Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Voilà un petit essai qui brille principalement pour ce qu’il ne promet pas : guérir de la procrastination.
Auteur d’un article qui fit beaucoup de bruit, John s’est fendu (après moultes reports) d’un petit bouquin sur la procrastination structurée.
Un livre bourré d’humour et (quand même) de quelques conseils, pour nous permettre (si ce n’est de guérir) de mieux vivre avec ce handicap fréquemment lié, selon lui, à un autre défaut, le perfectionnisme. Mais ne serait-ce pas, là aussi, un peu de mauvaise foi ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) L'homme est un animal rationnel, c'est bien connu.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Autant s'y mettre tout de suite (ou, allez... dès demain) ! »
Le philosophe américain John Perry est professeur émérite à l'université de Stanford en Californie. Étant de son propre aveu un procrastinateur invétéré, il a créé le concept révolutionnaire de « procrastination structurée ».
Traduit dans une vingtaine de langues, cet ouvrage lui vaut aujourd'hui une reconnaissance internationale
Et moi qui, petit, trouvait les discours des curés interminables et que pour dire la même chose ils auraient été bien inspirés de raccourcir leur prêches. Je n’avais pas encore entendu de rabbin.
Oui, car malgré la petite taille de l’ouvrage, Delphine Horvilleur se perd en circonvolutions – souvent très drôles et fort bien écrites – pour arriver à ses fins.
Comme Le siècle des égarés que je lisais juste avant, Il n’y a pas de Ajar tente de lutter contre les identités.
Hélas, toutes ces digressions, traits d’humour, métaphores et images m’ont égaré, noyé dans un propos qui perdait en lisibilité. Et d’ailleurs, l’identité, c’est quoi ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Avouez que c'est une drôle de coïncidence. Précisément l'année où je viens au monde, il commence à signer du nom de l'Autre. Comme par hasard, au moment même où un officier d'état civil écrit soigneusement mon nom dans un registre municipal et estampille ma déclaration de naissance, Romain Gary choisit, lui, de publier ses livres sous pseudo.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce monologue, un homme mystérieux affirme être le fils d'Émile Ajar, pseudonyme sous lequel Romain Gary a écrit notamment La vie devant soi.
Cet enfant de père inventé demande à celui qui l'écoute : es-tu le fils de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ?
En interrogeant la filiation et le poids des héritages, il revisite l'univers de l'écrivain, celui de la Kabbale, de la Bible, de l'humour juif... mais aussi les débats politiques d'aujourd'hui, enfermés dans les tribalismes d'exclusion et les compétitions victimaires.
Et si Gary/Ajar étaient les meilleurs antidotes aux obsessions identitaires et mortifères du moment ?
Un tout petit (vraiment très petit) journal des premiers jours, le journal d’Adam suivi du journal d’Ève
C’est cocasse et léger, une petite (oui, vraiment) lecture distrayante.
Et pourtant, on se lasse rapidement de cet Adam insensible, distant et mutique et de cette Ève bavarde, collante et émotive… (vous saisissez le cliché ?)
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Je crois que je commence à comprendre à quoi sert la semaine : à donner le temps nécessaire pour récupérer des grandes fatigues du dimanche. L'idée n'est pas mauvaise. Il a fallu qu'Ève grimpe à nouveau à cet arbre. Je l'en ai fait redescendre vite fait en lui balançant des mottes de terre. Elle a dit que personne ne l'avait vue. Apparemment, ça lui suffit comme justification pour courir tous les risques, même quand il y a danger. C'est ce que je lui ai dit. Le mot justification l'a remplie d'admiration - et l'a rendue aussi un peu envieuse, je pense. C'est un bon mot
Amusant petit livre d’humour rigolo sur les métiers de la BD, des plus foufous aux plus concrets.
Amusant aussi de retrouver – à l’heure de la grande controverse de l’expo de Bastien Vivès à Angoulème – un petit Titeuf tout nu avec un gros zizi. Cela pose-t-il problème ? Certes, le dessin est guère réaliste mais le zizi est quand même bien gros, non ?
Un petit moment bien sympa en trois parties. Les vrais-faux métiers, quelques hommages aux grands auteurs de la bande dessinée à la papa et finalement les faux-vrais métiers. Et même si j’aurais bien aimé y retrouver des personnages de comics, mangas ou d’autres plus contemporains, je n’ai pas boudé ces instants drôles
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une réflexion générale sur la bande dessinée par J.-L. Coudray illustrée par E. Reuzé et accompagnée de photos anciennes légendées et détournées
Martina (ou presque Martina) a la cinquantaine. Déjà, ça commence pas trop bien. Seule et pas super à l’aise avec ses paupières et elle même. Les solutions ? Tinder et un psy ! Mais un psy plutôt original qui l’invite à rechercher sa force dans des oeuvres d’art. Direction Martigny, New-York, Vienne ou Amsterdam. Pour ce qui est de Tinder, ça sera direction Paris.
Un livre très drôle (en tout cas au début) avec une écriture pleine d’autodérision et de fatalisme enjoué. Puis, petit à petit, Martina entre dans la viande, le dur… La vie n’est jamais simple longtemps.
Un titre très amusant qui peut donc se comprendre de plusieurs manières. Parle-t-elle de ses rendez-vous ou est-ce une invitation à se rendre, à accepter sa vie et cesser le combat ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Mon gynécologue est un homme charmant. C'est le seul homme de ma vie devant lequel je me suis intégralement déshabillée après seulement cinq minutes de discussion.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « J'ai rendez-vous. Avec un homme. Au bas des marches du Sacré- Coeur, à Paris. Je ne le connais pas. C'est un site de rencontres qui nous a mis en contact par erreur. Il va peut-être me découper en rondelles et on ne découvrira jamais mon corps. Ou passer la nuit avec moi et disparaître. Ce n'est pas gagné. Mais ce n'est pas perdu non plus. Il faut essayer.
Je fais partie d'une génération pathétique, révoltée contre rien mais fatiguée de tout, persuadée d'avoir trente ans dans sa tête et dans sa chair, mais désespérée d'en avoir cinquante dans ses artères et dans son job.
J'ai rendez-vous. Avec moi-même. Et pour m'aider, j'ai un psy. Comme les autres, il prescrit des traitements. Mais ce ne sont ni des antidépresseurs, ni des anxiolytiques, ni des somnifères, ni des tisanes, ni des séjours en clinique, ni des stages de méditation.
Mon psy à moi ne prescrit que des oeuvres d'art. Et me demande de les contempler dans les musées en me posant une seule question : Comment ce que je vois peut-il me donner de la force ? »
L'héroïne de ce roman, inspirée par le vécu de l'auteure, cumule les rôles et les défis, entre travail, enfants, deuils, années qui passent, déménagement et amours compliquées. Avec un seul objectif : rester vivante, toujours. Ce livre plein d'humour et sans complexe nous aide à avancer (car ce n'est pas comme si on avait le choix, n'est-ce pas ?) en explorant le pouvoir réparateur des oeuvres d'art
Que raconte Malax ? Eh bien, ce n’est peut-être pas le plus important à savoir dans ce petit livre. Pour faire court, l’inspecteur Jean enquête sur une mort suspecte.
Mais savoir ça ne permet guère de comprendre ce qui vous arrive en lisant cette histoire surréaliste et absurde.
Bienvenue dans un monde où rien n’est à sa place, comme un rêve sous acide après avoir lu 1984 à la sauce Brazil de Terry Gilliam. Tout semble normal mais rien ne l’est. Tout semble fonctionner mais rien ne marche. Tout le monde semble sensé mais rien n’est logique… Une balade sous surveillance, hallucinée et hilarante, dans une nonsense City
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Sourire aux lèvres, un homme s'écroule sur la chaussée, mort. Dans ses poches, un billet de dix francs, une clé, un stylo, un roman de gare, un dé à coudre, mais pas d'identité. Le temps presse. Bientôt, il faudra retirer le corps du frigo pour y placer la dinde de Noël de la Brigade. L'inspecteur Jean ne négligera aucune piste pour offrir une sépulture à celui que la science nommera Pierre comme ces squelettes préhistoriques que l'on rend humain d'un simple prénom.
Une enquête urbaine, labyrinthique, hasardeuse et qui de façon improbable aboutit. Un univers noir, sombre, enté de rares couleurs chaudes, une narration froide qui rapidement gagnent notre sympathie, nous retiennent. Des personnages lointains, insolites, hésitants, affairés à des affaires absurdes et auxquels on s'attache
Lupano fait des bandes dessinées politiques drôles. Le loup en slip ou Les vieux fourneaux font rigoler avec des messages à faire passer !
Maharadchat est de la même veine et cause avec humour de misère humaine et de grosses saloperies, de la bouffe industrielle. Pire encore, celle pour les chats.
Une visite militante au pays de l’industrialisation de la nourriture, du cynisme et de l’argent qui pue. Un monde dans des mains sans scrupules
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Jacques Berdemol est dans le même état que l'usine d'aliments pour chat qu'il dirige : guetté par l'obsolescence et la baisse des performances. Il doit se réinventer ! Un nouveau départ qui passe par la liquidation de la société MAHARADCHAT qu'il a désormais en horreur. Mais l'arrivée de l'envoûtante Jessica au poste de secrétaire intérimaire redéfinit les modalités de cette fermeture annoncée...
Un Faux Graphiste continue, les romans-photos ont la cote délicieusement rétro et se prêtent magnifiquement à la parodie.
Il y a vraiment des réussites délirantes et stupéfiantes et… zut, quelques faux plats âprement négociés.
Bienvenue à la fête à l’absurde !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Des romans-photos humoristiques détournant des images sur lesquelles apparaissent les acteurs célèbres du genre dans les années 1970 et 1980 : Giuseppe Cosi, Luigi Trentadue, Gianna Rossi ainsi que le couple formé par Alessandro Di Maggio et Sara Ricotta
Les bandes dessinées de Fabcaro sont impossibles à résumer, histoires de bites sur la joue, de western, d’Hollywood, de sciatique, de meules de foin, de gamins honteux…
Et au milieu de tout ça, des pépites de nos petits travers contemporains disséqués et passés à la moulinette du ridicule
Jouissif et délirant
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Hollywood, années 1950. Toute l'Amérique est en émoi face au crime odieux dont la célèbre actrice Betty Pennyway vient d'être victime. Hernie Baxter, un inspecteur aux méthodes peu orthodoxes, est chargé de mener l'enquête