Tous les arbres au-dessous

Après avoir découvert Antoine Jaquier avec le sombre Ils sont tous morts, je continue avec cette exploration post-apocalyptique gore et hallucinée.

Rétrospectivement, c'est à tous les niveaux que nous avions été mauvais - de la racine jusqu'aux feuilles de l'humanité. Les gamins en sont les bourgeons qui payent l'addition de leur personne et je ne parle même pas des générations suivantes qui ne verront pas le jour.
Tous les arbres au-dessous de Antoine Jaquier

Suite à un grand effondrement des sociétés, Salvatore se réfugie dans son abri survivaliste au milieu d’une forêt dans les Vosges. Mais peut-on rester seul au monde ? Arrivent alors Mira et Alix et…

Un récit à la recherche de soi et des autres dans un monde ultraviolent et dévasté

Heureusement, il y a des drogues ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dix bornes me séparaient de la première habitation. Hurler au ciel m'avait bien éclaté, surtout la nuit, puis je m'étais habitué.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Récit survivaliste digne des grandes heures de l'anticipation française, un Robinson Crusoé post apocalyptique qui nous invite à repenser la nature.

Retranché dans une ferme isolée du massif vosgien, Salvatore a parfaitement anticipé la fin inéluctable de notre civilisation.

Il s'est minutieusement préparé à la survie en autarcie. Mais après trois ans de solitude, son chemin croise celui d'autres survivants...

Restons Amis

Vous m’aviez perturbé avec votre zone d’intérêt et je m’étais alors promis de continuer à vous suivre…

Martin Amis

Je m’en vais vite réparer ça

La cité des trois saints

Un ex-boxeur violent, une girafe séquestrée, une remorque à paninis, des chiens de combat, des toxicos et des dealers, une amourette interdite et l’église qui processionne… Rien ne va dans cette chronique d’un désastre annoncé à la napolitaine.

La cité des trois saints de Stefano Nardella, dessin de Vincenzo BizzarriLa cité des trois saints de Stefano Nardella, dessin de Vincenzo Bizzarri

Et ici, l’image est aussi trash que le propos.

Bienvenue dans l’Italie du Sud ou il faut payer le pizzo ou le payer très cher

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mattè...
... Ici tout est prêt. Va faire sonner les cloches.
Tout de suite, Don Vincè.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Italie, de nos jours.
Au « pays », la mafia gouverne les rues de la ville : impossible d'échapper à sa loi.
Pourtant, trois hommes vont s'y essayer. Michele, l'ex-boxeur Junkie, Nicandro, le jeune roméo des cités, et Marciano, l'ancien mafieux reconverti en vendeur de paninis.
En quelques jours de tension croissante, au cœur de la procession catholique annuelle, leurs récits croisés vont électriser les rues de la cité des trois saints

Chesa Seraina

Chesa Seraina c’est la Maison sereine, la maison d’enfance construite par son père et détruite par le flammes.
Elena décide de la reconstruire.

J'annonce à ma sœur que j'ai quitté mon travail et d'abord je pense qu'elle n'a pas entendu parce qu'elle ne dit rien. Après elle demande : mais pourquoi ? Je réponds que je ne veux plus continuer ce travail sécurisant. Elle demande pourquoi, encore. Je dis que toute ma vie j'ai souhaité pourvu qu'il ne m'arrive rien. Et là, j'aimerais que quelque chose m'arrive. Elle demande : mais pourquoi ? Je réponds que je ne veux pas devenir une racine et pendant un moment Rose ne dit plus rien du tout. Puis elle demande : quoi ? Mais pourquoi ?
Chesa Seraina de Fanny Desarzens

Et cette histoire de reconstruction, c’est toute celle de la construction et de l’appropriation de soi.

Un petit livre délicat à l’écriture sensible

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je ne me souviens pas vraiment. Je ne pourrais pas raconter ce qu'il s'est passé. Je sais simplement que le feu a beaucoup détruit mais je ne sais pas où il a commencé, ni comment, ni pourquoi. D'abord j'ai été très triste. Et puis c'est parti, je me suis habituée. Mais je pense que ça a abîmé ce que j'avais de cœur à ce moment-là.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«D’abord j’ai été très triste. Et puis c’est parti, je me suis habituée. Mais je pense que ça a abîmé ce que j’avais de coeur à ce moment-là. »

Une jeune femme se perd dans sa vingtaine. Un jour, des souvenirs lui reviennent ; ceux d’une enfance brisée par l’incendie de Chesa Seraina, sa maison. Le feu a fait disparaître la mémoire du lieu ; elle décide de reconstruire ce que les flammes ont anéanti

L’enfant réparé

Livre de tous ses livres, clé de compréhension, « celui qui les réunira tous » ?

Après l’écriture de Mon père, Grégoire Delacourt se lance dans l’écriture de celui-ci et creuse au plus profond de ses propres blessures. Pas de roman ni d’artifices.

Jusqu'à ce livre-ci, écrire était une fête. C'est l'urgence cette fois qui commande. Les silences dégueulent, je dois les contenir; parfois retenir la colère. Tout remonte. Tout s'assemble. Mon histoire est banale, c'est ce qui la rend triste.
L’enfant réparé de Grégoire Delacourt

Et, chose curieuse, alors que j’avais toujours vu en lui une sorte de peintre des émotions, il nous décrit son vide intérieur.

La question qui me hante est : Est-ce que j'ai eu du plaisir ?

Un livre dur et beau. Une réconciliation, une (re)naissance

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La maison existe toujours. Elle est située au 9 de l'avenue de Verdun.
Si l'on fait abstraction de celle d'en face, au 12, qui appartenait à un médecin, c'est la plus spacieuse de l'avenue. Façade en briques rouges, double porte d'entrée en chêne - un miel clair. Des poignées bâton de maréchal en cuivre que ma mère avait à cœur de toujours faire briller.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Le jour où j'ai appris que j'étais une victime, je me suis senti vivant. »

On a souvent dit de ses romans qu'ils faisaient du bien. Lui-même a toujours su qu'il écrivait « parce que cela répare ». Que réparait Grégoire Delacourt ? Qui était son père, de plus en plus absent ? Sa mère, qui l'éloignait chaque jour davantage ?

Histoire d'une famille où l'on porte le déni comme une armure, L'Enfant réparé offre un éclairage unique sur le parcours d'un grand écrivain. Il dit l'écriture comme seule échappatoire, permettant d'abord de fuir avant de dessiner, pas à pas, un chemin vers la faille originelle.

Au plus juste des mots, l'auteur nous offre ici un récit littéraire d'une lucidité exceptionnelle

Malaterre

Dire que le père du narrateur (Pierre-Henry Gaumont ?) était dysfonctionnel serait un euphémisme. Alcoolique, colérique, emporté, manipulateur… Difficile de lui trouver des qualificatifs élogieux. Mais… C’était son père !

Malaterre de Pierre-Henry Gomont

Oui, tout semble tourner autour de ça dans cette bande dessinée. Un père qui semble impardonnable et pourtant… ses enfants semblent incapables de lui en vouloir. Et même si cet album tente enfin de le démolir… cela semble peine perdue, il reste attachant.

Mais bon… on a pas trop demandé à l’ex-femme non plus.

Brillant !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Coureur, menteur, buveur, noceur... Gabriel Lesaffre a toutes les qualités. Depuis l'enfance, il est en rupture avec son milieu familial. Épris de liberté, il ne supporte pas l'autorité. Un jour, il tombe amoureux d'une lointaine cousine, Claudia. Elle a dix ans de moins que lui. Coup de foudre, mariage, trois enfants : Gabriel se laisser séduire par les charmes de la vie de couple et les délices du confort bourgeois. Mais ses vieux démons se rappellent à son bon souvenir. Gabriel s'ennuie. Il plaque tout, s'envole pour l'Afrique, reste cinq ans sans donner de nouvelles. Puis il réapparaît, fidèle à lui-même. Mêlant manipulation, persuasion et belles promesses, il obtient la garde de Mathilde et Simon, les deux aînés, et les emmène avec lui en Afrique équatoriale. Pour ces deux jeunes ados, une nouvelle existence commence : ils découvrent l'Afrique et une vie « festive, bigarrée, frivole et un peu vaine ». Mais ils doivent aussi supporter les incessants problèmes d'argent de leur père, héritier d'un domaine qu'il est incapable de gérer, et son penchant insurmontable pour la boisson. Et si le rêve africain finissait par se dissiper dans les vapeurs d'alcool ?

Coquelicots d’Irak

Carnet de souvenirs, album de photos, croquis d’enfance… Ces coquelicots d’Irak sont un peu tout ça.

Coquelicots d’Irak de Brigitte Findakly et Lewis Trondheim

Brigitte Findkaly est née en Irak et elle nous raconte son enfance, sa famille, le travail de son père, la peur inhérente à la vie dans un régime autoritaire et des souvenirs pleins de candeur.

Un dessin magnifique au service d’une autobiographie pleine de poésie

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tous les vendredis on partait en pique-nique autour de Mossoul.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lewis Trondheim et Brigitte Findakly forment en bande dessinée comme à la ville un duo depuis de nombreuses années. Si la bibliographie pléthorique de Lewis Trondheim n'a plus de secret pour personne, celle de Brigitte Findakly, son épouse et coloriste, quoique toute aussi importante, reste pourtant moins connue. De Pif Gadget, à ses débuts, au Chat du Rabbin, des Formidables aventures de Lapinot au Retour à la terre, on lui doit la mise en couleurs d'une centaine d'albums. Avec ce livre à quatre mains, pré-publié en partie dans « Les strips de la matinale » du Monde, Lewis Trondheim délaisse pour la première fois les animaux anthropomorphisés pour raconter l'histoire de celle qui partage sa vie, née en Irak, d'un père irakien et d'une mère française à l'orée des années 1960. Coquelicots d'Irak retrace son enfance passée à Mossoul, ville du nord de l'Irak, à une époque où, bien avant l'arrivée au pouvoir de Saddam Hussein, se succèdent coups d'État et dictatures militaires. Déroulant le fil de ses souvenirs, on découvre alors une vie de famille affectée par les aberrations de la dictature et leurs répercussions sur la vie quotidienne, jusqu'à un inéluctable exil vers la France au début des années 1970.
Une arrivée en France elle aussi difficile, une expérience migratoire faite de difficultés administratives, sociales et culturelles. Dans ce récit qui prend pour toile de fond une triste actualité, Lewis Trondheim et Brigitte Findakly brossent en saynètes percutantes et sans ambages, mais pas moins sensibles pour autant, la trajectoire singulière de la coloriste qui, pour la première fois, occupe le premier rôle dans un livre. Ponctué de photos et de parenthèses sur les coutumes, la culture irakienne et les souvenirs de l'Irak de Brigitte Findakly, on partage avec elle la nostalgie de ceux qui ont laissé derrière eux leur pays d'origine, et les liens fugaces qui subsistent, tout à l'image des coquelicots devenus si fragiles une fois déracinés.

Ne m’oublie pas

D’un sujet dur et triste Alix Garin parvient à créer une bande dessinée douce et tendre, une prouesse !

Ne m’oublie pas de Alix Garin

La grand-mère de Clémence est dans un EHPAD, malade avec un Alzheimer. Elle y est malheureuse et désoeuvrée. Et pourtant, sa fille (la mère de Clémence) ne trouve pas d’autre solution. Clémence enlève sa grand-mère pour un road-trip, direction la maison de son enfance.

Un voyage rocambolesque et haut en émotions. Une réussite toute en poésie

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Diderot. Jacques le fataliste.
C'est que, faute de savoir ce qui est écrit là-haut...
On ne sait ni ce qu'on veut ni ce qu'on fait...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- Marie-Louise, embrasse la mer pour moi.
C'est la toute dernière chose que ma mère m'ait dite.
- Tu sais quoi, Mamy ? Et si on y allait vraiment ?

La grand-mère de Clémence souffre de la maladie dAlzheimer. Face à son désespoir, elle prend la décision de l'enlever de la maison de retraite et de prendre la route en quête de l'hypothétique maison d'enfance de sa mamie. Une fuite, une quête, un égarement, l'occasion de se retrouver... À moins que ce ne soit des adieux ?

Janet Burroughs

Une femme au 19e part en Afrique. Une histoire féministe ou coloniale ? Qu’importe ! Un choc de cultures, des rencontres, des paysages, des personnes.

Janet Burroughs de Françoise-Sylvie Pauly, dessins de Pascal Croci et Sandrine Py

Un carnet de bord tout en images et en voix off.

Un dessin très inspiré avec un narration subtile… trop, peut-être, et je m’y suis finalement un peu perdu.

Faute à un propos peu inspiré, une vision colonialiste trop datée ou un manque d’action ?

Restent les images, superbes !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Au XIXe siècle, l'Afrique est un continent encore méconnu. Pour Janet Burroughs, jeune femme indépendante à la curiosité scientifique, la rencontre avec une tribu matriarcale va bouleverser son existence... La fascinante Aboudalé, chef de cette étrange tribu, l'initie aux mystères d'un étonnant cimetière de pierres... Et lui raconte la légende de l'enfant-singe, celui que Edgar Rice Burroughs nous fera connaître sous le nom de Tarzan. Après Marie-Antoinette, Pascal Croci réalise à nouveau un sublime portrait de femme : celui d'une européenne découvrant une société inconnue, qui remet en questions son éducation et toutes ses certitudes

Les nouvelles enquêtes de Maigret

Ces nouvelles enquêtes de Maigret regroupent 17 nouvelles de Maigret.

La péniche aux deux pendus
Tout est dans le titre !

Mais, à la Citanguette, il y avait un bistrot, si bien que les bateaux faisaient l'impossible pour y coucher. Un vrai bistrot pour mariniers, où l'on vendait du pain, des conserves, du saucisson, des cordages et de l'avoine pour les chevaux.
C'est là, on peut le dire, que Maigret fit vraiment son enquête, sans en avoir l'air, buvant de temps en temps un verre, s'asseyant près du poêle, allant faire un petit tour dehors tandis que la patronne, presque aussi blonde qu'un albinos, le regardait avec un respect mitigé d'ironie.
La péniche aux deux pendus de Georges Simenon
Et Simenon en profite pour nous parler de son amour des canaux, des péniches et des écluses
Maigret 20/103

L’affaire du boulevard Beaumarchais
Un amour malheureux et des maux d’estomac…
Maigret 21/103

La fenêtre ouverte
Une faillite, un patron un peu margoulin, un employé ex-officier démobilisé et désœuvré et… Maigret, par magie comprend tout grâce à l’odeur froide de la poudre !
Maigret 22/103

Monsieur Lundi
Une mort bien étrange, une bonne tuée par des épis de seigle ! Heureusement, Maigret peut compter sur le principal suspect pour lui donner tous les éléments ! Fastoche
Maigret 23/103

Jeumont, 51 minutes d’arrêt !
Huis clos dans un compartiment de train. Un mort et Popaul (le neveu de Maigret) appelle tonton à la rescousse.
Maigret 24/103

Peine de mort
Sans preuves, mais avec une conviction, Maigret tente de gagner à l’usure
Maigret 25/103

Les larmes de bougie
Un mobile ou une preuve ? Chercher l’argent, toujours l’argent !
Maigret 26/103

Rue Pigalle
Des truands, des armes…
Maigret 27/103

Une erreur de Maigret
Qui aurait pu s’intituler : la grosse colère de Maigret au fond d’une cave sordide et où les conclusions du commissaire tiennent du miracle

Il y a des gens à qui on ne peut même pas casser la figure, parce qu'on craindrait que la main s'y enlise! Depuis trois ou quatre heures, depuis qu'on l'avait chargé de cette affaire de la rue Saint-Denis, Maigret était à cran, le Maigret des mauvais jours, le Maigret écœuré, quasi sournois à force de dégoût, à qui personne, au Quai des Orfèvres, n'osait adresser la parole.
Une erreur de Maigret de Georges Simenon
Maigret 28/103

L’amoureux de Madame Maigret
Où l’on apprend (ou alors ne m’en souvenais-je pas) que Madame Maigret se prénomme Henriette.
Et dans cette histoire, il est question d’un homme sans âge, moustache, canne et lorgnon qui passe bien des heures dans le square à regarder une bien jolie bonne.
Maigret 29/103

La vieille dame de Bayeux
Tuée dans la chambre jaune ou dans la chambre bleue ? Telle est la question !
Maigret 30/103

L’auberge aux noyés
Une femme à la gorge tranchée retrouvée dans une spider tombée dans le canal après un accrochage avec un camion. Et là encore, Magic-Maigret qui trouve la solution d’un seul clin d’oeil !

Une remarque à faire, c'est que les histoires ennuyeuses, celles dont on a toutes les peines du monde à se dépêtrer et qui finissent d'une façon plus ou moins désagréable, sont toujours celles dans lesquelles on se laisse engager assez sottement par le hasard, ou simplement faute du courage de dire non quand il en est encore temps.
L’auberge aux noyés de Georges Simenon
Maigret 31/103

Stan le Tueur
Une bande de cruels polonais égorgent dans les campagnes. Aidé par un curieux personnage, Maigret dénoue le mystère.
Maigret 32/103

L’Étoile du Nord
A deux jours de la retraite, Maigret prend un appel et se retrouve face à un meurtre dans un petit hôtel et il ne faut pas bien longtemps au commissaire pour découvrir la principale suspecte. Mais quelque chose ne colle pas… Et d’ailleurs, cette suspecte, qui est-ce ?
Amusant, le nombre d’enquêtes du commissaire à quelques jours de la quille ! L’écluse N°1 n’était elle pas déjà la dernière ?
Maigret 33/103

Tempête sur la Manche
Et voilà, Maigret est à la retraite (pour les trois dernières nouvelles) et ici, il tente de se rendre en Angleterre avec Madame Maigret. Et juste avant la traversée, alors qu’ils sont coincés par la tempête… Bim, un mort !
Maigret 34/103

Mademoiselle Berthe et son amant

L'air sentait tellement le printemps, avec des bouffées si chaudes et si parfumées que, le beaujolais aidant, cela mettait le sang à la tête et donnait des envies de sieste dans l'herbe avec un journal déployé sur la tête.
Mademoiselle Berthe et son amant de Georges Simenon
Appelé à l’aide, Maigret retourne à Paris pour une jeune fille qui craint pour sa vie. Mais est-ce vraiment pour sa vie qu’elle a peur ?
Maigret 35/103

Le notaire de Châteauneuf

Il n'y avait pas le moindre cadavre dans cette affaire. Aucune vie humaine, en apparence, n'était menacée. Il s'agissait en somme de gens heureux qui s'acharnaient à défendre leur bonheur, tel qu'ils le concevaient, les uns contre les autres.
Le notaire de Châteauneuf de Georges Simenon
Finalement, seule cette dernière nouvelle ressort un tant soit peu de ce recueil. L’histoire d’un petit notaire de province qui voit disparaître des ivoires de sa collection. L’occasion de brosser le tableau d’une petite famille bourgeoise heureuse (ou presque).
Maigret 36/103

Car hélas, les nouvelles ne sont vraiment pas un format dans lequel Simenon brille, le format court ne lui permettant pas de s’installer à son rythme dans le milieu qu’il souhaite décrire. Pour une petite enquête, peut-être, mais ce n’est (à mon avis) pas pour ses intrigues polaristiques qu’il brille, mais bien plus pour les portraits qu’il présente.

Un recueil dispensable dans lequel seules une ou deux nouvelles rehaussent le médiocre niveau

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La péniche aux deux pendus
L'éclusier du Coudray était un type maigre du genre triste, en complet de velours à côtes, aux moustaches tombantes, à l'œil méfiant, un type comme on en rencontre beaucoup parmi les régisseurs de domaines. Il ne faisait pas la différence entre Maigret et les cinquante personnes, gendarmes, journalistes, policiers de Corbeil et membres du Parquet à qui, depuis deux jours, il avait raconté son histoire. Et, tout en parlant, il continuait à surveiller, en amont et en aval, la surface glauque de la Seine.
C'était novembre. Il faisait froid et un ciel tout blanc, d'un blanc cru, se reflétait dans l'eau.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Vols, suicides, meurtres et disparitions étranges, tel est le quotidien du célèbre commissaire Maigret. Observateur et fin psychologue, Maigret n'a nul besoin de techniciens de scène de crime et autres experts ; il lui suffit de se laisser guider par son instinct et sa connaissance de l'homme. Des bars de Pigalle aux pensions de famille, des appartements bourgeois aux squares parisiens, chaque nouvelle enquête est pour lui une manière de s'immerger dans la comédie humaine