Dix petites anarchistes

Histoire vraie, romancée ou pur roman ? Qu’importe ! Ça ce serait passé ainsi. Une description bien rude de la Suisse fin 1800, de la condition ouvrière et féminine et des utopies anarchistes !

Et départ ! Dix femmes en route pour l’Amérique du Sud parties pour fonder une communauté et qui se retrouvent confrontées à la brutale réalité d’une colonisation machiste et sanguinaire.

Dix petites anarchistes de Daniel de Roulet

Comme un témoignage au plus près de la réalité, mais manquant malheureusement de panache… Et pourtant, quelle aventure ! Bref, un livre passionnant qui m’ennuya un peu à sa lecture. Paradoxal ? Un peu, sûrement.

Et finalement, j’aurais bien aimé que tout ceci fut vrai, qu’on aie pu avoir des vrais noms, des références, des photos d’archives et un petit texte de fin comme dans les films de Hollywood qui nous dirait que cette histoire fut tirée de faits réels…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Suisse, fin du XIXe siècle. À Saint-lmier, on vivote entre misère et exploitation, entre les étables et une industrie horlogère encore balbutiante. La visite de Bakounine, plein de l'ardeur de la Commune de Paris, éveille l'idée qu'une autre vie est possible. Dix jeunes femmes font le pari insensé de bâtir, à l'autre bout du monde, une communauté où régnerait « l'anarchie à l'état pur ». Valentine, dernière survivante des « dix petites anarchistes », nous fait le récit de cette utopie en acte qui les conduit de Suisse en Patagonie jusqu'à Buenos Aires, en passant par l'île de Robinson Crusoé.

L'extraordinaire épopée de femmes soudées par un amour farouche de la liberté, qui ont choisi de « se réjouir de l'imprévu sans perdre la force de s'insurger »

Mes bien chères soeurs : désolée, ça sent le fauve, il est temps d’aérer

Il y a la rage, et à raison ! Un livre résolument féministe 4G (quatrième génération), qui appelle à l’union des femmes au travers de la sororité.

Mes bien chères soeurs de Chloé Delaume

Un livre auquel je n’adhère pas inconditionnellement et auquel il ne m’est justement pas demandé d’adhérer car celui-ci ne s’adresse pas aux hommes. Doux rêveur, j’aurais préféré un projet incluant.

Reste un très bon livre militant, affirmé dans ses constats et revendications. Parfois drôle, souvent révolté avec un projet pour lequel Chloé Delaume appelle à continuer à se battre !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ceci est une adresse. Aux femmes en général, autant qu'à leurs alliés. Je vous écris d'où je peux. Le privé est politique, l'intime littérature. »

En France, la quatrième vague féministe a fait son entrée : non plus des militantes, mais des femmes ordinaires. Qui remettent en cause les us et les coutumes du pays de la gaudriole, où une femme sur dix est violée au cours de sa vie, et où tous les trois jours une femme est assassinée par son conjoint.

Dans ce court texte incisif qui prône la sororité comme outil de puissance virale, Chloé Delaume aborde la question du renouvellement du féminisme, de l'extinction en cours du patriarcat, de ce qu'il se passe, et peut se passer, depuis le mouvement #metoo

Culottées : des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent

C’est drôle et envolé et ça parle de destins de femmes

Culottées : des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent de Pénélope Bagieu

Plus encore, ça parle de femmes qui ont pris leurs destins en main et se sont affranchies de leurs maris, du « qu’en-dira-t-on », de la pression sociale, des lois ou de leurs propres barrières

On retrouve la femme à barbe, une sirène, une créatrice de trolls, Joséphine Baker et… Quinze femmes qui ont inventé leurs destinées

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Clémentine Delait
Femme à barbe
1865 - 1939
Clémentine est une petite fille très costaude.
Voilà qui est bien commode, pour donner un coup de main à ses parents fermiers vosgiens.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés.

Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin

Merci, fallait pas : le sexisme expliqué à ma belle-mère

Avec une vingtaine de leçons, voilà comment dégommer le sexisme. Et plus encore, le sexisme féminin. Oui, pas nécessaire d’être un homme pour être sexiste !

Merci, fallait pas : le sexisme expliqué à ma belle-mère de Laura Domenge

Un bon rappel, « un peu » drôle 🙂

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Si toi aussi tu en as marre :
Des pics de ta belle-mère lorsque tu oses reprendre deux radis, quand son fils s'enfile tranquillou tous les apéricubes sans se manger une réflexion
De passer la nuit à pisser ton tilleul parce que belle-mam' ne réserve son calva qu'aux hommes
D'être obligée de renoncer au mode canapé-chips-match à côté de tonton lourdo pour jouer à la commis de cuisine afin qu'elle ne ponde pas un cake
Ce livre est fait pour toi.
Parce qu'il existe aussi un sexisme féminin qu'il faut dézinguer de toute urgence !

Lorsque je me suis relevée j’ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes

Jacqueline Sauvage à tué son mari qui la battait en mettant fin à un calvaire qui durait depuis 47 ans. Trois coups de fusil dans le dos de celui qui la battait, violait ses filles et faisait régner la terreur.

Lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes de Valentine Faure
Lorsque je me suis relevée j’ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes de Valentine Faure

Le point de départ pour analyser la violence des femmes.

Un livre brillant qui pose plus de questions qu’il n’arrive à apporter de réponses… En existerait-il de toutes faites qui tiendraient un minimum la route ? Et en s’interrogeant, Valentine Faure évite les pièges d’un discours condescendant, agressif ou intégriste.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Oui c'est vrai je lui ai tiré clans le dos, eh oui. j'ai fait ça. Je m'étais un peu reposée et lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil, j'ai mis les cartouches, j'ai tiré. »

Fin 2015, Jacqueline Sauvage était condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari qui la battait. Elle rejoignait la longue et mystérieuse cohorte des femmes qui choisissent la violence pour répondre à la violence. Ce geste disait-il la puissance ou l'impuissance ? Était-il légitime ou condamnable, courageux ou avilissant ? L'auteure part de cette énigme morale pour explorer la question taboue de la violence féminine.

Que peuvent les femmes face à la brutalité des hommes ? Avec quelle force se défendre ? Faut-il demander l'indulgence ? Dans un essai personnel et documenté, Valentine Faure éclaire ce qui au fil des siècles a pu être traité comme une pathologie, un mystère, une monstruosité ou le résultat d'une influence, rarement comme un outil d'émancipation ou l'expression d'une révolte légitime. À l'heure où la colère des femmes se réveille, elle invite à actualiser notre regard sur la violence des femmes

Sorcières : la puissance invaincue des femmes

Un livre important, pourtant dans une édition… mais diablesse, pourquoi de si petits caractères ! Misère, ce livre m’a arraché les yeux.

Sorcières de Mona Chollet
Sorcières de Mona Chollet

Pour revenir à plus de sérieux, un vrai bon livre sur le féminisme contemporain, bourré de références actuelles et historiques. Un essai aux avis tranchés ! Et si parfois on pourrait se mettre à penser « un peu trop », en suivant le cours de la réflexion, en comprenant le contexte et en s’attardant sur les citations… misère ! C’est juste !

Avec pour thématiques principales, l’autonomie, le droit à disposer de son corps, la non-maternité et le jeunisme.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?

Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante - puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; a femme sans enfant - puisque l'époque des chasses a marqué a fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée - devenue, et restée depuis, un objet d'horreur. Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever

Modèle vivant

Joann Sfar est en colère, contre plein de trucs, c’est pas toujours clair. En premier contre ceux qui l’emmerdent alors qu’il aimerait bien faire son taf. Et justement, lui, son truc, c’est de représenter la vie, les gens. Et il veut le faire avec justesse et sincérité. Et avec respect, aussi.

Modèle vivant de Joann Sfar
Modèle vivant de Joann Sfar

Mais voilà, quand on vient le chercher pour des merdouilles, ça le gave un peu.

Un livre foutraque, qui part dans tous les sens, qui m’a perdu parfois, mais qui sent le vrai. Ça sonne juste. Sans volonté de plaire mais avec le désir de se faire entendre. Est-ce que ça fait un bon bouquin… pas sûr.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'un professeur de dessin qui s'appelle Joann Sfar. La direction des Beaux-Arts le réveille aux aurores afin de régler le problème du harcèlement sexuel à l'École. Rien que ça ?

C'est l'histoire d'une époque qui ne veut plus qu'on la représente. Les modèles se révoltent, vous arrachent les pinceaux des mains et vous disent : je vais le faire moi-même, mon portrait.

Féroce et pertinent : tout l'art de Joann Sfar

À un clic du pire : la protection des mineurs à l’épreuve d’Internet

Un essai sans complaisance par une auteur qui maîtrise le sujet. Un regard critique sur le monde du porn et ses dérives, l’arrivée des tubes et leur totale impunité, les conditions du milieu de cette industrie, les messages véhiculés, les dérives sociétales et, finalement l’impact sur la jeunesse et les ados.

À un clic du pire : la protection des mineurs à l’épreuve d’Internet de Ovidie
À un clic du pire : la protection des mineurs à l’épreuve d’Internet de Ovidie

Dans ce panorama, Ovidie cherche des solutions et propose un dialogue non moralisateur et vertueux pour tenter de préserver les plus fragiles.

Un livre à mettre entre toutes les mains !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En dix ans, l'humanité a regardé l'équivalent de 1,2 million d'années de vidéos pornographiques. 95 % de cette consommation passent par des sites de streaming gratuits détenus par des compagnies offshore aux pratiques obscures. Jamais l'accès au porno n'aura été aussi facile : des millions de contenus piratés sont à disposition de façon permanente, sans restriction d'âge, sans aucune forme de contrôle quant à la violence des contenus diffusés. La gratuité combinée à l'immédiateté du streaming fait de ces sites un moyen prisé pour accéder aux images explicites, tant par les adultes que... par les mineurs.

C'est pourquoi nous devons nous réapproprier le sujet, sans panique morale ni désir de censure, mais sans minimiser non plus l'influence de la porn culture. Il est temps pour nous tous d'en comprendre les rouages, de connaître ses moyens de diffusion, de la décoder et d'en évaluer l'impact sur notre rapport au corps et à l'Autre

La coureuse

A considérer la drague comme une activité économique – avec ses investissements, le capital risque, les gains, les capitaux propres et la tentative d’OPA finale – on pourrait tomber sur un livre pareil.

La coureuse de Maïa Mazaurette
La coureuse de Maïa Mazaurette

Et Maïa tombe amoureuse de Morten

Un bouquin qui ne concède pas aux mesquins mensonges, une auto-analyse plutôt rude menée lors de la conquête du beau danois.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Portrait d'une femme qui doute, qui aime. Chronique d'une sexualité qui se veut sans attache, La coureuse est le livre de notre époque.

«Copenhague m'attend, et dans le miroir avant de partir, une inconnue plus jolie que moi pose la dernière touche de mensonge sur son visage. Rouge. Sur les lèvres. Les fards absurdes cachent des tatouages de guerre, des agressions publicitaires, des stratégies marketing. Il m'aimera. Je l'aurai.

Cette inconnue a des cheveux blond foncé, nouvelle couleur pour une nouvelle aventure, toute une vie à reconstruire. C'est pour mieux devenir une femme, mon enfant. C'est pour mieux laisser pousser les dents sous la poudre.»

Maïa vit une passion ravageuse avec un jeune et (très) beau Danois. Parce que c'est difficile, elle va s'accrocher et aller jusqu'au bout des compromissions possibles. Parce qu'elle se sert de la féminité comme une arme, le couple devient le lieu de toutes les manipulations. Que fait-on quand on a le prince charmant dans son lit ? Que se passe-t-il après le conte de fées ?

Prends-moi pour une cruche : guide de survie de la femme en milieu débile

C’est rigolo. Oui, c’est rigolo.

Prends-moi pour une cruche : guide de survie de la femme en milieu débile de Delphine Apiou
Prends-moi pour une cruche : guide de survie de la femme en milieu débile de Delphine Apiou

Mais c’est un poil léger (l’humour et le contenu. Pour ce qui est de l’humour, léger, c’est bien. Mais pour ce qui est du contenu… c’est un peu léger, donc !). Il faut toutefois reconnaitre aussi que ce livre ne semble pas prétendre à autre chose. Donc, oui, c’est un petit livre léger et bien sympathique.

Idéal pour un petit après-midi au soleil ou pour éveiller les esprits des invités, posé à côté des cagoinces.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Vous avez les pointes sèches, on va faire un masque... Les cheveux aussi ressentent le stress, vous savez... Avec les vies de fous qu'on mène... En tout cas, vous ne faites pas votre âge !" Quand sa coiffeuse lui a adressé ce compliment capillo-facial, Delphine Apiou était, de prime abord, ravie... jusqu'à ce qu'elle réalise que ladite coiffeuse - qui la voyait pour la première fois - ne connaissait pas son âge.
Et là, bingo, elle s'est demandé pourquoi cela la réjouissait, pourquoi c'était mieux de ne pas faire son âge. Et puis, elle a trouvé ça complètement con. Elle s'est trouvée complètement con. Et s'est dit qu'il devait exister d'autres situations, d'autres idées débiles, d'autres panneaux dans lesquels elle tombait. Elle en trouvé plein, qui sont tous dans ce livre. Pourquoi ? Pour dire aux femmes d'arrêter de gober toutes les âneries qu'on leur raconte.
Elle s'en sentiront beaucoup mieux. Comment ? En dévoilant 30 règles d'or pour les aider à vivre mieux dans un monde de stéréotypes ; d'idées reçues, et de phrases toutes faites