Enfants du diable

L’enfer des orphelinats roumains du temps de Ceauşescu. Machines à produire inhumaines violeuses et violentes.
La rudesse de la vie dans les petits villages où elle ne vaut pas grand chose.
Le besoin d’enfant, les vies gâchées.

Enfants du diable de Liliana Lazar
Enfants du diable de Liliana Lazar

Nous sommes en Roumanie dans les années 80. Patience, la révolution arrive.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Prigor, début des années 1980, un village isolé du nord de la Roumanie. C'est l'endroit que choisit une sage-femme pour s'installer avec son petit garçon de six ans. Disgracieuse, un physique robuste de paysanne, Elena Cosma est la nouvelle responsable du dispensaire. Mais qui est cet enfant à la beauté si singulière que la mère ne laisse jamais seul ? Les rumeurs les plus folles courent sur lui. Elena s'acquitte sans trop d'états d'âme de sa mission consistant à mettre en oeuvre la politique nataliste de Ceausescu. Depuis que la contraception et l'avortement sont interdits, les abandons d'enfants se multiplient. Surnommés «enfants du diable», on les interne dans des orphelinats pareils à celui qui vient de se créer à Prigor, dans les murs de l'ancienne prison royale. Parmi les pensionnaires, des orphelins du village. Un d'entre eux connaît le secret d'Elena

Lisario ou le plaisir infini des femmes

Un roman romanesque à souhait dans l’Italie du 17e. L’histoire de Lisario, muette endormie. Et de son mari, Avicente Iguelmano, médecin un peu escroc qui la réveillera en lui donnant du plaisir.

Lisario ou le plaisir infini des femmes de Antonella Cilento
Lisario ou le plaisir infini des femmes de Antonella Cilento

Mais l’amour ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Devenue muette à la suite d'une opération ratée, Lisario Morales, à peine adolescente, lit en cachette Shakespeare et Cervantès et se confie par lettres à la Sainte Vierge. Pour fuir le mariage qu'on veut lui imposer, elle se réfugie, telle l'héroïne d'un conte de fées, dans le sommeil. Jusqu'au jour où un médecin espagnol, qui aspire à se forger une réputation, trouve une thérapie pour le moins inattendue et transgressive...

Situé dans la Naples du XVIIe siècle, celle des peintres caravagesques et de la révolution du plébéien Masaniello, le roman d'Antonella Cilento nous raconte, dans la plus pure tradition picaresque, l'éveil d'une jeune fille éprise de liberté, objet des fantasmes d'un homme qui rêve de percer à jour les mystères du plaisir féminin. Dans une ville où la révolte gronde, où les complots abondent et où la vie la plus rutilante côtoie sans cesse les ombres de la mort, Lisario ou le plaisir infini des femmes nous entraîne dans des aventures à rebondissements où les identités sexuelles se confondent, dans un jeu de miroirs et d'illusions digne des « théâtres pour l'oeil » de Jacques Colmar, peintre et scénographe - dont l'existence sera bouleversée par sa rencontre avec Lisario. Un livre qui, sous des dehors intensément romanesques, pose des questions brûlantes et étonnamment actuelles

Antispéciste : réconcilier l’humain, l’animal, la nature de Aymeric Caron

Aymeric Caron a pris le parti de nous faire réfléchir. Vu l’état de la politique aujourd’hui, je ne sais pas si c’est la bonne voie qu’il a choisi pour faire changer les choses.

Antispéciste : réconcilier l'humain, l'animal, la nature de Aymeric Caron
Antispéciste : réconcilier l’humain, l’animal, la nature de Aymeric Caron

Oscillant entre bon sens, jusqu’au boutisme, philosophie, éthique et dénonciation ce livre parle principalement de respect.

Respect !

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Certains en possèdent déjà : les animaux de compagnie, les espèces protégées et les animaux d'élevage. Mais les droits que nous leur avons consentis sont minimaux et incohérents. Nous traitons différemment les chiens, que nous considérons comme des membres de la famille, et les cochons, réduits au rang d'objets produits en masse et abattus dans d'indignes conditions. Pourtant cochons et chiens présentent une sensibilité et une intelligence similaires.
Comment en sommes-nous venus à les classer dans des catégories si différentes ? C'est que nous sommes spécistes. Le terme, peu connu en France, fera bientôt partie de notre vocabulaire. A l'instar du racisme et du sexisme, dont il poursuit la logique. Le spécisme consiste à traiter différemment, et sans la moindre raison valable, deux espèces qui présentent les mêmes caractéristiques. Tout comme nous avons longtemps dénié aux femmes les mêmes droits que les hommes.
L'affirmation de l'antispécisme sera celle de l'animalisme, un mouvement philosophique qui promeut la nécessité d'accorder des droits à tous les animaux, en raison de leur capacité à souffrir. Loin d'être anecdotique, l'animalisme incarne le mouvement idéologique le plus révolutionnaire ; pour la première fois depuis 2000 ans, il entend sortir nos systèmes de pensée occidentaux de leur logique anthropocentriste et reconnaître que nous, qui sommes des animaux, avons des obligations morales à l'égard de nos cousins.
Surtout, l'animalisme s'inscrit dans une logique d'écologie politique, éloignée de celle incarnée dans les élections. Non plus une écologie superficielle, qui se soucie seulement de préserver les écosystèmes, les ressources et quelques espèces en péril, mais une écologie profonde, qui repense complètement la place de l'homme dans le monde. Pour que ce dernier ne vive plus en parasite, mais en symbiose avec toutes les formes de vivant.
Cela oblige à une refonte de nos institutions et à briser la vision à court-terme du temps politique. Cela nous oblige aussi à une réforme intellectuelle qui remette en question la notion de " profit ". Le capitalisme, le socialisme, le communisme, le néo-libéralisme sont aujourd'hui discrédités, si ce n'est dépassés

Les trous du cul du monde

Ça aurait pu être drôle, mais – incapable d’y discerner le second degré – cela m’a laissé la sensation d’écouter le retour de vacances d’un franchouillard antipathique post-colonialiste et légèrement xénophobe racontant ses petits bobos après qu’il se soit enfilé dans des coins louches.

Les trous du cul du monde de Tristan Savin
Les trous du cul du monde de Tristan Savin

Heureusement qu’il a trouvé de la drogue et des putes.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pour Tristan Savin, chaque pays possède son « trou du cul du monde ». En trente ans de voyages lointains, ce drôle de curieux a eu l'occasion de vérifier cette assertion peu révérencieuse.

Un trou du cul du monde (ou TDCDM, pour rester poli) désigne un lieu méconnu, de préférence sordide, voire hostile. Une ville oubliée des dieux, inévitablement galère. Un bout du monde, une zone frontière, un village fantôme, une mégalopole chaotique, un îlot paumé. La diversité des TDCDM est d'une richesse inépuisable... C'est surtout le genre de lieux où se produisent des phénomènes étranges. Une succession de malchances. Un enchaînement de catastrophes ! On sent que tout peut y arriver : devenir zinzin, se prendre le ciel sur la tête, assister en direct à la fin du monde...

Les trous du cul du monde ont aussi la louable faculté de dévoiler au voyageur égaré tout un pan oublié de l'humanité... Zombies haïtiens, mère maquerelle des Galapagos, espion birman, petroleros d'Amazonie, racketteurs éthiopiens et dragons de Komodo...

Les trente histoires de cet ouvrage vous invitent à embarquer pour le plus désopilant des tours du monde

Au secours ! les mots m’ont mangé

Une histoire d’écrivain, de mots et d’écriture. Rigolo, sympa et léger.

Au secours, les mots m'ont mangé de Bernard Pivot
Au secours, les mots m’ont mangé de Bernard Pivot

Et voilà.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Écrit par admiration des écrivains, dit sur scène par son auteur, ce texte est une déclaration d'amour fou à notre langue. Bernard Pivot y raconte la vie d'un homme qui, malgré ses succès de romancier - invitation à Apostrophes, consécration au Goncourt -, a toujours eu l'impression d'être mangé par les mots. Leur jouet plutôt que leur maître. Un hommage malicieux, inventif et drôle aux hôtes du dictionnaire.

Les putes voilées n’iront jamais au Paradis !

Violent, cru, une écorcherie à la limite du supportable. Le témoignage de la non valeur d’une femme dans une société islamiste. Une viande à baiser pour des porcs tout-puissants et intouchables. Infect.

Les putes voilées n'iront jamais au Paradis ! de Chahdortt Djavann
Les putes voilées n’iront jamais au Paradis ! de Chahdortt Djavann

Un livre indispensable ! Mais je ne m’en remets pas

L’explication de texte sur La Grande Librairie

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l'âge de douze ans, et les témoignages d'outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran.

Leurs voix authentiques, parfois crues et teintées d'humour noir, surprennent, choquent, bousculent préjugés et émotions, bouleversent. Ces femmes sont si vivantes qu'elles resteront à jamais dans notre mémoire.

À travers ce voyage au bout de l'enfer des mollahs, on comprend le non-dit de la folie islamiste : la haine de la chair, du corps féminin et du plaisir. L'obsession mâle de la sexualité et la tartufferie de ceux qui célèbrent la mort en criant « Allah Akbar ! » pour mieux lui imputer leurs crimes.

Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu'un cheveu de femme

Sens dessus dessous

Une histoire de voisins, plutôt âgés, avec des envies. Sexuelles.
Une femme de ménage à l’étage en dessous, et un violoniste au dessus. Une potentielle machine de guerre sexuelle au milieu.

Sens dessus dessous de Milena Agus
Sens dessus dessous de Milena Agus

Drôle, simple et touchant.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mr. Johnson, le monsieur du dessus, a toujours les lacets défaits et des vestes trouées. Pourtant, c'est un violoniste célèbre qui vit dans le plus bel appartement de l'immeuble, avec vue sur la mer. Anna, la voisine du dessous, partage un petit entresol obscur avec sa fille, taille ses robes dans de vieilles nappes et fait des ménages. Pourtant, elle cache dans ses tiroirs des dessous coquins et des rêves inavoués. Ces deux-là, plus tout jeunes, débordants de désirs inassouvis, étaient faits pour se rencontrer. Dans les escaliers, où montent et descendent des voisins occupés par une farouche quête du bonheur, se tricotent à tous les étages situations rocambolesques, amours compliquées, jalousies absurdes. Mais n'est-ce pas là la clef de voûte de toute vie ?

Observatrice indiscrète, pourfendeuse de la normalité, Milena Agus fait la chronique de ce microcosme dans lequel souffle un vent délicieusement frondeur

Je me souviens de tous vos rêves

Ca sent un peu le « c’était si bon avant », le terroir et la sensualité des sous-bois.

Je me souviens de tous vos rêves de René Frégni
Je me souviens de tous vos rêves de René Frégni

C’est doux.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'automne en Provence est limpide et bleu, ce n'est pas une saison, c'est un fruit : les touristes sont partis, la nature exulte dans une profusion de couleurs et d'odeurs. Mais si l'écrivain-flâneur célèbre avec sa sensualité coutumière Manosque et la campagne provençale, il est avant tout attentif à ceux qui vivent dans les recoins de la société, les pauvres, les fous, les errants dont il se sent frère, et dont il parle sans apitoiement. Les femmes sont aussi très présentes, les serveuses d'auberge longuement contemplées, ou Isabelle, « la fiancée des corbeaux », auprès de qui l'écrivain trouve paix et bonheur.

Qu'il s'agisse de raconter la mort d'un chat ou la surprise d'entendre une femme qui jouit dans la maison voisine, à chaque page de ce livre vibre une émotion simple et sincère

Vous n’aurez pas ma haine

Un témoignage chaud, tendre. L’amour d’un mari qui perd sa femme au Bataclan le 13 novembre. L’amour d’un père qui reste seul avec son fils.

Vous n'aurez pas ma haine de Antoine Leiris
Vous n’aurez pas ma haine de Antoine Leiris

Douze jours.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n'a qu'une arme : sa plume. À l'image de la lueur d'espoir et de douceur que fut sa lettre «Vous n'aurez pas ma haine», publiée au lendemain des attentats, il nous raconte ici comment, malgré tout, la vie doit continuer.

C'est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu'il nous offre. Un témoignage bouleversant

Les dunes sauvages

Réalisateur au bout du rouleau, Sébastien se retrouve au camping, chez les naturistes. Prêt à tomber la chemise ?

Les dunes sauvages de Marie Dô
Les dunes sauvages de Marie Dô

Souvent bateau mais plutôt sensible.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Rien ne va plus. Divorce, métier éreintant, fuite en avant, alcool et somnifères inopérants : Sébastien n'a pas le choix, il doit prendre des vacances. En urgence. Ses finances exsangues le contraignent à atterrir au camp Robinson, dans le bungalow de son ex-femme, qu'il n'a jamais pris le temps de visiter. Sur place, le quarantenaire en crise, roi de l'hyper-contrôle et maniaque des apparences découvre, atterré, son pire cauchemar : un camp naturiste et ses occupants à la spiritualité à des années-lumière de la sienne. Le corps et le coeur à nu, Sébastien doit composer avec ses étranges congénères. Au milieu des dunes, face à l'infini de l'océan, il se débat avec ses préjugés, ses fantômes et ses doutes, pour échapper au marasme existentiel qui le dévore