porté l'étoile dès qu'il a fallu la porter.
Papa, né à Paris, et qui était français, avait combattu en 1914, nous n'avions rien à craindre selon lui. On a rendu nos vélos, les postes de TSF, on a évité les jardins publics, on n'est plus allés au cinéma ni à la piscine car c'était interdit aux Juifs. Mes sœurs ont dû arrêter de travailler. Et notre père a dû quitter son atelier.

C’est tendre et doux, même joyeux. Malgré un numéro tatoué sur le bras.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai 97 ans, ça fait quatre-vingt-sept ans que je monte ces escaliers. Les marches me connaissent. Je les ai usées.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ginette Kolinka, qui va fêter ses 98 ans, habite le même appartement depuis qu'elle a dix ans. Elle a toujours vécu là, au cœur de Paris, à l'exception de trois ans : de 1942 à 1945.

Dans cet appartement, il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père, son petit frère, son neveu. Les disques d'or de son fils, Richard, batteur du groupe Téléphone. Les photos de famille : petits-enfants, arrière-petits-enfants. Les dessins des écoliers, à qui elle raconte son histoire aux quatre coins de la France. Et même les meubles qu'ont laissés les « collabos ».

Ginette nous fait la visite.

On traverse le temps : l'atelier du père, les cinq sœurs, la guerre, ce mari adorable et blagueur. Les marchés, qui l'ont sauvée. Et les camps qui affleurent à chaque page, à chaque pas.

Mais Ginette, c'est la vie ! Le grand présent. « On me demande pourquoi je souris tout le temps, mais parce que j'ai tout pour être heureuse ! »

Chesa Seraina

Chesa Seraina c’est la Maison sereine, la maison d’enfance construite par son père et détruite par le flammes.
Elena décide de la reconstruire.

J'annonce à ma sœur que j'ai quitté mon travail et d'abord je pense qu'elle n'a pas entendu parce qu'elle ne dit rien. Après elle demande : mais pourquoi ? Je réponds que je ne veux plus continuer ce travail sécurisant. Elle demande pourquoi, encore. Je dis que toute ma vie j'ai souhaité pourvu qu'il ne m'arrive rien. Et là, j'aimerais que quelque chose m'arrive. Elle demande : mais pourquoi ? Je réponds que je ne veux pas devenir une racine et pendant un moment Rose ne dit plus rien du tout. Puis elle demande : quoi ? Mais pourquoi ?
Chesa Seraina de Fanny Desarzens

Et cette histoire de reconstruction, c’est toute celle de la construction et de l’appropriation de soi.

Un petit livre délicat à l’écriture sensible

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je ne me souviens pas vraiment. Je ne pourrais pas raconter ce qu'il s'est passé. Je sais simplement que le feu a beaucoup détruit mais je ne sais pas où il a commencé, ni comment, ni pourquoi. D'abord j'ai été très triste. Et puis c'est parti, je me suis habituée. Mais je pense que ça a abîmé ce que j'avais de cœur à ce moment-là.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«D’abord j’ai été très triste. Et puis c’est parti, je me suis habituée. Mais je pense que ça a abîmé ce que j’avais de coeur à ce moment-là. »

Une jeune femme se perd dans sa vingtaine. Un jour, des souvenirs lui reviennent ; ceux d’une enfance brisée par l’incendie de Chesa Seraina, sa maison. Le feu a fait disparaître la mémoire du lieu ; elle décide de reconstruire ce que les flammes ont anéanti

L’enfant réparé

Livre de tous ses livres, clé de compréhension, « celui qui les réunira tous » ?

Après l’écriture de Mon père, Grégoire Delacourt se lance dans l’écriture de celui-ci et creuse au plus profond de ses propres blessures. Pas de roman ni d’artifices.

Jusqu'à ce livre-ci, écrire était une fête. C'est l'urgence cette fois qui commande. Les silences dégueulent, je dois les contenir; parfois retenir la colère. Tout remonte. Tout s'assemble. Mon histoire est banale, c'est ce qui la rend triste.
L’enfant réparé de Grégoire Delacourt

Et, chose curieuse, alors que j’avais toujours vu en lui une sorte de peintre des émotions, il nous décrit son vide intérieur.

La question qui me hante est : Est-ce que j'ai eu du plaisir ?

Un livre dur et beau. Une réconciliation, une (re)naissance

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La maison existe toujours. Elle est située au 9 de l'avenue de Verdun.
Si l'on fait abstraction de celle d'en face, au 12, qui appartenait à un médecin, c'est la plus spacieuse de l'avenue. Façade en briques rouges, double porte d'entrée en chêne - un miel clair. Des poignées bâton de maréchal en cuivre que ma mère avait à cœur de toujours faire briller.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Le jour où j'ai appris que j'étais une victime, je me suis senti vivant. »

On a souvent dit de ses romans qu'ils faisaient du bien. Lui-même a toujours su qu'il écrivait « parce que cela répare ». Que réparait Grégoire Delacourt ? Qui était son père, de plus en plus absent ? Sa mère, qui l'éloignait chaque jour davantage ?

Histoire d'une famille où l'on porte le déni comme une armure, L'Enfant réparé offre un éclairage unique sur le parcours d'un grand écrivain. Il dit l'écriture comme seule échappatoire, permettant d'abord de fuir avant de dessiner, pas à pas, un chemin vers la faille originelle.

Au plus juste des mots, l'auteur nous offre ici un récit littéraire d'une lucidité exceptionnelle

Malaterre

Dire que le père du narrateur (Pierre-Henry Gaumont ?) était dysfonctionnel serait un euphémisme. Alcoolique, colérique, emporté, manipulateur… Difficile de lui trouver des qualificatifs élogieux. Mais… C’était son père !

Malaterre de Pierre-Henry Gomont

Oui, tout semble tourner autour de ça dans cette bande dessinée. Un père qui semble impardonnable et pourtant… ses enfants semblent incapables de lui en vouloir. Et même si cet album tente enfin de le démolir… cela semble peine perdue, il reste attachant.

Mais bon… on a pas trop demandé à l’ex-femme non plus.

Brillant !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Coureur, menteur, buveur, noceur... Gabriel Lesaffre a toutes les qualités. Depuis l'enfance, il est en rupture avec son milieu familial. Épris de liberté, il ne supporte pas l'autorité. Un jour, il tombe amoureux d'une lointaine cousine, Claudia. Elle a dix ans de moins que lui. Coup de foudre, mariage, trois enfants : Gabriel se laisser séduire par les charmes de la vie de couple et les délices du confort bourgeois. Mais ses vieux démons se rappellent à son bon souvenir. Gabriel s'ennuie. Il plaque tout, s'envole pour l'Afrique, reste cinq ans sans donner de nouvelles. Puis il réapparaît, fidèle à lui-même. Mêlant manipulation, persuasion et belles promesses, il obtient la garde de Mathilde et Simon, les deux aînés, et les emmène avec lui en Afrique équatoriale. Pour ces deux jeunes ados, une nouvelle existence commence : ils découvrent l'Afrique et une vie « festive, bigarrée, frivole et un peu vaine ». Mais ils doivent aussi supporter les incessants problèmes d'argent de leur père, héritier d'un domaine qu'il est incapable de gérer, et son penchant insurmontable pour la boisson. Et si le rêve africain finissait par se dissiper dans les vapeurs d'alcool ?

Coquelicots d’Irak

Carnet de souvenirs, album de photos, croquis d’enfance… Ces coquelicots d’Irak sont un peu tout ça.

Coquelicots d’Irak de Brigitte Findakly et Lewis Trondheim

Brigitte Findkaly est née en Irak et elle nous raconte son enfance, sa famille, le travail de son père, la peur inhérente à la vie dans un régime autoritaire et des souvenirs pleins de candeur.

Un dessin magnifique au service d’une autobiographie pleine de poésie

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tous les vendredis on partait en pique-nique autour de Mossoul.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lewis Trondheim et Brigitte Findakly forment en bande dessinée comme à la ville un duo depuis de nombreuses années. Si la bibliographie pléthorique de Lewis Trondheim n'a plus de secret pour personne, celle de Brigitte Findakly, son épouse et coloriste, quoique toute aussi importante, reste pourtant moins connue. De Pif Gadget, à ses débuts, au Chat du Rabbin, des Formidables aventures de Lapinot au Retour à la terre, on lui doit la mise en couleurs d'une centaine d'albums. Avec ce livre à quatre mains, pré-publié en partie dans « Les strips de la matinale » du Monde, Lewis Trondheim délaisse pour la première fois les animaux anthropomorphisés pour raconter l'histoire de celle qui partage sa vie, née en Irak, d'un père irakien et d'une mère française à l'orée des années 1960. Coquelicots d'Irak retrace son enfance passée à Mossoul, ville du nord de l'Irak, à une époque où, bien avant l'arrivée au pouvoir de Saddam Hussein, se succèdent coups d'État et dictatures militaires. Déroulant le fil de ses souvenirs, on découvre alors une vie de famille affectée par les aberrations de la dictature et leurs répercussions sur la vie quotidienne, jusqu'à un inéluctable exil vers la France au début des années 1970.
Une arrivée en France elle aussi difficile, une expérience migratoire faite de difficultés administratives, sociales et culturelles. Dans ce récit qui prend pour toile de fond une triste actualité, Lewis Trondheim et Brigitte Findakly brossent en saynètes percutantes et sans ambages, mais pas moins sensibles pour autant, la trajectoire singulière de la coloriste qui, pour la première fois, occupe le premier rôle dans un livre. Ponctué de photos et de parenthèses sur les coutumes, la culture irakienne et les souvenirs de l'Irak de Brigitte Findakly, on partage avec elle la nostalgie de ceux qui ont laissé derrière eux leur pays d'origine, et les liens fugaces qui subsistent, tout à l'image des coquelicots devenus si fragiles une fois déracinés.

Ne m’oublie pas

D’un sujet dur et triste Alix Garin parvient à créer une bande dessinée douce et tendre, une prouesse !

Ne m’oublie pas de Alix Garin

La grand-mère de Clémence est dans un EHPAD, malade avec un Alzheimer. Elle y est malheureuse et désoeuvrée. Et pourtant, sa fille (la mère de Clémence) ne trouve pas d’autre solution. Clémence enlève sa grand-mère pour un road-trip, direction la maison de son enfance.

Un voyage rocambolesque et haut en émotions. Une réussite toute en poésie

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Diderot. Jacques le fataliste.
C'est que, faute de savoir ce qui est écrit là-haut...
On ne sait ni ce qu'on veut ni ce qu'on fait...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- Marie-Louise, embrasse la mer pour moi.
C'est la toute dernière chose que ma mère m'ait dite.
- Tu sais quoi, Mamy ? Et si on y allait vraiment ?

La grand-mère de Clémence souffre de la maladie dAlzheimer. Face à son désespoir, elle prend la décision de l'enlever de la maison de retraite et de prendre la route en quête de l'hypothétique maison d'enfance de sa mamie. Une fuite, une quête, un égarement, l'occasion de se retrouver... À moins que ce ne soit des adieux ?

Menaces de mort

Menacé de mort par une lettre anonyme et ce, dimanche avant six heures de l’après-midi, Emile Grosbois fait appel à Maigret.

Un décor où tout chantait la joie de vivre ! 
Or, Maigret était là en compagnie de deux petits hommes chafouins et roussâtres qui l'épiaient et s'épiaient mutuellement.
Au lieu de la gaieté qu'évoque le mot villa, la construction sombre exhalait l'ennui, la mesquinerie, la méfiance.
 - Ne passez pas par là, monsieur le commissaire, car il y a des pièges... Prenons le sentier...
Un perron sans style. Une antichambre trop peu éclairée où on commençait à renifler une fade odeur d'humidité.
Menaces de mort de Georges Simenon

Mais comme toujours, Maigret a besoin de temps, d’espace pour s’épanouir. Et une nouvelle, non, c’est trop court !

Menaces de mort avec des illustrations de Loustal

Restent les fines illustrations de Loustal qui donnent un peu de grâce à ce glauque huis-clos dans une famille où tout le monde semble se détester cordialement.

Maigret 39/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- Allô ! C'est vous, Maigret ? Vous voulez passer un instant dans mon bureau ?
Fenêtres ouvertes sur la Seine, car on avait un mois de juin splendide. Maigret en profita pour mettre fin aux confidences d'un assez louche individu qui faisait pardonner ses trafics plus ou moins clandestins en venant raconter chaque semaine à la P. J. ce qu'il savait sur ses collègues de Montmartre.
Quelques instants plus tard, le commissaire poussait la porte matelassée du bureau du directeur de la Police judiciaire et, là aussi, les hautes fenêtres étaient ouvertes, donnant de la gaieté à une pièce où venaient aboutir tous les crimes de Paris.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les lettres anonymes, ce n'était pas vraiment le domaine du commissaire. Alors pourquoi accepta-t-il l'enquête ? La douceur du soleil de juin, la perspective d'un week-end au bord de l'eau ?...

Les vieux fourneaux : Bons pour l’asile

Après un tome quatre qui ne m’avait absolument pas conquis, j’avais laissé tomber cette série. Pourtant, ce tome est très drôle, enlevé, nuancé, et bien qu’il parte dans tous les sens, il est très cohérent.

Les vieux fourneaux, tome 5 : Bons pour l’asile de Wilfrid Lupano, dessin de Paul Cauuet

Un épisode dans lequel les ultras se retrouvent confrontés à leurs propres limites

Une bande dessinée où humour et anarchie font très bon ménage

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le rafiot arrive, je répète, le rafiot arrive. Tenez-vous prêts


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Retour à Paris pour Antoine, Mimile et Juliette. Le plan est simple : ramener Juliette auprès de sa mère, puis filer au Stade de France pour assister au match de rugby France-Australie. C'est du moins ce qui est prévu... Mais, désireuse de voir son père et son grand-père se rabibocher, Sophie les oblige à s'occuper ensemble de Juliette jusqu'au lendemain. Mimile ne peut donc compter que sur Pierrot pour l'accompagner au match. Or, Pierrot l'anarchiste mène un nouveau combat : il s'est engagé en faveur des migrants. Alors vous pensez bien qu'assister à un match opposant la France, qui refuse d'accueillir les migrants, à l'Australie, qui ne pense qu'à les entasser dans des camps, bafouant ainsi les droits de l'homme, c'est hors de question ! Mimile n'a plus pour seule compagnie que ses désillusions... Et si lui aussi était bon pour l'asile ?