Poétique réjouissante du lubrifiant

Avec un titre pareil, le livre ne pouvait qu’être drôle, et il est encore meilleur que ça !

Poétique réjouissante du lubrifiant de Lou Sarabadzic

C’est joyeux, vivant, libre et frais ! C’est chaud aussi, humide et amusé.

Une ode à la joie de l’amour et du partage (ou tout·e seul·e, ou rien si on préfère), sans injonctions si ce n’est celle d’oser s’écouter.

Une merveille, je vous dis !

En plus, un grand bravo aux les éditions Monstrograph qui malgré un logo tout chou-ridicule proposent une typo soignée sur des grammages parfaits

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pour amplifier le confort entre les sexes, et parler plaisir sans complexe, Lou Sarabadzic possède deux armes bien simples : le lubrifiant et la poésie. Avec elles circulent tous les fluides et glissent tous les a priori.

Et si on réinventait l'amour physique, souvent peu satisfaisant voire blessant ? Et si on jouait avec la baise ? Et si on proposait des alternatives aux plaisirs stéréotypés ?

Brisez vos chaînes, repassez le film et personnalisez-le ensemble. Soyez prêt.e.s à jouir différemment pour mieux investir ce qui se passe entre les peaux, entre les corps, et entre les yeux.

« Retenez bien ça : avec tout ce que je me prends dans la gueule, je mets ce que je veux dans ma chatte. »

A mains nues

Une vie de femme, une sexualité de femme, un sexe de femme, une histoire

A mains nues de Amandine Dhée

Amandine regarde en arrière et se souvient, des premiers émois, des premières langue, de la première fois, des nombreuses fois, de l’habitude, des ruptures, de la solitude et du renouveau. Elle épluche les codes et les non-dits.

C’est absolument intime et très beau. Pourtant, cette distanciation entre « je » aujourd’hui et « elle » hier m’a un peu perdu.

Alors ? Autobiographie ou autofiction ? Finalement, si les mots sont vrais, qu’importe !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'aimerais montrer la complexité d'un chemin où l'individu est autant l'auteur de ses choix qu'il est "fabriqué" par les autres, où distinguer son propre désir peut prendre du temps, tout comme désobéir aux attentes, souvent implicites, de son entourage et de la société. J'explore la notion de norme, la façon dont elle nous sécurise et nous enferme à la fois.
Amandine Dhée

Chauds Latins : le sexe dans l’Antiquité romaine

Catalogue d’expo, ce Chauds Latins porte bien bien son nom ! Et tout y passe, partout mais pas pour tous !

Chauds Latins : le sexe dans l’Antiquité romaine de Laurent Flutsch et Sophie Weber

Hiérarchie sociale, contraception, patriarcat, mignons et cocus, amour et virilité… le petit guide pour mieux comprendre les coulisses de l’antiquité romaine.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Turpitudes, lupanars, fresques érotiques, pénis en érection... : la société antique était-elle en perpétuelle frénésie sexuelle ? Pas du tout : en réalité, les Romains étaient plutôt pudiques. Hostiles aux excès de toute nature, ils plaçaient la vertu civique et familiale au-dessus des voluptés charnelles.

En matière de sexe, leurs idées, leurs désirs ou leurs interdits étaient toutefois bien éloignés de ceux d'aujourd'hui. Ils reflétaient une société fortement hiérarchisée, par ailleurs dominée par une conception phallocratique des rapports intimes.

Le rôle et le plaisir du citoyen mâle et dominant primaient, avec des partenaires des deux sexes, les notions «homo» et «hétéro» n'ayant pas cours à l'époque.

Mariage, contraception, séduction, désirs, pratiques, ébats : thème par thème, l'ouvrage raconte, explique et illustre ce que fut la vie sexuelle des Romains

La Maison

Emma Becker se retrouve à Berlin durant 2 ans dans un bordel (deux, en fait, le premier étant bien sordide) pour écrire un livre, témoignage de son expérience dans une maison close où elle s’appellera Justine.

La Maison de Emma Becker

C’est parfois drôle, des fois sexe, souvent intime et toujours très humain.

Un livre féministe ou celui d’un idiote utile cautionnant la prostitution, roman, récit, gonzo-journalisme ou autobiographie ? En tout cas, un vrai tendre moment

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai toujours cru que j'écrivais sur les hommes. Avant de m'apercevoir que je n'écris que sur les femmes. Sur le fait d'en être une. Écrire sur les putes, qui sont payées pour être des femmes, qui sont vraiment des femmes, qui ne sont que ça ; écrire sur la nudité absolue de cette condition, c'est comme examiner mon sexe sous un microscope. Et j'en éprouve la même fascination qu'un laborantin regardant des cellules essentielles à toute forme de vie

Crâne chaud

Bon, j’ai pas compris grand chose, du coup, c’est un peu rude de ne mettre qu’une étoile. Il m’aurait fallu certainement aller plus loin, chercher, m’intéresser, conceptualiser ou référencer… je ne sais pas.

Crâne chaud de Nathalie Quintane

Mais voilà, je suis un gourmand, bien plus qu’un gourmet et je passe souvent trop vite sûr ce qui m’égare. Et là, je l’avoue, je me suis perdu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La littérature pas plus que la philosophie ne sont déprofessionnalisées, pas plus que la connaissance sexuelle : si la connaissance sexuelle était enfin totalement déprofessionnalisée, Brigitte ne s'acharnerait pas deux heures par jour tous les jours sauf le week-end. Oui mais la littérature peut être lue par tous et non par un, et tous écoutent l'émission et comprennent.

Crâne chaud parie d'amour,è non au sens de j'aime les vacances ou j'aime mon chat, mais au sens plus précis de sentiment sexuel.

Comme le genre n'est jamais simple à dire, on pourrait avancer que ce livre est une fantaisie, ou plutôt une fantaisie réaliste, ou encore une fantaisie réaliste critique

Éloge de la fessée

Un petit essai autobiographique et égocentré sur l’art et la manière de fesser sa femme.

Éloge de la fessée de Jacques Serguine

Et même si c’est parfois tout à fait drôle, tout ça tient en une petite ligne même pas écrite : j’aime fesser ma femme parce que ça me fait bander.

Transgressif mais ennuyeux et donc : dispensable

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce petit manuel vise à une réhabilitation de la fessée qui a le privilège magique de demeurer un des gestes de l'amour. À partir d'une expérience personnelle, Jacques Serguine échafaude une théorie brillante et, en trois chapitres d'une grande précision, raconte pourquoi, quand et comment il pratique la fessée quand il est amoureux. Il fait ainsi une belle démonstration du plaisir, de l'enseignement et du rapprochement qu'un homme et une femme peuvent tirer de son usage.L'Éloge de la fessée est le contraire d'un livre sadique. Il est même attendrissant

L’imprudence

Ça commence, chaud comme la braise et puis… hop, je n’y ai plus compris grand chose. Une confrontation à ses origines, un dialogue difficile avec un frère, un deuil, un retour aux racines…

L’imprudence de Loo Hui Phang

Dommage, j’ai pas trouvé le chemin de ce livre qui m’a vite perdu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est une instinctive : elle observe, elle sent, elle saisit, elle invite, elle donne, elle jouit. Photographe, elle vit intensément, dans l'urgence de ses projets, de ses rêves, de ses désirs. Lorsque survient le décès de sa grand-mère au Laos, quitté à l'âge d'un an, elle prend l'avion pour Savannakhet, comme sa mère et son frère.

Là-bas, elle est étrangère. Pas tant en apparence qu'intimement : grandir en France lui a permis une indépendance, une liberté qui auraient été inconcevables pour une Vietnamienne du Laos. Son frère aîné brisé par l'exil peut-il comprendre cela ? Dans la maison natale, les objets ont une mémoire, le grand-père libère ses souvenirs, le récit familial se dévoile peu à peu. Plongée dans une histoire qui n'est pas la sienne, qui pourtant lui appartient, la jeune femme réapprend ce qu'elle est, comprend d'où elle vient et les différentes ardeurs qui la travaillent, qui l'animent.

Ce premier roman sensuel et audacieux, qui allie la délicatesse du style à l'acuité du regard, désigne la transgression des prophéties familiales comme une nécessité vitale et révèle le corps comme seul réel territoire de liberté

L’étonnante vie sexuelle et amoureuse de l’éléphant d’Europe

En reprenant les textes des plus grands auteurs et les sculptures et gravures des plus éminents maîtres, Pascal Varjeka nous dresse le portrait d’un animal fabuleux, l’éléphant d’Europe

L’étonnante vie sexuelle et amoureuse de l’éléphant d’Europe de Varejka Pascal

Car ces brillants explorateurs de documents de secondes mains, ces colporteurs des choses entendues, ces brillants re-raconteurs ont dressé un bien joli tableau.

Et dans ce livre, c’est à la pudique sexualité que l’éléphantologue s’intéresse et, reprenant les œuvres les plus inspirées des plus grands…

… il m’a fait barrir de rire !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'éléphant d'Europe est un animal méconnu. Timide, craintif, pudique, il n'a jamais occupé le devant de la scène. Pourtant, son existence est bien attestée par des auteurs très sérieux, en particulier de la période gréco-latine et du Moyen Âge.

À la différence de ses congénères d'Afrique et d'Asie, il a disparu, car cet animal, chaste et chrétien, ne se reproduisait pas comme des lapins. L'espèce s'est peu à peu éteinte, apparemment à tout jamais.

Nous vous présentons ici la vie de l'éléphant d'Europe, et en particulier sa vie sexuelle et amoureuse. Qui est, on le constatera, étonnante

Le roman de Jeanne

Un livre monde, mais un monde pas beau, pas beau du tout! Un monde post-apocalypse qui vit dans le CIEL, une station qui orbite autour d’une terre détruite, en cendre, sur laquelle plus rien ne vit.

Le roman de Jeanne de Lidia Yuknavitch

Et dans le CIEL, ce n’est pas beaucoup mieux, les survivants y sont devenus de translucides asexués aux corps couverts de griphes condamnés à mourir le jour de leurs cinquante ans dans un système tyrannique sous l’autorité du despote Jean de Men.

C’est noir comme la blancheur de leur peau et la résistance semble bien pâle.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Anéantie par les excès de l'humanité et des guerres interminables, la Terre n'est plus que cendres et désolation. Seuls les plus riches survivent, forcés de s'adapter à des conditions apocalyptiques. Leurs corps se sont transformés, albinos, stériles, les survivants se voient désormais contraints de mourir le jour de leurs cinquante ans. Tous vivent dans la peur, sous le joug du sanguinaire Jean de Men.
Christine Pizan a quarante-neuf ans. La date fatidique approche . Rebelle, artiste, elle adule le souvenir d'une héroïne, Jeanne, prétendument morte sur le bûcher. Jeanne serait la dernière à avoir osé s'opposer au tyran. En bravant les interdits et en racontant l'histoire de Jeanne, Christine parviendra-t-elle à faire sonner l'heure de la rébellion ?

Sérotonine

Le livre ne commence pas dans la franche rigolade… et pourtant, on comprend très vite que ce sera pire après.

Sérotonine de Michel Houellebecq
Sérotonine de Michel Houellebecq

Avec parfois du genre, des effets et du dispensable…

… Et des très bonnes pages avec une vision de de nos humanités, de la société, de l’anéantissement par la solitude et des effets des politiques agricoles d’une grande acuité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l’amour" écrivait récemment Michel Houellebecq.

Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d’ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman – son double inversé), l’échec des idéaux de leur jeunesse, l’espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.

Ce roman sur les ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret