Le combat ordinaire : intégrale

Un chef d’oeuvre de la BD. Un homme qui s’agrippe et tente de construire sa vie.

Le combat ordinaire de Manu Larcenet

Oscillant entre grosse marrade et profonde déprime, humour léger et crises d’angoisses, ce combat ordinaire dévoile un homme qui doute, se cherche, et se confronte (voir, se retrouve confronté bien malgré lui) pour tenter d’avancer.

Et c’est beau, sensible et d’une grande finesse

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un jeune photographe, en pleine interrogation existentielle, se retire à la campagne. Il rencontre alors un vieux pêcheur, une jeune femme vétérinaire et l'amour, avec les choix qu'il implique

C’est quelque chose

Je vous avais déjà dit qu’il faut lire Fabienne Radi ? Il faut !

C’est l’histoire de Paul et Suzie, dans les années 70 qui achètent une maison perdue au milieu de la campagne (à côté de la ferme de Joseph et Janine et de leurs moutons) et qui la louent à de jeunes étudiants suédois.

Chaque vendredi soir les Suédois embarquent des filles de la ville qui, visiblement, restent tout le week-end dans la maison de Paul et Suzie. Elles forment des grappes sur les banquettes arrière, il y en a même parfois assises en amazone sur les portières de la décapotable. Joseph n'arrive pas à les compter lorsque les deux voitures passent devant la ferme, mais à vue d'œil il y a au moins une fille pour chaque étudiant.
C'est à partir de ce moment-là que Joseph décide d'aller voir d'un peu plus près ce qui se passe dans la maison de Paul et Suzie.
Les moutons sont un prétexte parfait. Il y a toujours un bout de clôture à réparer ou un agneau qui vient de naître à surveiller.
C’est quelque chose de Fabienne Radi

C’est tout simple, très court (trop court !), mais c’est superbe de poésie drôle, tendre et un peu vieillotte (à dessein !)

* Témoignage de Raymonde, ex-petite amie de Sven, Mats, Hjalmar, Ingvor et Hesbjörn: « Ha, ha, ha, qu'est-ce qu'on a ri avec ces étudiants suédois! Ça nous changeait des garçons empotés de notre petite ville. En plus ils avaient les poches bien remplies, je n'ai jamais bu autant d'alcool de ma vie, et pas de la piquette! La situation de cette maison était géniale, on pouvait faire autant de bruit qu'on voulait, se balader toute la journée à poil, il n'y avait pas âme qui vive dans les alentours. Sauf les moutons, évidemment! Un jour on a posé les colonnes de la stéréo sur la terrasse et on a dansé dans le pré au milieu des bêtes sur le Boléro de Ravel - vous savez, la fameuse chorégraphie de Béjart où le danseur marche sur place en levant les bras au ciel. Les moutons nous regardaient d'un air ahuri, quel spectacle on leur a donné! Un ami des propriétaires m'a dit des années plus tard que le plafond en bois de la maison avait plein de marques bizarres. Je lui ai expliqué que c'était les bouchons des centaines de bouteilles de champagne qu'on avait fait sauter. Il m'a regardée avec le même air ahuri que les moutons à l'époque. »

Un bond dans les années folles de la libération sexuelle. Période de décalage total entre une ancienne génération travailleuse et une jeunesse avide de vie, de jouissance et d’ivresses

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une maison près d’une forêt est louée à des étudiants scandinaves. Un jour, le paysan d’à côté découvre que les Suédois font des «trucs bizarres»! Dans cette fable rurale haute en couleur, l’auteure nous ramène à la culture des années septante, avec un humour au décalage élégamment maîtrisé

Le guerrier de porcelaine

Le père de Mathias Malzieu, Mainou, a perdu sa mère durant la seconde guerre mondiale. Il se retrouve caché à neuf ans chez sa grand-mère en Lorraine alors que son père est soldat et fait prisonnier.

Le guerrier de porcelaine de Mathias Malzieu

C’est l’histoire de Mainou caché dans cette épicerie avec sa grand mère, sa tante bigote Louise et Émile son drôle d’oncle amoureux. Et aussi Marlène Dietrich la cigogne, Jean Gabin le hérisson, des poules et un curieux fantôme au grenier.

Un récit d’une infinie tendresse, bourré d’humour, plein de rêves, de joies et de tristesses aux parfums de campagne, d’occupation, de bombardements, de peurs, d’interdits et de bonheurs.

Splendide !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Montpellier, villa Yvette, la Pompignane, le 4 juin 1944
Tu es morte cette nuit. Le jour s'est levé quand même. Mireille ne l'a pas vu, et je ne verrai jamais Mireille.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Mon père voyageait beaucoup et rapportait toujours de très bonnes histoires, qu'il racontait avec implication et malice... Mais sa plus grande histoire commençait par sa traversée de la ligne de démarcation, caché dans une charrette à foin. »
En juin 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. On décide de l'envoyer, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère qui a une ferme en Lorraine. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d'enfant, que fait revivre Mathias Malzieu, mêlant sa voix à celle de son père. Mainou va rencontrer cette famille qu'il ne connaît pas encore, découvrir avec l'oncle Émile le pouvoir de l'imagination, trouver la force de faire son deuil et de survivre dans une France occupée.
Il aura fallu plus de six ans à Mathias Malzieu pour écrire ce Guerrier de porcelaine, son roman le plus intime où, alliant humour et poésie, il retrace l'enfance de son père et s'interroge sur les liens puissants de la filiation

Les grands espaces

Avec une époustouflante (si, si !) première page que seule la bande dessinée peut offrir, Catherine Meurisse nous emporte avec elle au pays de son enfance.

Les grands espaces de Catherine Meurisse

Alors qu’elle est encore toute petite, ces parents déménagent en campagne dans une vielle ferme à moitié détruite. Une ruine, quoi.

Elle raconte la nature, les objets, les gens, les paysans et le Roundup, les fleurs et la poésie des arbres, la magie de la nature, l’émerveillement de l’enfance.

Et c’est très chou !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Les filles, la campagne sera votre chance», ont dit les parents. Catherine Meurisse a donc passé son enfance au grand air. Sous ses yeux, un chantier : une vieille maison à rénover, des arbres à planter, un jardin à créer. Des rêves à cultiver. On laboure, on bouture, on plante un rosier provenant de chez Montaigne, un figuier de chez Rabelais. On observe le tumulte du monde - les mutations de l'agriculture, la périurbanisation du monde rural...
Avec l'humour qu'on lui connaît, Catherine Meurisse compose un poème malicieux dédié à la campagne, où a germé sa vocation de dessinatrice. Les Grands Espaces, comme La Légèreté, son précédent album, l'attestent : la nature et l'art - tout ce qui pousse, tout ce qui vit envers et contre tout - seront une chance

Le retour à la terre, tome 6 : Les métamorphoses

Le tome 6 comme l’occasion de relire toute la série, brillante !

Le retour à la terre, tome 6 : Les métamorphoses de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri

La famille va s’agrandir et les peurs avec. Mais la campagne est belle et Capucine et Mariette tout autant

Des rires et des sourires, de la tendresse et des angoisses… Le tome 6 complète magnifiquement la série

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- Vous rentrez à Paris ?

- Non Manu, voyez-vous, ce voyage m'a ouvert les yeux...
Il a réveillé en moi le guerrier Masaï aux sens aiguisés comme des silex. Je serai dorénavant « l'Esprit à l'Arc » et je combattrai l'injustice partout dans la forêt !

Ric-Rac

Un ado de campagne vivant dans un bled de vieux en compagnie de son père, un veuf inconsolable marionnettiste (celui qui fabrique, pas celui qui anime), raconte sa vie, sa famille et l’arrivée d’une maison SM dans le voisinage. Ça part dans tous les sens, c’est hilarant, juste et touchant.

Ric-Rac de Arnaud Le Guilcher
Ric-Rac de Arnaud Le Guilcher

Et en plus, la découverte de l’amour en la personne de Bessie, la fille des voisins. Mais bon, pas l’amour tendre et romantique évanescent qui emporte, plutôt celui qui fait mal comme un coup de pied dans le ventre et qui plie en deux.

Trop chou !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
S'appeler Jeanyf et courir. Courir après ses quatorze ans. Courir après son avenir. Courir après le fantôme d'Yvette, sa mère. Courir après Pierryf, son père, un doux dingue qui ne se remet pas de la mort de sa femme. Courir après les tisanes de Jackyf, son oncle herboriste et rebouteux. Courir après les visions de Soubirou, son cousin illuminé. Courir après les nouveaux voisins du gîte rural sadomaso. Cours, Jeanyf ! Cours !