Embarquer loin

En recopiant la quatrième de couv’ pour ce post, j’avais laissé l’espace d’un retour à la ligne et cela donnait :
« L’auteure pose sur le papier le bruit de ses pensées, les or donne, les oblige à se taire. »
Et c’est une jolie coquille, car vraiment, Sonia « or donne » au travers de ses poèmes qui parlent d’elle de façon intime et subtile.

Certaines personnes
Ont les mains lisses
De qui travaille à son bureau.
Je vois sur elles,
Égrenées tout entières,
Les journées sans soleil,
Les soirées tardives,
Et le travail immobile
Au clavier de plastique;
Mystérieuse activité, 
Invisible fabrication.
Embarquer loin de Sonia Iodice
Poésie de la beauté de l’instant présent et de celui qui passe, de la famille, de l’amour et de ce et ceux qui nous entourent

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Havre
On m'a dit ferme les yeux
Et imagine un havre tranquille,
Puise-le dans tes souvenirs
Hisse-le des mois passés,
Fais-en la terre la plus douce,
Le lieu le plus sûr.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
D'origine italienne et espagnole, Sonia Iodice a été imprégnée des cultures et des langues de ses parents : musiques, films, cuisine, proverbes, séjours aux pays. Elle a longtemps ignoré à quel point ce bagage allait lui être précieux, et a découvert, avec le temps, sa richesse. Titulaire d'un master en lettres, elle a travaillé dans l'enseignement secondaire. Depuis 2019, elle célèbre des cérémonies laïques pour des familles qui perdent un proche ou pour des couples qui souhaitent s'unir hors d'un contexte religieux. Amoureuse de la nature, de la musique et des livres, elle apprend à reconnaître les chants d'oiseaux et se baigne dans le Léman en toute saison. Elle écrit beaucoup pour les autres, et parfois pour elle, par vagues, le plus souvent pour mettre des mots sur ses émotions et cultiver un regard poétique sur le monde.

L'auteure pose sur le papier le bruit de ses pensées, les ordonne, les oblige à se taire. En fabriquant des poèmes, elle s'ancre dans un monde chaotique. Elle donne forme à ses nuits sans sommeil, aux liens familiaux, à la solitude, à la marche et parfois, à des fulgurances.

Propre

Dès le début, c’est clair : tout cela va mal finir. Aucun suspense… Et pourtant, voilà un livre bien difficile à lâcher !

Que vous a dit Madame ? Elle vous a parlé de moi ? Je suis sûre qu'elle a déclaré sous serment que sa domestique était de bonne composition, obéissante, humble, reconnaissante, silencieuse, qu'elle avait toute l'apparence de quelqu'un de bien. Et quand vous l'avez interrogée sur elle, elle a dit : « Mara López, avocate », comme si ces trois mots constituaient une véritable définition. Je vais vous en donner une autre, moi, écrivez ceci :
Elle prenait un demi-pamplemousse et un œuf à la coque sans sel au petit déjeuner.
Elle buvait un café au réveil et à huit heures elle était déjà partie.
Elle revenait à dix-huit heures et avalait une galette de riz.
Au dîner elle mangeait de la roquette et des graines, des endives et des graines, des épinards et des graines, du chou et des graines.
Ensuite, en cachette, elle s'envoyait du pain avec du fromage et un verre de vin blanc avec des médicaments.
Propre de Alia Trabucco Zerán
Plongée dans l’intimité d’une famille chilienne aisée sous les yeux de leur domestique qui vit dans une petite pièce, au fond de la cuisine et qui devient gentiment folle. Enfin… folle n’est pas vraiment le bon terme. Déprimée mais lucide ?

Et elle raconte ce qui n’a pu être évité. Le drame. Sous ses yeux.

Une géniale radiographie d’une famille bien sous tous rapport

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-ci-a.

Je ne sais pas si vous enregistrez, prenez des notes, s'il y a quelqu'un de l'autre côté en réalité, mais si vous m'entendez, si vous êtes là, je vous propose un marché je vais vous raconter une histoire et à la fin, quand je n'aurai plus rien à dire, vous me laisserez sortir d'ici.

Allô ? Personne ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-ci-a. »

La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s'est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l'a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu'à l'inéluctable.

Un roman psychologique haletant, angoissant et addictif, à travers lequel notre époque se dessine - une société fracturée par les rapports de domination et d'argent, où les uns vivent dans l'ombre des autres...

Le journal d’Edward, hamster nihiliste (1990-1990)

Rarement un petit livre rigolo, d’apparence un peu crétine, ne m’aura fait réfléchir comme celui-ci.

Mercredi 14 mai
Réflexions sur une roue :
Ça tourne.
Ça ne sert à rien.
Ça grince.
Je n'en ferai plus.
Le journal d’Edward, hamster nihiliste (1990-1990) de Miriam Elia et Ezra Elia
Vous aussi ? dans votre enfance, vous avez eu un hamster ? Bestiole sacrifiée dans une cage métallique et condamnée à tourner encore et encore dans une roue en plastique.

Vous êtes vous réellement demandé ce qu’elle pouvait penser de sa captivité ?

Edward l’a fait. Et c’est drôle et triste comme tout

Et moi ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mercredi 30 avril
C'est mon anniversaire et personne n'a l'air de l'avoir remarqué. Cela fait aujourd'hui six mois. Six mois qu'ils m'ont « acheté » à l'animalerie Tom & Jerry.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mercredi 7 mai
Deux d'entre eux sont venus aujourd'hui, ils m'ont sorti de force de la cage et mis dans une sorte de labyrinthe improvisé. Un labyrinthe sans issue. Ils riaient et poussaient des cris perçants comme si c'était un jeu - mais je savais que ce n'en était pas un. Leur but est de venir à bout de ma volonté, de me réduire à néant. Ils peuvent bien me priver de ma liberté, ils n'auront jamais mon âme.

Je m'appelle Edward, et je suis un hamster.

L’étoile de Mo

Un petit conte avec un chaton tout choupinou qui part à la recherche de l’étoile qui sourit au fond de la forêt…

L’étoile de Mo : aventures forestières de Yeonju Choi
Une forêt où tout le monde est gentil… mais fais bien attention à l’ours !

Une jolie histoire de peurs qui ne fait pas trop peur

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Notre histoire commence par une froide nuit d'automne...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'était la nuit, et Mo tournait et se retournait dans son lit quand soudain une lumière apparût, une lumière qui souriait. Ni une ni deux, Mo mit son écharpe et s'en alla dans la forêt pour découvrir d'où elle venait... Mo interrogea tous les animaux qu'il rencontra... avant de pouvoir, enfin, se recoucher. Un roman pour les 8-10 relié sur papier toilé, illustré à la plume, au charme délicieux.

Projet de salon pour Madame B

Aujourd’hui. Aujourd’hui une femme se sent différente, elle se sent plus… comment dire ?

Mon café du matin se transforme en filtre magique.
Projet de salon pour Madame B de Laurence Boissier
Tout est différent d’ailleurs !

Et c’est drôle et touchant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
36.7° 36.8° 36.8° 36.7° 36.6° 36.5° 36.6° 36.6° 36.7° 36.8° 36.9° 36.8° 36.6° 36.3° 37.4° 37.4° 37.5° 37.5° 37.4° 37.3° 37.4° 37.7° 37.5° 37.4° 37.3° 37.2° 37.2° 36.9°
Une fois par mois, je suis aussi fertile que la plaine du Pô. Même si plus pour longtemps.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Blanc meringue
Reflet de perle
Blanc de blanc
Coquille d'œuf
Terre neuve
Zéphir d'Ivoire
Chèvrefeuille
Giroflée
Gris tendance
Crème double
Tabac blond
Pierre de lune
Vent de sable
Abricot clair

Noces

Un tout petit livre, fort conceptuel, sur le temps qui passe…

Noces de Laurence Boissier

Et les noces ponctuent le temps comme des sous-titres d’une page à remplir

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
coton cuir froment cire bois chypre laine coquelicot


Histoires courtes

Des petites nouvelles dans le ton de Laurence Boissier. L’humour est discret, élégant, presque absent. Comme un filigrane sur ces tranches de vie.

MACHINES DE CHANTIER
Mon petit garçon est par ailleurs parfait mais se méfie beaucoup du changement. Aujourd'hui, je l'emmène à la crèche en après-skis bien que nous soyons déjà en juin (en décembre il réclamera encore ses sandales). En chemin, nous étudions les pelleteuses. Nous avons de la chance car nous habitons près d'une ligne de tram en construction. Nous nous approchons d'une rangée de pelleteuses jaunes qui ressemblent en tous points à celles de son livre préféré qui s'intitule « machines de chantier », d'un certain Samuel Legris. Il s'agit d'un ouvrage illustré fort bien documenté qui m'a appris une foule de choses concernant les chantiers (presque à mon corps défendant).
Histoires courtes de Laurence Boissier

Instantanés dérisoires et intensément vivants

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Putain ! Encore Josepha avec son putain de sucre ! On s'en fout plein les chaussures ! Elle a encore frappé fort ! Sa montagne de sucre dégouline jusque dans les escaliers.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les Beaux-Arts
La toute petite chemise de nuit
Machines de chantier
Le malentendu
Bérangère
L'école
Mes enfants ont faim
Une balade au parc
Elise
La salade nage toutes feuilles dehors
Le saloon

Londres 13h30

Quelle émotion de retrouver Laurence Boissier en librairie, de découvrir cet impublié et d’y retrouver son humour tout en finesse et légèreté. Certes, c’est avec appréhension que j’ai ouvert ce petit livre, craignant d’y trouver un brouillon inachevé. Mais non, c’est bien l’autrice de Safari et de l’Inventaire des lieux qu’on retrouve ici. Un bonheur qu’il ne fallait pas laisser dans un carton poussiéreux.

Émilienne
Ce matin Émilienne réalise l'un des quelques fantasmes qui parcourent l'histoire universelle des femmes d'un bout à l'autre. Elle commande son expresso habituel au Passeport. Son garçon de café préféré le lui apporte, mousseux. Comme au ralenti, il le pose devant elle sur la table, puis le verre d'eau. Et là, au lieu de s'éloigner pour servir d'autres clients, il plante un deuxième expresso sur la table et s'assied. Sourire jusqu'aux oreilles. Le mythe du garçon de café inaccessible s'est écroulé ce matin. Et c'est elle qui était là.
Londres 13h30 de Laurence Boissier
Merci art&fiction, à la famille et à toutes et tous ceux qui ont permis à ce petit bijou de voir le jour.

Des histoires de vies qui se croisent et s’entrecroisent à l’aéroport de Genève, à déguster avec émotion en regardant les cirrus homogenitus dans le ciel

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
En allant chercher ses enfants à l'école à quatre heures, une fois de plus, Émilienne s'étonne. Tom sort très posément, scanne rapidement les environs, puis se dirige vers elle sans hésiter. Elle est émerveillée de voir comment, à chaque fois, il trouve exactement la maman qu'il lui faut.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Assise chaque jour au bar de la halle Arrivée de l’Aéroport de Genève, Émilienne tente de surmonter le plus irréparable des événements: la mort de son père, son papa, passager parmi d’autres du vol de Londres 13h30 et dont l’avion s’est abîmé dans la Manche. Observatrice à l’affût, elle documente dans son journal le passage des voyageurs. « Londres 13h30 » est le premier roman adressé par Laurence Boissier à art&fiction. Le manuscrit a disparu, longtemps, puis a réapparu subrepticement à l’occasion d’un rangement, rappelé à l’existence après la disparition de son autrice.

Terres promises

L’histoire de l’humanité. Désastre à chaque fois répété. Des hommes et des femmes qui partent pour tout recommencer, faire table rase et repartir du bon pied… Et finir par tout saloper !

La noce avait un goût de terre. Le matin de la cérémonie, sa mère lui donna quelques instructions sur la conduite à tenir lors de la première nuit : elle se devait d'être forte, courageuse. Elle ne devait ni pleurer ni faire de manières lorsque son mari viendrait l'honorer. Elle devait serrer les dents et passer sous silence ce qu'elle pourrait ressentir. Rebecca avait vu bien des animaux s'accoupler sans sembler en souffrir, et nombre de femelles - des lapines ou des louves réclamer des mâles paresseux, en leur tendant la croupe. Cela ne lui semblait pas si terrible. De quoi fallait-il donc se méfier, pour que sa mère la mette ainsi en garde ? Si le danger était si grand, pourquoi ses parents la poussaient-ils dans la voie du mariage, au lieu de l'en éloigner ? La mère ne répondit aux questions de Rebecca qu'en une phrase laconique : Dieu voit tout, Dieu entend tout.
Terres promises de Bénédicte Dupré la Tour
Le Far-West violent, avide, sexiste, raciste et colonisateur. La ruée vers cet or qui fait briller les rêves et cache la misère, la prostitution, l’avilissement et la destruction.

Un livre impressionnant et magnifique où les vies désabusées se répondent dans une écœurante misère. Des vies où les dents, les ongles, l’âme et les rêves finissent sales et puants

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'était jour de paie pour les vachers des plaines. Au bord du lit, Eleanor Dwight remontait son bas le long d'une jambe brune. La chambre sentait encore le mauvais tabac que l'homme de la veille n'avait pas cessé de chiquer. Il n'avait pas cessé, hormis pour cracher un jet noir dans le bassin avant de se vider plus bas, les yeux écarquillés de stupeur.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Entendez dans ce roman choral les voix oubliées de la conquête de l’Ouest : Eleanor, la prostituée qui attend l’heure de se faire justice ; Kinta, l’indigène qui s’émancipe de sa tribu ; Morgan, l’orpailleur fou défendant sa concession au péril de sa vie.
Par delà les montagnes, arpentez les champs de bataille avec Mary ; suivez la traque de Bloody Horse, et rêvez de la liberté sauvage avec Rebecca.
Parmi les colons et les exilés, vous croiserez sûrement la route du Déserteur, et une fois imprégnés de la véritable histoire de l’Ouest, le Bonimenteur vous apportera votre consolation contre quelques pièces.
À travers une fresque puissante et tragique, Bénédicte Dupré la Tour nous offre un premier roman où s’entrechoquent des vies minuscules emportées par le mouvement furieux des ruées vers l’or.

Tour à tour, les histoires se croisent, s’enchâssent et se démultiplient en constituant une mosaïque brillamment construite et dévoilant par couches successives la part de mystère et d’ombre en chacun des personnages. Avec Terres Promises, Bénédicte Dupré la Tour nous montre la cicatrice que portent encore les corps, l’Histoire et la face du monde.

Histoire d’une domestication

Voilà un livre difficile à appréhender, tant les thématiques y sont nombreuses. Transidentité, homosexualité, adoption, HIV, famille, célébrité, union libre, jalousie, sexualité, viol et violence… Un mélange explosif, porté par une comédienne arrivée au faîte de sa gloire.

[Elle en avait marre de l'amour, marre des amis, marre du sexe, marre des ragots, marre des gens qui la détestaient car elle était célèbre, car elle s'était mariée avec lui, car elle avait adopté un enfant, marre du poison que lui envoyait le Vénézuélien chaque fois qu'il] pouvait, avec ses morsures, ses coups de griffe, les odeurs qu'il laissait sur son corps. Marre d'elle-même et de ses souvenirs. Et, tout en disant ça, elle a pensé que le mari était le plus bel être au monde. Qu'elle s'était habituée à sa beauté, à sa douceur. Que c'était vrai qu'ils se punissaient l'un l'autre du fait de s'être mutuellement désirés.
Ils n'avaient jamais imaginé, pas plus elle que lui, que l'amour pouvait être aussi insupportable
Histoire d’une domestication de Camila Sosa Villada
Et c’est bouillonnant, exubérant et énervé. Un peu comme un film d’Almodovar avec beaucoup – vraiment beaucoup – de sexe et d’émotions incontrôlables…

Un peu too much, peut-être

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il était une fois une comédienne
Une comédienne.
Seule sur scène.
Depuis le balcon, le parterre, le paradis, le public la regarde.
Il n'y a pas un fauteuil de libre.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Une comédienne, on ne cherche pas à savoir qui elle est. Une comédienne, on l'invente. Une comédienne est un rêve. » La comédienne de ce roman, l'actrice trans la plus connue du monde, peut vivre toutes les vies sur scène mais se sent acculée par un nouvel événement dans son quotidien : elle a décidé, contre tout bon sens, de fonder une famille.

Contre l'avis de tout le monde aussi, elle décide de monter une pièce de Jean Cocteau, « pourquoi pas quelque chose de moins français, de moins tordu et de tenter, en plus, un retour périlleux au village natal pour voir ses parents... Toutes les conditions sont réunies pour raconter une histoire d'amours, des amours violentes, déchirantes, mais aussi mémorables et tendres.

Ce roman élégant, érotique et profondément universel est un coup de pioche dans les fondations de la famille et des traditions, une exploration brutale d'un couple atypique (mais quel couple ne l'est pas ?), un livre sur les mille et une manières de désirer, de provoquer, de ressentir.