Je vous écris de Porrentruy

Voilà bien un livre qui réjouira tous les helvètes et évidement les jurassiens… à l’exception peut-être des genevois un peu trop fiers, gaussés de leur prétendue importance, repus, fats et vaniteux.

Quand elle survient, le 1 août, Suisses et non-Suisses se réunissent autour de feux de joie que surveillent attentivement les pompiers, car en Suisse on est prudent. Les enfants portent des lampions et les sapeurs veillent. Les édiles font des discours. Plus ou moins les mêmes à chaque fois, sauf la fin qui cible et qui flatte généralement la commune d'accueil. La fanfare joue le Cantique suisse, hymne national dont le nom est honnête puisqu'il en dit l'ennui et la lenteur. Dans les champs où sont dressées de grandes tentes, on va manger des frites que les sociétés locales décon gèlent dans des machines louées comme le Seigneur et des saucisses servies avec de la moutarde Thomy. L'armée, la monnaie et le schüblig scellent la nation.
A me lire ça ne se voit pas, mais j'adore ces moments villageois.
Je vous écris de Porrentruy de Andre Klopmann
Car oui, la grande Genève s’en prend un peu plein sa légendaire grande gueule. Et c’est très drôle !

Alors certes, ce n’est pas si drôle que ça, parce que derrière l’humour – oui, j’ai bien ri – se retrouvent bien des vérités que les petits roitelets aveugles préfèrent ne pas regarder, préférant l’entre-soi suffisant autour d’un Spritz à la Clem…

… tant que ça dure

Allez, on se tire aussi ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je vous écris de Porrentruy.

C'est inattendu et moi-même je m'en étonne.

Beaucoup de mes proches quittent Genève. Le plus souvent, ils s'installent en Valais. Moi, c'est le Jura.

De Genève, je connais chaque pierre et chaque brin d'herbe par son prénom. Je pensais ne jamais la quitter. Oui, la quitter, parce que Genève est féminine. Déjà là, on flaire la coquetterie.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Genève se tient en haute estime mais ses veaux d’or vacillent. Elle répète des mantras, les cales prennent l’eau et la société se fend comme la coque du navire. Elle s’agite dans l’insouciance du naufrage qui vient.

Un peu plus loin, le Jura, terre de luttes devenue indépendante à coups de bélier. L’auteur découvre en Ajoie une histoire singulière et puissante dont il s’empare.

Il suit les traces de la Mère Royaume, de Guillaume Tell et de la Sorcière d’Asuel. Il voit apparaître un trésor et va commettre un crime. Vrai ? Faux ?

Ce roman au vitriol questionne les mythes et les illusions collectives. C’est un récit sur le pouvoir, sur les valeurs et sur l’esprit de révolte.

Stardust : poussière d’étoiles

Que faisons nous ? Quelle est cette folie qui continue à nous pousser à courir encore et encore et plus vite encore vers cette fin que nous savons, à chaque pas, plus proche encore ?

Avons-nous oublié que nous faisons partie du monde ?
Stardust : poussière d’étoiles de Hannah Arnesen
Un livre magnifique sur le déni ahurissant de l’humanité du XX et XXIe siècle.

Nous sommes les industriels de notre destruction !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je pense à toi, je pense que j'ai vécu une vie entière sans me soucier d'apprendre à te connaître.
Je veux apprendre à te connaître.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voici trois lettres, trois lettres poignantes adressées à trois destinataires : une à la Terre, une à celui ou celle en train de lire ce livre, et la dernière, à un possible enfant à naître.

Trois lettres qui racontent les merveilles de notre planète, la douleur de sa fin éventuelle, l'espoir insensé qu'il ne serait pas trop tard.

D'une beauté étourdissante et porté par une émotion palpable à chaque page, Stardust, Poussière d'étoiles nous embarque dans un voyage révolutionnaire, qui dépasse les frontières entre art et science, poésie et philosophie.

Une plongée dans le passé, le présent et le futur de la planète.

Un livre pour la Terre, pour nous, et pour toutes celles et ceux qui viendront après.

« La Terre pourrait-elle se réveiller un jour et être devenue une autre ? Envolées, barrières de corail et forêts ; envolées, neige et moussons. Les mers ont une fin, les icebergs aussi. Même les déserts et les grandes dunes de sable du Sahara, qui se fondent à l'horizon avec le ciel. Le Soleil va s'éteindre. Tout ce que nous possédons, on nous l'a prêté, c'est tout. »

L’arpenteur

Un gros flash que cet arpenteur !

L’arpenteur de Viktor Hachmang
Et si l’histoire de cette bande dessinée de sf dystopique a des airs de déjà vu, le traitement graphique est très original et bourré de talent. Du fluo à toutes les pages, certes, mais avec de nombreux traitements différents, des pleines pages graphiques, des cases hallucinées, des aplats et des dégradés… Chaque planche est originale pour créer un sombre tableau pétant de couleurs

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Trois semaines...
Tu te dis que ça doit faire trois semaines...
Trois semaines sous cette chaleur abominable.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un futur lointain, l'humanité a trouvé refuge sur une planète artificielle, tandis que la Terre est abandonnée et réduite à l'état de décharge.

Geo, un simple éboueur de l'espace, s'échoue accidentellement sur cette planète hostile. Livré à lui-même, il découvre un exemplaire de La Tempête de Shakespeare.

Fasciné, il s'en inspire pour guider son exploration. Et si ce monde qu'il croyait inhospitalier cachait une vérité différente ?

Puisant son inspiration dans les plus belles pages de Métal Hurlant et le meilleur de l'imaginaire SF, V. Hachmang nous invite à un voyage graphique éblouissant.

Armer la rage : pour une littérature de combat

Alors que l’on me demandait, en me voyant ouvrir ce livre, si je n’en avais pas un peu marre de lire encore des bouquins de ce genre (entendons par là : féministes et révoltés). J’avais répondu que non, vraiment pas ! J’y trouvais de la rage, une écriture nouvelle et politique. Une littérature jubilatoire et engagée pleine de convictions, armée de revendications solides et argumentées.

Ce livre en est un parfait exemple !

Je ne suis plus une enfant. J'ai derrière moi des années de psychothérapie. Que je ne sois en rien responsable de la négligence criminelle de mes parents, je le comprends désormais. Mes études universitaires ont porté sur la violence contre les femmes, j'ai ainsi lu des centaines de romans, d'essais et d'articles sur le sujet. J'ai dénoncé le climat incestueux dans lequel j'ai grandi. J'ai choisi un nouveau nom de famille. J'ai écrit un roman sur la misogynie de mon père (je pensais qu'après Chienne, j'en aurais fini d'écrire sur sa violence; c'était surestimer mon livre). Malgré tout cela. Malgré une lutte de plusieurs années censée briser tous les reflets entre lui et moi, la honte demeure entière.
Armer la rage : pour une littérature de combat de Marie-Pier Lafontaine

Un essai qui tient entièrement dans son titre, 100 pages qui disent fièrement : ne nous chiez plus dans les bottes où vous allez vous les prendre dans le cul ! (notez que c’est beaucoup mieux dit que ça !)

Brillant !

Je me permet de copier ici l’intro qui annonce bien la couleur

J’imagine cet essai comme un combat. Je voudrais écrire un essai-colère, un essai-rage. Qu’il soit reçu comme une avalanche de coups. Entre chaque phrase, il faudra visuliser une énergie qui se déploie. Il faudra voir les muscles de mes cuisses se contracter, mon centre de gravité s’abaisser et mes poings en position de garde. Il faudra comprendre pourquoi je m’efforce de maintenir mes épaules détendues et mes réflexes alertes, imaginer avec précision un coude qui se baisse légèrement, des hanches qui se tournent. Voyez leur rotation, voyez comme elles suivent l’élan du bras, le propulsent vers sa cible. Entre chaque mot de chacune des phrases qui composent ce texte, il faudra entendre le bruit d’un corps qui en cogne un autre. Les martèlements de ma colère ne suffiront peut-être pas à faire éclater l’histoire de ma famille. Alors, il vaudra mieux garder en tête l’image de bandages noirs autour de mes jointures. Ils enrubannent leur tranchant, empêchent la peau de se fendre, me protègent des fractures aux poignets. Ils me permettent surtout de frapper plus fort.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'agression de trop
Un des conseils qui me mettait le plus hors de moi après qu'un homme m'a agrippé les fesses sur le quai d'une station de métro à Montréal était de ne plus prendre les transports en commun.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Armer la rage est une charge contre la culture du viol, la violence familiale et une société qui, plutôt que d’apprendre aux femmes à contre-attaquer en cas d’agression sexuelle, préfère les mettre en garde contre le risque de se défendre.
Cet essai jette un regard à la fois intime et politique sur les traumas sexuels dans leurs différentes modalités (directe, indirecte et insidieuse), sur le droit des femmes à l’autodéfense et sur le pouvoir de l’écriture pour un sujet qui n’a su qu’à l’âge adulte qu’il existe des familles préservées de la terreur.

Le confessionnal

Un couple malade sous les yeux de leur fils.

 - Tu es là, André ? 
La voix de son père, au bas de l'escalier. 
 - Oui, papa.
 - Tu descends ?
 - Dans un moment. Je me change. 
Il lui semblait qu'une sorte de mystère s'était glissé dans la villa en même temps que le crépuscule. Il avait hâte qu'on ferme les volets, hâte de se trouver comme à l'abri dans l'atmosphère de tous les jours, avec les lampes allumées.
Le confessionnal de Georges Simenon
Dans ce confessionnal, la chambre du fils – principalement, père et mère viennent plaider leur cause sans même trop savoir comment. Une valse hésitante et gênée devant un ado solitaire qui ne rêve que de s’échapper de ce qui ne le concerne pas et partir retrouver Francine, manger des glaces et préparer son bac.

Un roman fin à l’ambiance lourde

Le 106e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- Qu'est-ce que tu prends ?
- Et toi ?
Il n'hésita que quelques secondes, mais pourquoi aurait-il joué un rôle, pourquoi ne se serait-il pas montré tel qu'il était, avec ses véritables goûts ?
- Un frappé au chocolat.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À la suite des retrouvailles de deux anciens compagnons d'études, le dentiste Bar et le médecin Boisdieu, l'un pratiquant à Cannes et l'autre à Nice, leurs enfants ont sympathisé : André, nature solitaire, qui vit replié sur lui-même, trouve en Francine une jeune fille pure, très spontanée, issue d'un foyer uni, ce qui n'est pas du sien. Un jour, à Nice, en compagnie de Francine, il voit sa mère sortir d'une maison et regagner sa voiture. Une petite enquête lui apprend qu'elle y avait un rendez-vous galant.

L’homme de Londres

Dans ce roman dur des débuts (écrit en 1933 et publié en 34), Simenon pose un homme face à sa conscience.

Pour entendre ce qu'on disait, il lui suffisait d'ouvrir l'autre œil, de lever la tête et de tendre l'oreille. A côté de lui, la place que sa femme avait occupée pendant la nuit dans le même lit était marquée par un creux et, quand il avançait la tête, il frôlait un oreiller qui avait une autre odeur que le sien.
Il se demanda s'il allait écouter ou dormir, préféra dormir, d'un sommeil qui ne l'empêchait pas d'avoir conscience qu'il dormait, ni de savoir qu'à son réveil il lui faudrait penser à des choses ennuyeuses.
L’homme de Londres de Georges Simenon
Un homme simple face à un problème qui va lui faire perdre pied.

Un roman dur plutôt léger et pourtant d’une grande profondeur

Le 9e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Au moment même, on les prend pour des heures comme les autres et après coup seulement, on s'aperçoit que c'étaient des heures exceptionnelles, on s'acharne à en reconstituer le fil perdu, à en remettre bout à bout les minutes éparses.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une nuit, à Dieppe, à l'arrivée du bateau de Newhaven, Teddy Baster est assommé par Pitt Brown et coule à pic dans l'eau du port en entraînant avec lui une valise. Louis Maloin, qui a tout vu de sa cabine d'aiguilleur, la récupère à l'insu de tout le monde. Il se trouve alors, à son grand étonnement, en possession d'une fortune : le produit du vol que Pitt Brown vient de commettre à Londres au préjudice de Harold Mitchel, le directeur du Palladium où il était engagé.

Un homme seul

Jean-Michel, le papa de Frédéric, a vécu une enfance sans l’amour de ses parents. Il a traîné cette blessure toute sa vie, qu’il a d’ailleurs fort bien réussie. Une success story.
À sa mort, Frédéric ouvre les tiroirs et nous dresse le portrait d’un homme du 20e qui s’est quand même bien bâfré. Bouffe autant que femmes ! Mais qui, à la fin de sa vie, se retrouve bien seul malgré tout un bottin mondain comme carnet d’adresse.

L'inconvénient de la jet-set : dès que tu tombes malade, que tu vieillis et maigris, ou que tu t'appauvris et que tu perds ton pouvoir, tu te retrouves seul et tu te rends compte que tu l'as toujours été.
Un homme seul de Frédéric Beigbeder
Une tendre biographie d’un père haut en couleur, qui n’a jamais vraiment su témoigner son amour à ses enfants.

Bien sûr, Frédéric en profite pour parler de lui. Normal. Et en bon cynique assumé, ouin-ouin est fort drôle lorsqu’il se rit de lui. Mais à la fin de cette lecture, un doute me chatouille pourtant. Rit-il vraiment de lui ou sourit-il avec la foule tout en se répétant sans cesse, comme le vicomte, « Ce n’est pas ma faute ». Regardez papa

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Sorèze

La France venait d'être libérée quand mon père fut enfermé. En octobre 1946, sa famille l'a banni au pensionnat de Sorèze, derrière de hauts murs dans la Montagne Noire, à l'âge de huit ans. Pour l'y emmener, la berline Rosengart Supertraction de mon grand-père traversa des forêts de conifères comme si elle pénétrait un autre monde. Le petit Jean-Michel Beigbeder renversait des cageots de fruits sur ses genoux à l'arrière de la voiture. La nourriture était encore sévèrement rationnée : les pêches et les abricots serviraient de monnaie d'échange à l'internat.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce livre raconte la vie de William Harben Carthew (1938-2023), alias Jean-Michel Beigbeder, l'homme qui choisissait les puissants en France, à la fin du XXe siècle.

Comme il est dangereux d'écrire sur son père mort ! On risque de faire la connaissance posthume d'un espion franco-américain. De découvrir son enfance sinistre dans un pensionnat militaire catholique. D'en vouloir à sa famille qui a pourtant sauvé des juifs sous l'Occupation. De révéler les coulisses du métier de chasseur de têtes, qu'il a importé en France. De croiser tout le CAC 40 et toutes les agences de mannequins. De dépeindre une génération de jouisseurs égoïstes dont le confort fut l'idéologie, le luxe l'utopie et le divorce la fatalité. De raconter la folie consumériste de l'après-guerre. De revivre les fêtes de la jet-set à Bangkok, Bali, Paris, New York et Saint-Tropez. De regarder mourir un homme seul, ruiné, qui a toujours ressemblé à un enfant abandonné. De tomber dans le piège de l'émotion quand on a construit son image sur le sarcasme.

Mais surtout, en enquêtant sur la vie d'un père mystérieux et séducteur, on court le pire des dangers : savoir enfin qui l'on est. »

F.B.

Lettre à mon juge

Voilà un bien sale bouquin. La confession d’un meurtrier ayant tué sa maîtresse. On parlait alors de crime passionnel. Aujourd’hui on appelle ça un féminicide.

Quand il a fallu avoir recours au forceps, on m'a appelé. La sueur qui me coulait sur les paupières m'empêchait presque de voir. Mon beau-père était là aussi, à aller et venir comme ces petits chiens qui ont perdu la piste.
— Vous verrez que cela ira très bien... Très bien... répétait-il.
J'ai eu l'enfant, en effet. Une énorme fille, à qui il ne manquait que quelques grammes pour faire les douze livres. Mais la mère mourait deux heures plus tard, sans un regard de reproche, en balbutiant :
 — C'est bête que je ne sois pas plus forte...
Lettre à mon juge de Georges Simenon
Un sale bouquin parce qu’une sale époque pour les femmes. Choses des hommes.

Ici, un pauvre chouchou à sa môman, un médecin de campagne qui vit enfin une passion et qui finit, comme un enfant gâté, par tuer l’objet de son amour. - Tu as de la veine d'avoir déniché une pareille femme !
Oui, mon juge. Oui, messieurs. Je m'en rends compte humblement. Et c'est parce que je m'en suis rendu compte jour après jour pendant dix ans que...
Allons ! Je déraille à nouveau. Mais j'ai tellement l'impression qu'il suffirait d'un très petit effort pour aller une fois pour toutes jusqu'au fond des choses !
En médecine, c'est surtout le diagnostic qui compte. La maladie dépistée, ce n'est plus qu'une question de routine ou de bistouri. Or c'est bien un diagnostic que je m'acharne à faire.
Je n'ai pas aimé Jeanne et je ne me suis jamais demandé si je l'aimais. Je n'ai aimé aucune des filles avec qui il m'est arrivé de coucher. Je n'en éprouvais pas le besoin, ni le désir. Que dis-je ? Le mot amour, sauf dans la locution triviale faire l'amour, m'apparaissait comme un mot qu'une sorte de pudeur empêche de prononcer :
Je préférais le mot vérole qui dit exactement ce qu'il veut dire.
Est-ce qu'on parle d'amour, à la campagne ?
Chez nous, on dit :
 - Je suis allé faire une saillie dans le chemin creux avec la fille Untel...Dans une longue confession il tente d’expliquer à son juge comment il en est arrivé là.

Une peinture impressionnante de profondeur d’une société patriarcale ou mères, femmes, bonnes et maîtresses se retrouvent au service de Monsieur. Certaines y laissent leur vie

Et visiblement, cela devait quand même bien interpeller Simenon

Le 60e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
À M. Ernest Coméliau,
Juge d'instruction,
23 bis, rue de Seine, Paris (VI)

Mon juge,

Je voudrais qu'un homme, un seul, me comprenne. Et j'aimerais que cet homme soit vous.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La cause est entendue : crime passionnel. Charles Alavoine, respectable médecin de La Roche-sur-Yon, assassin de Martine Englebert, sa maîtresse, est en prison. Mais au-delà du verdict, il reste la vérité humaine... Dans cette longue lettre au juge, peu après sa condamnation, Alavoine retrace les étapes du chemin qui l'a conduit au meurtre : l'autorité possessive d'une mère qui a décidé de ses études et de son mariage, puis d'une seconde femme, qui à son tour, supplantant la mère, va régenter sa vie. L'apparition de Martine, venue occuper un emploi de secrétaire après avoir mené à Paris une existence des plus libres, a d'abord été comme un grand souffle de liberté et de passion... Mais certaines rencontres ne sont-elles pas trop fortes pour un caractère timide et soumis ? La crainte, la jalousie, le confinement de la vie provinciale et du rôle social, l'explosion des pulsions trop longtemps contenues... Ces thèmes obsédants de l'univers romanesque propre à Georges Simenon trouvent ici une expression lucide, dépouillée, quasi désespérée.

Un nouveau dans la ville

Un étranger débarque dans un bar dans une petite ville du Nord des États-Unis et s’installe dans la ville. Peu causant, la méfiance monte.

C'était idiot, il le savait. Il le savait si bien que sa lèvre se mettait à trembler et qu'il se disait pour se donner du courage: « Il a peur ! Il a peur ! »
Il se rappelait, exprès, la ruelle où il avait vu Justin se faufiler le long des poubelles comme une bête poursuivie. 
Mais, dans sa tête, malgré lui, au lieu des mots « il a peur » qu'il s'efforçait de penser, c'étaient les mots « il me hait » qui se formaient.
Il lui semblait qu'il n'avait jamais vu autant de haine au monde que dans ces deux yeux qui continuaient à le fixer. Il avait assisté à des bagarres, parfois à de ces combats où un des deux hommes n'est pas sûr de se relever. Il avait vu celui qui était par terre, et que l'autre attendait de voir à nouveau debout pour lui donner le coup de grâce, fixer son adversaire avec de la bave à la bouche et du sang dans les yeux.
Un nouveau dans la ville de Georges Simenon
Et monte encore, l’air s’épaissit dans l’ambiance des années cinquante, raciste et xénophobe ou les truands faisaient encore régner la terreur.

Un roman dur qui tente d’installer une tension et la faire grossir…. parfois au risque d’utiliser quelques ficelles un peu grosses pour tenir les 200 pages

Le 69e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il se trouva installé dans la ville sans que personne l'eût vu arriver, et on en ressentit un malaise comparable à celui d'une famille qui apercevrait un inconnu dans un fauteuil de la salle commune sans que personne l'ait entendu entrer, ni que la porte se soit ouverte.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Au début de l'hiver, dans une petite ville, débarque un inconnu, vêtu de façon anonyme, quelconque à tout point de vue. Malgré son apparence, Justin Ward possède une grosse liasse de billets qu'il porte toujours sur lui. Ce n'est pas son statut d'étranger à la région qui attire l'attention (la tannerie voisine emploie des immigrés), mais bien son extrême réserve : il vit une vie fort réglée, se conforme aux habitudes de la population ; il rachète même un café-billard, mais ne livre jamais rien de lui-même. Il semble être sans passé, sans pensée et sans ombre. Mais sa seule présence a pour effet de faire naître l'hostilité.

Gloss’hair Revendica’tif

Encore et encore, comme les deux autres tomes, il est encore meilleur que les deux ensemble mais surtout l’autre qui est encore meilleur.

Gloss’hair Revendica’tif de Penseur Étoile
Jeux de mots nuls, calembours désastreux, blagues à deux balles… Le Penseur Étoile ne recule devant aucune banane. Et c’est comme ça que c’est trop bon meilleur.

Merci Penseur Étoile

Et n’oubliez donc pas le Dictionn’hair Alterna’tif et l’Abécéd’hair Approxima’tif parce qu’ils sont aussi meilleurs que les deux autres !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai trempé mes aiguilles dans de la huit-six tiède ! Tu vas voir, tu vas te sentir comme à un concert des Sex Pistols !
Acupunkture


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après le succès de l'Abécéd'hair Approxima'tif, après le triomphe du Dictionn'hair Alterna'tif, Penseur Étoile est de retour avec le Gloss'Hair Revendica'tif ! Une nouvelle fois, Penseur Étoile entremêle habilement détournements et jeux de mots pour vous donner l'occasion de rigoler avec des sujets légers comme les animaux, les chanteurs populaires, les influenceurs, ou encore les soldats du feu urophiles.